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Yom Kippour et Pourim

+ Yom Kippour et Pourim : [selon le Sfat Emet]

-> Le Zohar met sur le même plan Pourim et Yom Kippour (qui est connu sous le nom de Yom haKippourim dans la Torah). Examinons quelques-unes des similitudes entre ces fêtes apparemment très différentes.

-> À ces 2 occasions, des barrières sont franchies.
À Yom Kippour, le Cohen Gadol entre dans le Saint des Saints, et par extension, chacun d'entre nous abandonne le monde matériel pour entrer dans un royaume plus spirituel.
Au cours des événements qui ont abouti au miracle de Pourim, Esther a pénétré dans le sanctuaire intérieur d'A'hachvéroch sans autorisation préalable. Si nous regardons au-delà de la similitude extérieure, nous pouvons déduire que non seulement de formidables barrières physiques ont été franchies (le Saint des Saints et le sanctuaire intérieur d'Achashveirosh), mais aussi des barrières spirituelles. Les objectifs spirituels de Yom Kippour et de Pourim, inaccessibles toute l'année, peuvent être atteints lors de ces fêtes.
En ce sens, la lumière cachée de la Création, dissimulée toute l'année, est révélée à Pourim.
[Sfat Emet - Pourim 5657]

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-> Ces 2 fêtes sont un hommage au pouvoir de la téchouva et du jeûne.
Au moment du miracle de Pourim, le destin d'Israël était scellé [même au Ciel]. Pourtant, grâce à la téchouva sincère du peuple juif, à ses appels déchirants et à son jeûne de 3 jours, le décret céleste à l'encontre d'Israël a été inversé.
Yom Kippour, bien sûr, est le moment idéal pour faire la téchouva.
[Sfat Emet - Pourim 5636, 5657]

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-> À ces 2 occasions, nous abandonnons ce monde avec toutes ses limites et entrons, au moins temporairement, dans le monde à venir.
Bien que les méthodes pour atteindre cet objectif varient considérablement, à Yom Kippour par le jeûne et à Pourim par le festin, le but est essentiellement le même : entrer dans un monde nouveau, plus spirituel.
[Sfat Emet - Pourim 5635]

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-> L'un des liens les plus puissants entre Pourim et Yom Kippour est le renversement par Hachem d'un décret apparemment irréversible.
L'inquiétude d'Esther à propos de l'entrée dans le palais du roi, "sans autorisation" (acher lo kadat - Esther 4,16), fait référence non seulement à l'intrusion dans le sanctuaire intérieur d'Achashveirosh, mais aussi au déclenchement d'une série d'événements qui amèneront Hachem à revenir sur son décret d'élimination d'Israël.

Nos Sages (guémara Méguila 14a) déclarent : "Plus grand est le [l'impact de] l'enlèvement de l'anneau [d'A'hachvéroch] que les 48 prophètes et les 7 prophétesses qui ont prophétisé au peuple juif ... Car ils n'ont jamais rien ajouté ni retranché à la Torah, à l'exception de la lecture de la Méguila".
À l'époque du miracle de Pourim, Israël était véritablement destiné à mourir et à cesser d'exister en tant que nation. Le retrait de l'anneau (assarat taba'at - טבעת) fait référence non seulement à l'anneau d'A'hachvéroch (qu'il a donné à Haman), mais aussi à un bouleversement de l'ordre naturel (peut-être lié à téva (טבע) - la nature -> lien entre טבע et טבעת) qui était désormais totalement dirigé contre le peuple juif.

Pourtant, Hachem a répondu aux supplications d'Israël et à sa téchouva, et a annulé le décret irréversible qui sanctionnait le destin d'Israël. Il s'agit là d'un changement majeur par rapport aux procédures d'Hachem en matière de gestion du monde. En fait, il s'agissait d'une déviation par rapport au cours normal des événements.
Une lecture attentive de la guémara citée ci-dessus démontre qu'au moment du miracle de Pourim, non seulement des ajouts ont été faits à la Torah, le décret rabbinique exigeant la lecture de la Meguila, mais quelque chose a également été "retranché" (pata'hou), l'arrêt de mort apparemment irréversible qui a scellé le destin d'Israël.
De même, chaque année, à Yom Kippour, lorsqu'il semble que le destin d'Israël est condamné, parce que nos péchés sont beaucoup plus nombreux que nos mérites, Hachem annule néanmoins notre arrêt de mort et épargne Son peuple.
Yéchayahou (1,18) proclame : "Si vos fautes sont comme l'écarlate, ils blanchiront comme la neige", que le midrach (Yalkout Yéchayahou 389) interprète ainsi : même si vos fautes sont aussi anciennes que les années (chanim) ou que la terre elle-même, et même si vos fautes se sont accumulées au fil des ans et n'ont jamais été expiés, Je reviendrai quand même sur Mon décret.
[Sfat Emet - Pourim 5661]

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