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Prêt avec des intérêts

"Ne prends de lui ni usure (nessé'h) ni intérêt (tarbit) ; et tu craindras ton D., et que ton frère vive avec toi" (Béhar 25,36)

-> Rachi commente : usure et intérêt = ces 2 termes sont synonymes. La guémara explique que cette interdiction a été mentionnée 2 fois pour rendre doublement coupables ceux qui la transgressent en percevant ou en payant des intérêts.

=> Pourquoi la Torah interdit-elle un seul acte (le prêt à intérêt) avec 2 interdictions distinctes?
La réponse est que neshech et tarbus reflètent deux aspects différents du prêt à intérêt :
- "Nessé'h" signifie mordre. Il reflète la douleur et les dommages qu'un usurier cause à l'emprunteur, comme la morsure d'un serpent. Le venin d'un serpent se répand dans tout le corps jusqu'à ce qu'il atteigne un organe vital et tue la victime. De même, l'intérêt d'un prêt répand son venin dans les biens de l'emprunteur, le privant de ses biens. Il finit par le tuer à son tour.

- "Tarbit" (תַרְבִּית) signifie augmenter. Il s'agit du profit que l'usurier tire du paiement des intérêts. Le prêt à intérêt étant très rentable, celui qui ignore cette interdiction de la Torah renie Hachem. Cela revient à dire : "Si Hachem avait su à quel point c'est rentable, Il ne l'aurait pas interdit".
La négation d'Hachem par l'usurier est évoquée dans la valeur numérique de "ribit" (רבית - intérêt), qui est de 612. Cela indique qu'en plus d'avoir transgressé l'interdiction de l'intérêt, l'usurier a également transgressé les 612 autres mitsvot de la Torah. Parce qu'un usurier nie Hachem, les mitsvot qu'il accomplit n'ont aucune valeur. Il n'a donc pas accompli de mitsvot.

Si l'on considère qu'un usurier nie Hachem, on peut comprendre la sévérité de sa punition.
Nos Sages (Pirké déRabbi Eliézer 33) nous disent qu'un usurier ne sera pas ramené à la vie lors de la résurrection des morts.
Ceci a été démontré dans un incident qui s'est produit avec le prophète Yé'hezkel (guémara Sanhédrin 92b). Hachem a donné la clé de la résurrection des morts à Yé'hezkel et lui a demandé de faire revivre les morts de la tribu d'Efraïm. Ces hommes avaient quitté précipitamment l'Égypte avant l'arrivée de la sortie d'Egypte et avaient été tués par les Pélichtim.
Lorsque Yé'hezkel s'exécuta, il remarqua que certaines personnes ne revenaient pas à la vie. Hachem l'informa que ces gens étaient des usuriers qui ne méritaient pas d'être ressuscités.
[Maharal - Gour Aryé - Béhar 25,36 ]

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