Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La joie = une obligation pour tous

+ La joie = une obligation pour tous :

-> "On sait qu'en ce qui concerne chaque mitsva, la récompense est proportionnelle à l'effort. Il en va de même pour la joie."
[Pélé Yoets - sim'ha]
[à certain moment, il est difficile d'être dans un état de joie, on doit malgré tout faire les efforts pour être joyeux (au moins ne pas être triste, déprimé), et l'impact de la joie sera fonction de notre effort déployé. ]

-> La joie n'est pas une conduite optionnelle, réservée à une élite spirituelle, la Torah dit : "Parce que vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie (sim'ha)" (Ki Tavo 28,47).

Le Rambam (Hilkhot Loulav 8,16), qui exprime la loi juive minimale applicable à tout juif, explique ce verset :
"La joie avec laquelle on se réjouit de l'accomplissement des mitsvot et de l'amour d'Hachem par l'ordre duquel on les réalise est une très grande forme de avoda (service Divin). Quiconque se prive de cette joie mérite le châtiment, comme le dit le pasouk : "Parce que vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie"
De même, le Cboul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 1) cite le nom du Tour : "La prière et l'étude de la Torah doivent se faire avec joie"."

-> Dans l'introduction du séfer Chaar haMitsvot, il est écrit :
"Sachez que lorsqu'une personne accomplit une mitsva, il ne suffit pas qu'elle la réalise ... Au contraire, le fondement sur lequel repose l'ensemble de l'accomplissement de la mitsva est que l'on doit être joyeux dans son accomplissement avec une joie sans fin qui engloutit son cœur et son âme avec un grand désir ...
Selon la mesure de la vraie joie et de l'allégresse dans les profondeurs de son cœur, il méritera de recevoir une lumière élevée..."

Il est également écrit : "La joie d'une personne dans l'accomplissement d'une mitsva doit être sans fin ... cela témoigne de sa foi et de sa confiance dans le Créateur et dans le but ultime de l'existence, plus que si sa récompense était matériellement étalée devant lui."

-> Il est écrit dans le séfer Chaar haKavanot (drouch Birkhot haCha'har) :
"Pratiquement toute la grandeur (spirituelle) et l'achèvement de l'accomplissement du roua'h hakodech (esprit saint) dépendent de cela : tant au moment de la prière qu'au moment d'accomplir l'une des mitsvot, il faut être dans un état de grande joie, dans la mesure du possible."

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-> "La Chékhina ne réside qu'au milieu d'une sim'ha chel mitsva (joie d'une mitsva)." (guémara Shabbath 30b)
Rachi commente que le fait que la Chékhina repose sur une personne est une mitsva. Cela signifie que le repos de la Chékhina, qui est le résultat de la joie, est lui-même une mitsva.
Le Maharcha (Shabbath 30b) émet la même idée, impliquant qu'à chaque fois qu'un juif se met dans un état de joie (obtenu de façon 'casher'), il accomplit une mitsva, car il fait reposer le Chékhina sur lui.

-> Selon le Chem miChmouel (Emor 5676), l'obligation d'être joyeux est enracinée dans la mitsva de suivre les voies d'Hachem, comme l'enseignent nos Sages : "Attachez-vous à Ses traits. Tout comme Il est miséricordieux ...".
Parce qu'il y a de la force et de la joie chez Hachem, il faut être joyeux en bas en accord avec la joie en-Haut.

-> L'Admour de Lelov (rav David Tsvi Biderman) enseigne :
"Par le biais de notre joie, on réjouit, pour ainsi dire, la Chékhina qui se trouve parmi nous en exil, et qui souffre de la douleur de ses enfants. (Hachem dit à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" - Téhilim 91,15).
Il n'y a pas de plus grande mitsva que de réjouir la Chékhina.
Lorsque la nation juive est remplie d'une grande joie, la Chékhina est également remplie d'une grande joie."
[ainsi, se 'forcer' à être joyeux, c'est accomplir la plus grande des mitsvot! ]

-> "Le fait d'être joyeux comprend le commandement positif de justifier toutes les circonstances négatives, comme le dit le verset : "Tu sauras dans ton cœur que, de même qu'un homme châtie son fils, de même Hachem, ton D., te châtie".
Si une personne fait téchouva et constate que sa situation ne s'est pas améliorée, c'est un commandement positif pour elle de penser dans son cœur que ce revers de fortune est pour le mieux."
[Réchit 'Hokhma - chaar haAhava - chap.12 ]

-> "Celui qui passe ses journées à s'inquiéter transgresse tout ce qu'Hachem ordonne concernant notre joie face à ce qu'Il nous a donné, comme le dit le verset : "Tu te réjouiras de tout le bien qu'Hachem, ton D., t'a donné".
Une telle personne limite ses louanges à Hachem pour toutes Ses bontés, car les louanges ne viennent qu'après la joie. Une telle personne incarne le verset : "C'est pourquoi vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie et le cœur réjoui, et vous servirez vos ennemis".
[Kouzari - 3" discours]

->"Si l'on n'essaie pas d'agir avec joie, on s'inquiétera, et l'inquiétude provoque la maladie. Par conséquent, il apparaît qu'il transgresse la mitsva suivante : "Et vous prendrez grand soin de vos âmes"."
[Baal ha'Harédim - dans son Mili déChmaya - chap.37]

-> "La tristesse et la déprime sont elles-mêmes une faute.
Ce n'est pas comme les gens le pensent, que ce trait de caractère représente simplement un obstacle à la avodat Hachem. L'essentiel est d'être joyeux".
[séfer Birkat Aharon - citant le Beit Aharon]
[d'une certaine façon, chaque instant où l'on se "force" à être joyeux on fait une mitsva, et à l'inverse lorsque l'on est triste (plus que cela nous est 'nécessaire' à notre niveau) alors on commet une faute (avéra). ]

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-> Il faut s'encourager de toutes ses forces et de tous ses efforts, à n'être que joyeux et à se réjouir de la bonté d'Hachem, car Il est notre Père, Il est notre Roi, Il est notre Sauveur, et Il nous sauvera.
Quelle chance nous avons, que bon est notre sort! En effet, Hachem ne nous a pas créés comme les nations du monde, mais plutôt comme des juifs, une partie de Sa nation, de Sa portion et de Son domaine. Il nous aime, prend plaisir en nous et nous garde, "Il ne dort ni ne sommeille, Il garde la nation juive"

Une personne doit s'efforcer d'être simplement et littéralement d'être joyeuse. Il faut constamment se rappeler que la tristesse et l'inquiétude ne sont d'aucune utilité.
Au contraire, ils détournent l'attention et causent des pertes. La tristesse entraîne une personne vers le bas, à la fois physiquement et spirituellement, et une personne qui protège son âme cherchera à s'en éloigner.
C'est pourquoi il faut constamment se réfugier dans la mida de la joie. C'est ainsi qu'on sera guéri et qu'on méritera le salut. En fait, le malheur devrait servir de catalyseur à une personne pour courir vers la qualité de joie, et être dans un état de grande joie et d'allégresse totale, afin qu'elle soit guérie et sauvée (de toute mauvaise chose).
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

-> "Il faut s'encourager spécifiquement à être joyeux par tous les moyens possibles.
[ Yessod haAvoda - lettre 57]

-> "Il faut surmonter et éloigner la tristesse et la dépression de toutes ses forces."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - vol.2, leçon 24 ]

-> "Il faut faire des efforts comme si l'on coupait littéralement du bois afin d'atteindre la joie ...
Il faut certainement s'encourager et se fortifier de toutes ses forces pour arriver à la joie."
[rav Aharon Roth - Taharat haKodech - Taharat haMakhchava - chap.13 ]

-> "Il faut être constamment dans un état de joie, penser et croire avec une foi parfaite que la Chékhina est près de nous et nous garde ..."
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach - n°120]

-> "Et maintenant, mon ami, concentre-toi sur ce qui suit ... Imaginez dans votre esprit que le nom d'Hachem est invoqué sur vous et qu'il brille constamment au-dessus de votre tête, comme si vous vous teniez sous le Trône de Gloire Divin (kissé haKavod) ... Hachem vous aime, et Il a aimé vos ancêtres et a choisi leurs descendants après eux pour les aimer et s'attacher à eux .... Alors, sans aucun doute, cela éveillera votre amour pour Lui et vous ne pourrez qu'être joyeux avec un cœur comblé."
[séfer haBrit - vol.2 - 14,9]

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-> "On ne doit être que joyeux".
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach - n°100]

-> "Un principe important est que l'on doit toujours être dans un état de joie".
[Maggid de Mézéritch - dans ses hanagot]

-> "Et il faut toujours être joyeux."
[Toldot Yaakov Yossef - Nasso - n°17]

-> "La Torah nous ordonne d'être toujours joyeux."
[rabbi Elimelé'h de Lizhensk - Noam Elimélé'h - Bamidbar ]

-> "Il faut littéralement être joyeux toute la journée"
[rav Tsvi Elimélé'h de Ziditchov - dans son Sour Meira véAssé Tov]

-> "Le fondement de l'avodat Hachem est qu'une personne doit toujours être heureuse."
[Maor vaChémech - Noa'h]

-> Dans son Séfer haYachar, Rabbénou Tam décrit la laideur de la tristesse. Par conséquent, nous devons nous éloigner de ce trait de caractère et nous efforcer d'être constamment joyeux.

Terminons par le témoignage de ces deux tsadikim, le saint Rav Itzik'l de Pshevorsk 2"/, qui a écrit dans une lettre (Kisvei Kodesh #11) :

-> "Les tsadikim hurlaient de façon impressionnante sur la nécessité d'être joyeux"
[rav Itzik'l de Pshevorsk - dans une lettre Kitvé Kodech n°11]

Son gendre, le saint Rav Yankélé (Kitvé Kodech n°36) écrit (ibid., n° 36) : "Sachez que presque tous les tsadikim nous ont mis en garde contre la nécessité d'être toujours joyeux".

-> Le premier mot de la Torah : "Béréchit" peut servir de moyen mnémotechnique à : "Bé'émet Ratson Elokim Sim'hat Israël Tamid" ("En vérité, c'est la volonté de D. que la nation juive soit constamment joyeuse").
[Divré 'Hana]

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=> Le fait d'être joyeux n'est pas un extra (réservé aux pieux), mais c'est un élément essentiel que tout juif(ve) se doit d'avoir autant que possible.

La gratitude (hakarat hatov) est la fondation du monde (yessod ha'olam).
[rav Sim'ha Avraham haCohen Sheps - Sim'hat haTorah - p.163]

"C'est dans l'exil que le peuple juif a les plus grandes opportunités de croissance spirituelle".
[Sfat Emet - Vaéra 5646]

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-> Le Ram'hal (Daat Tévounot 40), le Kli Yakar (Béréchit 30,1) et le rav Shamshon Raphael Hirsch (Béréchit 2,17) font tous écho au thème selon lequel, puisque l'exil apporte la kappara (l'expiation de nos fautes), nous devrions être reconnaissants pour cette opportunité d'obtenir le pardon et de grandir positivement.

=> L'exil renvoie à une période de difficulté/obscurité spirituelle, ainsi la souffrance afférente génère une expiation de nos fautes et de grandes opportunités de croissances spirituelles.

Si une personne s'épanche en demandant sincèrement à Hachem de l'aider à étudier la Torah ou à faire d'autres progrès spirituels, Hachem l'aidera même si elle n'en est pas digne.
[Séfer 'Hassidim - siman 131]

[ une prière sincère pour quelque chose de spirituel est très précieuse et Hachem est désireux de nous aider élever vers Lui spirituellement, et ce peu importe nos mérites actuels. ]

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-> Le rav Eliyahou Dessler dit que les mauvaises tendances de l'homme s'enracinent et sont acquises par l'âme. C'est pourquoi nous avons grandement besoin de l'aide Divine, et de prier Hachem en ce sens.
Le Roch (Or'hot 'Haïm 69) écrit : "Implore constamment Hachem afin qu'Il pousse ton cœur à accomplir Ses mitsvot".

Le rav Dessler, rapporte au nom de rav Israël Salanter, qu'une prière concernant le domaine spirituel est toujours exaucée.

Selon le rav Friedlander, nous devons ambitionner d'atteindre un haut niveau dans l'étude de la Torah, la prière, le service Divin.
Alors que dans le domaine matériel, où l'homme doit se suffire de ce qu'il a et s'en réjouir, dans le domaine spirituel il faut être gourmand et avide, et se fixer des objectifs élevés.
Ainsi, en implorant Hachem pour qu'Il nous aide à assouvir nos aspirations, nous pourrons parvenir à la perfection (spirituelle).

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-> La guémara (Nidda 70b) dit qu'il est impossible pour une personne de devenir sage dans la Torah sans demander à Hachem de l'aider.
Selon la guémara (Kidouchin 30b), pour vaincre notre mauvais penchant, nous avons besoin de l'aide d'Hachem.

Prier Hachem avec sincérité

+ Prier Hachem avec sincérité :

-> "Hachem est proche de tous ceux qui L'appellent avec sincérité" (Téhilim 145,18).
Comment l'appeler avec sincérité?

-> Le rav Lugassi (BaYam Déré'h, Parashas Ki Savo) cite le Michtav MeEliyahu, qui écrit qu'il existe 2 critères pour que la prière d'une personne soit considéré comme sincère (emét).
1°/ Premièrement, la personne doit reconnaître à quel point elle est petite et à quel point elle est peu de choses.
On ne peut pas comparer les prières d'une personne malade à celles d'une personne en bonne santé.
La personne malade sait à quel point elle est dans le besoin ; c'est pourquoi ses prières sont remplies d'émotions venant du cœur.
Mais en réalité, une personne en bonne santé est tout aussi nécessiteuse. Elle n'est en bonne santé que parce qu'Hachem le veut. Elle a besoin d'Hachem tout autant que la personne malade.
Quelqu'un qui ne peut pas payer son loyer se rend compte à quel point elle est dans le besoin. Mais l'homme riche doit aussi se rendre compte qu'il a tout autant besoin d'Hachem. Il n'a de l'argent que parce qu'Hachem veut qu'il en ait.
Lorsqu'une personne réalise à quel point elle est dans le besoin dans tous les aspects de sa vie, ses prières deviennent plus sincères.

2°/ Le 2e critère est que nous devons réaliser à quel point les gens sont incapables de nous apporter l'aide dont nous avons besoin. Plus une personne pense qu'elle a d'autres options, moins elle sera sincère lorsqu'elle demandera l'aide d'Hachem.

-> Bien sûr, nous devons faire notre hichtadlout habituelle et essayer par la voie naturelle du monde de satisfaire nos besoins. Cependant, nous ne pouvons le faire qu'après avoir imploré Hachem, car personne ne peut nous donner quoi que ce soit dans la vie, à moins qu'Hachem ne l'ait d'abord décrété.
Par exemple, si une personne doit passer un entretien d'embauche, elle doit se concentrer sur ses prières et reconnaître que c'est Hachem qui prend la décision. Ce n'est qu'ensuite qu'elle doit se soumettre à la procédure pour voir ce qu'Hachem a décidé.
Personne d'autre qu'Hachem n'a son mot à dire dans nos vies. [absolument rien ne peut se passer sans un décret d'Hachem en ce sens]

Plus nous reconnaissons à quel point nous avons besoin d'Hachem et à quel point les autres (personnes/moyens/capacités de nous aider) sont insignifiants en comparaison, plus nos prières seront sincères et plus elles auront de force.
[rav David Ashear]

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-> Dans le Tana déBé Eliyahou rabba (chap.18), Eliyahou HaNavi rapporte qu'un homme lui a un jour demandé pourquoi il y a des couples qui n'ont pas pu avoir d'enfants.
Eliyahou répondit : "C'est parce qu'Hachem aime ces couples d'un amour total et qu'Il est si heureux avec eux. C'est pourquoi Il veut qu'ils atteignent les niveaux les plus élevés en prononçant des prières sincères pour avoir des enfants".

-> L'une des raisons pour lesquelles nos Matriarches (Imahot) sont devenues Matriarches est qu'elles ont beaucoup prié pour avoir des enfants. Sarah a prié pendant plus de 70 ans, Rivka pendant 10 ans et Rachel pendant 14 ans. Chaque prière avec émotions qu'elles priaient les élevait à un niveau spirituel supérieur, jusqu'à ce qu'elles soient devenues aussi énorme spirituellement parlant.

-> Elkana demanda à sa femme 'Hanna pourquoi elle pleurait tant : "Je ne suis pas mieux pour toi que 10 fils?" (alo ano'hi tov la'h méassara banim - I Chmouël 1,8).
Le midrash Chmouël (paracha 1,9) dit que le mot "ano'hi' n'est pas à sa place, on aurait plutôt dû avoir : "alo ani tov la'h méassara banim".
Le midrach explique que le mot "ano'hi" fait référence à Hachem qui a dit : "ano'hi Hachem".
Elkana disait à sa femme : "Ne te sens pas mal, tu t'es rapprochée d'Hachem et c'est mieux pour toi que d'avoir 10 fils".
Impliquant que les niveaux qu'elle a atteints grâce à ses prières (même si elles ne s'exaucent pas) l'ont rendue grande, et c'est ainsi qu'Elkana l'a réconfortée.

Outre l'élévation spirituelle qu'une personne obtient grâce à une prière sincère, chacune des prières génère également des bénédictions. Parfois, nous voyons les bénédictions dans ce monde et parfois nous ne les réalisons pas jusqu'à ce qu'Hachem les révèle dans l'autre monde, mais une bénédiction a été produite avec chaque prière sincère.

Léa Iménou a pu voir les bénédictions immédiates de ses prières. Elle épousa Yaakov, eut 6 des 13 tribus et fut enterrée dans la Méarat haMakhpéla.
De son côté, Ra'hél a eu une vie plus difficile et elle prie toujours, il est écrit : "Une voix retentit dans Rama, une voix plaintive, d'amers sanglots. C'est Rachel qui pleure ses enfants" (Yirmiyahou 31,14.)
Ra'hel n'a pas vu tous les fruits de ses prières de son vivant, mais nos Sages (Eikha rabba - pessikta
24) nous disent, c'est grâce à ses prières (à Ra'hel) que la nation juive tout entière méritera la construction du Temple, dont le mérite est énorme. Ses prières accomplissaient le plus grand tikoun (réparation) de tous, mais elle n'était pas en mesure de le voir pendant qu'elle priait (de son vivant).

-> La guémara (Taanit 24b) dit que le monde entier était soutenu dans le mérite de Rabbi 'Hanina ben Dossa, alors qu'il se contentait du strict minimum.
Le rabbi Ezriel Tauber explique qu'une personne qui n'a pas beaucoup d'argent est manifestement invitée par Hachem à prier pour la parnassa (subsistance).
Les prières pour la parnassa de Rabbi 'Hanina ben Dosa étaient si puissantes que grâce à elles, le monde entier était nourri.
Pourtant de son côté, tout ce que Rabbi 'Hanina voyait, c'était la petite somme qu'Hachem lui donnait chaque semaine, mais lorsqu'il est entré dans le monde à Venir, il a découvert que ses prières soutenaient le monde entier.
Tel est le pouvoir de la tefillah.

-> Un couple sans enfant n'a peut-être pas encore vu les fruits de ses prières, mais ses prières ont produit une abondance de bénédictions.
Les prières d'un tel couple peuvent avoir entraîné des centaines de naissances. Les bébés ne sont peut-être pas nés dans leur famille, mais eux et leurs descendants seront "crédités" à ce couple grâce à leurs prières ferventes.
Dans l'avenir, ils verront peut-être des milliers de descendants de ces bébés qui seront considérés comme leurs enfants. Toutes les mitsvot que ces enfants ont accomplies et toute la Torah qu'ils ont étudiée sont dues à leurs prières.
[nos prières nous élèvent spirituellement énormément, et elles ont forcément un impact concret : sur nous, sur notre descendance, sur un autre juif, ...
Hachem a conscience de la difficulté de rester sans enfant alors qu'autour de nous nos connaissances en ont. Mais c'est justement cette émouna en persévérant dans nos prières, en aimant et remerciant toujours Hachem, en ayant conscience qu'Il gère tout et fait tout pour notre bien, par cela on a des mérites et des prières qui ont un impact infiniment plus important que ceux qui ne sont pas dans une telle situation difficile.
Imaginons par exemple que grâce à nos prières on a participé à la naissance d'un géant de notre génération, avec les conséquences par ricochet que cela entraîne. ]
[rav David Ashear]

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-> Nos Patriarches et nos Matriarches étaient parmi les plus grands personnages qui aient jamais vécu. Ils ont apporté beaucoup de satisfaction à Hachem et étaient très aimés de Lui.
Pourtant, leur vie
était remplie de difficultés. Ils ont dû attendre de nombreuses années avant d'avoir des enfants. Ils ont dû pleurer des seaux de larmes et prier des milliers de prières jusqu'à ce qu'ils voient enfin des délivrances dans leur vie.
En revanche, Essav et Yichmael ont eu des enfants tout de suite, sans difficulté. Ils ont pu se marier immédiatement, également sans difficulté. On pourrait se demander si cela semble juste.
La réponse est que si ce monde ne concernait que ce monde, ce serait une bonne question, mais il y a tellement plus que ce que l'on voit. Nous avons tant à accomplir dans ce monde d'effort pour vivre éternellement dans le vrai monde de l'éternité.

L'un des meilleurs moyens de s'élever (spirituellement) est par la prière sincère.
En général, lorsqu'une personne a un besoin très pressant, cela donne lieu aux prières les plus sincères.
Nous sommes dans ce monde pour une mission. Nous devons nous rapprocher le plus possible d'Hachem, et lorsque nous avons besoin d'être sauvés, cela éveille généralement notre essence spirituelle. Après nos prières sincères, si nous voyons la glorieuse délivrance (personnelle) d'Hachem, cela nous rapproche de Lui. Nous ressentons une immense gratitude, sachant que c'est Lui qui nous a aidés.
[à l'inverse, une personne qui a un enfant rapidement va prendre cela pour acquis, c'est la nature des choses. Mais chez une personne où cela sera plus long, un lien de prière de tout le coeur crée une attache éternelle avec Hachem. ]

Le Beit Israël de Gour dit un jour à propos d'un jeune homme qui s'était marié tout de suite, puis avait eu un petit garçon tout de suite, dont la parnassa avait été entièrement prise en charge et dont le shalom bayit était parfait : "Comment reconnaîtra-t-il Hachem dans sa vie?"

Il y a des gens qui savent pleurer des larmes de gratitude envers Hachem pour les bénédictions qu'Il leur a accordées. Cependant, il est évident que les larmes de gratitude de ceux qui n'avaient rien au départ et qui ont dû passer d'innombrables heures à faire une prière sincère avant de recevoir ce dont ils avaient besoin, sont beaucoup plus sincères, et leur voyage les a beaucoup rapprochés d'Hachem.

Bien que nous préférions tous avoir tout ce que nous voulons immédiatement et que nous ayons l'impression qu'Hachem est en colère contre nous si nous n'obtenons pas ce que nous voulons, ce n'est pas du tout le cas. Hachem retient des choses pour notre propre bénéfice. Il aime nous entendre prier pour notre propre bien (ultime).
Nous ne pouvons pas imaginer à quel point nous devenons grands grâce à chaque prière. C'est cela la vie, forger un lien avec Hachem. [des moments difficiles dans ce monde, peuvent permettre d'être tellement plus proche d'Hachem (source de toute bonne chose) pour l'éternité de notre monde à Venir, et c'est le plus grand plaisir possible. ]
Les personnes qui attendent depuis de nombreuses années de se marier, d'avoir des enfants ou de satisfaire d'autres besoins, doivent savoir qu'elles font partie d'un groupe d'élite qui comprend les Avot et les Imahot. Sarah a dû prier pendant des décennies pour avoir un enfant. Il n'y a rien de tel que de dire : "J'ai déjà essayé la prière, ça n'a pas marché, alors je vais arrêter". La vie ne se résume pas à obtenir ce que l'on veut le plus rapidement possible.

Notre grandeur est déterminée par la façon dont nous agissons avant que la délivrance (yéchoua) n'arrive ...
Lorsqu'une personne a des manques dans la vie, ce n'est pas une punition, c'est une bénédiction déguisée, mais seulement à condition qu'elle réponde à l'appel et utilise ce besoin comme un catalyseur pour se rapprocher d'Hachem (en persévérant dans des prières sincère, et non en abandonnant tout espoir).
[rav David Ashear]

Chémini Atséret est un jour d'amour intense entre Hachem et le peuple juif, où nous sommes si proches d'Hachem, que toute demande faite ce jour-là sera exaucée.
[ rav 'Haïm Palaggi - Moéd léKol 'Haï - siman 25]

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-> Le midrach (Yalkout Chimoni - paracha Pin'has) décrit la fête de Chémini Atsérét en citant le verset : "Le Roi m'a amené dans Ses chambres privées ; nous exulterons et nous nous réjouirons avec Toi" (Chir haChirim 1,4). Ce jour-là, Hachem nous fait entrer dans Ses appartements privés (du palais Royal) et veut que nous soyons simplement avec Lui et que nous nous réjouissions.
C'est pourquoi il n'y a pas d'autres mitsvot le jour de Chémini Atséret, pas de loulav ni d'etrog, pas de soucca. Il n'y a que nous et Hachem.
[aucune autre nation au monde n'a le droit à une telle proximité (d'être seuls dans les endroits privés du Roi des rois!), aucune autre nation n'a le droit à un tel amour d'Hachem.
On peut prendre un petit moment, en s'imaginant les non-juifs vivant une journée comme une autre, tandis qu'on a l'immense chance d'être juif(ve), d'être dans la Vérité du monde, de bénéficier d'une relation épanouissante avec papa Hachem. ]

A Souccot la Présence Divine (Chekhina) "déploie ses ailes au-dessus de nous", comme une mère oiseau protégeant ses petits.
[ Pélé Yoetz - Erekh Soucca ]

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-> La soucca représente les Nuées de gloire qui étaient une manifestation de la présence Divine protégeant nos ancêtres dans le désert. La Torah explique : "lémaan yéd'ou doroté'hém" (Emor 23,43) = Hachem veut que toutes les générations de juifs le sachent, car tout comme Il nous a protégés à l'époque, Il nous protège aujourd'hui.
Le Zohar (Emor) cite le verset : "bétsilo 'himadéti véyachavti" (à Son ombre je me suis réjouis et là je m'assis - Chir haChirim 23,43) = (à Souccot) nous sommes assis avec Hachem, à Son "ombre".

C'est la fête de la joie car c'est la fête de l'amour (d'Hachem).
À l'époque du Temple, le jour de Souccot, nous accomplissions la mitsva de bien "nissou'h hamayim" (libation de l'eau) en versant de l'eau sur l'autel. Le Nétivot Shalom note que le Zohar considère l'eau comme un symbole d'amour et de bonté, et que verser de l'eau sur l'autel signifie donc déverser notre amour sur Hachem.
Hachem nous montre son amour en nous invitant dans la soucca.
Le Arizal (chaar haKavanot - Souccot) explique que lorsque nous nous asseyons dans la soucca, nous sommes dans les bras, enlacés par papa Hachem. Nous lui rendons Son amour en versant de l'eau sur l'autel.

C'est pourquoi la célébration de Sim'hat Beit haChoéva qui se tenait au Temple pendant Souccot était l'occasion la plus joyeuse, au point que la guemara (Soucca 51a) commente : "Celui qui n'a pas vu la célébration de Sim'hat Beit haChoéva n'a jamais vu de (vraie) joie dans sa vie".
Il n'y a pas de joie comparable à celle de se sentir proche d'Hachem. Lorsque nous sommes avec Hachem, nous avons tout, comme le dit le verset : "quand Hachem est avec toi, tu ne manque de rien" (Hachem Eloké'ha ima'h lo 'hassarta davar).
La tristesse est le résultat d'un sentiment d'éloignement d'Hachem. Mais nous pouvons tous nous rapprocher d'Hachem. À Souccot, nous prenons l'etrog, qui représente le cœur, le loulav, qui représente la colonne vertébrale, les hadassim, qui représentent les yeux, et les aravot, qui représentent les lèvres. Nous les agitons en direction d'Hachem pour exprimer le verset que nous disons dans la prière de Nichmat : "tous mes membres proclameront : 'Hachem! Qui est comme Toi!'" (kol atsmotaï tomarna Hachem mi kamo'ha - Téhilim 35,10)
Lorsque nous exprimons de l'amour, nous ressentons de l'amour, ce qui conduit à une joie/bonheur authentique.

Nous devons prendre les quatre espèces à Souccot pour exprimer notre amour pour Hachem, ce qui nous conduira à se réjouir (ouchmartèm), à l'expérience de la vraie joie en présence d'Hachem.
Hachem nous aime, et nous devons ressentir Son amour et L'aimer en retour. C'est alors que nous pourrons véritablement accomplir la mitsva de "ouchmarta bé'hagué'ha".

[cela est t'autant plus intense qu'à Roch Hachana et Kippour on est purifié devant Hachem (lifné Hachem tit'arou), et du coup à Souccot nous avons fait téchouva, nous sommes purs (sans effets de nos fautes faisant écran entre nous et D.), et ainsi on peut pleinement être joyeux car nous sommes au plus proche de notre Source. Il n'y a pas de plus grande joie que d'avoir un maximum de proximité avec Hachem.
Cette émouna qu'avec Hachem on a rien à craindre (tout est possible, tout est pour le bien), et également cette sensation agréable d'être proche d'Hachem, nous pousse également à faire de notre mieux l'année à venir, à faire téchouva, ... car rien n'a meilleur goût que d'être proche de papa Hachem (les fautes sont tentantes, mais elles nous éloignent de D., et en cela elles nous paraissent moins intéressantes à nos yeux!). ]

Souccot – Etre joyeux

+ Souccot - Etre joyeux :

-> En plus des mitsvot spéciales qui s'appliquent à Souccot, nous avons également l'obligation de "se réjouir de ta fête" (vésama'hta bé'haguékha - Réé 16,14).

L'un des aspects de cette mitsva consiste à reconnaître et à se réjouir de toutes les bénédictions qu'Hachem nous a accordées, à contempler les innombrables bontés qu'Il nous a prodiguées et à réaliser qu'Il veille constamment sur nous et nous protège.
J'ai lu quelque part que si une personne a des raisons de se sentir contrariée pendant la fête, mais qu'elle parvient à surmonter le défi et à rester joyeuse/heureuse, alors, en récompense, Hachem veillera à ce que le problème soit complètement résolu.

En effet, la Torah nous dit : "chiv'at yamim ta'hog l'Hachem Eloké'ha" (pendant 7 jours tu célébrera à Hachem), et puis "véayita a'h saméa'h" (tu ne seras qu'heureux).
Rachi interprète ce verset comme signifiant qu'en récompense de notre réjouissance pendant les 7 jours de la fête (de Souccot), Hachem nous accordera une bénédiction spéciale qui nous permettra d'avoir toujours une raison d'être heureux.

En réalité, la Torah nous impose la mitsvah d'être heureux/joyeux tout au long de l'année, en plus de la mitsva d'être particulièrement joyeux pendant la fête (de Souccot).
La Torah contient une mitsva : "marcher dans les voies d'Hachem" (Ki Tavo 28,9). Le Rambam (Hilkhot Déot 1,4) écrit que l'une des façons d'y parvenir est d'être joyeux tout au long de sa vie.
Ainsi, bien qu'il existe une mitsva spéciale de joie pendant les fêtes, la vérité est que nous pouvons accomplir un commandement de la Torah à chaque instant de notre vie en nous sentant heureux et satisfaits ...

Se sentir heureux et exprimer sa joie sont les meilleurs moyens de louer Hachem, car cela montre que nous sommes heureux de ce qu'Il nous a donné.
Le Gaon de Vilna note que si une personne reçoit un cadeau, la première chose qu'elle fait pour exprimer sa reconnaissance est de l'accepter avec joie et de montrer à quel point son ami l'a rendu heureux en lui offrant ce cadeau. De même, lorsque nous nous promenons dans un état de bonheur/joie, avec le sentiment de tout ce qu'Hachem nous a donné et de Sa bonté, nous exprimons notre gratitude et notre appréciation pour tout ce qu'Il a fait pour nous.
Un piyout chanté par le Gaon de Vilna dit que lorsqu'une personne a des raisons de se plaindre mais se sent néanmoins joyeuse, Hachem appelle les anges et s'exclame : "Regardez Mes enfants bien-aimés, qui oublient leurs problèmes et se consacrent à Me servir avec joie".
[...]

Avec la émouna, nous pouvons tous être heureux tout le temps et accomplir constamment cette merveilleuse mitsva, qui selon rabbi Na'hman de Breslev est une très grande mitsva d'être constamment joyeux (mitsva guédola liyot béSim'ha tamid - Likouté Moharan Tinyana - maamar 24).
[rav David Ashear ]

Les Ouchpizin – les Imahot viennent également nous rendre visite

+ Les Ouchpizin - les Imahot viennent également nous rendre visite :

-> Le Zohar (Emor 103b) enseigne que chaque nuit de Souccot, nous avons le privilège de recevoir des invités célestes dans notre souccah (les Ouchpizin).
Ainsi, tous les Avot (Patriarches), Yosef haTsadik, Moché Rabbénou, Aharon haCohen et le roi David rendent visite à chaque juif nous à Souccot.

Le rabbi de Belz (Midbar Kodech - p.91 et 142) nous assure que les Imahot (Matriarches) accompagnent les Avot (Patriarches), afin que le peuple juif puisse à nouveau se prélasser dans l'éclat de tous nos parents réunis.

=> Quel mérite! Par exemple le premier jour, tout juif reçoit la visite de nos ancêtres, le couple : Avraham et Sarah!

L’importance d’implorer Hachem en se reposant sur Sa bonté, et non nos mérites

-> Pendant les Yamim Noraïm, une personne doit implorer Hachem parce que Hachem est bon et bienveillant, désireux d'accorder Sa générosité au peuple juif.
Une personne ne doit pas implorer Dieu en s'appuyant sur le mérite qu'elle possède ; elle doit plutôt se considérer comme indigente et pauvre devant Hachem. Comme le disent nos Sages (guémara Roch Hachana 16b) : "Chaque année qui est pauvre à son début devient riche à sa fin".
Le plus important est donc de se tenir devant Hachem comme un pauvre qui se tient sur le seuil de la porte pour demander l'aumône. On doit se considérer comme un pauvre qui ne possède aucun mérite et aucune bonne action.

La différence entre se tenir devant Hachem, lui adresser une requête en raison de Sa grande bonté, et se tenir devant Hachem et l'implorer en raison de ses mérites, est la suivante : lorsque vous vous présentez devant Hachem en vous appuyant sur vos mérites, vous limitez et restreignez ce que vous pouvez obtenir par votre demande, car Hachem vous accorde alors Sa bonté en fonction de ce que vous méritez.
En revanche, lorsque [par humilité] vous implorez Hachem en vous appuyant uniquement sur Sa bonté (don gratuit, matnat 'hinam), la bonté qu'il accorde est alors illimitée et sans fin, car la bonté de D. est elle-même illimitée.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Haftara Nitsavim ]