Aux délices de la Torah

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+ La mila (circoncision) …

+ La mila (circoncision) … (2e partie)

-> b"h, la 1ere partie est : https://todahm.com/2015/06/23/la-mila-circoncision/

-> La Mila nous rappelle les sacrifices qui ont été fait pour cette mitsva (guémara Shabbath 130a) :
"Toute mitsva pour laquelle le peuple juif est prêt à sacrifier sa vie à une époque de décrets antisémites, telle que [ne pas s’adonner à] l’idolâtrie et [accomplir] la Mila, est encore maintenue par les juifs. "

=> C’est ainsi qu’environ 98% des juifs en Israël continuent de pratiquer la circoncision sur leurs enfants.

-> La circoncision est la seule marque sur le corps effectuée par la pratique religieuse juive, est un symbole de foi juive qui dure toute la vie, elle consiste à retirer quelque chose d’indésirable (la Orla = l’excroissance de peau).
Pourquoi D. nous a-t-Il créés incomplets ?

->Le Maharal (‘Hidouché Aggadot – Nédarim 32a) de nous enseigner :
" L’homme a été créé non circoncis. Pour quelle raison ?
Cela provient de la finalité de l’être humain. L’homme a été créé avec un potentiel qu’il a besoin de réaliser.

Le corps doit être l’égal de l’âme.
De même que l’âme est créée avec un potentiel qu’il faut réaliser, le corps, aussi, est créé avec un potentiel.
Tant que la orla n’a pas été retirée, une personne ne peut atteindre son potentiel, parce que la orla est une enveloppe et un obstacle pour une personne."

-> Le terme orla (traduit par prépuce) désigne également dans la Torah un obstacle entravant tout progrès.
A titre d'exemple, les mauvaises habitudes qui empêchent une personne de changer son mode de vie, sont appelées "orla du cœur" (cf. vayikra 26,41 ; Yirmiyahou 9,25 ; Yé'hezkiel 44,7).

=> La circoncision nous enseigne que l'homme doit supprimer les barrières naturelles faisant obstacles à sa progression.

-> La Orla (l’excroissance) représente un obstacle vers la sainteté.
Le Avot deRabbi Natan (2,5) de dire : "Adam fut créé circoncis, ainsi qu’il est dit : "Et D.ieu créa l’Homme à Son image" (Beréchit 1,27). "

Suite à la faute d’Adam, son excroissance recouvrit sa circoncision, comme il est écrit dans la guémara Sanhédrin (38b) : " Rabbi Its’hak dit : [Adam] tira son excroissance [pour recouvrir sa circoncision]."

Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik) d’écrire :
" [Adam] naquit circoncis, et s’il n’avait pas fauté, tous ses descendants ainsi que lui-même seraient restés ainsi. …
Afin de rectifier la profanation d’Adam, l’homme reçut l’ordre d’accomplir la Brit Mila, qui retire cette souillure ; en agissant ainsi, il devient parfait et atteint la sainteté qui lui est accessible. "

-> Le midrach Tan’houma (Tazria 5) nous apprend que les actes de l’homme sont plus grand que ceux de D., puisqu’en se perfectionnant lui-même, l’homme atteint la complétude.

En effet, il est écrit dans ce midrach :
" Un jour, le méchant Turnus Rufus [un général romain] demanda à Rabbi Akiva : "Quels actes sont les plus beaux, ceux de D. ou ceux de l’homme ? "

Il répondit : "Ceux de l’homme" …

[Turnus Rufus] lui dit : "Pourquoi accomplissez-vous la circoncision ? "

Rabbi Akiva répondit : "Je savais que c’est ce que vous aviez en tête, c’est pourquoi j’ai répondu que les actes de l’homme sont plus beaux que ceux de D. "

Rabbi Akiva lui apporta des épis de blé et des miches de pain et lui dit : "Voici [les épis] l’œuvre de D., et voilà [les pains] celle de l’homme.
Les pains ne sont-ils pas plus agréables que les épis ? "

Turnus Rufus lui répondit : "S’Il désire la circoncision, pourquoi l’enfant ne sort-il pas du ventre de sa mère déjà circoncis ? "

Rabbi Akiva lui dit : "D. n’a donné les commandements à Israël que dans le seul but de les purifier. " "

-> Le but de la mitsva de la mila est de nous enseigner qu’il nous faut nous parfaire nous-même sur le plan spirituel, par nos propres actes, nos propres efforts.
Le Séfer ha’Hinou’h (mitsva n°2) de nous apprendre également que :
"D. a voulu que Son peuple élu soit complet et Il a voulu que cet achèvement se fasse par le biais des actes de l’homme.

Il n’a pas créé l’homme parfait au sortir de la matrice, pour faire comprendre que de même que le corps doit être amené à un état de complétude par ses actes, il doit également parfaire son âme à travers une conduite adéquate. "

-> Le Ram’hal (Da’at Tévounot) de dire également à ce sujet :
"Le principe fondamental, sur lequel repose toute la construction [de la direction du monde par D.ieu], est que la volonté Divine était que l’homme se complète lui-même, ainsi que tout ce qui fut créé pour lui.

Cette tâche sera en elle-même son mérite et sa récompense : son mérite, car il en ressort qu’il peine et qu’il est constamment occupé en voulant atteindre cette complétude ; et lorsqu’il l’atteindra, il récoltera les bénéfices de son propre labeur et d’aucun autre.

Et sa récompense : car finalement, il se sera parfait lui-même et prendra plaisir au bien pour l’éternité. "

=> De même que nous avons été créés avec une imperfection extérieure, nous avons également été créés avec une imperfection interne.

Et de même que la mitsva de la Mila nous force à retirer notre excroissance, nous devons également consacrer notre vie à retirer les imperfections qui se trouvent en nous, en déracinant ainsi des défauts de caractère tels que l’arrogance, la colère, et l’indulgence excessive envers nous-mêmes.

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-> Le Séfer ha’Hinou’h (mitsva n°2) : " Ce signe est établi sur l’organe sexuel, parce qu’il représente la continuité du peuple"

-> La place de la Mila est spécifiquement située sur l’organe sexuel, ce qui nous montre que le désir sexuel, la plus puissante de nos pulsions intérieures, doit être canalisée pour s’exprimer dans l’amour au sein d’une relation et non être employé de manière égoïste ou abusive.

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+ La circoncision : le 8e jour …

->Le Maharal (Guévourot Hachem) de nous enseigner :
"La Mila, que D. a donnée à Israël, se situe au-dessus de la Nature et est donc accomplie le 8e jour, parce que les 7 jours de la Création sont ceux de la Nature, car le monde naturel fut créé en 7 jours."

->Le Mabit (Beit Elokim) de dire :
" La Mila s’effectue au 8e jour, c’est.-à-dire que l’homme n’était pas né pour suivre le cours "naturel" de la vie, comme les animaux, mais plutôt pour peiner en accomplissant des actes qui sont dirigés vers son Créateur, et pour affaiblir toute force qui l’attire vers la faute, qui est [représentée par] l’excroissance.

" Le 8e jour, l’excroissance sera retranchée", ce qui démontre à travers cela qu’il vaincra l’ordre naturel du monde, qui se manifeste dans les 7 jours. "

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-> Les Sages de la Grande Assemblée ont institué "Réfaénou", comme 8e bénédiction de la Amida, comme supplication pour guérir les bébés garçons, dont la brit mila est le 8e jour de leur vie.
[guémara Méguila 17b]

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-> Lorsque le bébé pleure du fait de la douleur de la circoncision, chacun pensera à ses propres souffrances pour que ces pleurs qui montent sans être entravés par aucune impureté entraînent avec eux sa prière.
Ceci est un très bon conseil.
[Notes du gaon de Griditz - à la fin du traité Shabbath p.130]

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-> La mitsva de la circoncision (mila) est utile pour favoriser la guéoula, d'après ce verset : "Pour toi (Israël), en vertu du sang de ton alliance, je délivrerai tes captifs" (Zé'haria 9,11).
[Rif - guémara Ména'hot 53b]

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-> Tous les Bné Israël ont part au monde futur car, respectant l'Alliance en circoncisant leurs fils en toutes circonstances, ils assurent la survie des mondes, comme le laisse entendre le verset : "Si vous ne respectiez pas Mon Alliance (celle de la circoncision) le jour comme la nuit (et en toutes circonstances), Je cesserais de fixer des lois au ciel et à la terre (pour qu'ils subsistent)" (Yirmiyahou 33,25).

De plus, celui qui contribue à la survie des mondes en ne portant pas atteinte à l'Alliance de la circoncision par des relations interdites a droit au titre de "juste" (tsadik), à l'instar de Yossef qui a mérité ce qualificatif pour avoir repoussé a avances de la femme de Potiphar.
[Zohar - Noa'h p.59b]

La quantité de hichtadlout à faire

+ La quantité de hichtadlout à faire :

"Si seulement tu pouvais me garder en mémoire ... je t'en prie, de bienveillance envers moi et me mentionner à Pharaon, et tu me feras sortir de ce bâtiment" (Vayéchev 40,14)

-> Le midrach (Béréchit rabba 89,3) déclare : c'est ainsi qu'il est dit : "Loué soit l'homme qui a fait d'Hachem sa confiance" (Téhilim 40,5). Il s'agit de Yossef.
"Et il ne s'est pas tourné vers l'orgueilleux" Parce qu'il a demandé au maître échanson de se souvenir de lui à deux reprises, deux ans ont été ajoutés à sa peine".

-> Le rav de Shinova (séfer Divré Yé'hezkel) note que ce midrach semble se contredire. Il donne d'abord à Yosef l'exemple d'un homme qui a placé sa confiance en Hachem et a accompli le verset des Téhilim, puis il dit qu'il a été puni de deux années de prison supplémentaires pour avoir placé sa confiance dans le ministre de la boisson.

Le rav de Shinova explique que Yossef était à un niveau si élevé qu'il aurait dû faire confiance à Hachem pour l'aider sans faire de hichtadlout par lui-même.
Cependant, parce qu'il était extrêmement humble, il ne pensait pas être à ce niveau. Il pensa qu'il devait faire des efforts et demanda donc au maître échanson de parler en son nom à Pharaon.

Le midrach dit que Yossef avait un grand bita'hon. Il avait une confiance totale en Hachem et n'avait pas besoin de faire de hichtadlout pour mériter Son aide. Il n'aurait pas dû penser qu'il devait demander au maître échanson de se souvenir de lui.
C'est pour cette raison qu'il a été considéré comme inapproprié pour un homme de son niveau exalté de faire cela, et il a été puni pour cela de deux années supplémentaires d'emprisonnement.

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-> Le rabbi de Tchortkov demande : comment pouvait-on dire que Yossef était un homme qui ne faisait confiance qu'à Hachem, s'il s'en remettait aussi au maître échanson?

Le rabbi répondit qu'il avait entendu dire par un certain gadol qu'il y a 2 types de personnes qui font confiance à Hachem. Certaines personnes ont du bita'hon, mais il n'est pas authentique à 100 %. C'est le cas, par exemple, d'un homme qui n'a aucun moyen de subvenir à ses besoins ou de payer le mariage de son enfant. Cette personne compte sur Hachem pour l'aider parce qu'elle n'a pas d'autre choix. Il n'a personne d'autre vers qui se tourner, alors il se tourne vers Hachem et dit qu'il a le bita'hon qu'Hachem l'aidera.
Cependant, a poursuivi le rabbi, si quelqu'un a un autre endroit où placer sa confiance, mais qu'il s'en remet quand même uniquement à Hachem, c'est un bita'hon qui est authentique à 100 %.

Cela explique le midrach : lorsque Yossef croupissait en prison, il n'avait aucun moyen naturel d'être sauvé. Il n'avait d'autre choix que de s'en remettre à Hachem. Comme l'explique le rabbin de Tchortkov, ce n'est pas la forme la plus élevée de bita'hon.
Yossef décida de demander au ministre (maître échanson) de parler en son nom à Pharaon afin de créer un autre endroit où il pourrait placer sa confiance.
Maintenant qu'il avait quelqu'un d'autre sur qui il pouvait compter, mais qu'il n'avait toujours confiance qu'en Hachem, il a atteint un niveau de bita'hon authentique.
C'est pourquoi il est décrit comme un homme qui avait un véritable bita'hon en Hachem.

Plus on subjugue et brise son physique, sa matérialité, plus on goûte à la douceur de l'avodat Hachem, en voyant que le matériel n'est qu'une dissimulation [de la Vérité], une illusion sans existence véritable.
C'est là tout notre effort, conquérir le physique/matériel et supprimer la dissimulation.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

Les mitsvot qu'une personne réalise créent un vêtement spirituel pour son âme dans le monde à Venir.
[Zohar - Vayé'hi 226b ]

La source de bénédiction du foyer : l’épouse

+++ La source de bénédiction du foyer : l'épouse :

"Elle lui accorde du bien et non du mal, tous les jours de sa vie" (guémalatéou tov vélo ra kol yémé 'hayéa - Michlé 31,12)

-> Le "Echét 'Hayil" a été dit par Avraham en tant qu'éloge pour Sarah. Le Zéra Chimchon explique que l'entièreté du "Echét 'Hayil" comme s’appliquant à chaque femme juive juste.

-> Le Zéra Chimchon demande que si elle fait le bien, alors pourquoi le verset a-t-il besoin de réitérer qu'elle ne lui fait pas de mal.
Le Zéra Chimchon répond en se basant sur la guémara (Baba Métsia 59a) qui dit que la bénédiction ne se trouve dans un foyer que grâce à la femme.
La raison en est basée sur le concept trouvé dans Michlé. Le verset (28,20) dit : "(par le biais) une personne de confiance, beaucoup de bénédictions".
Sur ce verset, le midrach (Chémot rabba 51,1) dit : quiconque en qui les gens placent leur confiance, Hachem envoie des bénédictions à travers lui. Ainsi, étant donné qu'une bonne épouse a confiance en son mari et est digne de confiance envers lui, c'est pour cette raison qu'Hachem envoie une bénédiction au nom de l'épouse qui a confiance, par l'intermédiaire de son mari en qui elle a placé sa confiance.

C'est ainsi que le Zéra Chimchon explique le verset susmentionné. Elle lui accorde du bien, la bénédiction (bien) qui vient à une personne au nom de sa femme est due aux mots qui sont mentionnés à la fin du verset, et non du mal, la femme est le point de départ du cycle de cette bénédiction, elle fait confiance et est entièrement digne de confiance envers son mari et ne lui fait aucun mal.

En d'autres termes, la première partie du verset ne fait pas référence aux bonnes actions de l'épouse, comme on l'a pensé à l'origine, ce qui a conduit à la question de la double formulation du verset.
Elle fait plutôt référence au bien qui arrive dans la maison au nom de la femme, et la 2e partie du verset, qui n'est pas mauvaise, est en fait la partie qui décrit le mérite de la bénédiction.

Le verset se termine par "tous les jours de sa vie". Le Zéra Chimchon explique cela en se basant sur ce que dit Rachi ('Hayé Sarah 24,67), à savoir que lorsque Sarah est décédée, certaines bénédictions sont également parties.
Le Zéra Chimchon affirme que cela est vrai pour toutes les femmes. Si elle est la source de bénédiction dans la maison, lorsqu'elle décède, la bénédiction s'en va également ("... tous les jours de sa vie").

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=> Une femme confiante et digne de confiance apporte la bénédiction à son mari et à son foyer.

"Hachem dit à Avram : Va pour toi, hors de ton pays, de l'endroit où tu es né et de la maison de ton père, vers la terre que Je te montrerai" (Lé'h Lé'ha 12,1)

-> Le Ramban (Lé'h Lé'ha 12,2) pose une question : N'est-il pas étrange que le Créateur de l'univers apparaisse à un individu à l'improviste et le charge d'une mission visant à changer le cours de l'histoire? Pourquoi la Torah ne fournit-elle pas un contexte à cette rencontre, en la faisant précéder du fait que Avram était un juste parfait (tsadik), comme elle l'a fait pour Noa'h ("ich tsadik" - Noa'h 6,9)?

Le Sfat Emet suggère que la communication même entre Hachem et Avram témoigne du caractère unique de ce dernier. En effet, comme l'indique le Zohar (Lé'h Lé'ha 77a), Hachem tend constamment la main à tous les peuples ; ce sont eux, pour la plupart, qui ne sont pas réceptifs.
Seul Avram s'est efforcé d'entendre la voix divine, et c'est donc lui seul qui l'a entendue.
[Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5632]

Le récit de Kayin, du Déluge, de la Dispersion sur nous

+ Le récit de Kayin, du Déluge, de la Dispersion sur nous :

-> La Torah est l'histoire de chaque personne. Les récits qu'elle contient ne sont pas de simples histoires, même dans le but de nous éduquer. Au contraire, tout comme elle décrit le développement spirituel de l'humanité dans son ensemble, elle décrit également le processus qui doit se dérouler dans l'histoire personnelle de chaque juif.

À cet égard, le 'Hidouché haRim cite le Maguid de Kozhnitz selon lequel les thèmes du Kayin, du Maboul (Déluge) et de la Haflaga (dispersion suite à la tour de Bavél) existent dans la psyché de chaque personne.
Cela s'exprime sous la forme des 3 principaux traits négatifs identifiés par nos Sages : la jalousie, le désir et l'honneur (Pirké Avot 4,28).
Tout comme l'humanité a fait face aux retombées de ces qualités, chaque personne doit rectifier leur présence en elle.

Kayin a manifesté le trait de la jalousie (la kin'a (en hébreu) - comme l'indique la similitude phonétique), au point qu'elle l'a poussé à assassiner son frère.
La génération du Maboul a été détruit principalement à cause de l'immoralité née du désir.
Et la génération de haFlaga a déclaré que leur objectif en construisant la tour était de "se faire un nom", c'est-à-dire de s'agrandir.

Les Imré Emet ajoute que l'antidote à ces déficiences est la Torah, que le peuple juif a reçue au mont Sinaï. À ce titre, le don de la Torah a été précédé de 3 étapes préparatoires, symbolisant le potentiel de la Torah à rectifier ces défaillances.
Tout d'abord, une frontière/délimitation a été tracée autour de la montagne, limitant la liberté de mouvement d'Israël. Il s'agissait d'un frein à la jalousie, qui enseignait qu'une personne devait respecter les limites de son champ d'action.
Deuxièmement, l'abstinence était pratiquée pendant les 3 jours précédant la Révélation, ce qui indiquait la limitation des désirs.
Troisièmement, le peuple juif a vécu l'expérience impressionnante qui a accompagné la Révélation, le tonnerre et les éclairs, le tremblement de la montagne et le nuage épais, qui a dégonflé leur égoïsme.

De même que le peuple juif a franchi ces étapes en cette occasion singulière pour commencer à rectifier l'échec historique de l'homme dans ces trois domaines, de même, chaque Juif est confronté chaque jour à ce triple défi, et ce n'est que par la Torah qu'il est équipé pour le surmonter.
[Sfat Emet 5656 ; Likouté Yéhouda p.90]

Le yétser ara lui-même est heureux lorsque les gens ne tombent pas dans ses pièges.
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

Ne vous découragez pas à cause d’un échec spirituel

"Si Essav vient au camp et le frappe, le reste du camp sera sauvé" (Vayichla'h 32,9)

-> Le séfer Divré Israël cite son grand-père, le rav Yé'hezkel de Kouzmir, qui enseigne sur ce verset :
Si quelqu'un échoue à un défi spirituel et tombe dans sa avodat Hachem, il ne doit pas s'inquiéter outre mesure ou se laisser aller au désespoir. Le yétser ara veut qu'il abandonne afin de le conduire à d'autres échecs. [il est là avant pour nous faire tomber, et ensuite pour nous attrister, faire rester au sol plutôt que de se relever et continuer à avancer de notre mieux (nous ne sommes pas des anges, la téchouva est là). ]
L'important est de s'inquiéter de l'avenir et de veiller à ce que cela ne se reproduise pas. On doit essayer de s'améliorer en matière de Torah, de téchouva et de joie de vivre.

Le yétser ara est comme les voleurs. Il pousse une personne à trébucher et à commettre un petit péché. Il la pousse ensuite à devenir déprimée et à sombrer dans le désespoir à cause de cette seule faute. Puisqu'elle est si déprimée, elle ne peut pas fonctionner et elle est trop faible pour se garder de commettre de plus en plus fautes. (ex: puisque je suis quelqu'un d'aussi mauvais spirituellement, alors autant que je profite! ; le désespoir nous fait avoir peu d'ambition pour notre spiritualité)
C'est la mauvaise chose à faire. Au contraire, après avoir commis une faute, on doit se renforcer dans la Torah et les mitsvot et se protéger contre les mauvaises actions à l'avenir. Si on ne laisse pas le yétser ara nous éloigner du droit chemin, on s'améliorera à l'avenir et rectifiera la faute que l'on a commise.

C'est ce que nous enseigne ce verset. Le Zohar (Toldot 144b) dit qu'Essav représente le yétser ara.
Yaakov dit que si Essav arrive dans un camp et le frappe, c'est-à-dire si le yétser ara fait trébucher une personne et lui fait transgresser une faute, la personne ne doit pas se désespérer.
Au contraire, "le camp restant sera sauvé", ce qui signifie que l'on doit travailler sur soi-même pour l'avenir avec ce que l'on a encore.
De cette façon, on peut à la fois rectifier le passé et s'améliorer pour l'avenir.

-> "Je suis Hachem, ton D., qui t'ai fait monter du pays d'Egypte. Ouvre grand ta bouche et je la remplirai" (Téhilim 81,11).

Le Ibn Ezra commente : "Lorsque quelqu'un croit qu'Hachem est Celui qui l'a fait sortir d'Egypte, il pourra alors ouvrir grand la bouche et demander tout ce qu'il veut. Peu importe ce qu'il demande, cela lui sera certainement donné."

[un croyant recevra ce qu'il demande! ]