Si la tête d’un homme se dégarnit de cheveux, celui-là n’est que chauve, il est pur (Tazria 13,40)
-> Le Ben Ich 'Haï commente :
Il existe une sorte de Tsaraat (la lèpre), particulière aux zones pileuses de la barbe et des cheveux de la tête, on l’appelle Néték et ses règles diffèrent de la Tsaraat des zones de peaux.
Ce verset nous explique que quand quelqu’un devient chauve, il perd la spécificité de la tête en tant que zone pileuse et les caractéristiques du Néték ne s’y appliquent plus, mais comme Rachi l’explique, il garde évidement les lois d’une zone de peaux.
On peut aussi voir un autres aspect de ce verset. A la lumière des enseignements du Arizal, on apprend que les cheveux sont une allusion aux forces du Din (le jugement). C’est pour cela qu’il faut penser quand on se coupe les cheveux à faire partir de nous ces Dinim.
D’autre part on sait que les tsadikim grâce à leur Torah et leurs mitsvot sont capables de transformer les forces du Din (justice/rigueur) en Ra’hamim (miséricorde), mais ce, à condition de ne pas refauter, car si on reproduit la même faute non seulement les Dinim reprennent leur place, mais c’est avec plus de dégâts que si on ne les avaient pas délogés auparavant.
C’est le sens du mot "Kéréa’h" (chauve) de notre verset. Le chauve ne verra pas ses cheveux repousser. On peut donc lire ce verset comme suit:
- Si la tête d’un homme se dégarnit de cheveux (וְאִישׁ, כִּי יִמָּרֵט רֹאשׁוֹ), c’est à dire, quand un homme fait Téchouva et enlève de lui les Dinim amenés par ses fautes ;
- celui-là n’est que chauve (קֵרֵחַ הוּא), c’est une condition, s’il est réellement chauve, c’est-à-dire qu’il ne refera plus ces mêmes fautes, alors :
- il est pur (טָהוֹר הוּא), dans ce cas là, il est pur et il sera totalement débarrassé de ces Dinim.