Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Shofar – réveiller la miséricorde Divine

+ Shofar - réveiller la miséricorde Divine :

-> Nous sonnons le Shofar pendant le mois d'Elloul, qui est composé de 29 jours, ainsi que durant les 2 jours de Roch Hachana, soit un total de 31 jours.
Cependant, le Shofar n'est pas sonné à Shabbath et la veille de Roch Hachana.
[on peut noter que : שבת est l'acronyme de : שבת במקום תרועה (Shabbath à la place de [la sonnerie] Téroua - Shabbath bim’kom téroua).]

En retirant 5 (4 Shabbath et 1 jour de la veille de Roch Hachana), nous arrivons à un total de 26 jours où nous sonnons le Shofar, ce qui est la valeur numérique du nom Divin (Tétragramme) qui représente Sa miséricorde, et c'est ce que nous désirons tout particulièrement à ce moment si vital pour l'année à venir.

<--->

-> Béréchit = au commencement, Hachem créa ...

Lorsque nous comptons 26 lettres à partir du ש de : "achamayim" (השמים - v.1), qui est dans le 1er verset de la Torah, nous parvenons à un : ו (du mot : ובהו - vavo'ou - v.2), puis en comptant à nouveau 26 lettres nous arrivons à un : פ (du mot : מרחפת - méra'héfét - v.2), puis en comptant encore 26 lettres, nous parvenons à un : ר (du mot : אור - or - v.3).

=> Ces lettres forment le mot : שופר (Shofar), en allusion au fait qu'il permet d'amener la miséricorde Divine.

[ces 4 lettres formant Shofar, se trouvent dans les 3 premiers versets de la Torah, en allusion au 3 types de sonneries utilisées.]

<--->

-> Il est écrit : "Sonnez le Shofar à la nouvelle lune, au jour fixé pour notre solennité" (Téhilim 81,4), soit en hébreu : תקעו בחדש שופר בכסה ליום חגנו.

On peut noter que :
- les lettres précédentes du mot : חדש ('hodéch) permettent de former גזר (gézar - un décret).
[le ח vient après le ז ,de même : ד et ג ; et de même ; ש et ר]

- les lettres précédentes de : שפר (Shofar) forment : קרע (kéra)
[le ש et ר , de même פ et ע , et également ר et ק]

- les lettres précédentes de : כסה (kissé) forment : דין (din).
[le כ et י , de même ס et נ , et également ה et ד .]

=> Ainsi, en prenant à chaque fois la lettre venant avant, nous obtenons : kéra gézar din (דין גזר קרע) qui signifie : déchirer le décret de justice/le jugement.
On a donc le lien suivant : "Sonnez le Shofar à la nouvelle lune, au jour fixé" = déchirer le décret de justice, pour avoir à la place celui plein de miséricorde.

<--->

-> Le Panim Yafot (A'haré Mot) fait remarquer que pendant le mois d'Elloul, nous récitons le téhilim : "léDavid Hachem ori" (לדוד ה אורי - Téhilim 27), qui contient 13 fois le nom Divin (יְהוָה), en correspondance avec les 13 Attributs de miséricorde.
Or, nous lisons ce téhilim 2 fois par jour (matin et soir), ce qui fait que chaque jour il nous permet de mentionner 26 fois le nom Divin lié à la miséricorde (qui a lui même une valeur numérique de 26 - יְהוָה).

<--->

-> Le Bné Yissa'har explique que nous trempons la 'halla dans le miel, car : דבש (miel - dvach) a une guématria de 306, qui est la même que : אב הרחמים (av ara'hamim), ou bien que : אב הרחמן (av ara'haman), qui signifient : "Père miséricordieux".

<--->

-> Il est intéressant de constater que le nom Divin de justice est : א-דני (A- donay) et il peut se décomposer :

- en א = allusion à Roch Hachana qui est le 1er jour de l'année juive ;
- en י = le 10 fait allusion à Yom Kippour qui est le 10e jour de l'année (le 10 Tichri) ;
- et il reste au milieu de ces 2 lettres : דן (din - jugement), car c'est alors que nous sommes jugés.

=> d'où l'importance du Shofar, comme il est écrit par exemple :

-> "Hachem déclare à Israël : ‘De même que, dans le Shofar, le son entre d’un côté et ressort de l’autre, ainsi Je me lèverai du trône de justice pour m’asseoir sur celui de miséricorde en changeant l’attribut de rigueur en attribut de miséricorde’
[…]
L’homme souffle d’un côté et le Shofar émet un son de l’autre, de même, tous les accusateurs vous incriminent devant Moi, et Je les écoute d’un côté et les fais sortir de l’autre."
[midrach Téhilim 81]

-> "Grâce au Shofar, car sa voix s’élève dans les cieux et éveille le Shofar d’en-haut, ce qui stimule l’attribut de miséricorde.
Hachem quitte alors son siège de justice, s’assoit sur celui de la clémence et prend Son peuple en pitié.
Alors l’accusateur ne sait que faire, Israël se repent et le Satan ne peut plus rien devant le trône de miséricorde."
[Hachmatot haZohar – Béréchit – p.254]

-> "Lorsque le peuple juif sonne du Shofar, Hachem se lève du Trône de justice et prend place sur le Trône de miséricorde.
Hachem est alors rempli de miséricorde, et Il inverse l’Attribut de justice en miséricorde."
[Yalkout Chimoni Téhilim 47]

-> "Heureux le peuple connaissant la téroua [du Shofar]" (Téhilim 89,16)
Rabbi Yéchaya fait remarquer que les autres nations savent également souffler pour produire une sonnerie.
Cependant : "Heureux est le peuple qui sait comment apaiser Son Créateur par la sonnerie du Shofar."
[midrach Yalkout Chimoni – Vayikra 645]

-> Les Tossafot (guémara Arakhin 10b) écrivent que les anges disent un cantique à Roch Hachana et Yom Kippour, parce qu’En-Haut ils voient D. se lever du trône de justice et prendre place sur le trône de pitié.

-> "Les sonneries du Shofar apportent les prières du peuple juif dans le Saint des Saints devant la présence divine, et entraîne Hachem à se rappeler de nous avec miséricorde."
[le Ritva – guémara Roch Hachana 26a]

-> "La sonnerie du Shofar réveille la compassion du Ciel et amène la faveur Divine, une subsistance abondante et toutes les bonnes choses sur ce monde au profit du peuple juif."
[Beit Pin'has]

<--->

-> Si la sonnerie du Shofar fait déplacer Hachem sur Son Trône de Miséricorde, alors chaque année devrait être bonne, sans misère. Pourquoi n'est-ce pas le cas?

C'est que le son du Shofar n'est efficace que s'il pousse les gens à faire téchouva.
En effet, le mot Shofar est en lien avec : "shapérou maaché'hem" (améliorez vos actions).
[le Yichma'h Moché - Roch Hachana]

[on ne doit pas aborder le Shofar comme si on allait au concert, où ce qui se passe est extérieur à nous, et où l'on y va parce qu'on ne peut pas ne pas y aller (qu'en dira-t-on! ça ne se fait pas!).
Au contraire, nous devons saisir le Shofar, et profiter de sa puissance pour le plus possible alimenter notre processus de téchouva, de retour vers notre Source première : Hachem! ]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.