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Le cantique de la mer

+ La Chirat haYam (le cantique de la mer - paracha Béchala'h) :

-> [Chaque jour dans la prière du matin,] il faudra chanter la Chirat haYam joyeusement, tout en imaginant que l'ont traverse la mer rouge à pieds secs et que nos poursuivants égyptiens se noient, alors que nous nous sortons indemnes de cette traversée, car cela procure une grande satisfaction à Hachem.
De plus, il s'agit d'une grande ségoula pour l'expiation de nos fautes.
[le 'Hida - Tsiporèn chamir]

[la routine quotidienne ne doit pas nous empêcher de vivre chaque chirat haYam comme étant notre 1ere et unique traversée de la mer Rouge, et ce afin de refaire pleinement le plein de reconnaissance, de émouna et de conscience de la grandeur de Hachem! ]

-> Selon le 'Hidouché haRim, en rappelant quotidiennement cet événement nous renforçons constamment la flamme de émouna (foi) qui a été implantée dans le subconscient juif à partir de la traversée de la mer Rouge.

-> Si une personne récite ce cantique avec émotion et avec joie, elle méritera de le chanter dans le monde futur.
Elle méritera de le réciter lorsqu'elle accueillera le machia'h.
[Zohar - Térouma - rapporté par le Méam Loez (Béchala'h 14,30-31)]

-> Le Méam Loez ajoute également :
Bien entendu, il ne s'agit pas de débiter les mots machinalement mais de croire en la promesse de D. et de reconnaître qu'Il peut accomplir les plus grands miracles.
Nos Sages enseignent que par le mérite de leur foi, les juifs assistèrent à une révélation de la Présence Divine qui leur permit de composer ce cantique.

C'est également la raison pour laquelle la Amida doit être récitée immédiatement après la bénédiction de la rédemption (barou'h ata Hachem gaal Israël), sans la moindre interruption.
Ce faisant, nous imitons les juifs qui chantèrent une louange à D. immédiatement après leur délivrance.

Avant de réciter ce cantique, dans la prière du matin, il faut purifier son cœur : se repentir de toutes ses fautes et s'imposer de servir Hachem totalement sans transgresser le moindre de Ses commandements.

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-> Pendant notre lecture de la chirat hayam, il est bon de s'imaginer cheminant sain et sauf sur la terre sèche, au milieu des flots, tandis que les égyptiens, nos oppresseurs, sont emportés par les eaux.
Ces pensées et cette joie lors de cette lecture chantée expient nos fautes, comme l'écrit le Zohar (rapporté par le 'Hida dans Tsiporen Chamir 2,24 ; par le michna Broura 51,17 ; le Kaf ha'Haïm 12,24 ; et le Ben Ich 'Haï Vayigach 13).
Il convient de prendre au sérieux cette ségoula, car on obtient ainsi le pardon de nos fautes sans souffrances ni tourments (Yossef Omets - 281).

-> Le Kav haYachar (chap.50) ramène au nom du Zohar que celui qui lit les Pessouké déZimra et la Chirat haYam (az yachir Moché) avec ferveur méritera de voir le machia'h portant sa couronne et sa vengeance sur les non-juifs qui ont opprimé les juifs. Il aura alors le niveau de dire cette Chira à ce moment avec lui.

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-> Le Zohar (Béchala'h 54a) affirme : "Tout celui qui récite quotidiennement ce Cantique [de la mer] et s’y concentre, méritera de le réciter dans l’avenir [lors de la Résurrection des Morts]"

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-> Le cantique contient 18 phrases qui correspondent aux 18 vertèbres de la colonne vertébrale.
Ce cantique sera le soutien des morts, qui chanteront également un cantique à Hachem lors de la résurrection des morts.
[rabbénou Bé'hayé]

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-> "On dira la chirat hayam avec joie, en s'imaginant que le jour même, nous avons traversé la mer rouge.
Celui qui récite cette louange avec joie est pardonné de ses péchés"

[Michna Béroura - Ora'h 'Haïm 51,17 - citant le Zohar]

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-> Nous trouvons dans le Séfer 'Harédim (chap.73), livre datant du 16e siècle :

"Après avoir écrit sur les remèdes spirituels qui sont plutôt "chers" (car plutôt difficiles à réaliser, comme le fait de devoir jeûner ou de subir des afflictions physiques), nous allons maintenant étudier et rechercher les remèdes qui ne sont pas chers (ils sont faciles à faire).
[...]
On doit réciter la Chirat haYam, tous les jours, avec un bonne concentration (kavana), à haute voix (sans en venir à perturber notre entourage) et avec beaucoup de joie.
[...]
Le midrach rapporte que les juifs ont obtenu le pardon de toutes leurs fautes, au moment où ils l'ont chanté en traversant la mer Rouge.
Selon Rabbi Chimon bar Yo'haï, il y a une allusion dans la Torah au fait que nous devons dire ce chant tous les jours (Béchala'h 15,1 : la double utilisation : "vayomérou lémor"), et ce de la même manière qu'il a pu être récité la 1ere fois, dans une joie totale ...

Tout celui qui récite "Az yachir" et qui remercie Son Maître [Hachem] pour toute la bonté qu'Il a fait à nos ancêtres et à nous, à haute voix et avec une grande joie, comme s'il venait juste de sortir d'Egypte, alors toutes ses fautes lui sont pardonnées.
Il est semblable à un enfant qui vient juste de naître, sans aucune faute
"

-> A ce sujet, le rav Yé'hezkel Levinstein enseigne :
"Pour que toutes ses fautes lui soient effacées, il doit réfléchir attentivement au contenu de ce cantique, de manière à se faire une idée, à partir du texte qu'il récite, de la veille et de la providence de Hachem sur Sa création
[...]
Chacun des mots, nous donne une petite idée de Sa force et de Sa puissance, et du principe selon lequel tout se produit et évolue exclusivement selon Sa volonté.

Celui qui parvient à prononcer ainsi la Chirat haYam mérite assurément de voir toutes ses fautes pardonnées, car un tel homme est véritablement attaché à Hachem. "

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-> Le Beit Aharon enseigne que tout ce qui s'est passé par le passé et tout ce qui se passera dans le futur est dans le Az Yachir (le cantique de la mer).
Une personne peut acquérir tous ses besoins spirituels et matériels, par le fait de proclamer "Az Yachir" de tout son cœur, avec un abnégation de soi, selon son niveau.

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-> Celui pour qui il est difficile de trouver l'épouse que le Ciel lui destine, devra réciter la Chirat haYam avec ferveur.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - mariage]

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+ "C'est [en se rappelant et en ayant conscience] des miracles grands et évidents, qu'une personne va finalement prendre conscience des miracles cachés [de la vie quotidienne], qui sont le fondement de toute la Torah.
Car une personne n'a pas de part dans la Torah de Moché, sauf si elle croit qu'absolument tout ce qui se passe est un miracle.
Il n'y a pas de "naturalité" ou bien de "cours normal du monde", et ce au niveau de la communauté et de l'individu."

[Ramban - Bo 13,16]

-> Rabbi Moché Wolfson enseigne que les miracles incroyables, à l'image des 10 plaies et de l'ouverture de la mer Rouge, dont tout le peuple juif a été témoin, viennent nous enseigner que rien ne peut se passer sans l'accord de Hachem.

Pourtant, la croissance d'un pomme sur un arbre (phénomène qui a lieu depuis la Création du monde) n'est pas moins miraculeux que la tombée de la manne dans le désert (pendant 40 ans dans le désert).
L'occurrence d'un événement n'est pas ce qui défini un miracle!

=> Chaque jour, lorsque nous récitons la Chirat haYam, nous revivons les miracles incroyables d'Egypte, ce qui va réveiller en nous une prise de conscience de tous les miracles dont nous bénéficions dans notre vie personnelle.

Il est plus grand de louer Hachem pour un miracle qui est caché (ex: par sa fréquence, "normalité"), que de le faire pour un miracle qui ne l'est pas.

[dans la amida, à modim, nous remercions Hachem pour "les miracles qui nous arrivent chaque jour".
C'est une réalité, nous bénéficions tous de très ombreux miracles au quotidien!]

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-> Il est rapporté dans le midrach (Chir haChirim rabba 5) que les Bné Israël chantèrent le Cantique de la Mer, mais également le Cantique des Cantiques (chir hachirim), comme il est écrit : "ét achira azot" (את השירה הזאת), le terme "את" (ét) est toujours employé pour ajouter une enseignement. Ici, il vient nous indiquer qu'ils ont également chanté le Chir haChirim.
Le Rokéa'h ajoute dans son commentaire que le mot "haChirim" (השירים) contient les mêmes lettres que les termes "chir aYam" (Cantique de la Mer - שיר הים).

-> Le cantique de la Mer Rouge contient 18 verset et le Nom d'Hachem (הוי"ה) est mentionné dans la Torah à 18 reprises depuis la Création du monde, jusqu'à ce que le peuple d'Israël entonne le cantique de la mer Rouge.
Aucun être humain n'avait entrepris de chanter un cantique pour Hachem jusqu'alors.
D. créa Adam mais celui-ci ne chanta pas ; Il sauva Avraham de la fournaise et des rois mais ce dernier ne chanta pas ; Il sauva Its'hak de la Adéka mais lui non plus ne chanta pas ; Il préserva Yaakov de l'ange d'Essav ainsi que de Chékhem mais celui-ci n'entonna pas de cantique.
Mais lorsque le peuple d'Israël arriva devant la mer Rouge qui se fendit en 12 parcelles, il se mit immédiatement à entonner un chant en l'honneur de la gloire d'Hachem.

Il y eut au total 10 cantiques dans toutes l'histoire du peuple juif, comme nous en trouvons une allusion dans le mot : "[az] yachir" (il chantera - ישיר), qui peut également être lu י שיר (10 cantiques - youd chir).
Voici la liste des 10 cantiques : le cantique de la mer Rouge, celui du puits, Haazinou, le chant de Yéhochoua, celui de Débora, de 'Hanna, de David, de 'Hizkiyahou et le cantique de la fin des temps.
[midrach Tan'houma - Béchala'h 10]

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-> On peut remarquer différents types de miracles :

1°/ ceux qui sont révélés et exceptionnels :
Il s'agit de tout ce qui est rare, inhabituel, qui sort du lot et devient alors incroyable à nos yeux.

2°/ ceux qui nous sont révélés et ordinaires :
Le premier homme : Adam, s'est inquiété la 1ere fois que le soleil a disparu, laissant place à la nuit (va-t-il revenir?).
Par la suite, c'est devenu une normalité (car cyclique).

A chaque instant, nous bénéficions de miracles incroyables, que la routine dévalorise pleinement (c'est un dû, une normalité!).

3°/ ceux qui sont cachés (exceptionnels et ordinaires) :
Ce sont les plus nombreux, car nous n'avons pas conscience de tout le bien dont Hachem nous inonde à chaque instant.

En effet, selon le Zohar (sur le Téhilim 136,4), seul Hachem est au courant de l'intégralité des plans qu'élaborent nos ennemis à notre égard.
Hachem nous en sauve (faisant des miracles), sans que nous en soyons conscient.

De plus, il n'est pas rare de se plaindre de certaines choses que nous percevons comme étant mauvaises, alors qu'en réalité ce sont de grandes bontés miraculeuses de D.

=> La Chirat haYam est une occasion quotidienne de vivre de grands miracles, où Hachem se dévoile directement avec force et puissance (puisque n'étant plus caché par ce qu'on appelle les "lois de la nature").
Cela va allumer une lumière dans notre vie, grâce à laquelle on va voir plus clairement que nous bénéficions au quotidien de très nombreux miracles de D., qui sont tout aussi grands, mais plus cachés.

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+ Les femmes & la Chirat haYam :

-> "C'est par le mérite des femmes vertueuses de cette génération que les enfants d'Israël ont été délivrés" [guémara Sota 11b]

-> La Mékhilta enseigne que le cantique des femmes, et non celui des hommes, fut accompagné du son des tambourins : confiantes et certaines que Hachem accomplirait des miracles, elles avaient préparée des tambourins pour chanter l'éloge de D.

-> Le Chla haKadoch voit une allusion à cette supériorité dans l'emploi par Myriam de la forme masculine pour s'adresser aux femmes (v.15,21).
Les femmes ont toujours davantage cru à la délivrance et aux prodiges qui l'accompagneraient, que les hommes.
Elles les ont nourri matériellement, sentimentalement et spirituellement afin qu'ils puissent survivre à l'oppression égyptienne.

-> C'est par son propre mérite que Myriam dirigeait les femmes, et non parce qu'elle était la sœur de Moché et de Aharaon.
La Torah l'appelle "prophétesse" ("Myriam hanévia" - v.15,20), parce qu'elle a prophétisé en Egypte avant la naissance de Moché, quand Aharon était encore enfant, et prédit à ses parents la naissance d'un fils qui serait le sauveur d'Israël (guémara Sota 13a).

-> "D. a mis plus de Bita’hon (confiance en D.) dans la femme que dans l’homme" [guémara Béra’hot 17a]

Le Maharal explique que la femme de par sa nature est plus proche de D., et de ce fait, elle n’a nul besoin de tellement peiner dans la Torah dans le but de briser sa nature et son yétser ara.
Le rav Pinkous (Néfech ‘Haya) développe qu’ainsi la avoda de la femme réside essentiellement dans le fait d’utiliser les événements de sa vie, comme autant d’occasions de se tourner vers Hachem, de se lier encore plus à D.

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-> "Myriam la prophétesse (hanévia), sœur d'Aharon, prit le tambourin dans sa main" (Béchala'h 15,20)

On peut s'interroger : Pourquoi n'est-il pas également écrit qu'elle était la sœur de Moché? Et que vient nous apprendre le fait de savoir qu'elle a pris le tambourin de sa main?

Nos Sages rapportent que Amram, le père de Myriam, a divorcé de sa femme (Yo'hévét) dans un but d'éviter d'avoir des enfants qui seraient pris ensuite et tués par les égyptiens. Puisque Amram était le dirigeant de la génération, alors tous les autres juifs ont suivi son exemple, divorçant avec leur femme.
C'est à ce moment là que Myriam, âgée de 6 ans, a reçu une prophétie affirmant que sa mère allait donner naissance au sauveteur d'Israël, et elle a réussi à convaincre ses parents de se remettre ensemble.
[vous êtes pires que Pharaon, qui lui tue seulement les garçons, et dont le plan n'est pas certain de réussir, alors que vous, vous tuez les garçons et les filles à 100%, et en plus sans permettre la naissance du libérateur de la prophétie]

La guémara (Sotah 12) décrit ce remariage qui s'est déroulé entre Amram et Yo'hévét, où tout le monde dansait, dont Aharon (âgé de 3 ans) et Myriam, cette dernière jouait du tambourin, comme symbole d'espoir.
Lorsque Moché est né de cette union, Amram a embrassé sa fille, lui disant : "Ma chère Myriam, ta prophétie s'est réalisée".

Lorsque Moché libère la Nation juive d'Egypte, en traversant la mer Rouge, Myriam a pu observer les égyptiens : "morts sur le rivage", et c'est alors qu'il lui a été clair que sa prophétie de "petite fille" (à 6 ans), s'est entièrement réalisée. A ce moment, elle a pris le même tambourin, qu'elle portait en permanence avec elle, comme symbole de sa émouna et de son impatience de la guéoula, et elle s'est alors empressée d'en rejouer comme au moment du remariage de ses parents.

[le verset met bien ce parallèle en avant : "Myriam la prophétesse (c'est sa prophétie qui a permis à ses parents de se remarier, entraînant la naissance de Moché, et donc la libération du peuple juif), sœur d'Aharon (au remariage de ses parents, Moché n'était pas encore né), prit le tambourin dans sa main (le même qu'à ce remariage)"]

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-> La période d'asservissement le plus pénible débuta avec la naissance de Myriam. C'est pour cela qu'elle fut nommée Myriam, le mot : "mar" signifiant : amer.
De plus, on la surnommait : "bich gada" = malchance.

Lorsqu'on l'appelait ainsi, elle répondait : "Appelez-moi plutôt "Mazal Tov" (bonne fortune). Plus l'asservissement est pénible, plus la rédemption est proche".
Elle expliqua à ces personnes que leur situation ressemBlait à celle d'une femme en couches : plus le moment de la délivrance approche, plus les douleurs sont fortes. Mais les gens ne croyaient pas à son explication et la considéraient, en partie responsable de leurs malheurs.
Pour sa part, elle acceptait leur attitude avec amour.

C'est pourquoi la Torah souligne Myriam (ne disant pas plus globalement que toutes les femmes, dont Myriam) prit en main un tambourin pour chanter.
La femme que l'on avait insultée et appelée "Malchance" et "Amertume" put dès lors encourager toutes les autres à chanter.
Elle dit : "Vous voyez, à présent, que ce que j'avais dit était vrai. La rédemption est née du plus profond de l'amertume."
[Méam Loez - Béchala'h 15,20-21]

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-> "Myriam la prophétesse, sœur d'Aharon, prit le tambourin dans sa main" (15,20)

=> Pourquoi a-t-elle pris un tambourin et pas un autre instrument de musique?
Le rav Elimélé'h Biderman rapporte que c'est peut-être car un tambourin se joue en tapant dessus.
Cela fait allusion que si par moment la vie est difficile, qu'on reçoit des coups, en réalité c'est une belle musique qui en ressort car au final toute difficulté sera pour notre bien.

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-> "Myriam leur dit : “Chantez à Hachem” " (Béchala'h 15, 21) :

La Torah rapporte littéralement que “Myriam dit à eux (להם – Lahém)”.
A priori, on se serait plutôt attendu qu’elle s’adresse aux femmes, et non aux hommes. Le verset aurait donc dû dire : “à elles” (et non "à eux").

Myriam prit des tambourins pour accompagner son chant et celui de toutes les femmes.
Les commentateurs expliquent qu’en fait elle voulait, par le bruit de ces instruments, couvrir la voix des femmes, pour ne pas que les hommes les entendent. Et ce car nos Sages disent que la voix d’une femme qui chante est considérée comme une "nudité", et les hommes doivent s’abstenir de l’écouter, pour ne pas risquer d’avoir de mauvaises pensées.
Ainsi, elle parla aux hommes et leur dit de chanter à Hachem, pour que leurs voix également puissent couvrir les voix des femmes, en plus du bruit des tambours.
[le Zéved Tov]

-> Le 'Hida (Na'hal Kédoumim) rapporte la guémara (Nidda 13a), qui statue que certaines activités qui sont normalement interdites car pouvant entraîner des pensées interdites, deviennent permises lorsqu'il y a la présence Divine.
Puisque nos Sages enseignent qu'à la mer Rouge, il y avait une énorme révélation de la présence Divine, alors les femmes étaient autorisées à chanter en face des hommes, sans avoir peur que cela entraîne des pensées interdites.

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-> D'après le sens littéral, certains commentateurs expliquent qu'elle prit des tambourins afin que les percussions cachent les voix des femmes.

D'après le sod, il faut répondre que le mot "tambourin" (תף) a la même guématria que "L-ilit" (לילי"ת), qui est le mauvais penchant.
Le verset nous enseigne ainsi que Myriam réussit à soumettre les 480 campements de L-ilit qui dresse sans cesse des obstacles pour faire fauter l'homme. Il n'y avait donc plus à craindre que les voix des femmes, considérées comme une nudité, ne viennent faire fauter les hommes puisque le mauvais penchant fut soumis entre les mains de Myriam la prophétesse.
De ce fait, les forces du mal n'ayant plus la capacité d'opérer, les femmes purent chanter à la gloire d'Hachem.
[rav Yissa'har Chmouëli Beniahou]

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+ Le chant des femmes :

-> Myriam leur répondit : "Chantez Hachem, Il est souverain et majestueux ; Le cheval et son cavalier Il a lances dans la mer" (Béchala'h 15, 21)

On peut se poser 2 questions :
- A quelle question répondit Myriam?
- Pourquoi Myriam a-t-elle choisi spécialement ce verset parmi toute la Chira ?

Le Rav 'Hachine dans son livre "Yalkout Mahamarim" répond ainsi :
"Les femmes ont souffert terriblement de l'exil, et grâce a elles nous sommes sortis d'Egypte, mais cependant, le but de la sortie d'Egypte était d'arriver au Sinaï pour recevoir la Torah.
Lorsque Myriam proposa aux filles d'Israël de proclamer des louanges à Hachem pour tous les miracles qu'il avait fait, les femmes s'étonnèrent car elles avaient été exemptes de l'étude de la Torah, Torah qui était le but de la sortie d'Egypte.
Elles ne voyaient donc pas le besoin de chanter.

A cela, Myriam leur répondit : "Le cheval et son cavalier, il a lance dans la mer."
Pourquoi les chevaux furent-ils aussi noyés dans la mer ? Qu'elle était leur faute ?

En fait, étant donné que les chevaux aidèrent les Egyptiens a poursuivre les juifs, ils avaient leur part de responsabilité et furent punis pour cela.
Par raisonnement inverse, nous apprenons que celui qui aide son prochain a étudier la Torah en est infiniment récompensé, en particulier les femmes qui aident leur mari.

-> Il faut voir l'image cavalier avec son cheval de la bonne façon, car il n'y a pas de concurrence au sein d'un couple, chacun ayant un rôle complémentaire à jouer.

Grâce à un cheval, un homme peut parcourir une distance beaucoup plus importante, et ce sans avoir à faire beaucoup d'efforts.

L'homme et la femme sont nécessaires afin de se sublimer sur la bonne route de ce monde, qui est rempli des tromperies du yétser ara.

On peut citer les paroles du 'Hafets 'Haïm sur sa femme Freida :
"C’est au crédit de ma femme si j’ai pu étudier la Torah durant toute ma vie et que j’ai pu être l’auteur de livres.
Elle était toujours contente de son sort et n’a jamais été attirée par les tentations de ce monde.
Grâce à elle, j’ai toujours pu étudier la Torah entouré de tranquillité."

On peut également citer les paroles de Rabbi Akiva, qui a son retour après 24 années d'étude de la Torah, il dit à ses 24 000 élèves : "C’est à elle que nous devons ma Torah, et la vôtre!"

-> Nos Sages disent que la récompense pour les femmes est plus grande que celle des hommes, car par le fait de permettre à leur mari/enfants d'étudier la Torah, elles sont récompensées sur la base d'une étude parfaite et totale de leur part.
Quand à lui, l'homme doit éviter de papoter, de se laisser aller en n'étant pas entièrement investi, ... car sinon il n'aura que peu de récompenses dessus (à l'inverse de sa femme).

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