Aux délices de la Torah

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Quelques vertus de la Soucca …

+ Quelques vertus de la Soucca ...

-> Selon Rabbi Moché 'Haïm Luzzato (le Ram'hal - Dérekh Hachem - 4e partie - chap.8) :

"Les nuées de Gloire qui entouraient les Hébreux dans le désert ne leur assuraient pas seulement une protection ; elles répandaient une lumière qui les séparait des autres peuples, les élevait au-dessus de ce monde et les rendait supérieurs à tous.
Ce rayonnement persiste pour chaque juif, de génération en génération : une lumière sacrée entoure chaque juste, le sépare des autres, l'élève au-dessus d'eux et le rend supérieur à tous.

Cette chose se renouvelle à Souccot, grâce à la Soucca."

-> Le Ram'hal d'affirmer au chapitre 7 de ce même ouvrage :
"D. a décidé d'envoyer chaque année une lumière semblable à celle qui les avait éclairés à cette époque.
C'est là le lien véritable entre Souccot et les nuées de Gloire."

-> "Celui qui accomplit la mitsva de la Soucca est considéré comme associé à D. dans l'oeuvre de la Création"
[le Mahariou - responsa chap.191]

-> "On peut recevoir l'inspiration sacrée grâce à la Soucca"
[Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h]

-> "La Soucca protège celui qui s'y trouve, comme l'arche de Noa'h"
[Zohar III,256]

Il est écrit (guémara Sanhedrin 108b) que dans cette arche, seuls les animaux qui n'avaient pas sevi à une perversion sexuelle étaient admis.
Le Chem miChemouel de dire que c'est pour cela que la Soucca vient après Yom Kippour, afin que les juifs soient dignes d'y être accueillis après la purification et le pardon de leurs péchés.

Cependant, le degré de protection n'est pas le même pour tous.
Plus un individu a purifié son cœur et son âme, plus il a du plaisir dans la Soucca qui peut mieux "l'accueillir", de sorte qu'il accomplit la mitsva de manière plus profonde.
Seul, D. qui sonde les cœurs peut témoigner à quel point "Mon peuple accompli ses mitsvot".

[b"h, que la Soucca nous protège de l'Accusateur (le Satan) et nous permette d'avoir une vie au top dans la tempête du milieu environnant]

-> Il est écrit dans la Torah : "Vous habiterez dans des Souccot ... afin que vos générations sachent ... Je suis Hachem, votre D." (Vayikra 23,42-43)

Le 'Hafets 'Haïm a dit : "L'histoire se transmet par la pratique et par l'exemple, et non par de simples récits"

Le Machguia'h de Ponovezh a déclaré : "Pour qu'un petit enfant juif intègre réellement cette vérité, son père doit s'asseoir, manger, boire et dormir lui-même dans la Soucca pendant 7 jours et 7 nuits, en réfléchissant à la Providence [la façon dont D. gère toute chose dans ce monde.)"

-> D'après la guémara (Avoda Zara 3a), les nations diront à D., aux temps messianiques : "Donne-nous une mitsva pour que nous l'accomplissions".
Il leur répondra : "J'ai une mitsva facile qui s'appelle Soucca. Allez la faire!"

Selon le Pardess Yossef : "la Soucca sert à vérifier la capacité des nations à accomplir la Torah parce qu'elle équivaut à elle seule à toutes les autres mitsvot"

Le rav Moché Feinstein nous dit qu'un homme peut accomplir toutes les mitsvot sans difficulté s'il est convaincu que ce monde est vanité et que le respect de la Torah est le plus important dans son existence.
Même s'il doit faire de gros sacrifices financiers pour accomplir des mitsvot et éviter des transgressions, il y consentira de bon cœur, car sans cela, sa vie n'a pas de sens puisqu'il est appelé à mourir un jour ou l'autre.

Pour l'homme, gonflé d'orgueil à l'époque de la récolte, il ne croie pas qu'il peut se passer du soutien bienveillant de D., Il a ordonné de construire des Souccot et d'habiter dans ces logements provisoires, afin qu'il se rappelle tout au long de l'année que l'existence est éphémère.

Ainsi, la mitsva de la Soucca équivaut à toutes les mitsvot car leur accomplissement dépendra de la leçon que chacun aura tirée de la Soucca

-> "Dans le Zohar (3,103b), la Soucca est appelée : "l'ombre de la foi".
C'est le lieu, où prenant du recul de notre confortable demeure habituelle, l'on vient reconnaître le contrôle total de D. sur notre vie, et où nous développons notre conscience que tout ce qui arrive est uniquement notre bien (cf guémara Béra'hot 60b : "Tout ce que fait D., c'est pour le bien")

-> "A travers le feuillage de la Soucca, nous apercevons les étoiles qui brillent ; notre cœur se renforce et notre âme se remplit de joie car nous sommes comparés aux étoiles (Dévarim 1,10), comptées par D. ; en tant que chose compté (davar chébéminyan), nous ne serons jamais annihilés!"

[Rabbi El'hanan Wasserman - Kovets Maamarim]

[Rachi commente ce verset (Dévarim 1,10) : "Vous existez pour toujours, comme le soleil, la lune et les étoiles"

=> Quelle joie d'avoir cette garantie de protection de D. parmi les loups des nations à notre égard!!]

[L'existence du peuple juif au travers l'histoire : quelle claque de Emouna!!]

Souccot : la joie

"Tu te réjouiras à ta fête … et tu seras exclusivement joyeux" (Réé 16,14-15).

Le verset nous donne une garantie : Si tu te réjouis à Souccot avec foi et gratitude, tu seras heureux et content toute l'année.
En revanche, si tu es triste en ce début d'année, tu le seras aussi jusqu'à la fin.

Par nature, celui qui content de son sort trouvera la joie et l'allégresse, alors que celui qui soupire sans raison geindra sans cesse tout au long de son existence."

[Abrabanel]

-> Le Ibn Ezra explique d'une façon similaire que la joie du Yom Tov [de Souccot] s'étend dans le futur, nous permettant d'être heureux toute l'année.

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-> Pendant les jours de Souccot, nous préparons la joie pour toute l'année à venir.

[rabbi Mordé'haï de Tchernobyl]

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-> "[A Souccot,] Nous avons reçu la mitsva d'être joyeux, et c'est un bon signe (siman) pour toute l'année à venir.

Les élèves du Arizal écrivent que si pendant Souccot quelqu'un est joyeux, qu'il a le cœur heureux, et qu'il est sans inquiétude, alors c'est certain qu'il aura une bonne année, et il sera joyeux/heureux durant toute l'année."

[Pélé Yoets]

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Il est à noter qu'à propos de Souccot, on trouve à 3 reprises le radical שמח (saméa'h), traduisant le bonheur et la joie.
En effet, il est écrit :
-> "Tu te réjouiras à ta fête ... et tu seras exclusivement joyeux" (Dévarim 16,14-15)
-> "Tu te réjouiras devant Hachem, ton D." (Vayikra 23,40).

A propos de Pessa'h, ce radical n'apparaît pas.
A propos de Shavou'ot, il est évoqué une seule fois dans le verset : "Tu te réjouiras devant Hachem, ton D." (Dévarim 16,11).

"Yom Kippour est le seul jour de l'année (solaire, de 365 jours) où l'Accusateur est réduit au silence, puisque la valeur numérique de ha-Satan (השטן) est égale à 364"

[Rami bar 'Hama - guémara Yoma 20a]

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-> Le rav Yonathan Eibeschütz (Yaarot Dvach) fait remarquer que le hé (ה) étant l'article défini, et non une partie intégrante du nom (ha-Satan - השטן), il ne devrait pas entrer dans le compte.
Mais en réalité, cette lettre ה, dont la valeur numérique est de 5, fait allusion à 5 autres jours (que Kippour) où le pouvoir Accusateur n'a pas de prise sur Israël. Il s'agit : des 4 jours d'intervalle entre Kippour et Souccot et du 1er jour de Souccot.
Ainsi, il ne peut agir que pendant 359 jours de l'année solaire, correspondant à la valeur numérique de Satan (שטן). [et n'a pas de pouvoir pendant 6 autres jours]

-> Le Satan (ou mauvais penchant) a 2 façons d'agir :
- soit il incite ouvertement l'homme à transgresser ;
- soit il présente à l'homme une transgression qu'il déguise comme s'il s'agissait d'une mitsva.
Ainsi, ha-Satan avec le préfixe "hé" (ה) correspond à la 1ere attitude du Satan qui agit à découvert toute l'année, sauf à Yom Kipour, donc durant 364 jours de l'année.
Par contre, c'est durant les 365 jours de l'année, donc même le jour de Kippour, que le Satan agit de façon cachée en faisant croire que la transgression (avéra) est une mitsva, notamment le jour de Kippour où nous sommes enclins à multiplier les mitsvot.
[Likouté batar Likouté]

-> Lorsqu'un homme faute, incité par le Satan (yétser ara), il entache la lettre ה (hé) du Nom de Hachem.
C'est pourquoi il a été ajouté la lettre ה en préfixe du שטן et la guématria est faite sur השטן et non pas sur שטן.
['Hatam Sofer]

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-> Yom Kippour (10 tichri) correspond au jour où Avraham âgée de 99 ans s'est faire circoncire. Or, la circoncision affaiblit l'influence du yétser ara.
C'est pourquoi, c'est en ce jour de Kippour que le pouvoir du Satan a été affaibli ou annulé.
[Pirké déRabbi Eliézer]

-> Selon la guémara (Yoma 20a), le Satan ne perd à Yom Kippour son pouvoir Accusateur qu'à l'égard des juifs, mais il conserve son pouvoir Accusateur envers les non-juifs.
[Tossafot rabbénou Pérétz - guémara Yoma 20a]

-> Selon le Maharil, le Satan ne perd son pouvoir accusateur que pour les fautes éventuelles commises par les juifs le jour de Kippour. Cependant, pour les fautes commises durant les 364 autres jours de l'année, le Satan conserve son pouvoir accusateur, même si cette accusation s'effectue le jour de Kippour.
[Maharcham]

"Il faut réjouir les pauvres à chaque fête ; celui qui se réjouit sans réjouir les pauvres sera gravement puni"

[Zohar - paracha Yitro]

"Et les Cohanim et le peuple ... quand ils entendaient le Nom, tel qu'il est écrit, qui sortait de la bouche du Cohen Gadol ..." (Moussaf de Yom Kippour - passage chanté en cœur par toute l'assemblée - véaCohanim véa'am ... késhéayou shom'im ét shèm améforach yotsé mipi Cohen Gadol)

On peut se demander : le mot "yotsé" (qui sortait) n'est-il pas superflu?
(s'ils entendaient, c'est qu'il l'avait dit?)

-> Selon le Ari zal, le Cohen Gadol ne disait pas le Nom de D., mais plutôt, lorsqu'il ouvrait sa bouche pour le dire, de façon miraculeuse le Nom sortait de sa bouche sans qu'il n'ait rien à faire.

-> Il y a un avis dans la michna (Tamid 3,8) que lorsque le Cohen Gadol disait le Nom de D., sa voix était entendu sur tout le chemin jusqu'à Jéricho, qui était distante de 10 parcha, soit environ 40 kilomètres!!

=> On peut comprendre ce phénomène (la voix surpuissante), par les paroles du Ari zal, nous disant que le Nom de D. n'était pas dit physiquement par le Cohen Gadol, mais c'est plutôt par D., lui-même, qui l'émettait au travers de la bouche du Cohen Gadol.

[d'où la nécessité d'avoir le mot : "yotsé" (qui sortait) ...]

Source (b"h) : traduction personnelle issue d’un dvar Torah du rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

"Lorsque les enfants d'Israël échangent leur foi contre des sottises et des coutumes non-juives qui leur paraissent plus importantes que les commandements éternels de la Torah, ils sont attaqués et pourchassés par des peuples qui perdent leur aspect humain et les haïssent de façon irrationnelle."

[le Avnei Azel (1897-1943) - Rabbi Alexander Zoucha Friedman (auteur aussi du Maayana chel Torah) - commentaire sur Haazinou (32,20) ]

"Que mon enseignement s'infiltre/tombe comme la pluie ; que coule ma parole comme la rosée" (Haazinou 32,2)

-> Rachi explique que la Torah est ici comparée à de la pluie, car la Torah apporte la vie au monde à l'image de la pluie qui est indispensable à la survie du monde.

=> Mais on peut se demander pourquoi avoir pris particulièrement la pluie en référence? Pourquoi ne pas avoir comparé la Torah à l'eau en général? L'eau apporte d'autres avantages par rapport à la pluie, comme le fait d'étancher la soif ...

-> Rabbi Sim'ha Bounam de Pchis'ha explique que la pluie a ceci de particulier qu'au moment où elle tombe, on ne voit pas immédiatement le bénéfice.
La pluie tombe en hiver et abreuve la terre, mais la récolte commence à pousser au printemps, plusieurs mois plus tard. La Torah ressemble justement à cette image. Parfois, un homme étudie la Torah, assiste à des cours et apprend de nombreux enseignements, mais il ne voit pas l'effet. Il peut avoir l'impression de ne pas avoir changé, progressé et évolué. Il peut même en venir à douter de l'intérêt de continuer à étudier puisque rien ne change dans sa vie. Il ne se sent pas plus heureux, ni meilleur.

Le verset vient ici le rassurer. La Torah est comparée à de la pluie. Son impact s'opère en discrétion. Chaque enseignement étudié laisse une trace, aussi fine soit-elle. Celui qui persévère et se renforce dans son étude malgré la sensation que cela ne lui apporte rien, absorbera des paroles de Torah qui feront leur travail dans son coeur sans même qu'il ne s'en rende compte. Goutte après goutte, la Torah s'imprégnera en lui jusqu'au jour où l'effet se montrera.
Alors, après un certain temps de "macération", cet homme remarquera les bienfaits de son étude et sentira que son "champ" intérieur aura donné de "bonnes récoltes". Ses traits de caractère se trouveront plus raffinés, ses sentiments d'amour et crainte d'Hachem, sa joie et enthousiasme dans la pratique, se développeront.
A l'image de la pluie, l'homme ne doit pas désespérer du fait qu'il ne sente pas l'influence de la Torah dans sa vie. Toute parole de Torah a forcément un impact. C'est l'accumulation des enseignements qui, impact après impact, finira pas se manifester par un changement visible du comportement.
Ainsi, deux critères sont à respecter : persévérance dans l'étude et patience pour le résultat.

-> Le Midrach Sim'ha écrit aussi :
"La Torah ressemble à la pluie.
Tout comme l'effet des précipitations n'est pas immédiatement visible, les récoltes dont elle favorise la maturation n'étant recueillies qu'à terme, de même l'effet de l'étude de la Torah n'est-il pas aussitôt perceptible."

-> Nous trouvons un verset explicite à ce sujet (Yéchayahou 55,10) :
"Comme la neige et la pluie, une fois descendues du ciel, n'y retourne pas avant d'avoir humecté la terre, de l'avoir fécondée et fait produire ... ainsi est Ma parole : une fois sortie de Ma bouche, elle ne revient pas à vide sans avoir accompli Ma volonté et mené à bonne fin la mission que Je lui ai confiée".

-> Le Gaon de Vilna fait remarquer que même si la pluie tombe uniformément sur le sol, le profit qu'elle procure dépend du lieu où elle se déverse.
Si l'on plante du blé, elle le fera pousser ; mais si l'on fait pousser une plante vénéneuse, c'est son poison qu'elle favorisera.
Il n'empêche que ses fonctions bénéfiques la font considérer comme fondamentalement bonne.

Il en est de même de la Torah, qui a le pouvoir de faire progresser ce que contient notre cœur.
Si nous l'étudions dans de bonnes dispositions, elle développera notre caractère positivement.
Mais celui qui l'approfondit en la décriant, en fait un usage perverti et en devient indigne.

C'est ce que nous apprend le verset : "... les justes y marcheront, mais les pécheurs y trébucheront" (Hochéa 14,10).

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-> "Que Mon Enseignement ruisselle comme la pluie" (Haazinou 32,2)

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"Mon enseignement s'abattra comme la pluie" (Haazinou 32,2)

-> Ce verset compare la Torah à la pluie. En effet, la pluie ne permet de produire de belles pousses que si la terre a été travaillée, labourée et bien ensemencée. Mais, si la terre n'a pas été travaillée, ou que l'on ne l'ait pas ensemencé, alors la pluie ne permettra pas de faire pousser quoi que ce soit de bien. Au contraire, la pluie rendra ce terrain boueux et impraticable.
De même, l'étude de la Torah n'apporte le raffinement et le perfectionnement qu'à un homme qui travaille sur lui, qui cherche à s'améliorer, qui se remet en question. Mais, pour une personne qui se laisse aller et qui ne cherche pas à s'améliorer, alors la Torah n'aura pas d'effets positifs. Au contraire, elle pourra même lui être dommageable. Ainsi que le disent nos Sages (guémara Shabbath 88b) : "S'il est méritant, la Torah sera pour lui un élixir de vie, et s'il n'est pas méritant, la Torah sera pour lui un poison".
[rav Mikaël Mouyal]

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-> "Mon enseignement s’abattra comme la pluie" (Haazinou 32,2)

La pluie symbolise la subsistance, puisque c'est elle qui fait pousser le blé ainsi que toutes sortes de fruits et d'aliments. Ainsi, sans la pluie, il y a la famine.
Certes, Hachem demande à l'homme d'étudier la Torah. Seulement, Il n'exige pas l'impossible. Si une personne manque de moyens et que sa subsistance lui est insuffisante, il pourra interrompre son étude pour s'occuper de ses affaires, en vue d'obtenir de quoi vivre.
C'est à ce propos que nos Sages disent : "S'il n'y a pas de farine, il n'y a pas de Torah"(Pirké Avot 3,17).

Cela est en allusion dans notre verset : "Mon enseignement s'abattra comme la pluie", c'est-à-dire qu'en fonction de la pluie et de la subsistance, ainsi tu devras t'occuper de Mon enseignement et de l'étude.
L'enseignement de la Torah est fonction de la subsistance. Si le besoin se fait ressentir, on pourra interrompre l'étude et travailler pour sa subsistance.
[Ohr ha'haïm]

"Monte vers cette montagne des Avarim, le mont Névo" (Haazinou 32,49)

Le Panim Yafot rappelle que le nom de cette montagne est : "har Névo" (le mont Névo), et en ajoutant : "har a'Avarim" (littéralement : "le mont/montagne des côtés"), la Torah en souligne la sainteté.

Les lettres hébraïques qui précèdent celles composant le mot : הר (har - "mont") sont : ק et ד, et celles qui les suivent sont : ש et ו

=> Les 4 lettres prises des 2 "côtés" du הר ("mont") forment ainsi le mot : קדוש (kadoch) : "saint".

Les 5 interdits de Yom Kippour

+ Les 5 interdits de Yom Kippour :

-> Il est écrit dans la michna (Yoma 8,1) :
"À Yom Kippour il est interdit : de manger, de boire, de se laver, de s’appliquer des lotions, de porter des chaussures en cuir et d’avoir des relations conjugales."

-> Le Maharal (Dracha léChabbath Téchouva) de dire :

"Toutes les mitsvot que D. a ordonnées en ce jour grand et saint ont pour but d’annihiler le côté physique de l’homme au point qu’il s’élève au niveau d’un ange.
C’est pourquoi nous avons l’ordre de nous affliger afin de supprimer ou d’amoindrir le physique pour en arriver à être aussi purs que des anges …

D. nous a imposé ces 5 interdictions à Yom Kippour afin que notre âme ne soit pas dérangée par notre corps … et étant donné que l’âme a 5 appellations : néfech, roua’h, néchama, yé’hida et ‘haya, cela nous montre qu’elle possède 5 facettes … Similairement, nous avons 5 interdits pour effacer le physique [sur les 5 niveaux]."

On peut noter les paroles du Rama (Choul'han Arou'h 610,4) : "Il y en a qui ont pris l’habitude de porter des vêtements propres blancs à Yom Kippour, symbolisant les anges de service."

-> Au sujet du jeûne, le rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm) d'écrire :
"En jeûnant et en se rabaissant, une personne mérite de s’éloigner de sa nature bestiale : le monde physique, et de se rapprocher de D."

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva n°313) de nous enseigner :
"Nous avons l’ordre de jeûner en ce jour, étant donné que la nourriture et la boisson, ainsi que les autres plaisirs physiques, éveillent la matérialité de l’homme, l’incitent à chercher le désir et la faute, et peuvent le distraire dans sa recherche de la vérité, c’est à dire servir D."

=> Dans une optique de ne pas tenir compte de nos besoins physiques afin de se concentrer entièrement sur la spiritualité, on peut comprendre tous les interdits sauf un : celui de porter des chaussures en cuir.
Pourquoi l’interdit porte-t-il spécifiquement sur les chaussures ?
(On pourrait aussi proscrire le fait de s’asseoir dans des chaussures confortables par exemple.)

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm sur Pirké avot - 1,1) de nous apprendre :
"L’essence de l’âme est son origine supérieure, là-bas est sa demeure principale.
Une partie en descend dans le corps, qui a le statut de "chaussure" pour l’âme.

De la même façon que la chaussure n’est pas un habit pour tout le corps, mais [en couvre] la partie inférieure [c.-à-d les pieds], ainsi le corps n’est pas un vêtement recouvrant la totalité de l’âme.
Il agit plutôt comme un revêtement couvrant seulement la partie inférieure de l’âme.

Le corps est comme une "chaussure" pour l’âme, n’en couvrant uniquement la partie inférieure, et c’est la signification de "retire tes chaussures de tes pieds" [que D. ordonna à Moché dans le buisson ardent], signifiant [enlève] le corps."

-> Le rav Mordé'haï Bé'her nous enseigne également dans ce sens :
"Les chaussures sont une métaphore se rapportant au corps humain et à la matérialité.
De la même façon que les chaussures renferment cette partie du corps en contact avec le monde, ainsi le corps enveloppe la partie de l’âme connectée à ce monde et lui permet d’être en contact avec la matérialité.

Notre peau recouvre notre corps, tout comme les chaussures qui sont faites de peau animale, le cuir.
En nous interdisant de porter des chaussures en cuir, D. cherche à nous éloigner du matériel afin de nous lier à Lui à un niveau spirituel.

Ainsi, à Yom Kippour, lorsque nous devons nous concentrer complètement sur l’âme et ignorer totalement le corps, il est approprié de ne pas porter ce qui symbolise le plus le corps : les chaussures en cuir."

=> Yom Kippour est le jour où nous nous efforçons de comprendre et d’accomplir la mission de notre vie, nous devons ainsi supprimer les distractions qui nous entourent afin de pouvoir nous concentrer sur l’essentiel.

b"h, Profitons de ce jour unique où tels des anges, nous pouvons donner une sublime impulsion de spiritualité qui irradiera toute notre année à venir pour le meilleur ...

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+ Pourquoi avons-nous l'interdiction de porter des chaussures en cuir à Yom Kippour?

-> Le jour de Kippour, lorsque chaque juif se repent, toute la Création est élevée.
Oui, même la terre sur laquelle nous marchons est élevée à un niveau plus haut et devient une terre sanctifiée.
=> C'est pour cette raison qu'à Yom Kippour, nous avons l'interdiction de marcher dessus avec des chaussures.

Cette pensée trouve un écho dans l'épisode au cours duquel D., apparaissant devant Moché dans le buisson ardant, lui demanda d'enlever ses chaussures en disant : "Ôte ta chaussure, car l'endroit que tu foules est un sol sacré!" (Chémot 3,5).
[rabbi Ména'hem Mendel de Rymanov - Ména'hem Tsion]

-> A la suite de la faute d'Adam la terre a été maudite.
Nous portons des chaussures afin que nos pieds ne touchent pas directement la terre qui a été condamnée.
Mais le jour saint de Yom Kippour, la malédiction est levée, et la terre devient sanctifiée.
Nous n'avons donc pas la nécessité d'éviter de marcher dessus directement, et ainsi on n'a pas besoin de porter des chaussures.
[Agra déPirka]

"Celui qui n'est pas regardant sur la crainte à porter sur son Rav n'arrive pas à retenir son limoud (étude)".

[guémara Kidouchin 23]

Cette crainte au rav témoigne du respect, de l'importance que l'on accorde aux paroles de Torah, et ceci va conduire à les graver au plus profond de nous.

On peut noter que l'étude de la Torah est différente de l'étude des matières profanes, elle doit se faire avec une crainte particulière, en ayant sincèrement conscience qu'on étudie "devant" la présence divine, comme il est écrit dans la guémara Béra'hot (6a) :
"Lorsque 2 personnes étudient la Torah, la présence divine est parmi elles, et ce même lorsqu'une personne étudie seule".

=> Ainsi, lorsque nous sommes en train d'étudier notre chère Torah : D. est là.
Il nous écoute et prend plaisir à nous voir nous acharner sur nos pages de guémara, sur des hala'hot, sur la paracha, ...

=> Tâchons de prendre conscience de la présence et de la grandeur de notre hôte (c'est D. lui-même!) pendant notre étude afin de nous stimuler, motiver à donner le meilleur de nous-même dans notre limoud.