Aux délices de la Torah

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"Avraham a mérité ce monde-ci et le monde à Venir grâce à sa foi (en Hachem)"
[midrach Chémot rabba 22]

Rien de mauvais ne vient du ciel

Rien de mauvais ne vient du ciel :

 "Hachem fit pleuvoir sur Sodome et Gomorrhe du soufre et du feu, de Hachem, depuis le ciel" (Vayéra 19,24)

-> Rachi commente : "Il a d'abord plu de l'eau sur Sodome, avant qu'elle ne se transforme en soufre et en feu."
Ce n'est pas le mot himtir (fit pleuvoir - הִמְטִיר), qui nous apprend que le feu a commencé sous forme de pluie, car "himtir" fait référence à tout ce qui descend du ciel (comme la manne ou le feu).
La Torah affirme plutôt que ce qui est descendu vient d'Hachem, ce qui implique que la matière a commencé par être de la pluie. En effet, rien de mauvais ne descend jamais du ciel, et donc, ce qui a émergé doit avoir commencé par de la pluie, et non par du soufre et du feu.
Lorsque les habitants de Sodome ne se sont pas repentis, cette pluie s'est transformée en soufre et en feu. De même, nous constatons que la tempête du Maboul, le grand Déluge, a commencé comme une pluie agréable. Elle ne s'est transformée en pluies torrentielles du Maboul que lorsque les gens ne se sont pas repentis de leurs mauvaises habitudes (Rachi - Noa'h 7,12).

Néanmoins, Hachem apporte parfois de la souffrance au monde sans que cela ne commence par être quelque chose de bon, parce que cela sert à expier nos fautes, à nous purifier pour le monde à Venir.
Ce type de souffrance est également bon, car il réduit notre punition dans l'autre monde, comme Rabbi Akiva l'a dit à Rabbi Eliezer : "La souffrance est précieuse, car elle expie nos fautes" (Sanhédrin 101a et Rachi).
En revanche, les habitants de Sodome et les victimes du Maboul n'ont pas eu de part dans le monde à Venir (Sanhédrin 11,3), et à ce titre, rien de bon n'est sorti de leur destruction.
[Maharal - Gour Aryé]

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=> Tout ce qui vient du Ciel est pour notre bien. Ainsi, le soufre et le feu qui sont descendus sur Sodome ont commencé par être de la pluie.
Les souffrances que nous éprouvons en ce monde sont bonnes, car elles nous purifient pour l'autre monde et expient nos péchés.
Pour les personnes qui n'ont aucune part dans l'autre monde, la souffrance commence toujours par être bonne et ne devient mauvaise que si le bénéficiaire ne se repent pas de ses fautes.

"Quiconque habite en terre d'Israël est libre de toute faute" [guémara Kétoubot 111a ]

-> Le rav Yissa'har Shlomo Teichtal (dans son Eim HaBanim Sémé'ha) écrit :
Aujourd'hui, alors que même les juifs les plus bas [spirituellement] ont décidé de revenir à notre héritage [territorial - la terre d'Israël] et qu'ils y consacrent leur vie, refusant de convoiter toute autre terre, Hahem considère certainement ce repentir. S'ils ne respectent pas les commandements de la Torah, c'est parce qu'ils n'ont pas été élevés et éduqués dans cet esprit. Ils sont comme des enfants qui ont été kidnappés par des non juifs ...
Mais l'acte de faire l'alya est sans aucun doute considéré comme un repentir, et par ce biais, ils accomplissent le commandement positif de la téchouva [repentir].
[ceci est basé sur les mots du rav Yonathan Eibshitz (dans sonAhavat Yonatan sur la haftara de Balak, où il dit que le retour en terre d'Israël est considéré comme un repentir. ]

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-> Rabbi Avraham Azoulai ('Hessed léAvraham - nahar 12) affirme :
"Quiconque vit en terre d'Israël est considéré comme un tsadik, même s'il ne semble pas être juste (tsadik). En effet, s'il n'était pas un tsadik, la terre le vomirait ... Puisque le pays ne le vomit pas, il doit être considéré comme un tsadik, même s'il est présumé racha."

-> Même si une personne se souille à chaque faute qu'elle commet, la détermination de son statut n'est pas confiée à la discrétion des êtres humains. Au contraire, comme le dit le Rambam (Hilkhot Téchoua 3,2) : "ce décompte (des mitsvot et des avérot) n'est effectué que selon la sagesse du D. de la Connaissance ; c'est Lui qui sait comment mesurer les mérites par rapport aux fautes".

Construire le Temple par la paix

+ Construire le Temple par la paix :

-> "Hachem donnera de la force à Sa nation, Hachem bénira Sa nation par la paix" (Téhilim 29,11)

Il est dit dans le séfer 'Harédim (66) que s'il n'y a pas de fondation, il ne peut y avoir de construction durable. Par conséquent, il faut d'abord construire des fondations solides, puis bâtir l'édifice.
Hachem dit au peuple juif qu'ils doivent construire les fondations du Mikdach, et qu'Il construira ensuite le bâtiment (beit haMikdach - Temple).
Le seul moyen de construire des fondations solides est par le shalom (la paix).
Le peuple juif doit avoir la paix (entre eux) afin de pouvoir construire les fondations et être méritants pour que le Temple soit reconstruit.
[Arougat Habossem ]

Chaque mitsva est une brique du Temple à venir

+ Chaque mitsva est une brique du Temple à venir :

-> Nous disons dans la Amida : "oubné ota békarov béyaménou", ce qui signifie que nous demandons que le Temple soit construit [rapidement] de nos jours.
Lorsque l'on sert Hachem, en accomplissant les mitsvot et en étudiant la Torah, on construit le Temple.
Certaines personnes participent à la construction de quelques briques pour la construction du Temple en un jour, tandis que d'autres en construisent beaucoup. Tout dépend des actions de chacun.
Lorsque nous aurons accompli suffisamment de mitsvot et étudié la Torah, nous aurons assez de briques pour achever le Temple et être méritants pour le recevoir une fois de plus.

Cependant, il arrive souvent que nous réalisons les mitsvot et étudions la Torah d'une manière qui n'est pas optimale. Pour cela, nous demandons une bonté d'Hachem, du Nom d'Hashem : אל, afin qu'Il accepte même nos mitsvot et notre Torah de qualité inférieure et qu'Il les utilise pour la construction du Temple afin que nous puissions être méritants pour finalement recevoir le Temple final et éternel.
[Zéra Kodech]

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-> Selon le Béra'h Moché :
Le 3e Temple descendra du Ciel (comme) un bâtiment de feu ; ce sera un bâtiment construit à partir d'élements spirituels, c'est-à-dire la Torah et les mitsvot que le peuple juif a pu accomplir (Zohar, Pin'has 221).
Tout comme pour un bâtiment physique, on place rangée après rangée de briques pour le construire ; de même, la Torah et les mitsvot créent les briques de feu spirituel, et elles sont placées l'une au-dessus de l'autre pour construire le bâtiment.

Les tsadikim n'étaient pas encore méritants pour construire le Temple, car lorsqu'on faute, une partie de l'édifice est enlevée.
C'est la raison pour laquelle il existe une mitsva de donner une réprimande à un autre juif, car les fautes d'une personne ont un effet direct sur le reste du peuple juif.
Ces fautes enlèvent les briques placées là par la Torah et les mitsvot.

Étant donné que la nuit de Pessa'h, il y a tant de mitsvot et que tant de membres du peuple juif construisent ensemble le Temple, il est logique que Pessa'h soit le moment où le Temple sera enfin achevé et où nous serons en mesure de le voir.
C'est pour cette raison que nous disons notre prière (ex: adir ou) après le Séder, que nous devrions maintenant être méritants pour voir le Temple éternel.

La promesse inconditionnelle d’Hachem à tous les juifs

+ La promesse inconditionnelle d'Hachem à tous les juifs :

"Hachem dit à Avram : "Va pour toi, hors de ton pays, de l'endroit où tu es né et de la maison de ton père, vers la terre que Je te montrerai" (Lé'h Lé'ha 12,1)

-> La Torah nous parle des promesses d'Hachem à Avraham avant toute mention de la droiture d'Avraham.
Pourtant il semblerait que les promesses d'Hachem à Avraham soient dues à sa droiture. Si tel est le cas, pourquoi la Torah n'en fait-elle pas mention? Après tout, par exemple, la Torah fait l'éloge de la droiture de Noa'h avant la promesse d'Hachem de le sauver du déluge.

La réponse est que les promesses d'Hachem à Avraham devaient être inconditionnelles et éternelles. La Torah ne mentionne pas la droiture d'Avraham, car une promesse faite à quelqu'un en récompense de sa droiture dépend de la continuité de sa droiture. Hachem ne voulait en aucun cas conditionner Ses promesses à Avraham.

Pourquoi Avraham a-t-il mérité des promesses inconditionnelles de la part d'Hachem, contrairement à Noa'h et à d'autres hommes justes?
La réponse est que la promesse d'Hachem à Avraham n'était pas seulement pour lui, mais pour tous ses futurs descendants (le peuple juif). Même si une génération de ses descendants s'avérait ne pas être digne, Hachem voulait que Sa promesse reste en vigueur pour ses générations futures. Par conséquent, Hachem voulait que la promesse soit éternelle.

Les promesses d'Hachem à Avraham concernaient toutes ses générations futures, car Il prévoyait que ses descendants accompliraient le but de la Création et accepteraient un jour la Torah sur le mont Sinaï. Cela a permis à Avraham de s'attacher à Hachem à un degré qui dépassait les bonnes actions et le comportement méritoire d'Avraham.
Ainsi, les promesses d'Hachem à Avraham ont été faites dans le cadre d'un amour inconditionnel qui perdure à jamais.
La michna (Pirék Avot 5,16) précise : "Tout amour qui dépend de quelque chose, lorsque cette chose disparaît, l'amour disparaît. Cependant, tout amour qui ne dépend de rien est éternel".
Parce que le choix d'Avraham et de ses descendants par Hachem ne dépendait de rien d'autre que de Son amour pour Avraham, il est éternel.
[Maharal - Nétsa'h Israël 11]

Les tsadikim doivent faire face aux difficultés

+ Les tsadikim doivent faire face aux difficultés :

"Yaakov s'installa dans le pays du séjour de son père, dans le pays de Canaan" (Vayéchev 37,1)

-> Rachi cite le midrach (Béréchit rabba 84,3) qui dit que Yaakov désirait vivre dans la sérénité.
Hachem dit : "Ce que j'ai préparé pour les tsadikim dans le monde à Venir (olam aba) n'est-il pas suffisant? Souhaitent-ils eux aussi vivre dans la sérénité dans le monde?"

-> Le séfer Tséma'h David pose la question suivante : Qu'y a-t-il de mal à ce que les tsadikim souhaitent vivre en paix? N'avons-nous pas constaté qu'Hachem promet la sérénité à ceux qui accomplissent les mitsvot à de nombreuses reprises (par exemple dans Bé'houkotaï 26,6 : "Et je donnerai la paix au pays")?

Il répond que la voie des vrais tsadikim est de servir Hachem avec un amour extrême. Leur amour pour Hachem est si grand qu'il enveloppe tout leur corps et qu'ils deviennent si enthousiastes qu'ils sont sur le point de voir leur âme quitter leur corps. Ils annulent littéralement tout leur être à Hachem et mettent leur vie en jeu pour Le servir.

En raison du grand amour d'Hachem pour eux, Il les force à perdre momentanément de vue leur amour total pour lui, afin qu'ils puissent rester parmi les vivants. Il leur envoie des difficultés terrestres qu'ils sont obligés de gérer, afin qu'ils n'atteignent pas le point de quitter ce monde à la suite de leur avodat Hachem enthousiaste.

Cette explication est en accord avec les mots du rabbi d'Apta, qui demande pourquoi Hachem a créé ce monde de telle sorte que les tsadikim doivent faire face à des problèmes en permanence.
Par exemple, pendant une grande partie de la journée, des gens viennent les voir pour leur parler de leurs problèmes de santé, de subsistance, de shiddou'him, ...
Ne serait-il pas préférable que les tsadikim puissent étudier et servir Hachem en toute tranquillité toute la journée?

Le rabbi d'Apta répond que parce qu'Hachem aime tellement les tsadikim, Il désire les entendre. Il veut qu'ils prient pour Lui, et il leur envoie donc des raisons de le faire constamment.
Il ajoute que les tsadikim servent Hachem avec un tel feu et une telle passion qu'ils risquent d'être brûlés et de cesser d'exister dans ce monde. C'est pourquoi Hachem a pitié d'eux et leur envoie des gens avec leurs problèmes. Cela les oblige à redescendre quelque peu de leur niveau élevé afin de traiter ces questions.

En conséquence, Rachi dit que Yaakov aimait tellement Hachem qu'il voulait Le servir toute la journée. Il ne voulait pas être occupé par des soucis et des problèmes.
Cependant, Hachem ne voulait pas qu'il en vienne à cesser d'exister à cause de sa passion ardente. C'est pourquoi Il envoya les difficultés de Yossef.
Il a dit qu'Il ne voulait pas seulement que Yaakov Le serve paisiblement dans le monde à Venir. Il voulait aussi qu'il Le serve dans ce monde. C'est pourquoi il a décidé de ne pas lui permettre de Le servir jusqu'à ce qu'il ait atteint le degré d'auto-annulation (comme cessant d'exister dans ce monde), et il a abaissé son niveau quelque peu en le forçant à se concentrer sur d'autres choses.

[ nos tsadikim peuvent tellement être lié au Ciel (comme déjà entièrement dans le monde à Venir), qu'ils peuvent en arriver à cesser d'être dans ce monde. En ce sens, Hachem peut leur envoyer des difficultés à gérer (sur eux, ou en autrui), afin qu'ils aient les pieds sur terre, et se tournent vers Lui en prières et en avodat Hachem. ]

 Et il [Yossef] dit : "Je cherche mes frères (ét a'haï ano'hi mévakech)" (Vayéchev 37,16)

-> Le rabbi de Kretchnif (cité dans Gilyon divré Torah) explique ce verset en citant les paroles du rabbi de Ruzhin sur les mots que Yaakov dit à ses fils : "Rassemblez-vous et je vous raconterai ce qui vous arrivera à la fin des jours" (Vayé'hi 49,1).
Le rabbi de Ruzhin explique qu'il leur faisait allusion au fait qu'à la fin des jours, au cours de la génération précédant immédiatement l'arrivée du machia'h, le peuple juif sera confronté à de nombreux problèmes et difficultés.
Dans de telles circonstances, il sera très difficile de conserver sa émouna. Le seul moyen d'y parvenir sera de s'unir et de se rapprocher de nos frères et sœurs.
Ainsi, Yaakov disait que ce n'est qu'en nous réunissant que nous serons capables de surmonter ce qui arrivera à la fin des jours.

Le mot "a'haï" (mes frères) symbolise la chaleur (comme dans Yirmiyahou 36,22 - aha'h léfanav méovarét - devant lui il y avait un brasier [un foyer de chaleur] allumé).
Ce mot représente également l'unité et l'amour fraternel (une affection chaleureuse entre les juifs).
"Je cherche mes frères" = en conséquence, Yossef disait qu'il recherchait la chaleur dans la avodat Hachem, qui ne peut être trouvée que par l'unité (a'hdout) et en forgeant des liens avec d'autres juifs.

Protection par Hachem vs. protection par les anges

+ Protection par Hachem vs. protection par les anges :

"Et les anges d'Hachem le rencontrèrent [Yaakov]" (Vayétsé 32,2)

-> Les commentateurs demandent pourquoi Yaakov avait-il besoin d'être accompagné par des anges? Hachem n'avait-il pas promis à Yaakov : "Je serai avec toi et je veillerai sur toi" (Vayétsé 28,15)?
De plus, dans le rêve de Yaakov, Rachi explique que les anges descendant de l'échelle étaient là pour l'accompagner en dehors de la terre d'Israël, néanmoins, c'est dans ce même rêve qu'Hachem a informé Yaakov qu'Il serait avec lui et le protégerait. Le Zera Chimchon demande pourquoi Yaakov avait-il besoin de deux formes de protection (à la fois Hachem, et à la fois les anges)?

Le Zera Chimchon répond à ces questions par un concept très intéressant.

La protection accordée par les anges est différente de celle accordée par Hachem lui-même. Les anges qui protègent quelqu'un sont ceux créés par ses propres bonnes actions. Ils ont l'obligation de le protéger de tout mal. Ce type de protection n'enlève rien à ses mérites.
Cependant, la protection qu'il reçoit de ces anges n'est qu'en accord avec les lois de la nature. Les anges ne le protègent pas de manière surnaturelle.

En revanche, lorsqu'une personne mérite d'être protégée directement par Hachem, la protection est au-dessus des lois de la nature et la personne est protégée de manière surnaturelle.
Il en résulte que cette protection diminue sa récompense éternelle, comme l'enseigne la guémara (Shabbath 32a), à propos d'une personne sauvée par un miracle.

Cependant, lorsqu'un tsadik mérite une promesse spéciale d'Hachem qu'Il le protégera, comme Yaakov, ce type de protection est au-dessus des lois de la nature et ne diminue pas les mérites d'une personne, car sinon, quel serait l'intérêt d'une telle promesse?
Lorsqu'une personne mérite effectivement la protection directe d'Hachem, il n'est en réalité pas nécessaire que les anges la protègent.
La seule raison pour laquelle ils le font est celle que nous trouvons dans le Temple. La Michna (Midot 1,1 voir Ra'av) dit que le besoin de protection dans le Temple n'était pas pour s'assurer que les voleurs et autres ne pillent pas les richesses trouvées dans le Temple, puisque Hachem Lui-même veillait sur le Temple. Mais plutôt, la garde" des Cohanim et des Levi'im, était en réalité une "garde d'honneur".
Lorsque Hachem protège un individu, les anges qui l'accompagnent ne servent également que de "garde d'honneur".

Une autre différence entre la protection accordée par les anges et celle accordée par Hachem est la suivante. La guémara (Sotah 21a) enseigne que les fautes d'une personne peuvent effacer ses mitsvot.
["une mitsva est un bougie et la Torah est une lumière" (Michlé 6,23). La guémara dit qu'une faute peut éteindre le mérite d'une mitsva accomplie, mais une faute n'éteint pas le mérite de la Torah étudiée. ]
Par conséquent, les anges qui ont été créés par les mitsvot d'une personne, la protègent de la faute, pour leur propre bien, puisqu'ils ne veulent pas être rejetés de leur poste.
Cependant, lorsqu'Hachem protège une personne, même s'Il la sauve du yétser ara, Il ne lui retire pas son libre arbitre. Au contraire, Hachem renforce le yétser tov de la personne pour qu'elle l'emporte sur son yétser ara.

Une autre différence est qu'une fois qu'une personne a fauté, les anges qui la protègent s'éloignent d'elle et elle perd leur protection.
Cependant, lorsqu'Hachem protège un individu, même après qu'il ait fauté, par Sa miséricorde, Hachem donne à la personne l'espace et le temps de se repentir avant de la punir et de lui retirer sa protection.

Étant donné qu'il existe des différences entre la protection que l'on reçoit des anges et celle que l'on reçoit d'Hachem, le Zéra Chimchon dit que, dans certains cas, une protection bénéficie à la personne plutôt que l'autre.
C'est pourquoi Yaakov a mérité les 2 formes de protection (Hachem et les anges) afin de bénéficier des avantages des 2 formes de protection.

La revendication sur le fait d’avoir frappé le rocher

+ La revendication sur le fait d'avoir frappé le rocher :

-> Moché incarne la gratitude. Il ne frappa ni le fleuve (qui lui avait sauvé la vie lorsque sa mère l'y avait mis) ni la poussière de la terre (dans laquelle il avait pu dissimuler le corps de l'égyptien tué), qui tous deux lui avaient rendu service (contribuant à lui sauver la vie).

Moché Rabbénou fauta une seule fois : il frappa le rocher au lieu de lui parler.
Le reproche à son égard est d'avoir transgressé l'ordre d'Hachem. Hachem lui avait dit de parler au rocher et lui l'avait frappé. Il s'intensifie du fait que s'il avait agi comme Hachem le souhaitait, les Bné Israël auraient appris comment obéir à D.

Le Yalkout Chimoni nous enseigne que le reproche ne se situe pas la.
En fait, c'est plutôt : comment peux-tu frapper un rocher, qui apporta tant de bienfaits au peuple d'Israël.

Nos Sages (guémara Sota 11b) expliquent ainsi le verset : "l'a nourri avec le miel des rochers" (Haazinou 32,13) : les nourrissons des bné Israël (que les égyptiens jetaient, Hachem leur a permis de survivre et ainsi ils) suçaient le miel des rochers.

Le reproche à l'égard de Moché Rabbénou est son manque de gratitude envers le rocher.