Aux délices de la Torah

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+ "La vérité sort de la terre" (Téhilim 85 ;12)

Le Baal Chem Tov a dit : "Certains disent que la vérité voyage à travers le monde.
Ce qu’ils entendent par là est que la vérité est bannie d’un endroit à l’autre et qu’elle doit donc errer par le monde. "

Rabbi Mendel de Rimanov rencontra un jour un enfant qui pleurait.
Il jouait à cache-cache mais après s’être caché, aucun de ses camarades ne tenta de le retrouver.
Rabbi Mendel s’exclama : "Comme la détresse divine est grande !
D. S’est dissimulé dans Sa création, mais personne ne Le cherche. "

Nous sommes trop souvent si absorbés par nos désirs personnels que cette recherche de la vérité divine est négligée.

La vérité sort précisément de la terre, de chaque feuille, de chaque brin d’herbe.

Trop souvent, nous ne le voyons pas ...

 

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+ "Il est écrit : "La vérité pousse de la terre" ... mais alors pourquoi est-elle si rare?

Réponse : peu de gens sont capables de se plier pour la ramasser!"  "    (Rabbi Hirsz Ber)

"[Lorsque tu prélèveras la dîme de tes produits], tu attacheras l’argent dans ta main [et tu le porteras à Jérusalem] " (Dévarim - Rééh 14 ;25)

Rabbi Méir de Prémishlan fit la remarque suivante :
"La Torah te dit que tu dois attacher l’argent dans ta main pour t’indiquer que tu dois être en possession de ton argent plutôt que de laisser ton argent être en possession de toi. "

L’argent n’est qu’un moyen de réaliser un objectif, il permet de répondre aux nécessités de la vie.
L’argent n’est qu’un outil et son propriétaire en est le maître.

La Torah nous exhorte : "Votre richesse, comme tout autre outil, doit se trouver dans vos mains et vous devez en être le maître.
Si votre richesse vous possède, c’est donc que vous n’en êtes pas le maître, mais plutôt l’esclave. "

"La révélation Divine au moment de la traversée de la mer rouge fut si grande que la personne la plus modeste atteignit un degré de vision prophétique plus élevé que celui du grand prophète Yé’hézkiel. " [Mé’hilta]

Nos Sages font remarquer que les paroles du prophète Yé’hézkiel furent gardées pour la postérité alors que ceux qui perçurent l’intense révélation divine à la mer rouge ne furent d’aucune contribution et demeurent inconnus.

Pourquoi cela ?

Yé’hézkiel se démena et fit beaucoup d’efforts pour atteindre un niveau de spiritualité qui lui permettrait de prétendre à une vision prophétique.

La personne qui a eu accès à la révélation de D., mais qui n’a rien fait pour la mériter, n’en retire pas d’élévation particulière.

La prophétie n’élève pas une personne, c’est plutôt celle-ci qui élève et étend la vision prophétique.

=> Sans mes efforts personnels, même les plus grandes idées ne demeureront que des visions dépourvues d’intérêt.

‘Hanoucca & la gratitude …

+++ ‘Hanoucca & la gratitude …

+ Rachi sur la guémara Shabbath (24a) dit : " ‘Hanoucca n’a été instauré que pour la gratitude."

+ Les prières de la fête reflètent bien cela.
Ainsi :
-> Dans la prière de Al haNissim, nous débutons en disant :
"Et [nous Te remercions] pour les miracles, pour le salut, pour les exploits, pour les délivrances et pour les prodiges que Tu as accomplis pour nos ancêtres en leur temps, à cette époque-ci… "

-> Lors de l’allumage des bougies, nous disons (haNérot haLalou) :
" Ces lumières, nous les allumons en commémoration des miracles, du salut, des exploits, des délivrances et des prodiges que Tu as procurés à nos ancêtres, en leur temps, à cette époque-ci, par l’intermédiaire de Tes saints Cohanim."

Pourquoi les remerciements et les louanges sont-ils si fondamentaux à ‘Hanoucca ?

Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm – vol.2) d’écrire :
" Le mot hoda‘a, signifiant remerciements, peut être compris de deux manières : reconnaître la vérité et remercier.

Ces 2 aspects sont liés : l’Homme, qui reçoit la vie, la santé, la subsistance, et la satisfaction de tous ses autres besoins doit reconnaître que tout ce qu’il a est en vérité un cadeau de D.

Ceci est très difficile pour l’homme, car il croit avoir les choses en main et pense souvent que "c’est ma force et la puissance de ma main qui m’amènent la victoire." (Ko’hi véotsi yadi …)

Même lorsque l’homme réfléchit et réalise que c’est D. qui lui donne la force de réussir [ou à des moments où il ne peut attribuer ses réussites à ses propres talents ou à ses aptitudes], il pense néanmoins que même si D. la lui a donnée, il le mérite de par ses bonnes actions.
Ou que de même que les autres reçoivent tout, pourquoi devrait-il être différent d’eux ?
C’est la raison pour laquelle il considère qu’il ne doit pas être redevable à D. et le remercier.

=> L’homme doit donc travailler avec ardeur et ancrer en son âme la vérité consistant à reconnaître, admettre et être reconnaissant pour tout ce qu’il a, car il le reçoit de D. comme une bonté gratuite ; il s’élèvera ainsi et sera à même de remercier D.

C’est là toute l’essence de la récitation de ‘Al HaNissim : réfléchir et admettre véritablement que les victoires venaient de D., et non de la puissance des Hasmonéens, ainsi que remercier et louer D. pour le bien qu’Il nous a fait. "

Définition de l’exil …

+++ Définition de l’exil …

+ Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm, Vol. II) de dire :
"Le terme "exil" ne se rapporte pas uniquement aux époques où les Juifs étaient exilés de la terre d’Israël …

L’ "exil" est principalement l’absence de la Présence divine (ché’hina), lorsque le lien spirituel entre D. et le peuple juif est affaibli ou coupé.

Cela arrive lorsque des non-Juifs dominent spirituellement les Juifs, et que ces derniers sont influencés par leur culture et se comportent selon la façon de vivre des non-Juifs."

+ Concernant l’exil Grec, Rabbi Chlomo Wolbe (Alei Chour – vol.2) a écrit :
" Non seulement les Grecs émirent de nombreux décrets contre les Juifs afin de leur faire oublier la Torah et d’amener les ténèbres sur eux, mais ils voulaient aussi les empêcher d’observer les lois de D. et leur retirer leur statut de peuple élu afin qu’ils soient "libres" et s’assimilent."

=> De nos jours, où l’on peut se sentir libre, le fait de vivre/se comporter comme les non-juifs est une malédiction caractéristique de l’exil …

Trop fort le Shabbath …

+ Trop fort le Shabbath ...

La Torah est la volonté de D.
Ce mot (תורה - Torah) a une valeur numérique de 611.

Le fait d'accepter la Torah se trouve dans le mot : Amen (אמן), dont la valeur numérique est de 91.

Lorsqu'on dit Amen à la Torah, on additionne ainsi : 611+91 = 702, on trouve alors le mot : שבת (Shabbath =702), jour par excellence où l'on atteste de notre foi en D. et de notre acceptation de la Torah.

"Ne suis-je pas un homme heureux ? demandait le Rabbi de Rimanov.
Je n’ai jamais eu besoin de quelque chose jusqu’à ce qu’il soit déjà en ma possession. "

Le Rabbi de Rimanov nous dit que si nous avons une foi et une confiance absolues en D., nous ne manquerons de rien, parce que nous saurons que si notre intérêt était de posséder tel ou tel objet, D. nous le procurerait.

Si je ne possède pas quelque chose, je dois comprendre que, contrairement à ce que je pense, ce n’est pas à mon avantage de l’avoir.

=> Pourquoi, dès lors, devrais-je dépenser tant d’efforts à obtenir quelque chose qui n’est pas bon pour moi ?

 

Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du rav Avraham Twerski

"Un Sage est plus grand qu’un prophète."
[guémara Baba Batra 12a]

Le Rabbi de Ropchitz disait : "De quelle manière un Sage est-il plus grand qu’un prophète ?
Parce qu’un prophète prévoit le futur et qu’un Sage voit le présent. "

Le présent est difficile à percevoir correctement parce que, dans l’instant présent, nous sommes profondément affectés par nos émotions, par notre fierté, nos désirs, nos frustrations et nos ressentiments.

Notre perception du futur est peu déformée et est objective, car nous ne sommes pas impliqués sur le plan émotionnels, les événements à venir ne nous affectant pas encore.

=> Il est toujours bénéfique de requérir l’opinion d’autrui, car nous ne sommes probablement pas assez sages pour voir le présent ...

 

Source (b"h) : sur des paroles du rav Avraham Twerski

Quelles actions sont plus belles : celles de D. ou celles de l’homme ?

+ Quelles actions sont plus belles : celles de D. ou celles de l’homme ?

" Turnus Rufus, l’impie, demanda à Rabbi Akiva : "Quelles actions sont plus belles, celles de D. ou celles de l’homme ?"
Rabbi Akiva répondit : "Celles de l’homme sont plus belles."

Turnus Rufus dit : "L’homme peut-il créer quelque chose de similaire aux cieux et à la terre ?"
Rabbi Akiva répondit : " Ne me demande pas quelque chose qui dépasse les aptitudes de l’homme… demande-moi plutôt quelque chose que l’homme a la capacité de faire."

Il demanda : " Pourquoi pratiquez-vous la circoncision ? "
Rabbi Akiva répondit : "Je savais que c’était le sujet auquel tu faisais allusion auparavant et c’est la raison pour laquelle j’ai affirmé que les actions de l’homme sont plus belles que celles de D. "

Rabbi Akiva lui amena du blé à l’état brut et des gâteaux.
Il dit : " Ceci [ce blé] est l’œuvre de D. et ceux là [les gâteaux] sont l’œuvre de l’homme.
Les gâteaux ne sont-ils pas meilleurs que le blé ? " "

[Midrach Tan’houma - Tazria 5]

[ Prenons conscience que D. a créé et met à notre disposition un monde magnifique, afin de nous permettre de mettre notre petite patte, de nous associer à Lui, afin d'amener le monde à la perfection.
Nous sommes des partenaires de D., sachons en être dignes et agissons en conséquent ... ]

On ne reste pas indifférent à l’étude de la Torah …

+ On ne reste pas indifférent à l'étude de la Torah ...

"De même que les eaux de pluie tombent gouttes à gouttes et finissent par devenir des ruisseaux, puis des fleuves, ainsi en est-il des paroles de la Torah.
Qu'un homme étudie une loi, puis une loi, chaque jour, une page de Talmud après une page de Talmud, et petit à petit, il construira un fleuve de Torah, sa Torah".
[Midrach Téhilim]

==> Ce midrach, nous apprend que ce que l'un réussira, l'autre ne le réussira pas forcément, mais cela importe peu pour D. ; ce qui Lui importe, c'est l'effort et l'envie que chacun va investir dans son étude.

L'étude de la Torah, transformera, aidera, protégera, guidera pour mieux se gérer et gérer les autres.

Il est écrit dans Ochéa : "Droites sont les voies de D., les justes y marchent ferme, les pécheurs y trébuchent."
La guémara (Shabbath 88b) et le Gaon de Vilna (dans son Even Shleima 1,1) comparent la Torah à de l'eau qui va développer ce qu'il y a dans le sol (le coeur) : que ce soit aussi bien des plantes utiles pour guérir (=>bien), que des plantes vénimeuses/mortelles (=>mal).

Personne ne reste indéfférent après avoir étudié la Torah, et la Torah va forcément faire grandir l'intériorité d'une personne, vers le bien ou vers le mal (d'où l'importance du moussar, d'avoir des intentions pures et d'être bien entouré afin d 'avoir un tuteur pour grandir droit).

Dans la paracha Vayichla'h (32,5), il est écrit : "J'ai fait un séjour (garti) auprès de Lavan".
Rachi de commenter que Yaakov insinuait ceci : "Bien que j'ai fait un séjour auprès de Lavan, j'ai observé les 613 mitsvot de D. (le mot : garti - séjourner - a une valeur numérique de 613) et je n'ai pas suivi ses voies corrompues."

Pourquoi Yaakov a ajouté la 2e partie? S'il a suivi toutes les mitsvot de D., c'est qu'il n'a pas suivi les mauvaises voies de Lavan?

Le rav Zef Leff de répondre, qu'on apprend de là qu'on peut suivre à la lettre toutes les mitsvot et abuser de la Torah, en n'ayant pas des intentions pures.

Le rav Leff parle de : "Kosher Goy" ...

==> il est essentiel d'avoir une aproche de la Torah qui soit avec des intentions aussi pures que possible, afin de pouvoir alors, avec l'aide de D., se développer au contact de "l'eau" de la Torah, afin de devenir des personnes de qualité, de valeur ...