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Israël – Se sentir mal d’en être éloigné & notre nostalgie à son égard amène la guéoula

+ Israël - Se sentir mal d'en être éloigné & notre nostalgie à son égard amène la guéoula :

-> Plus il est difficile de tolérer l'air à l'extérieur de la terre d'Israël, plus on ressent l'atmosphère d'impureté d'un pays impur ; c'est le signe d'une intériorisation plus profonde de la sainteté de la terre d'Israël, de la bonté sublime qui n'abandonnera jamais quiconque a mérité de s'abriter à l'ombre de la terre de la vie, même durant ses lointains voyages, même durant son exil et dans le pays de ses pérégrinations.

L'étrangeté que l'on ressent à l'extérieur de la terre d'Israël suscite un lien plus fort avec l'aspiration spirituelle intérieure à la terre d'Israël et à sa sainteté.
Le désir de voir le pays s'intensifie et la vision de l'image sainte, réelle du pays qui est constamment sous l'œil d'Hachem depuis le début de l'année à la fin, s'approfondit de plus en plus.

Et l'aspiration sainte à l'amour de Sion, au souvenir du pays auquel sont liées toutes les bonnes choses de la vie, lorsqu'elle s'intensifie dans une âme, même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du Klal, les âmes innombrables qui lui sont liées et le son du shofar du rassemblement des exilés s'éveille ; une grande clémence se développe ; l'espoir de la vie pour Israël brille ; la plante d'Hachem grandit et fleurit ; et la lumière du Salut et de la Délivrance se répand comme l'aube qui se déploie au-dessus des montagnes.
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.6]

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1°/ Sentiment de mal être en étant en dehors d'Israël :

-> Le sentiment d'un juif à l'extérieur de la terre d'Israël. Paradoxalement, plus il se sent mal, plus il est en bonne santé spirituelle. Son incapacité à tolérer l'impureté des pays étrangers est un signe qu'il est profondément attaché à (la sainteté) d'Israël.

-> Comment savoir si l'on est profondément attaché à la terre d'Israël?
Si l'on est incapable de tolérer l'atmosphère polluée de 'houtz laAretz (dehors d'Israël) ; si l'on ressent physiquement et émotionnellement sa pollution spirituelle, c'est le baromètre qu'on est intérieurement en harmonie avec la sainteté de la terre d'Israël.

Les propos du rav Kook ne doivent pas être pris au sens purement métaphorique. Il décrit une vérité physiologique.
Une personne qui a établi une profonde relation spirituelle avec Israël ressentira quelque chose d'anormal en 'houtz laAretz. La sensation peut être d'ordre physique, comme un manque d'air.
Ce qui lui manque, c'est la sainteté de la Terre sainte qui, tout simplement, n'existe pas dans la diaspora.
De même, de nombreux olim qui retournent en 'houtz laAretz après une longue intégration en terre d'Israël ont un sentiment d'étrangeté des leur arrivée à l'aéroport ...
Immédiatement, ils se sentent déplacés, détachés, comme s'ils avaient atterri sur une planète totalement différente. Les gens qui les entourent semblent de toute évidence non-juifs ; la langue semble étrangère ; les publicités inconnues ; les policiers, les voitures, les paysages de l'autoroute semblent détachés de leur vie. Le panorama et l'architecture peuvent être beaux, mais ce ne sont pas les leurs.
Lorsqu'un olé revient dans son ancien quartier, il lui arrive de se sentir étranger, comme s'il n'était plus chez lui. Les sujets de discussion entre les gens semblent soudain dénués d'importance. Il ne partage plus leurs priorités. Au contraire, il ressent un désir très vif de téléphoner à quelqu'un en Israël pour s'enquérir de ce qui s'y passe.

Le sentiment d'étrangeté et de vide spirituel qu'on ressent en diaspora sont les signes de la purification intérieure de la personne. Pour un juif, c'est une réaction saine. C'est le signe de la "bonté sublime qui n'abandonnera jamais la personne qui a mérité de s'abriter à l'ombre du pays de la vie, même durant ses lointains voyages ..."
Cette sublime bonté est une bénédiction d'Hachem, un bouclier divin qui protège le juif de l'influence négative de la galout en lui rappelant qu'il n'y est pas chez lui.

Un juif qui vit en diaspora et n'a jamais connu un environnement de sainteté et de santé spirituelle peut ne jamais identifier l'impureté de son environnement. Il ne dispose d'aucun baromètre de comparaison.
La terre d'Israël ne lui manquera pas et son environnement galoutique lui semblera plaisant. Il peut fort bien, même lorsqu'il se rend en terre d'Israël, ne pas reconnaître la sainteté de l'air et les trésors spirituels du pays, car le pays ne dévoile ses secrets qu'à la personne qui y tient véritablement de tout son cœur et de tout son pouvoir.

Le rav Kook écrit qu'en terre d'Israël est le pays de la vie (artsot ha'haïm - Téhilim 116,9). Ce n'est que dans le Pays d'Israël que le peuple juif peut mener une vie authentique, une vie de souveraineté de la nation juive. Ce n'est qu'en Israël qu'un juif peut véritablement être lui-même, fidèle à son identité et à ses talents.
D'ailleurs, ce n'est qu'en terre d'Israël, le pays de la vie, que se produit la résurrection des morts. La guémara (Kétoubot 111a) établit qu'un juif qui meurt en galout doit péniblement traverser des galeries souterraines pour ressusciter en Israël.
La diaspora est décrite comme une tombe, un lieu d'ossements desséchés (Yé'hezkiel 37,1-12).
Le prophète Amos avertit les juifs : "Tu mourras sur une terre impure" (Amos 7,17).
Quelqu'un qui est profondément attaché à Israël ressentira cette impureté lorsqu'il se trouvera hors de la terre d'Israël.
Il ressentira ressentira l'absence de sainteté, une chute spirituelle (on pourrait être plus élevé en Israël), comme le laisse entendre le terme yérida. [lorsque l'on va en Israël on fait son alya, on monte dans une réalité beaucoup plus sainte, spirituelle, plus épanouissante pour notre âme, proche d'Hachem, ... ]
Où que ce soit, l'air et l'environnement de la galout tout entière ne peuvent être comparés à la très haute sainteté de la terre d'Israël.
[rav Tsvi Fishman commentant le rav Kook ]

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2°/ La nostalgie ressentie par un seul juif à l'égard d'Israël exerce une influence sur la Délivrance du peuple tout entier :

-> "L'aspiration sainte à l'amour de Sion ... lorsqu'elle s'intensifie dans une âme, même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du Klal (Israël) ... et la lumière du Salut et de la Délivrance se répand comme l'aube qui se déploie au-dessus des montagnes."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.6]

-> Le processus de repentance (téchouva) a commencé dès le premier homme. La faute d'Adam avait suscité la chute dans l'exil des étincelles de sainteté tombées hors du gan Eden. Les étincelles se sont enfoncées dans les profondeurs et l'obscurité du monde physique. Pour restaurer l'humanité et le monde dans leur pureté originelle et leur connexion à Hachem, les étincelles exilées doivent être récupérées. [Arizal - chaar haGuilgoulim - intro 3]

Adam et les générations qui suivirent entamèrent ce processus de réparation. Par la suite, la tâche de parfaire le monde incomba à Avraham et à ses descendants. Si la lignée royale de David avait réussi à maintenir un Royaume de Torah en terre d'Israël, la Création serait revenue à la perfection. (rav Tsadok haCohen - Ma'hchévet 'harouts 93b)
Mais lorsque le peuple d'Israël a fauté, les étincelles qu'il avait déjà rassemblées furent dispersées et exilées avec lui aux 4 coins de la terre.

Le rassemblement des exilés en Israël s'effectue parallèlement au retour à leur source des étincelles tombées. La nation exilée doit libérer la sainteté emprisonnée dans l'impureté des nations. (rav Tsadok haCohen - Takanat haChavim 31a)
L'esprit Divin qui brille en permanence au plus profond de l'âme du peuple juif agit comme un aimant, attirant les fragments exilés de l'inspiration Divine et de la sainteté. Lorsque les exilés reviennent en Israël, les étincelles de sainteté reviennent avec eux.
Nos Sages (Meguila 29a - Rachi Nitsavim 30,3) enseignent que, lorsque Israël est en exil, la Chékhina est également en exil. De même, lorsque le peuple juif revient en Israël, la Chékhina revient avec eux.
En effet, la Délivrance d'Israël ramène Hachem vers le monde.
Ainsi, la nostalgie du peuple juif pour la terre d'Israël catalyse non seulement la Délivrance d'Israël, mais également la repentance (téchouva) et le perfectionnement du monde entier. (rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 5,8)

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-> Pour que la Souveraineté Divine soit complète, dans le monde, dans les esprits et les cœurs de l'humanité tout entière, toute la nation d'Israël doit vivre en Israël, dominant l'ensemble de sa terre.
[rabbi Avraham Azoulay - 'Hessed léAvraham 3,7]

-> Le Kol Tahor (fin chap.5), un élève du Gaon de Vilna, écrit :
"Notre maître le Gaon de Vilna, recommandait à ses élèves de faire leur aliya en Israël et de poursuivre le rassemblement des exilés. Il encourageait en outre ses élèves à précipiter la Fin révélée et la réalisation de la Délivrance en s'installant en terre d'Israël."

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-> Le juif qui est parvenu à établir une relation intime vivifiante avec Israël la porte avec lui, même lorsqu'il doit voyager hors du pays.
L'étrangeté qu'il ressent en galout agit comme une protection contre la pollution qu'il y trouve, préservant son salubre attachement à la terre d'Israël.
Tout juif, où qu'il vive, possède cette aptitude à établir un lien de vie avec Israël. S'il parvient à se purifier, à cheminer honnêtement en lui-même pour se découvrir, pour ôter chaque klipa l'une après l'autre, chaque diaspora, chaque culture étrangère, à remonter plusieurs générations dans le temps dans l'histoire de sa famille pour découvrir sa patrie d'origine et ses racines - s'il est courageux, déterminé et assez chanceux pour établir cette relation, il en arrivera à se sentir étranger dans sa vie de diaspora et à ressentir une fervente nostalgie pour Sion.

S'éveiller de la galout à une nouvelle vie en Israël ressemble au cheminement du repentir d'un juif qui se tourne vers une nouvelle vie de Torah. Au début, il se sent étranger à son ancien mode de vie. Il ressent son impureté et aspire à se détacher de son ancien style de vie et de son ancien environnement. Il ne se reconnaît plus dans la vie qu'il menait autrefois. De nombreuses choses qu'il appréciait auparavant lui semblent désormais ne revêtir aucune importance. Il recherche un nouveau milieu, de nouvelles valeurs, de nouveaux objectifs et de nouveaux idéaux ...

Si un juif n'aspire pas activement à la terre d'Israël, c'est que quelque chose ne va pas dans sa vie spirituelle. S'il a conscience d'être juif et en est fier, le fait qu'il soit satisfait de la galout indique qu'il est toujours détaché de l'idéal juif.
Car les expressions les plus authentiques du judaïsme et de l'identité juive sont une dévotion pour Hachem, la Torah, le Peuple d'Israël et la terre d'Israël. Aucune de ces dimensions ne peut être complète sans les autres (Sidour Beit Yaakov - Introduction).

... Le Kouzari (5,27) écrit que Jérusalem ne pourra être reconstruite que lorsque les juifs y aspireront au point d'embrasser ses pierres et sa poussière, comme le dit le verset : "Tu te lèveras, Tu prendras Sion en pitié, car il est temps de lui faire grâce : l'heure est venue. Car Tes serviteurs affectionnent ses pierres et ils chérissent jusqu'à sa poussière" (Téhilim 102,14-15).
[...]

Selon le rav Avraham Kook : "L'aspiration sainte à l'amour de Sion (terre d'Israël), au souvenir de la terre à laquelle sont liées toutes les bonnes choses de la vie, lorsqu'elle s'intensifie dans une âme, même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du Klal, les âmes innombrables qui lui sont liées ..."

Le rav Avraham Kook dévoile ici un secret très profond de la Délivrance. Le réveil de la nostalgie pour Sion n'influence pas seulement la vie de la personne qui aspire à la terre qu'elle chérit, il influence également son environnement et le peuple juif dans son ensemble.
La nostalgie d'une personne pour Sion réveille la nostalgie d'autres juifs.
Comme chaque âme juive est liée à chacune des autres âmes du Klal Israël, l'aspiration d'une seule à la Délivrance exerce une influence positive sur toutes.
[...]

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie) explique que tout ce qui existe dans notre "monde d'en bas", sur terre, a son équivalent spirituel dans les "mondes supérieurs". Un mouvement dans le monde d'en bas provoque un mouvement parallèle dans les mondes d'en-Haut.
Les mondes supérieurs réagissent en envoyant leur influence céleste vers la création d'en bas.
Toute âme juive sur la terre a son équivalent sublime dans le monde céleste supérieur. Comme l'âme céleste supérieure d'une personne est unie à toutes les âmes du Klal Israël, ses actions sur terre influencent l'ensemble du Klal. Lorsqu'un juif fait une mitsva, l'ensemble du Klal s'en trouve amélioré.
De même, une transgression sur terre dégrade l'ensemble de la nation.

C'est pourquoi, la nostalgie d'une âme juive pour la terre d'Israël déclenche une réaction en chaîne dans toute la nation juive. Un invisible bombardement de nostalgie est déclenché dans l'âme collective du Klal Israël où se trouvent rassemblées toutes les âmes, sans séparation, en une unité spirituelle.
Du fait de l'unité intérieure du Klal, la nostalgie d'une seule personne pour la terre d'Israël affecte tous les juifs.
Tous les juifs ne vont pas se précipiter en Israël, mais la réaction en chaîne suscitée par la nostalgie pour Israël pave la voie de la Délivrance (guéoula).
[rav Tsvi Fishman commentant le rav Kook ]

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