+ L'étude de la Torah expie les fautes comme les sacrifices :
"Ordonne Aharon et ses fils pour qu'ils disent : voici la Torah de l'holocauste" (Tsav 6,2)
=> Il est nécessaire de comprendre pourquoi dans ce verset est employée l'expression "pour qu'ils disent" (lémor - לֵאמֹר). En général, celle-ci est utilisée dans la Torah pour signifier de transmettre ce qui a été dit aux autres. Or, ici, à qui d'autre Aharon et ses fils (qui représentaient alors les seuls Cohanim) pouvaient-ils s'adresser étant donné que tout le reste des Bné Israël était impropre au Service des sacrifices?
-> Le rabbi Bounim de Pshis'ha répond à cette question d'après ce que nous enseignent nos Sages (guémara Ména'hot 110) : "Tout celui qui étudie la Torah n'a besoin ni d'holocauste (ola) ni de sacrifice expiatoire ('hatat), ni d'offrande de pain (min'ha), ni de sacrifice coupable (acham)".
Hachem ordonna que les Cohanim s'adressent en vérité aux Bné Israël et qu'ils leur enseignent que s'ils étudient la Torah, ils n'auront pas besoin des sacrifices.
D'après cela, on peut apporter un nouvel éclairage sur le commentaire de Rachi à propos de ce verset : "On n'emploie le langage "ordonner" (tsav) que pour exhorter à l'empressement, plus particulièrement lorsqu'il s'agit d'une perte financière".
En effet, en transmettant un tel enseignement aux Bné Israël, il y avait lieu de craindre un manque à gagner pour les Cohanim puisque les Bné Israël n'apporteraient plus de sacrifices.
C'est pourquoi il était nécessaire d’utiliser cette expression en les encourageant à l'empressement.