+ Les mitsvot de la Torah vs. les mitsvot rabbinique :
"Parce qu'Avraham a obéi à Ma voix et gardé Mon observance, Mes commandements, Mes décrets et Mes enseignements" (Toldot 26,5)
-> Rachi commente que le terme michmarti (Mon observance - מִשְׁמַרְתִּי), tel qu'il apparaît dans ce verset, fait référence aux décrets rabbiniques qui ont été établis comme barrière pour nous empêcher de transgresser des interdictions de la Torah.
Les mitsvot rabbiniques auxquels il est fait allusion par "michmarti" sont mentionnés dans le verset précédant mitzvosai et chukosai (Mes commandements et Mes statuts), qui font allusion aux mitzvos de la Torah.
=> Pourquoi les mitsvot rabbiniques sont-elles mentionnées dans le verset avant les mitsvot de la Torah (Mes décrets [mitsvotaï] et Mes enseignements ['Houkotaï] )?
En effet, les décrets rabbiniques ont été promulgués en raison de notre statut d'êtres physiques faillibles, faisant qu'on transgresse les mitsvot de la Torah. Nous avons besoin d'ordonnances spéciales (des barrières) pour nous protéger de la faute.
En revanche, les mitsvot de la Torah nous concernent en tant qu'êtres spirituels exaltés, avec une néchama (âme) sainte en nous. En les accomplissant, nous avons la possibilité d'atteindre des niveaux spirituels de plus en plus élevés.
Parce que nous nous identifions avant tout comme des êtres physiques/matériels, les mitsvot rabbiniques ont été mentionnées en premier.
Ces deux catégories de mitsvot sont analogues aux deux forces qu'Hachem a placées dans le monde : la force naturelle et la force surnaturelle.
Les mitsvot de la Torah s'apparentent à une force surnaturelle, tandis que les mitsvot rabbiniques sont analogues aux forces routinières de la nature. Nous sommes plus familiers et plus à l'aise avec les phénomènes naturels qu'avec le surnaturel, et de la même manière, nous sommes plus à l'écoute des mitsvot rabbiniques que des mitsvot de la Torah.
En considérant cela, nous pouvons maintenant comprendre pourquoi celui qui transgresse une mitsva rabbinique est puni immédiatement, comme l'a déclaré le roi Shlomo : "Celui qui enfreint la barrière (les lois de nos Sages) sera mordu par un serpent" (Kohelet 10,8).
Les mitsvot rabbiniques ressemblent à une loi naturelle, et les répercussions de la violation d'une loi naturelle sont immédiates. Par exemple, une personne qui s'approche trop près d'un feu est immédiatement brûlée.
En revanche, la punition pour la transgression d'une mitsva de la Torah n'est pas une conséquence naturelle de l'action d'une personne, mais plutôt un châtiment spirituel qui est infligé à l'âme, ressenti plus vivement dans l'autre monde, un monde plus spirituel.
Bien que la punition pour la transgression d'une mitsva de la Torah soit sans aucun doute plus sévère que celle d'une transgression rabbinique, elle est moins immédiate.
[Maharal - Gour Aryé]
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=> Les mitsvot rabbiniques s'adressent à nous en tant qu'êtres physiques, mais les mitsvot de la Torah s'adressent à nous en tant qu'êtres spirituels.
Parce que nous nous identifions davantage en tant qu'êtres physiques/matériels, les mitsvot rabbiniques sont mentionnées en premier dans ce verset (Toldot 26,5).