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L’âme supplémentaire pendant Shabbath

+ L'âme supplémentaire pendant Shabbath :

-> Selon le Zohar, le Shabbath est appelé : "la journée de l'âme" (Yoma déNichmata).

-> "Que signifie la néchama yétéra?
Cela veut dire vivre un sentiment de sainteté supplémentaire qui provient du ciel"
[Rav Dessler - Michtav méEliyahou - vol.1]

-> "La néchama yétéra n'est connue que du peuple juif.
D. ne l'a pas révélé aux autres, c'est un secret entre Hachem et les juifs"
[guémara Beitsa 16a]

=> Pourquoi Hachem a-t-il caché aux nations le don à Israël de l'âme supplémentaire à Shabbath?

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - guémara Beitsa 16a) enseigne :
Lors du don de la Torah, chacun des juifs a reçu un ornement, sous forme de 2 couronnes de lumières sur la tête, qui traduisait un haut niveau spirituel.
Mais, après la faute du veau d'or, les juifs ont dû retirer ces ornements, car ils ne correspondaient plus à leur véritable niveau spirituel qui avait alors baissé.
Selon le Ari zal, c'est Moché qui a alors été paré de tous ces ornements, et par bienveillance, ils étaient restitués à Israël chaque Shabbath : ce sont ces ornements qui constituent l'âme supplémentaire, dont chaque juif est doté le jour de Shabbath.
Ainsi, l'âme supplémentaire revient en nous, chaque Shabbath, à titre de bonté, car selon la stricte justice, nous ne méritions plus ces ornements après la faute d'idolâtrie du veau d'or.
C'est parce que cette âme supplémentaire revient de façon hebdomadaire, par bonté ('hessed), qu'il fallait le cacher aux nations afin que le prince (sar) de chaque nation et l'Accusateur Céleste ne viennent accuser Israël pour ce privilège non mérité.

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-> voir également : perdre son âme supplémentaire : http://todahm.com/2020/03/23/13061-2

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-> Le Ben Ich 'Haï note que la guématria de : Shabbath (שבת) est de 702, qui est la même que le mot : bamistar (en cachette - במסתר).
Il y a ici une allusion au Shabbath donné discrètement.

Rabbénou Bé'hayé (Chémot 31,17) dit que le Shabbath fait partie des 10 Commandements qui ont été entendu par toutes les nations du monde.
Ainsi, l'aspect discret ne concerne pas la mitsva de Shabbath (tout le monde était au courant), mais se rapporte à l'aspect caché de la mitsva de Shabbath et à son intériorité (ex: l'âme supplémentaire) que ne peuvent déceler que ceux qui respectent le Shabbath, en accord avec : "Il sera (le Shabbath) entre Moi et les enfants d'Israël un signe perpétuel" (Chémot 31,17).

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-> Le Shabbat, nous recevons une âme supplémentaire (néchama yétéra - נשמה יתירה - guémara Bétsa 16a).
En effet, rabbi Tsadok haCohen s’évanouissait à chaque sortie de Shabbat lorsque sa néchama yétéra, qu’il le ressentait réellement, le quittait.

-> Le Maguid de Mézérich (Méor vaChémech - Chémot - sur la Haftara de Shabbat et roch 'hodech) dit que le Shabbat, chaque personne reçoit selon son niveau un roua'h (רוח), un néfech (נפש) et une néchama (נשמה) supplémentaires (ce sont les 3 niveaux de l’âme). Parce qu’une personne reçoit la sainteté du Shabbat sur elle-même, elle tire ces roua'h, néfech et néchama supplémentaires.
Le Séfer Aspaklaya haMéïra (sur Yitro) écrit que le néfech supplémentaire vient la érev Shabbat après ‘hatsot, c’est-à-dire après quand l’on se prépare pour chabbat. Le roua'h supplémentaire vient lui avant "vayé'houlou" (ויכולו) dans la prière quand on dit "aporech Souccat Shalom" (הפורש סוכת שלום) ... Enfin la néchama supplémentaire vient chabbat matin à Cha’harit quand on dit "nichmat" (נשמת).

-> Voici quelques allusions à la néchama yétéra.
1°/ Le mot ביני (béni) dans "ביני ובין בני ישראל" (béni ou ben béné Israël - entre moi et les enfants d’Israël - Ki Tissa 31,17) qui parle de Shabbat, est un acronyme pour בשבת יש נשמה יתירה (béShabbath yéch néchama yétéra - à Shabbath il y a une âme supplémentaire).
[ la Michna Broura (491:3) écrit qu’il n’y a pas de néchama yétéra le Yom Tov. Il est dit au nom du Maguid de Mézérich qu’à Roch ‘hodech, on reçoit un néfech supplémentaire mais pas de roua'h ni de néchama (Taamei Haminhaguim p.127) ]

2°/ Le Baal haTourim et le Daat Zekénim soulignent que les dernières lettres de "וּבַיּוֹם הַשְּׁבִיעִי שָׁבַת וַיִּנָּפַשׁ" (ouvayom achévi'i Shabbath vayinafach - le 7ème jour Il s’est reposé - Ki Tissa 31,17), forment le mot "שתים" (chtayim = deux), puisque nous recevons une âme supplémentaire.

3°/ Le mot "vayinafach" (וינפש) est de la racine "נפש" (âme). Cela fait allusion à l’âme supplémentaire que nous recevons le Shabbat.

4°/ Les 1ères lettres de "פני שבת נקבלה" (péné Shabbath nékabéla - accueillons la présence du Shabbat- Lé'ha Dodi), forment le mot "נפש" (néfech). Cela fait à nouveau allusion à l'âme supplémentaire (נשמה יתירה).
[rav Yéhochoua Alt]

-> Le Séfer Avodat hakodech écrit : Puisque la néchama yétéra descend du ciel, elle est habituée à entendre les chants des anges. L'âme supplémentaire aime écouter des zémirot (chants) qui lui rappellent quand elle était attachée à sa racine céleste.
[Le rav Yéhochoua Alt enseigne : Un nouveau-né est également apaisé lorsqu’il entend sa mère chanter une douce mélodie. Le bébé pur et innocent était habitué à entendre les anges chanter, et le doux fredonnement de la mère rappelle au bébé le chœur des anges.]

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-> Selon Rech Lakich, Hachem donne à l'homme un supplément d'âme à l'entrée de Shabbath et le lui retire à la sortie de Shabbath, selon le verset : "Et le 7e jour, il a cessé (chavat - שבת) son oeuvre et Il s'est reposé (vayinafach - וינפש)" (Chémot 31,17) = après le jour de repos (chavat), hélas (vaï) l'âme (néfech) supplémentaire est perdue.
[guémara Beitsa 16a]

-> A la sortie de Shabbath, on ressent ce manque : "Malheur, l’âme [supplémentaire] est partie".
Selon les Tossefot (guémara Beitsa 33b), c’est la raison pour laquelle on sent des bessamim (épices odorantes) durant la Havdala pour adoucir la mélancolie éprouvée par la perte de la néchama yétéra.

Rachi de commenter cette guémara : "L'âme supplémentaire, donné en cadeau à l'homme chaque Shabbath, a pour but d'élargir son cœur pour le repos (ménou'ha) et la joie (sim'ha).
De plus, cette âme nouvelle permet, ce jour-là, d'être plus ouvert à la sagesse, et même de manger et boire copieusement sans répugnance et avec sainteté."

Le Toldot Yaakov (Vaéra) sur ce Rachi :
"Puisque les plats du Shabbath ont en eux de la sainteté, l'âme supplémentaire ne les rejette pas"

Le Daat Zékénim (Chémot 16,22) explique : "Il est normal de manger plus le Shabbath que pendant la semaine en raison de la néchama yétéra"

Le rav Baroukh Leff dit : "Manger et boire le Shabbath ne sont pas des activités qui représentent une menace pour l'âme supplémentaire, en effet, c'est elle qui transforme le fait de manger et de boire en ce jour, en un acte spirituel"

[il faut tâcher d'avoir l'intention de le faire pour accomplir la mitsva de se réjouir du Shabbath, et non pour justifier de la gloutonnerie]

-> "Si vous réjouissez votre âme en mangeant et en buvant en l'honneur du Shabbath, alors vous ressentirez un sentiment de satisfaction de la proximité à D., de la même façon qu'un enfant apprécie d'être proche de son père"
[Tikouné Zohar 85]

-> "Le Shabbath sanctifie le peuple juif par l'âme supplémentaire, qui contient une particule de D."
[Alshich Hakadosh - Ki Tissa]

[Il n'existe pas de plus grand plaisir que le fait de se sentir au plus proche de D. ...]

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-> Cette âme supplémentaire communique à l'homme le désir de s'élever et de remonter aux sources de la Création.
Elle nous aide à nous détacher des contingences terrestres, en ce jour de Shabbath, et offre ainsi à l'homme le moyen de réaliser sa véritable raison d'être : l'aspiration de son âme à servir le Créateur.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Choftim 20,10) commente en s'appuyant sur les paroles de Rabbi Chimon ba Yo'haï dans le Zohar :
"Hachem envoie un supplément d'âme des mondes supérieurs vers l'homme pour l'orienter vers le chemin de la droiture et le renforcer contre la faute".

=> Comment approfondir l'enseignement du Ohr ha'Haim Hakadoch?

-> Le Arizal nous explique dans ses écrits que lorsqu'Adam fauta en consommant de l'arbre de la connaissance du bien et du mal et que le décret de mort sur l'humanité fut scellé, ce n'est pas seulement Adam qui fauta, mais toutes les âmes qui étaient incluses en lui au moment de la faute, et par conséquent le décret de mort s'appliqua à tous les hommes. Il incombe donc à chacun d'entre nous de réparer une partie de la faute commise avec l'arbre de la conaissance.

Les Sages ont enseigné qu'Adam fauta le 6e jour de la création, à la dixième heure. (guémara Sanhédrin 38b).
Par conséquent, le supplément d'âme du Shabbat n'était pas encore descendu à l'intérieur d'Adam. Il se trouve donc que ce supplément d'âme n'a jamais été endommagé par la faute de l'arbre de la connaissance puisque cette dernière fut commise un jour profane.
D'après ceci, nous comprenons pourquoi l'homme avait besoin d'une aide providentielle dans son service divin par l'intermédiaire précisément du supplément d'âme puisque le néfech, le roua'h et la néchama de la semaine furent endommagés par la faute originelle, ce qui donne la force au mauvais penchant de tenter l'homme et de le faire fauter, puisque comme nous l'expliquent nos Sages, une transgression en entraîne une autre. (Pirké Avot 4,2)
Le Créateur souhaita prodiguer une aide à l'homme en lui accordant un supplément d'âme le jour du Shabbat.

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-> Le Ibn Ezra dit : "Lorsque D. bénit le 7e jour, Il lui souffla le potentiel d'accroître l'intelligence et la perspicacité"

Dans une lettre qui lui est attribuée, il écrit qu'il y a 100 fois plus de "portes de la compréhension" qui nous sont ouvertes durant Shabbath, par rapport aux autres jours.

-> Le Sforno (Chémot 20,11) explique la néchama yétéra comme l'acquisition d'une compréhension plus profonde, donnant lieu à un service plus intense de D.

-> Le Réchit 'Hochma (chaar kédoucha 7,106) caractérise le rôle de l'âme supplémentaire comme une force supplémentaire pour lutter contre le yétser ara.

-> Le Chita Mékoubétset (sur la guémara Beitsa 16a) décrit la néchama yétéra comme un esprit divin, planant au-dessus de nous le Shabbath.
Elle apporte à l'homme, depuis le Ciel, un surplus de flux de sainteté, ainsi que des prédispositions supplémentaires à l'étude de la Torah, et à sa compréhension.
Enfin, elle permet la prise de conscience et l'approfondissement de l'oeuvre d'Hachem dans la Création.

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-> "Certaines personnes ne réalisent pas que la néchama yétéra ne prend pas part aux plaisirs de ce monde, son unique désir étant d'étudier la Torah.
Elle vient d'en-Haut, à Shabbath, afin d'ouvrir les esprits des personnes et leur faire comprendre les sujets de Torah qui les ont laissé perplexes durant la semaine.

Les personnes qui passent le Shabbath uniquement à se réjouir de plaisirs matériels, causent à leur âme supplémentaire une détresse déchirante.
[...]
Chaque personne devra être sûre de ne pas négliger la Torah.

Dès qu'elle finira son repas de Shabbath, elle doit s'asseoir et étudier la Torah selon ses capacités.
Si elle ne peut pas étudier par elle-même, elle devra aller à la maison d'étude et écouter le discours du rabbin.

La néchama yétéra la bénira pour cela"

[Yalkout Méam Loéz]

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-> Le Chla haKadoch (guémara Soucca77a) dit également en ce sens :
"Quiconque mange et boit le Shabbath plus que nécessaire et gaspille de la sorte un temps précieux au lieu de le réserver à l'étude de la Torah est considéré comme s'il avait tué quelqu'un, car il a tué la néchama yétéra qui lui a été donnée pour apprendre et enseigner [la Torah le Shabbath] avec une force et une compétence plus grandes que celles qu'il a pendant la semaine."

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-> Le Or ha'Haïm (Ki Tissa) nous enseigne :
"La néchama yétéra provient de la salle des trésors de D., qui est appelée : "Shabbath", et l'âme supplémentaire est également appelée : "Shabbath" (guémara Shabbath 10b).

Dans la salle des trésors de D., la tristesse n'existe pas, seulement la joie et la satisfaction y règnent.

Hachem a ainsi ordonné que durant Shabbath, la maison juive soit débarrassée de toute peine et chagrin, car l'âme ne peut pas supporter les cœurs brisés et la détresse.
Elle déteste être prisonnière d'une personne triste.

C'est pour la même raison, que nos Sages interdisent de penser et de parler de nos soucis du travail pendant Shabbath.
Cela "choquerait" la néchama yétéra, qui vient d'un monde plus élevé où les problèmes matériels n'existent pas.
Nous nous devons de créer un environnement spirituel auquel elle a l'habitude."

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-> "La meilleure façon d'accueillir la néchama yétéra est en sanctifiant nos pensées et en se concentrant à atteindre de la proximité avec D.
Elle se réjouit fortement de notre ferveur durant la prière et des paroles de Torah sur la paracha que nous nous disons l'un à l'autre."

[Réchit Hochma - Chaar haKédoucha 3,5]

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-> L'âme supplémentaire (néchama yétéra), que nous recevons le Shabbath, tire beaucoup de plaisir du birkat hamazon, car c'est une nouveauté qu'elle ne vit pas au Ciel. [Rama de Pano - Assara Maamarot]
C'est pourquoi l'objectif principal des repas du Shabbath est de donner du plaisir à l'âme supplémentaire en récitant le birkat hamazon.
[Agra déKalla - paracha Vayéra]

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-> Le rav Avigdor Miller enseigne que l'âme supplémentaire doit nous conduire à réfléchir :
"J'ai aujourd'hui une néchama yétéra, et je dois la mettre en valeur.
Je dois en tirer profit et non pas, D. en préserve, gâcher l'occasion"

Après une semaine où nous avons naturellement tendance à penser que : "c'est par ma force que je réussis", le Shabbath, qui est un semblant du monde à venir, nous oblige à remettre les pendules à l'heure, sur la vérité, afin de vivre notre vie sur de bonnes bases.

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-> "Lorsque le Shabbath commence, le mouvement des âmes s'accentuent grandement.
Certaines s'en vont, certaines arrivent, d'autres descendent ... toutes sont joyeuses et pleines de bonne volonté.
Ces âmes viennent couronner le peuple saint (juif).
Une fois que le Shabbath est entré, les gens résident dans le "monde des âmes"
[...]
Toutes les peines, les colères, les querelles dans le monde sont oubliées parce que le jour de réjouissance pour le Roi est arrivé.
Les âmes sont augmentées au sein d'Israël, comme si c'était le monde futur"

[le Zohar - rapporté par le Réchit 'Hochma - Chaar Kédoucha 3,4-7]

-> Il est intéressant de noter que le Réchit 'Hochma, dans ce même passage, rapporte également le Zohar ci-dessous.

Après Shabbath, lorsque l'âme supplémentaire quitte le royaume physique pour retourner dans le Ciel, D. lui demande : "Quel 'hidouch (idée nouvelle) de Torah as-tu entendu?"

Le Zohar déclare : "Combien est bienheureuse l'âme qui peut réciter des 'hidouché Torah devant Hachem.
D. se réjouit énormément et rassemble tous ceux qui se trouvent dans Son palais et s'exclame : "Nous avons entendu une idée perspicace transmise par l'âme de cette personne!"

Tout le palais et tous les anges écoutent le 'Hidouch.
Mais si l'âme n'a pas de 'hidouch à raconter au palais Céleste, elle en a honte et ensuite les anges s'affaiblissent, pour ainsi dire"

-> Le Ari Zal (rapporté dans Chaaré Téchouva) affirme qu'une couronne spéciale est créée pour le père de celui qui étudie une nouvelle idée de la Torah le Shabbath.

Le Yéssod véShoresh haAvoda (Bémaalot haShabbath) rapporte qu'en plus, D. embrasse la tête de ce même père.

Ceci explique pourquoi la mitsva du Shabbath est juxtaposée à celle du respect des parents (dans les 10 commandements).

Ainsi, b"h, tâchons de profiter à fond de notre néchama yétéra afin d'honorer au maximum nos parents (qu'ils soient vivants ou décédés).

Précisions sur la notion de 'hidouch : nouveauté en Torah :
-> Selon le Chaaré Téchouva, si quelqu'un ne peut pas être créatif, s'il apprend quelque chose qu'il n'a jamais étudié auparavant, ce sera également qualité de 'hidouch.

-> Le Yessod véShorech haAvoda (Chaar 8,12) dit que toute nouvelle inspiration conduisant à améliorer ses midot, son caractère ou tout bon comportement que l'on accepte sur soi, est aussi considéré comme un 'hidouch.

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-> "Le midrach dit que la joie du Shabbath qu'aura un juif, amène une lumière spéciale, et son âme supplémentaire augmente son rayonnement à un niveau encore plus élevé"
[Yéfei Toar - Béréchit 11,2]

-> Le Zohar dit qu'une personne qui s'énerve est considérée comme si elle allumait les feux de l'enfer.
Une personne qui s'énerve pendant Shabbath fait partir l'âme supplémentaire qui réside en elle"
[Nichmat Yaakov]

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+ Les Chéva Bra'hot & Shabbath :

-> Le Choul'han Aroukh ne nous permet de dire les Chéva Bra'hot (repas donnés en l'honneur des mariés et au cours desquels 7 bénédictions sont prononcées) que s'il y a des personnes qui ne les ont pas entendues lors du mariage.  [on parle de : "parnim 'hadachot" : nouveaux visages]

Le 'Hayé Avraham rapporte le Kli 'Hemda qui écrit :
"Il me semble que nous disons les 7 bénédictions (chéva bra'hot) [même s'il ne se trouve pas de nouvelles personnes] durant Shabbath, car le midrach dit que : "Panim 'Hadachot" (des nouveaux visages) sont venus là", et il s'agit sans aucun doute de l'âme supplémentaire que nous recevons à Shabbath et qui fait de l'homme une nouvelle créature, apte du point de vue halakhique à écouter de nouveau les 7 bénédictions."

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+ Bénéficie-t-on de la néchama yétéra pendant Yom Tov?

-> Les avis sont partagés et le fait que l’on ne sente pas les bessamim à l’issue d’un Yom Tov (guémara Pessa’him 102b) indiquerait que ce n’est pas le cas.
Le Rachbam (Pessa’him 102b) estime cependant que la néchama yétéra nous accompagne aussi durant les fêtes, mais il nous faut alors comprendre pourquoi il n’est pas nécessaire de sentir les bessamim quand elles se terminent, tandis qu’à la sortie du Shabbath, l’âme en a besoin. Pourquoi la néchama yétéra nous quitte-t-elle après Shabbath, mais reste-t-elle en nous après Yom Tov?

Pour répondre à cette question, il nous faut analyser une différence fondamentale qui existe entre Shabbath et Yom Tov. Les Livres saints évoquent le concept de "l’élévation d’en Haut" et "l’élévation d’en bas".
Dans le premier cas, on parle d’un moment où une inspiration particulière nous est accordée du Ciel, en cadeau.
En revanche, "l’élévation d’en bas" fait référence aux temps où cette inspiration prend racine dans ce monde et où la participation humaine est nécessaire pour l’activer.
Shabbath est caractérisé par "l’élévation d’en Haut", sa sainteté nous vient sans que nous y prenions part, c’est un "cadeau merveilleux" qu’Hachem nous donne. Quand on offre un objet à quelqu’un, le destinataire ne le mérite pas forcément.

Par contre, en ce qui concerne Yom Tov, il faut se préparer pour atteindre le niveau de sainteté du jour. C’est une "élévation d’en bas". D’ailleurs, c’est l’homme qui détermine la date du Yom Tov, en fixant celle de Roch ’Hodech, alors que l’entrée du Shabbat n’est pas déterminée par l’être humain.
Yom Tov n’est pas un cadeau, mais doit plutôt être mérité.

-> Le Kédouchat Lévi et le Sfat Émet expliquent pourquoi, selon l’avis du Ramban, la néchama yétéra ne nous quitte pas après Yom Tov. Puisqu’elle est acquise grâce aux préparations de la personne en vue de la fête, le mérite lui reste à jamais. Tandis que la néchama yétéra de Chabbath étant un présent, on ne peut la garder éternellement.

-> Le rav Yéhonathan Gefen conclut cela :
Ainsi, la néchama yétéra de Shabbath est accordée, peu importe l’effort de l’homme. Toutefois, si ce dernier ne ressent pas la sainteté particulière du Shabbath, c’est qu’il n’a pas "exploité" sa néchama yétéra. Il ne s’est certainement pas suffisamment préparé au Shabbath, il ne le considère peut-être pas avec la sainteté qui lui est due.
Si le Shabbath représente uniquement une opportunité de dormir, de manger et de bavarder davantage, on risque de ne pas sentir son caractère saint. Mais si on lui voue le respect dû et que l’on s’efforce d’étudier plus, de discourir de Torah durant les repas, de passer plus de temps en famille, alors on ressentira sa sainteté à un degré bien plus élevé. C’est d’autant plus le cas pour Yom Tov, quand la néchama yétéra dépend des préparatifs (autant matériels que spirituels : étudier les lois et la hachkafa de la fête) de la personne.

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