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La force de crier de tout notre cœur à Hachem

+++ La force de crier de tout notre cœur à Hachem :

Les cris (venant du cœur) sont plus proches que tout d'Hachem ...

Celui qui prie et pleure vers Hachem jusqu'à ne plus pouvoir articuler de mots avec ses lèvres, cette prière devient parfaite parce qu'elle provient du cœur, et elle ne revient jamais sans réponse.
[...]

Rabbi Yéhouda dit : 'grands sont les cris qui déchirent les décrets de toute une vie d'homme'.
Rabbi Its'hak dit : 'grands sont les cris qui dominent l'Attribut de rigueur d'en Haut'.
Rabbi Yossé dit : 'grands sont les cris qui ont un effet dans ce monde-ci et dans le monde futur'.
Par les cris, l'homme peut mériter son monde ici-bas et son monde futur, comme il est écrit : 'Ils crièrent vers Hachem dans leurs souffrances et Il les sauva de leur oppression' (Chémot 2,23)."
[Zohar - Chémot 20a]

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-> Le roi David dit: "Ceux qui crient, Hachem les entend et Il les délivre de tous leurs tourments" (Téhilim 34,18).
Le fait de crier permet l'annulation du décret et la délivrance du malheur.

-> Sur le verset (Chémot 3,9) : "La plainte des enfants d'Israël est venue jusqu'à Moi", le Ohr ha'Haïm écrit : cette expression "Est venue jusqu'à Moi" (baa élaï) indique qu'il existe des degrés dans les prières présentées à Hachem. Certaines suppliques sont apportées par les anges du service et amenées à Hachem. D'autres ont une telle force qu'il n'y a pas besoin d'intermédiaires. Elles montent directement à Dieu. C'est le cas ici, la plainte est montée sans émissaire.

=> Le cri est la prière qui fronde les cieux, sans l'intervention des anges. Les anges ne comprennent pas le juif qui crie, ils ne s'occupent pas de sa requête. C'est pourquoi, cette sorte de prière, où le cœur de l'homme s'exprime librement, est la plus parfaite.

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-> Ainsi, le fondement de la grandeur des cris provient de ce qu'ils fendent le cœur, le cœur brisé.
Le Chlah haKadoch ramène qu'il existe 3 sortes de prières : "Téfila de Moché", "Téfila de David" et "Téfila du pauvre".
Laquelle est la plus importante? La prière du pauvre. Et pourquoi? Parce qu'il a le cœur brisé, comme il est dit : "Hachem est proche des cœurs brisés" (Téhilim 34,19).

Le Chla haKadoch vient expliquer les paroles du Zohar sur la grandeur de la "Prière du pauvre", et voici ses paroles : Hachem ouvre toutes les fenêtres du Ciel, et toutes les autres prières qui montent sont repoussées devant la prière du pauvre, comme il est dit : "Prière d'un malheureux qui se sent défaillir".
Pour cela, chaque homme dans sa prière doit ressembler à un pauvre et à un indigent devant Hachem afin que sa prière parvienne au Trône de Gloire.
À ce sujet David dit : "Incline l'oreille, ô Hachem, exauce-moi, car je suis pauvre et malheureux".

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-> Le Maor vaChéméch enseigne :
On peut s'interroger pourquoi est-il écrit : "Les enfants d'Israël gémirent/crièrent du sein de l'esclavage" (vayiz'akou - Chémot 2,23), et non pas qu'ils prièrent à Hachem (vayitpallel)?
La raison est ... que parfois il y a des anges Accusateurs qui créent un mur de fer qui empêche les prières de monter ...
D'après le Zohar (vol.2,p.63), la solution est : "de gémir des profondeurs de notre cœur et avec toute notre kavana".
Le gémissement/cri est uniquement un son sans mots.
Les anges Accusateurs (mékatéguim) ne sont pas conscients de ce type de prière, seulement Hachem l'est et Il se tourne vers ces gémissements ... et Il répond à ces appels.
C'est une prière bien plus spéciale que les prières habituelles (téfilot) où l'on prononce des mots, que les anges comprennent et peuvent empêcher [de monter vers le Ciel].
Uniquement Hachem connait nos pensées et nos requêtes qui sont exprimées par des cris/gémissements, et Hachem les exécute."

[ => il en résulte que lorsqu'il nous est dur de prier, nous ne devons pas désespérer ou tout abandonner, mais au contraire nous devons déverser notre intériorité en gémissement à D.]

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-> Rabbénou Bé'hayé écrit : "Leur cri/gémissement monta vers Hachem du sein de l'esclavage", bien que la fin de l'esclavage soit arrivée, ils n'avaient pas le mérite d'être sauvés. Mais puisqu'ils ont élevé leurs voix vers Hachem, Hachem les a entendus.

Le Sforno explique "Hachem considéra" leur affliction et leurs prières, qui émanaient du plus profond de leur être.

Le Nétsiv (haEmek Davar) écrit : "Les Bné Israël ne savaient pas prier dans un langage pur. Ils ne savaient pas épancher leur cœur, afin que leur requête soit exaucée. Ils étaient simples et grossiers comme le sont les esclaves. Ils n'ont pu que crier "Aïe! Aïe! Hachem notre D.!" Ce cri du cœur a suffi pour que Hachem les exauce.

[ainsi, peu importe notre état spirituel, si nous crions de tout cœur à Hachem, alors nous mériterons une délivrance personnelle/spirituelle. ]

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-> Nos Sages disent qu'en Egypte, nous n'avions pas le mérite (suffisant pour) être délivrés, et seuls les cris nous ont sauvés et délivrés.
Le guémara (Roch Hachana 16b) enseigne : "Quatre choses permettent de déchirer les décrets décidés sur l'homme, l'une d'entre elles est 'les cris' comme il est écrit : 'Ils crièrent vers Hachem dans leur détresse et Il les sortit de leur oppression/esclavage'."

Il est écrit ailleurs (Roch Hachana 16a) : "Les cris de l'homme sont bons avant les décrets et après les décrets."
C'est l'effet particulier des cris que même si à cause des actes un mauvais décret a été ordonné, la force du cri le déchire pour le bien.

-> Ainsi le Rambam (Halakhot sur la Téchouva (2,6) écrit : "Bien que la téchouva et les cris soient bénéfiques pour le monde, pendant les 10 jours de pénitence allant de Roch Hachana à Kippour, ils sont encore plus efficaces et sont immédiatement acceptés, comme il est dit : 'Cherchez Hachem pendant qu'll est accessible' (Yéchayahou 55,6)."

Il existe 10 expressions pour la prière : la demande, le cri, cœur brisé, chant, venue, rocher, appel, prosternation, argumentation, supplication (midrach Dévarim rabba 2,1).
Pourquoi de toutes ces expressions, la guémara et même le Rambam utilisent l'expression "cri" pour les prières du jour du jugement?
À la lumière de ce que nous avons expliqué, tout devient clair. La prière a une force particulière, surtout pendant ces 10 jours de l'année, mais quelle sorte de prière a cette force de déchirer les décrets ? Le cri.

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-> b'h, voir également : Hachem écoute nos cris du coeur : https://todahm.com/2020/01/05/38366

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-> Nous faisons nos prières à Hachem par habitude, et au mieux on essaiera d'y mettre de la kavana.
Mais en réalité, pour donner de la puissance à notre prière, on doit se déshabiller de tout ce que l'on croit avoir (ex: j'ai un salaire qui tombe chaque mois, j'ai une femme, j'ai des enfants, j'ai de l'argent sur mon compte, j'ai la santé, j'ai des capacités intellectuelles, ...). On prie souvent mais dans notre tête, on se dit c'est pas si grave si Hachem ne m'exauce pas car j'ai ça et ça (ma situation n'est pas si grave), et au pire je pourrais faire ça, demander à telle personne, ... [bref, on ne se remet pas à 100% à Hachem, comme celui qui n'a absolument rien. ]
Ainsi, avant de commencer à prier on doit se considérer comme étant un "pauvre", comme ayant tout perdu (je suis dans la galère totale!). En ne prenant rien pour acquis, en s'imaginant dans la pire situation, alors on peut briser et vider tout notre cœur à Hachem (je n'ai plus rien sur lequel me rattacher, ma vie est vraiment en danger!).
Au final, on donne un force incroyable à notre prière, on renforce notre émouna que seul Hachem peut nous aider, et on en vient à apprécier ce qu'on a (puisque s'étant imaginé ne les ayant plus).

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