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La Soucca = commémoration du dévouement des juifs à la volonté divine

+++ La Soucca = commémoration du dévouement des juifs à la volonté divine :

+ "Dans des Souccot vous habiterez pendant 7 jours ; tous les habitants d'Israël habiteront dans des Souccot" (Emor 23,42)

-> Le Zohar (Emor 103a) commente :
" 'Chaque citoyen d'Israël habitera dans des souccot' [enseigne que] quiconque provient des racines et du tronc saints d'Israël 'habitera dans des souccot', étant abrité par la émouna.
Une personne ne provenant pas des racines et du tronc saints d'Israël ne doit pas y habiter et il lui faut quitter l'abri de la émouna."
[d'un point de vue halakhique, il n'est pas interdit à un non-juif de pénétrer dans une Soucca]

Ainsi selon le Zohar, "chaque citoyen d'Israël habitera dans des souccot" enseigne que seul un juif est autorisé à habiter dans la soucca.
[A travers toutes les générations, d'importants Rabbanim ont veillé à empêcher les non-juifs d'entrer dans leur soucca. En effet, le Chakh (dans son commentaire sur la Torah - Emor 23,43) dit : "Il ne faut pas permettre à un non-juif d'entrer (dans la soucca) parce que la soucca est l'abri de la foi ; comme un non-juif n'a pas de foi, la kédoucha est chassée [par sa présence]".]

=> Pourquoi la Torah réserve-t-elle la mitsva de soucca, plus que les autres, à ceux qui possèdent la sainteté du peuple juif?
De plus, pourquoi le Zohar emploie-t-il les termes inhabituels : "quiconque provient des racines et du tronc saints d'Israël" et ne dit-il pas simplement "tout descendant d'Israël"?

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-> La guémara (Avoda Zara 3 a-b) raconte que dans le futur, les nations non-juives prétendront que, si on leur avait donné la Torah, elles l'auraient observée et auraient mérité la même récompense que le peuple juif. Hachem leur répondra : "Sots! Celui qui travaille la veille de Shabbat aura à manger le Shabbat. Celui qui ne travaille pas la veille de Shabbat, que mangera-t-il le Shabbat? J'ai cependant une mitsva facile appelée la soucca ; allez l'accomplir".
La guémara poursuit en racontant que les non-juifs construiront des souccot, puis D. fera poindre sur elles les puissants rayons du soleil. Tous les non-juifs donneront un coup de pied à leur soucca et la quitteront, montrant leur mépris pour les mitsvot.

-> Rabbi Dovid Hofstedter (Darach David) enseigne :
la guémara (Soucca 11b) explique que : la soucca commémore les Nuées de Gloire entourant le camp juif dans le désert. [d'après Rabbi Eliézer]
[d'après Rabbi Akiva, il s'agit de réelles cabanes (Rachi : en protection chaleur soleil du désert). Selon le Séfer haTodaah, il est possible que les 2 avis soient vraies. Au début, les juifs ont construit des édifices physiques, et en récompense de leur don de soi d'avoir quittés l'Egypte dans des maisons aussi temporaires et sans se plaindre, Hachem les a alors enveloppés dans les Nuées de Gloire. (la Soucca symbolise la confiance totale des juifs en Hachem (au point de tout quitter pour partir sans nourriture/boisson dans le désert chaud, rempli d'animaux mortels, ...), et l'amour réciproque d'Hachem à leur égard.)]

Les Nuées de Gloire ont été le premier miracle survenu dans le désert avant l'ouverture de la Mer Rouge, le Don de la Torah, la manne et le puits de Myriam.
Les Nuées étaient donc les toutes premières manifestations de la Présence Divine parmi les Bné Israël depuis l'alliance établie avec le peuple juif à sa sortie d'Egypte, lien éternel entre le peuple juif et son Père céleste.
Les Nuées de Gloire représentaient donc l'alliance de D. avec les Bné Israël. Les membres d'une même alliance sont, par définition, unis par un but et une volonté communs symbolisés par les Nuées de Gloire.
Hachem nous a ordonné de commémorer ces Nuées chaque année en construisant des souccot afin de renouveler le signe de notre alliance éternelle avec Lui et de nous rappeler notre désir profond d'agir selon la volonté divine.
[...]

Hachem choisira donc la mitsva de soucca pour mettre les nations du monde à l'épreuve parce qu'elle commémore l'alliance éternelle scellée entre D. et les Bné Israël.
Lorsque les nations expriment leur désir d'appartenir, elles aussi, à cette alliance et d'avoir l'occasion d'accomplir les commandements, D. utilisera cette mitsva pour démontrer qu'elles n'en sont pas dignes.
Seules les personnes dont le seul désir est de faire la volonté de leur Créateur sont dignes de contracter une alliance avec D.

Hachem appelle la mitsva de soucca "une mitsva facile" car elle est "facile" pour le peuple juif car il désire accomplir la volonté de D., se rapprocher de Lui et sentir Sa présence, comme il l'a fait dans le désert.
La mitsva de soucca n'entrainant pas une grande dépense ou un effort particulier, la réticence des non-juifs à l'accomplir ne peut pas être attribuée à un manque de force physique ou de ressources financières. Une seule raison justifie leur échec : ils n'ont pas de désir à accomplir la mitsva. S'ils le voulaient vraiment, ils en auraient été tout à fait capables.
Comme l'explique le Birké Yossef (Ora'h 'Haïm 640,4), il fait parfois chaud à Souccot, mais l'amour du peuple juif pour cette mitsva est si grand qu'il ne tient absolument pas compte de l'inconfort physique et reste donc tenu de l'accomplir.

Les non-juifs, étant dérangés par la chaleur, leur inconfort les dispense de cette obligation.
Leur manque d'intérêt se manifeste par la façon dont ils quittent la soucca : au lieu d'éprouver de la peine d'être incapables d'accomplir la mitsva, ils iront jusqu'à donner un coup de pied à la soucca.
La guémara dit de plus : "Chacun d'eux donnera un coup de pied à sa soucca et la quittera, comme dit le verset : 'Déchirons les courroies de son joug et débarrassons-nous de ses cordes!' (Téhillim 2,3)".
Les non-juifs chercheront à se débarrasser de cette obligation, comme l'explique Rachi : "En d'autres termes : 'Débarrassons-nous de la mitsva de soucca qui nous a été imposée'".
Là, les nations sont nettement différentes du peuple juif, qui lui, éprouve un désir intense d'accomplir les commandements de D. et une grande tristesse de devoir quitter la soucca si les conditions climatiques lui sont difficiles à supporter.

Il est à présent facile de comprendre pourquoi la différence entre juifs et non-juifs est mise en évidence par la mitsva de soucca.
Le désir inné et l'empressement de faire la volonté divine est un trait spécifiquement juif. Lors de l'alliance avec D., la volonté du peuple juif était tout à fait en harmonie avec la volonté divine.
Seule une personne capable de cette soumission acquiert le privilège de séjourner dans la soucca. Sans désir sincère de faire la volonté de D. un non-juif est incapable d'accomplir la mitsva convenablement.

Cette distinction nous donne une perspective supplémentaire pour comprendre la réponse de D. aux non-juifs : "Sots! Celui qui s'efforce la veille de Shabbat aura à manger le Shabbat. Celui qui ne travaille pas la veille de Shabbat, que mangera-t-il le Shabbat?".
Dans son sens littéral, elle signifie ceci : de même qu'une personne qui n'a rien préparé pour Shabbat n'aura rien à manger le Shabbat, les nations non-juives n'auront ni mérite ni récompense en accomplissant les mitsvot après la venue du Machia'h.
Il existe peut-être une autre dimension : les juifs sont capables de rester dans la soucca sans éprouver d'inconfort malgré la chaleur, ce que les non-juifs ne peuvent pas faire. Pourquoi?
Parce que le peuple juif s'y est "préparé" au cours des générations. Les juifs ont connu de nombreuses périodes pénibles depuis le début de leur histoire (ex: à l'époque de nos Patriarches et des tribus et pendant l'exil d'Egypte). En résistant à ces épreuves et en gardant sa foi en D., le peuple s'est rendu digne de Son alliance.
A la suite de cette alliance, la volonté du peuple juif et celle de D. sont éternellement et inextricablement entrelacées. Le désir le plus profond du Juif sera toujours d'accomplir la volonté de D. au point qu'il n'est pas dérangé par la difficulté physique que l'accomplissement d'une mitsva peut exiger de lui.

Les nations du monde n'ont jamais connu les mêmes époques éprouvantes que le peuple juif. Ainsi, même lorsque les nations expriment leur désir de faire la volonté de D. ce désir provient non pas d'une aspiration authentique à Le servir, mais parce qu'elles ont tout à gagner à le faire.
Et un désir semblable de servir D. ne deviendra pas chez elles une seconde nature. Leur manque de motivation authentique sera suffisant pour les décourager d'accomplir une mitsva. Confrontés au plus petit obstacle, à la plus petite difficulté, ils iront jusqu'à donner un coup de pied à la mitsva.
Lorsque D. blâmera les nations de ne rien avoir "préparé la veille de Shabbat", il sera trop tard pour qu'elles cultivent la capacité du peuple juif à accomplir les commandements divins en toutes circonstances, capacité qui découle de leur désir pur de servir Hachem et de se soumettre à Sa volonté.

=> Nous pouvons à présent comprendre aussi pourquoi le Zohar emploie des termes si inhabituels lorsqu'il dit que la mitsva de soucca est limitée à "quiconque provient des racines et du tronc saints d'Israël". Les "racines" et le "tronc" du peuple juif sont les Avot, les Chévatim (tribus) et leurs descendants immédiats qui ont connu l'exil et l'asservissement en Egypte.
Ces générations ont posé les fondements permettant au peuple juif de forger une alliance éternelle avec D. et l'ont à jamais imprégné du désir d'accomplir la volonté divine.
Puisque la soucca commémore cette expression de notre dévouement à la volonté divine, il est compréhensible que le Zohar explique l'observance de cette mitsva par l'appartenance du peuple juif aux "racines" et "au tronc" de la sainteté.

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