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Etre joyeux pendant Shabbath

+ Etre joyeux pendant Shabbath :

-> Le verset dit : "le jour de votre joie" (ouv'yom sim'hatkhkem - Béaaloét'ha 10,10).
Nos Sages (Sifri 19) disent que cela fait référence à Shabbath.

Nous devons être heureux chaque jour de l'année, comme il est dit : "Servez Hachem avec joie (ivdou ét Hachem bésim'ha - Téhilim 100,2), mais il est d'autant plus important d'être joyeux/heureux le jour du Shabbath, qui est : "le jour de votre joie".

[certes Shabbath a un aspect avec de nombreuses lois à respecter (faire/ne pas faire), mais il y a également un aspect aussi vital qui consiste à avoir un état d'esprit où l'on est rempli de joie.
Par exemple, on doit considérer tout notre travail de la semaine comme terminé, pour ne pas être pollué par de l'inquiétude. ]

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-> Le Midrach (Béchala'h 25) dit que lorsqu'une personne observe le Shabbath : "même si Hachem prend un décret, elle peut l'annuler".

Le rav Elimélé'h Biderman commente :
Par le mérite d'observer Shabbath, les prières d'une personne sont exaucés, et elle peut annuler des décrets sévères.
C'est ce que suggère les mots : "Lorsque vous avez du oneg (plaisir) à Shabbath, Hachem répondra à vos prières et exaucera tous les désirs de votre cœur" (véit'anég al Hachem véyiten lé'ha mich'alot libé'ha - Téhilim 37,4)

-> Le Beit Aharon (sur "al pi paolo" d'un chant de Shabbath) enseigne :
Par le mérite du plaisir (oneg) et de la joie qu'on aura le Shabbath, Hachem nous accordera tout ce qu'on lui demandera.

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-> [Hachem nous dit que les malédictions viennent sur le peuple juif : ] "parce que (תַּחַת אֲשֶׁר) tu n'auras pas servi Hachem, ton D., avec joie et contentement de cœur" (Ki Tavo 28,47)

Le Bné Yissa'har commente :
Le verset commence par : "ta’hat achèr" (תַּחַת אֲשֶׁר) , signifiant littéralement : sous "achèr".
Les lettres en-dessous, venant après celles du mot : "achèr" (אשר), permettent de former : "Shabbath" (שבת).
Ainsi, la Torah nous dit que la malédiction arrivera au peuple juif car ils n'ont pas servi Hachem avec joie à Shabbath.
[et à l'inverse, en étant joyeux en ce jour on s'attire de super bénédictions! ]

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-> Selon un concept kabbalistique, lorsqu'une personne accomplit une mitsva, elle peut mériter qu'un tsaddik du ciel, qui a excellé dans cette mitsva particulière au cours de sa vie, vienne vers elle et l'aide à accomplir la mitsva.

L'histoire suivante illustre ce principe :
Rabbi Shmouel Azida vint un jour trouver son maître le Arizal, qui se leva devant lui.
Rabbi 'Haïm Vital demanda au Arizal pourquoi il s'était levé devant son élève.
Le Arizal répondit : "Je ne me suis pas levé pour lui. Je me suis tenu debout par respect pour le Tana Rabbi Pin'has ben Yaïr, qui est entré avec lui. Rabbi Shmouel a fait une mitsva aujourd'hui et a mérité d'être lié à Rabbi Pin'has ben Yaïr".

Intrigué, lorsque Rabbi Shmouel Azida sortit, rabbi 'Haïm Vital sortit après lui et lui demanda quelle mitsva spéciale il avait accomplie ce jour-là pour mériter cet honneur.
Il lui répondit que tôt ce matin-là, alors qu'il se rendait à la synagogue pour cha'harit, il entendit des cris provenant d'une maison. À l'intérieur de la maison, il trouva une famille désemparée qui avait été cambriolée cette nuit-là. Les voleurs ont dérobé leur argent et leurs vêtements.
"J'ai donné mes vêtements au chef de famille pour qu'il ait quelque chose à se mettre. C'est la raison pour laquelle vous me voyez vêtu de mes vêtements de Shabbath. J'ai donné mes vêtements de semaine à cette pauvre famille".

Rabbi 'Haïm Vital retourna voir le Arizal et lui raconta ce qu'il avait entendu.
Le Arizal confirma que c'était la raison pour laquelle Rabbi Pin'has ben Yaïr était venu le voir.
Le Arizal expliqua : "Rabbi Pin'has ben Yaïr excellait dans l'aide aux pauvres. Par conséquent, lorsque Rav Shmouel a aidé cette famille pauvre, Rav Pin'has ben Yaïr est descendu du ciel pour l'aider à accomplir la mitsva de la meilleure façon possible.

Les sefarim de la Kabbale expliquent que cette connexion des âmes est au bénéfice de la personne qui accomplit la mitsva et de l'âme venant du ciel. La personne qui accomplit la mitsva bénéficie de cette connexion/attachement car elle l'aide à accomplir la mitsva de la meilleure façon possible.
Le tsadik venant du ciel en bénéficie également, car il a l'occasion d'accomplir une autre mitsva dans ce monde.
Après la mort on ne peut plus réaliser la moindre mitsva. L'endroit où l'on accomplit les mitsvot est ce monde ; c'est pourquoi les tsadikim du ciel désirent ardemment aider un juif à accomplir une mitsva.
[c'est le concept de 'hibour néchama : une âme du ciel vient se lier avec une âme d'un juif sur terre, et tous les 2 sont gagnants de cette association. ]

=> Sur la base de ces idées, le 'Hidouché haRim enseigne ce qui suit :
Hachem garde le Shabbath comme il est dit : ouvayom achévi'i Shabbath vayinafach (le 7ème jour Il s’est reposé - Ki Tissa 31,17).
Lorsqu'une personne observe une mitsva, elle peut peut recevoir un attachement avec l'âme d'un tsaddik qui est décédé et qui a excellé dans cette mitsva.
Hachem garde le Shabbath. Ainsi, lorsqu'un un juif garde le Shabbath, il peut mériter que Hachem Lui-même l'aidera à garder le Shabbath correctement!

[on a vu qu'il y a 2 aspects clés dans Shabbath : respecter la loi juive, et ainsi qu'y ressentir de la joie, du bonheur.
Ainsi, lorsque l'on s'efforce d'être joyeux pendant Shabbath, on réalise cette mitsva de la meilleure manière, et donc on peut mériter que Hachem vienne davantage s'attacher, se lier à nous, nous aidant à encore mieux accomplir le Shabbath.
Or ce jour est la "mékor habéra'ha" (source des bénédictions), et on mérite ainsi d'obtenir un maximum de bénédictions, grâce à notre joie, grâce à notre lien accru avec Hachem, grâce à notre meilleure réalisation du Shabbath.]

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