Aux délices de la Torah

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Yaakov a souligné l’importance de l’unité

+++ Yaakov a souligné l'importance de l'unité :

"Rassemblez-vous et je vous dirai ce qui vous arrivera à la fin des jours. Regroupez-vous ... et écoutez Israël votre père" (Vayé'hi 49,1)

-> Avant que Yaakov ne commence à donner ses ulitmes bénédictions à ses fils, il leur dit de "se rassembler" et de se "regrouper", insistant sur la notion d'unité.
Les séfarim hakédochim expliquent qu'il soulignait l'importance de se rassembler dans la paix et la fraternité. Yaakov a parlé de ce concept fondamental avant de donner les bénédictions car "Hachem n'a pas trouvé de réceptacle pour contenir la bénédiction d'un juif, sauf la paix" (michna Ouktzin 13,12).
Pour recevoir une bénédiction, la paix doit venir en premier.

-> La date de la guéoula dépend de notre unité :
Le Chla Hakadoch (Déréh 'Haïm To'hakhot Moussar) affirme que Yaakov voulait révéler la date de la guéoula à ses fils (comme l'indique Rachi). C'est pourquoi il leur a demandé de se rassembler, car il n'est pas possible de réaliser la géoula si le peuple juif n'est pas uni.
La destruction du Temple a été causée par la haine gratuite, et tant que cette haine existera parmi nous, nous ne pourrons pas mériter la guéoula finale.

[d'une certaine façon, c'est comme si Hachem nous envoyait le Temple, mais nous n'avons pas de réceptacle pour le recevoir, car nous ne sommes pas assez unis les uns avec les autres.
Hachem peut nous unir en envoyant des malheurs sur le peuple, alors autant précéder cela en s'unissant de nous même, pour se dispenser de terribles malheurs. ]

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+ Yaakov les a mis en garde contre la faute de lachon ara :

-> Le Chla haKadoch ajoute que Yaakov a également réprimandé ses fils sur l'importance de ne pas dire de lachon ara.
Il dit que le mot "hé'asfou" (rassemblez-vous - הֵאָסְפוּ) est une référence au verset (II Mala'him 5,11) : "véassaf amétsora" (et guérissez le lépreux - וְאָסַף). La tsaraat est une punition pour avoir dit lachon ara, et Yaakov faisait donc allusion à cette idée.
Yaakov parlait de cela aux Shévatim (tribus) parce qu'il sentait qu'ils n'étaient pas tout à fait en paix les uns avec les autres depuis que Yossef avait dit du mal de ses frères (Vayéchev 37,2).

C'est dans cet esprit que le Chla haKadoch explique les paroles que les Shévatim ont adressées à Yossef après la mort de Yaakov : "Ils donnèrent l'ordre de dire à Yossef : ton père a donné ordre, avant sa mort, en disant : "Ainsi direz-vous à Yossef : 'De grâce, veuille pardonner à présent l'action malveillante de tes frères et leur faute, car ils t'ont fait du mal'."" (Vayé'hi 50,16-17)
La question qui s'impose est la suivante : quand Yaakov a-t-il dit cela? Où voyons-nous que Yaakov a fait cette demande?
Rachi explique que Yaakov n'a jamais vraiment dit cela, car il savait que Yossef ne gardait pas rancune. Cependant, ils se sont permis de dire cela en son nom pour le bien de la paix.
Cela reste difficile à comprendre. Comment pourrions-nous dire que les saintes Shévatim ont pu dire quelque chose qui n'est pas vraie?
Selon les mots du Chla haKadoch, cependant, nous pouvons comprendre que Yaakov a effectivement dit cela, car c'était son intention lorsqu'il a dit à tous les frères de se rassembler comme un seul homme. Il leur disait d'être en paix et de ne pas dire de lachon ara les uns sur les autres, et certainement pas d'avoir de mauvais sentiments les uns envers les autres.

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+ Comment parvenir à l'unité :

-> Le rav Shimon de Skrenovitz, fils du rav Mena'hem Mendel de Vorka, explique que le mot "hé'asfou" (rassemblez-vous - הֵאָסְפוּ) connote "éfes vé'ayin", le néant.
Il explique que si une personne est humble et se considère comme sans importance (en mettant Hachem au centre de tout), elle peut être unie aux autres.
Une personne orgueilleuse ne peut jamais être en paix avec les autres parce qu'elle est toujours préoccupée par elle-même. Mais celui qui est humble peut s'entendre avec tout le monde.

Surveiller ce que voient nos yeux

+ Suivre l'exemple de Yossef, et surveiller ce que voient nos yeux :

"Ne crains pas de descendre en Egypte, car je t'y ferai devenir un grand peuple. Je descendrai ave toi en Egypte, et Je te ferai assurément remonter ; et Yossef mettra sa main sur tes yeux" (Vayigach 46,3-4)

Le verset dit qu’Hachem dit à Yaakov que « Yossef posera sa main sur tes yeux. »
Le Beit Avraham de Slonim explique qu'il disait à Yaakov d’accepter de suivre la voie de Yossef, qui consiste à protéger ses yeux de tout regard inapproprié.
Hachem affirme que s’il acceptait de faire cela, Il descendrait en Egypte avec lui et le ferait monter de là.
Il disait que même en Egypte (symbole de l'immoralité de l'époque), tu ne tomberas pas de ton haut niveau de sainteté.

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[en tant que ses descendant qu'Hachem a fait descendre en exil, si nous voulons qu'Hachem nous monte/élève vers Lui en sainteté, nous le pouvons par le mérite de veiller sur que nos yeux voient. ]

"Car tout berger est une abomination pour les égyptiens" (Vayigach 46,34)

-> Le 'Hidouché haRim écrit qu’il y a des gens qui veulent être respectés pour leurs actions. Ils veulent que les autres les aiment et les tiennent en haute estime. Ils veulent même que les non-juifs les admirent.
[ils sont dépendants du regard des autres]

Yossef ne s’en souciait pas. Au contraire, il faisait tout ce qu’il pouvait pour s’assurer que les égyptiens n’aiment pas ses frères. Il ne voulait pas qu’ils se mélangent aux égyptiens, donc il ne voulait pas que les égyptiens les admirent.
Il savait que les égyptiens détestaient les bergers, alors il a délibérément dit à Pharaon que ses frères étaient des bergers et qu’ils ne pourraient pas vivre avec les égyptiens.

La tristesse = un mensonge

+ La tristesse = un mensonge :

Il existe une règle importante selon laquelle il faut toujours être joyeux. Même si l’on ne peut pas se sentir vraiment joyeux à tout moment, il est néanmoins bon d’être toujours joyeux car la tristesse est toujours fausse.
Il est vrai qu’une personne heureuse/joyeuse ne se sent pas toujours vraiment joyeuse, mais il est tout à fait vrai que la tristesse est un mensonge à 100 %.
[rav Henoch d’Alexander ]

Les paroles de Yéhouda ont créé des anges

+ Les paroles de Yehouda ont créé des anges :

"Et Yossef ne put se contenir en présence de tous ceux qui se tenaient autour de lui" (Vayigach 45,1)

-> Le 'Hioduché haRim (cité dans le Likouté Yéhouda) demande qui étaient ces personnes qui "se tenaient autour de lui" (lé'hol anitsavim alav).
Il répond que les paroles de Yéhouda ont créé des anges. Un ange (mala'h) est appelé "nitsav" (celui qui se tient debout - voir Zé'haria 3,7 - [les anges n'évoluent pas et sont donc "omdim" (debout), à la différence des juifs qui sont des "Méalé'h" (ceux qui marchent) ).
Ainsi, ceux qui se tenaient autour de lui étaient des anges.
Yossef n'était pas en mesure de supporter tous les anges créés à partir des paroles saintes de Yéhouda.

La parnassa par le mérite du bita’hon

+++ La parnassa par le mérite du bita'hon :

"Et Yossef nourrit son père et ses frères ... du pain selon les enfants (lé'hem léfi ata'h)" (Vayigach 47,12)

-> Le séfer Divré Israël écrit au nom de son grand-père, le rav Yé'hezkel de Kouzmir, que le mot "taf" (jeunes enfants - טָּף) peut également signifier "regarder".
[comme dans la guémara Méguila 14b : "Un poulet marche la tête tournée vers le bas, mais ses yeux regardent (mitfi) au loin pour trouver de la nourriture". ]

Le Divré Israël explique que le verset nous enseigne que le meilleur moyen de gagner sa vie est de se tourner vers Hachem et de lui faire entièrement confiance. Lorsque le verset dit que Yossef a soutenu ses frères, il précise qu'il a donné à chacun d'eux "du pain selon leur "taf" (lé'hem léfi ata'h).
Cela signifie que chacun a reçu la quantité de parnassa (subsistance) qu'il méritait en fonction de son niveau d'intérêt pour Hachem. [à quel point on regarde Hachem. Le roi David dit : "Je place Hachem en face de moi à tout moment" (chiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8) ]
Ceux qui avaient le plus d'émouna et de bita'hon recevaient donc plus de nourriture.

Le Divré Israël ajoute que le mot "taf" peut également être compris comme signifiant littéralement "jeunes enfants", le verset nous enseignant qu'ils ont reçu la subsistance grâce au mérite d'avoir fait confiance à Hachem comme un (jeune) enfant (avec ses parents).
Lorsque le verset dit de "jeter son fardeau à Hachem et Il te soutiendra" (Téhilim 54,23), l'intention est que l'on devrait s'appuyer sur Hachem comme un enfant. Un petit enfant ne se préoccupe pas de l'argent. Il place plutôt le fardeau sur ses parents et compte sur eux pour le nourrir.
De même, il nous est dit de faire entièrement confiance à Hachem et qu'Il prendra soin de nous.

En conséquence, le verset peut être interprété comme disant que Yossef a donné à chaque frère de la nourriture en fonction de leur émouna enfantine. Ceux qui s'en remettaient à Hachem comme un jeune enfant avait une parnassa au plus haut niveau.

Dans le même ordre d'idées, le rabbi de Kobrin (cité dans Imrot Moché - Eré'h Emouna) explique le verset : "Hachem est mon berger, je ne manquerai de rien" (Téhilim 23,1), ce qui signifie que si quelqu'un a la émouna que "Hachem est son berger", il ne manquera de rien.

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-> Le Beit Avraham de Slonim écrit que le mot"taf" dans ce verset fait référence à la Torah étudiée par les jeunes enfants.
Ainsi, le verset dit que nous recevons la parnassa par le mérite de cette Torah pure.

En outre, le Beit Avraham écrit que le mot "taf" fait allusion à la émouna pure des enfants, et le verset dit que cette émouna crée la parnassa.
Il ajoute qu'il y a eu des moments où la parnassa a été très difficile en raison d'un manque d'émouna. C'est le sens du verset : "La émouna a été perdue et déracinée de leurs bouches" (Yirmiyahou 7,28).
Lorsque la émouna est perdue, la subsistance d'une personne est déracinée de sa bouche.

Qui est ‘hassid? Celui qui ne parle jamais de lachon ara

+ Qui est 'hassid? Celui qui ne parle jamais de lachon ara :

-> La guémara (Baba Kama 30a) affirme que celui qui veut être un 'hassid doit accomplir des "milin dénézikin" (problématiques liées aux dommages).
Le rav Ouri de Sterlisk (Imré Kodech - Likoutim 11) explique que quiconque désire être un 'hassid doit "s'acquitter des questions de dommages" en veillant à ne jamais porter préjudice à qui que ce soit par ses paroles. Si quelqu'un est capable de s'abstenir de prononcer de telles paroles, il sera un véritable 'hasid.

L'importance d'étudier la Torah

Par ailleurs, lorsque je "tue" le temps, je suis un meurtrier en accomplissant un "suicide personnel" (tuer le temps, c'est tuer mes potentiels de vie).

Une prière au milieu de la difficulté

+ Une prière au milieu de la confusion :

-> Le séfer Otsrot haTorah rapporte l'histoire d'un homme riche qui a perdu tout son argent et qui est venu s'épancher auprès du rav Its'hak Zelig de Sokolov. L'homme pleurait d'avoir perdu toutes ses sources de revenus et disait qu'il était tellement déconcerté qu'il ne pouvait se concentrer sur rien et qu'il n'arrivait même pas à prier.

Le rabbi lui montra la guémara (Sanhédrin 92b) qui dit que Névou'hadnétsar, roi de Bavel, voulait dire une chira (chant) à Hachem pour lui avoir accordé la réussite dans la conquête de la terre d'Israël, mais l'ange Gavriel vint et lui donna une gifle sur la bouche. Rav Yitzchok dit que Gavriel a versé de l'or bouillant dans sa bouche.
La guémara ajoute que si l'ange ne l'avait pas giflé, il aurait dit tant de louanges à Hachem qu'il aurait fait honte à tous les chirot (chants) que le roi David a dit dans les Téhilim.

Le rabbi de Kotzk demande comment était-il acceptable qu'il soit giflé sur la bouche. S'il voulait louer Hachem, pourquoi ne lui a-t-on pas donné l'occasion de le faire?

Il répond que Névou'hadnétsar voulait seulement dire un chant "avec sa couronne sur la tête" et alors qu'il ne ressentait aucune gêne.
Ce n'est pas si difficile, car il est facile de louer Hachem lorsque tout va bien.
C'est pourquoi l'ange le frappa au visage afin de déterminer s'il était prêt à louer Hachem même lorsqu'il souffrait un peu.

Le roi David, quant à lui, louait Hachem même lorsque les temps étaient difficiles. C'est ce qui ressort du verset (Téhilim 101,1) dans lequel David dit qu'il loue Hachem à la fois dans les moments de "bonté" ('hessed) et dans les moments de "michpat" (rigueur, jugement).
La guémara (Béra'hot 60b) explique que même dans les moments difficiles de jugement [Divin], David n'a jamais cessé de louer Hachem.

Le rabbi de Kotzk conclut que lorsque c'est dur dans notre vie, on doit se dire : "Hachem nous a déjà entendu prier pour Lui dans les moments faciles. Il veut maintenant que nous priions pour Lui dans les moments difficiles et déroutants".

Un renouvellement constant

+ Un renouvellement constant :

"Il était un jeune homme [demeurant] avec les fils de Bilha et les fils de Zilpa ... Yossef rapportait des paroles médisantes sur eux, à leur père" (Vayéchev 37,2)

-> Le Beit Aharon de Karlin tire du fait que Yossef est appelé "un jeune homme" (nahar) une leçon importante en matière d'avodat Hachem. Il explique que Yossef a toujours été "jeune homme" dans le sens où, même s'il a vieilli, il est resté frais et jeune dans sa façon de servir Hachem.
Il se renouvelait constamment pour servir Hachem avec vigueur et enthousiasme.

Ce concept est illustré dans le verset : "Ta jeunesse se renouvelle comme l'aigle" (Téhilim 103,5).
C'est également la raison pour laquelle le peuple juif est souvent comparé à la lune, qui se renouvelle chaque mois.

Ainsi, une personne doit se renouveler chaque jour. Il ne faut pas désespérer si l'on a l'impression d'avoir passé une mauvaise journée et d'avoir gaspillé un jour de sa vie, car on peut toujours repartir à zéro le lendemain et commencer à servir Hachem avec énergie et fraîcheur.