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"Et qu'un homme n'offense pas son prochain, et tu craindras ton D. car Je suis Hachem ton D." (Béhar 25,17)

A partir de ce verset, la guémara (Baba Métsia 58b-59a) nous enseigne :

-> "Et qu'un homme n'offense pas son prochain" = "il s'agit ici de l'offense causée par la parole" ;

-> Rabbi Yo'hanan (au nom de Rabbi Chimon Bar Yo'haï) dit : "L'offense causée à autrui par la parole est plus grave qu'un dommage occasionné dans ses biens". En effet, il est écrit à son sujet [dans le même verset] : "Tu craindras ton D." ;

-> Rabbi El'azar enseigne : "Pour toutes (les fautes), Hachem se fait payer par l'intermédiaire d'un émissaire, à l'exception de l'offense". La Chita Mékoubetset nous explique cette guémara : "Car parfois l'ange (chargé d'appliquer la sentence) se trouve au loin, comme il est enseigné (guémara Béra'hot 4b) : 'Mikhaël en une (enjambée), Gavriel en deux, Eliyahou en quatre', et il ne peut pas voler en une seule fois. En revanche, en ce qui concerne l'offense [à autrui], Hachem se fait payer Lui-même, et le châtiment se hâte d'arriver".

-> Rav 'Hisda enseigne : "toutes les portes (de la prière sont fermées) sauf celles de l'offense", celui qui est blessé et humilié, au point de crier sa souffrance vers le Ciel, voit sa plainte atteindre le trône Céleste.
Selon Rachi : "Celui qui crie parce qu’il a été offensée, la porte ne se ferme pas devant lui"
Rabbénou Bé'hayé explique que du fait que la personne offensée éprouve beaucoup de peine et de désespoir, cette détresse le pousse à se soumettre au Créateur, et sa prière, qui jaillit d’un cœur chagriné, est prononcée avec ferveur et exaucée.

-> Rav Abbaou dit : il existe 3 choses devant lesquelles le rideau (la séparation entre Hachem et l'armée céleste - Rachi) n'est pas fermé : l’offense, le vol et l'idolâtrie.
Rachi explique : "(le rideau de séparation avec Hachem n'est pas fermé) pour faire disparaître les preuves (de leur bien-fondé) devant D., mais Hachem les voit constamment pour se faire payer".

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-> "Ne vous lésez point l’un l’autre" (Béhar 25,17)
Rachi commente : "Ici, on interdit le préjudice par des paroles : qu’il ne blesse pas son prochain".

-> Rabbi Eliézer de Metz (Séfer Yiréïm - 51) écrit : "Tel qu'il existe l'offense par la parole, il existe aussi l'offense par une mauvaise conduite, lorsqu'il montre à autrui un mauvais visage".

-> "Tu ne monteras pas sur mon autel avec des marches afin de ne pas dévoiler ta nudité" (Yitro 20,23)
Rachi commente : "(si tu montes avec des marches) il s'avère que tu te conduits avec dédain ; et un raisonnement a fortiori s'impose : si envers ces pierres, qui n'ont aucune intelligence pour ressentir l'affront qui leur est fait, la Torah a ordonné, parce qu’elles ont une utilité, de ne pas se conduire avec dédain, à plus forte raison
envers ton prochain qui est à l'image de ton Créateur, et qui ressent l'affront".

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 348) écrit :
"Combien nos Sages nous ont-ils mis en garde et incités à ne causer, sous aucun prétexte, de la peine aux créatures, ni à les humilier ... Et il est juste également, de veiller à ne pas insinuer un quelconque dédain (même par des gestes) envers elles.
Car la Torah est très sévère en ce qui concerne l'offense, du fait que celle-ci leur cause beaucoup de peine. Et nombre d'entre elles en seront plus blessées qu'à cause de l'argent, comme ils ont enseigné (guémara Baba Métsia 58b) : "L'offense due à la parole est plus grave que celle due à l'argent, car il est écrit à son sujet : "Tu craindras Hachem ton D."."

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