Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Si un enfant joue avec un bout de bois en disant que c’est un bateau, et qu’on le lui retire, c’est comme si on faisait couler à un adulte son embarcation.
Le déranger, c’est comme lui voler une partie de son monde."

[Rabbi Israël Salanter]

Il faut se mettre au niveau de l'enfant afin de lui permettre d'exprimer ses potentialités internes au mieux, selon sa nature.

''Ne soyez pas trop stricts envers vous-mêmes car il s'agit d'une tactique du mauvais penchant pour vous rendre triste.

Même si une personne a commis une transgression, elle ne doit pas se décourager car cela lui ôtera la volonté de servir D.

Plutôt, elle doit être triste uniquement pour la transgression qu'elle a commise, et retrouver la joie en D. ''

[le Ba'al Chem Tov]

Accomplir les mitsvot dans l’attente d’une récompense?

+ Accomplir les mitsvot dans l'attente d'une récompense? (par le 'Hafets 'Haïm)

A propos du verset : "Heureux l'homme qui craint D., qui aspire grandement à Ses commandements" (Téhilim 112,1), la guémara (Avoda Zara 19a) précise : "A ses commandements", et non à la récompense de Ses commandements.

D'après le 'Hafets 'Haïm (dans son introduction au Séfer haMitsvot haKatsar), les Sages ne rejettent pas totalement notre attente d'une récompense, car celui qui ne veut pas du monde à venir, ne sait pas ce qui est bon.
Ils demandent simplement que nous aspirions surtout à Ses commandements, car il n'y a rien de plus important dans tous les mondes.

"Yossef dit à ses frères : "Je suis Yossef! Mon père vit-il encore?" Et ses frères ne purent lui répondre, car ils étaient effrayés devant lui." (Vayigach 45,3)

Le midrach (Béréchit Rabba 93,10), au nom de Abba Kohen Bardela, discerne un élément de réprimande dans l'annonce faite par Yossef :
"Malheur à nous au jour du Jugement! Malheur à nous au jour de la Réprimande!
Si les frères n'ont pas su supporter sa réprimande, lui qui était le plus jeune, à plus forte raison quand D. viendra réprimander chacun selon ce qu'il est."

-> Le rav Soloveitchik de dire que les frères de Yossef ont agi en se fiant à une supposition erronée, ne cessant de penser qu'ils discutaient avec un vice-roi d'Egypte, et ils avaient donc dressé leurs plans en conséquence.
[ils ne pouvaient reconnaître leur frère car la tête de Yossef était sous un voile, et il parlait en égyptien, langue dans laquelle il n'avait jamais parlé par le passé avec ses frères]

C'est alors que Yossef leur a annoncé : "Je suis Yossef!"
[il retire son voile et parle seulement à partir de ce moment en hébreu, dont l'intonation va rappeler des souvenirs d'enfance à ses frères : c'est bien Yossef!]

Soudain, toutes les hypothèses et conjonctures se sont écroulées, et ils se sont rendu compte qu'ils avaient commis depuis le début une erreur fondamentale.

=> Quand viendra le jour où D. montrera à chacun de nous ce qui était véritablement important dans l'existence, il apparaîtra aussitôt que toutes nos vies étaient fondées sur de fausses suppositions, et que nous avons travaillé et lutté pour des choses sans aucune valeur.
Cela constituera effectivement une terrible remontrance.

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-> Le rav Eiziq Scher, Roch yéchiva de Slabodka rappelle que les frères étaient convaincus que leur condamnation de Yossef été justifiée.
Selon le midrach (Tan'houma Vayéchev 2), ils ont même demandé à D. de compléter le quorum de 10 exigé pour prononcer une excommunication.

Avec la révélation de Yossef et le fait que ses rêves se sont réalisés, les frères ne purent continuer à se bercer dans l'illusion qu'ils avaient agi d'une manière exclusivement juste et altruiste.
Ils durent reconnaître que leur animosité envers Yossef n'avait pas pris naissance dans le comportement de celui-ci, mais en eux-mêmes.

=> C'est sur ce point que la réprimande les a bouleversés : ils se sont rendu compte que leur perception de la vérité provenait seulement de leurs propres cœurs, et qu'elle n'avait aucun appui dans la réalité.

 

Source (b »h) : rapporté dans le « Talelei Orot » du rav Yissa’har Dov Rubin

"Pharaon dit à ses serviteurs : "Se trouve-t-il comme celui-ci, un homme en qui est l'esprit de D.?" " (Mikets 41,38)

Qu'a voulu dire Pharaon par : "comme celui-ci"? Pourquoi était-il aussi émerveillé?

Le Min'hat Kohen répond ainsi :
La guémara (Taanit 7a) rapporte que la fille de l'empereur Romain a taquiné Rabbi Yéhochoua ben 'Hanania en lui demandant :
"Pourquoi D. a-t-Il placé Sa sagesse dans un récipient aussi laid?" (Rabbi Yéhochoua, apparemment n'était pas un bel homme).

Il répondit : "La Torah est comme du bon vin. C'est dans de simples jarres en poterie qu'il se conserve le mieux."

Suite à cette anecdote, la guémara relève que même s'il arrive de trouver des gens à la fois sages et beaux, ils auraient été plus sages s'ils avaient été moins beaux.

En d'autres termes, il existe un rapport inverse entre la sagesse et la beauté physique.
Plus grande est la beauté, moins l'est la sagesse.

C'est cela qui intriguait tant Pharaon.
Devant lui se tenait Yossef, d'une beauté extraordinaire, qui venait aussi de se montrer plein de sagesse.
Le souverrain se demandait : Comme "celui-ci" pouvait-il exister? Comment une telle beauté pouvait-elle coexister avec tant de sagesse?

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-> Nos Sages nous enseignent que Yossef avait une telle élégance que lorsqu'il marchait dans la rue, les femmes étaient si absorbées à admirer sa beauté, que, sans s'en rendre compte, elles se coupaient les doigts en faisant la cuisine.

 

Source (b"h) : rapporté dans le "Talelei Orot" du rav Yissa'har Dov Rubin

"Au bout de 2 années de jours, Pharaon fit un rêve" (Mikets 41,1)

-> "Au bout" = lorsque arrive le bout de la vie de l'homme et qu'il doit monter rendre des comptes dans le monde d'en Haut ;

-> "2 années de jours" = de nombreuses années sont comptées comme quelques jours car seuls sont comptés les jours où il a accompli quelque chose dans l'étude de la Torah, la prière et les mitsvot en général.

-> Dés lors, il "se dévoile" (le mot Pharaon veut dire aussi "dévoiler") que c'était "un rêve" = que sa vie entière ne fut qu'un rêve.

[le Rabbi de Mikoliov]

"Et Yossef se hâta de sortir, car sa pitié s'était émue envers son frère, et il désirait pleurer ; il entra dans sa chambre, et il pleura." (Mikets 43,30)

Le midrach Tan'houma (Vayigach 4) nous enseigne que Binyamin dit à Yossef, son frère :
"Du jour où Yossef a disparu, mon père est descendu de son lit et est resté assis à même le sol ; outre cela, je ne vois pas mon frère, tandis que chacun réside avec ses frères, et moi je suis seul, les yeux emplis de larmes.
A cet instant, la pitié envahit Yossef."

"Et comment puis-je commettre un si grand méfait, et pécher envers D.?" (Vayéchev 39,9)

=> Yossef abandonne la femme de Potiphar, qui l'incite à fauter et s'enfuit.

Nos Sages (guémara Sota 13) de commenter :
"C'est grâce à ce mérite qu'il est dit à Yossef : "Il s'enfuit et s'élança dehors" ; grâce à ce mérite, Israël vit que la mer rouge se scindait en 2, lors de leur sortie d'Egypte.
Comme il est dit : "la mer vit et s'enfuit". Que vit la mer?
Elle vit les ossements de Yossef qui passaient avec le peuple d'Israël.

La mer refusait de se scinder, elle demandait d'accomplir la volonté de son Créateur selon la nature de sa création et, non pas de changer son essence.
Mais lorsque la mer vit les ossements de Yossef, elle dit : "Comment, lui, Yossef, a su résister à l'épreuve hors nature, moi aussi, je domine ma propre nature "en fuyant" (en me scindant) devant les enfants d'Israël."

Et durant toutes ces années pendant lesquelles Israël vivait dans le désert, le cercueil de Yossef et l'arche sainte (le texte en hébreu utilise le même mot "arone" pour désigner : cercueil et arche) marchaient côte à côte, et ceux qui passaient devant eux, s'interrogeaient : "Quelle est la qualité de ces 2 "aronot"?

On répondait : l'un est celui d'un mort et l'autre, celui de la présence divine.
Et depuis quand un mort accompagne-t-il la présence divine?
On répondit : "Celui-là a accompli tout ce qui est écrit dans celui-là". "

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+ Le saviez-vous?

-> Selon 'Hida (se basant sur le Séfer haYachar), lorsque sa femme a accusé Yossef d'avoir tenté de la séduire, Potiphar est devenu fou de rage et a décidé de le tuer.

Hachem a alors réalisé un miracle : un enfant dans son lit de bébé a commencé à parler, et a révélé qu'en réalité c'était la femme de Potiphar qui a essayé de séduire Yossef.

Potiphar et son foyer ont été témoins de ce grand miracle, et ont pris conscience de la réalité.
Ils ont alors laissé Yossef en vie, mais afin de préserver leur honneur, ils l'ont condamné à de l'emprisonnement.

-> L'épouse de Potiphar s'appelait : Zoulékha.
[Séfer haYachar - Vayéchev]

"Le yétser ara (le mauvais penchant) ne travaille que sur une seule chose : t'enlever le point de émet (la vérité) qui est en toi.

Quand il y arrivera, il te laissera prier et étudier comme tu le veux, car du moment qu'il t'aura enlevé la vérité qui est en toi, peu lui importe ce que tu feras après."

[Rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

"Le converti est plus cher aux yeux de D. que ne peuvent l'être certains [Hébreux] présents lors de la révélation du mont Sinaï.
Pourquoi?

Car ces derniers, s'ils n'avaient pas vu les éclairs, entendu le tonnerre et le son du Shofar, n'auraient pas accepté le joug divin.

Tandis que celui-là [le converti] n'a rien vu de tout cela et, de son propre chef, se tourne vers D. et accepte de plein gré le joug divin.

Y a-t-il plus cher qu'un tel acte?"

[midrach Tan'houma Lé'h Lé'ha 1]

-> "Si D. a dispersé les enfants d’Israël parmi les nations, c’est pour que les convertis se joignent ainsi à eux."
[guémara Pessa’him 87b]

-> "D. aime grandement les convertis"
[Bamidbar Rabba 8]