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Joie & mitsvot

"Celui qui accomplit les mitsvot dans la joie sera 1 000 fois plus récompensé que celui pour qui les mitsvot sont un fardeau."
[Or'hot Tsadikim - Sha'ar haSim'ha]

-> Le rav Efraïm Pinczower prend l'exemple de la prière :
Il est donc clair qu'il y a des années-lumière de différence dans le compte céleste entre celui qui considère la prière quotidienne de la Amida comme une occasion joyeuse de parler à son Père céleste, et celui qui récite exactement les mêmes mots, mais dans un état d'esprit où il s'agit simplement d'accomplir les gestes (bouger les lèvres) et de partir au travail.
Notre tâche consiste à développer notre attitude pour ressembler au premier en appréciant l'incroyable privilège que nous avons de parler à Hachem chaque jour, sachant qu'Il a la capacité d'exaucer toutes nos demandes. Plus nous y parviendrons, plus cette expérience nous procurera de la joie et plus nous aurons de liens avec Lui.

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-> Cette idée de la joie est une mitsva de la Torah qu'une personne est tenue d'accomplir, car il s'agit d'un aspect à part entière du service d'Hachem, plus important que l'accomplissement de la mitsva elle-même, puisque la joie est la manière complète de servir Hachem.
[Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - sim'ha]

=> l'état d'esprit dans lequel nous nous trouvons lorsque nous accomplissons une mitsva est plus important que l'accomplissement de la mitsva elle-même.

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-> La joie que l'on doit éprouver en accomplissant une mitsva et en aimant Hachem qui les a ordonnées est un grand type de service.
Et quiconque s'abstient de cette joie doit être puni, comme il est dit : "Parce que tu n'as pas servi Hachem, ton D., avec joie et de bon coeur".
[Rambam - Hilkhot Loulav 8:15]

=> Bien que le Rambam rédige cette halacha dans le contexte des lois de Souccos, où il existe une mitsva unique de se réjouir (voir Dévarim 16,14), l'applicabilité de la notion générale de joie concernant l'accomplissement de toutes les mitsvot est clairement évidente d'après le langage qu'il utilise ainsi que la preuve qu'il apporte à partir du verset.
Nous voyons donc que même dans le domaine halakhique, la joie est une composante très importante de notre service à Hachem.
[rav Efraïm Pinczower]

-> De son côté le Maggid Michné, dans son commentaire sur le Rambam, ajoute :
"L'essentiel est qu'une personne ne doit pas accomplir les mitsvot par simple sentiment d'obligation, parce qu'elle est forcée de les faire, même contre sa volonté.
Au contraire, il doit [réaliser les mitsvot sur ordre d'Hachem, et on doit] se réjouir de leur accomplissement ...
On doit faire abstraction des difficultés rencontrées et comprendre que c'est dans ce but qu'on a été créé : pour servir le Créateur. Lorsqu'une personne remplit la mission pour laquelle elle a été créée, elle doit assurément se réjouir.
Toutes les autres formes de joie dépendent de choses insignifiantes qui ne durent pas, mais la joie que procurent les mitsvot, l'étude de la Torah et la sagesse est la vraie joie".

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-> Le Arizal (Séfer Sha'ar haKavanot) explique que le fait d'être dans un état de joie est de la plus haute importance lors de l'accomplissement des mitsvot, et si l'on réalise des mitsvot ou si l'on fait la prière alors que l'on se sent abattu ou déprimé, la mitsva devient dégoûtante pour Hachem.
Dans les mots du Arizal : "il est interdit de prier lorsqu'on est triste/déprimé ... il faut le faire avec autant de joie que possible ... cela est comparable à un serviteur qui sert son maître avec une grande joie, et si quelqu'un sert dans un état de tristesse, ce service est considéré comme répugnant pour le maître."

-> Le Arizal (Chaar haKavanot - drouché Birkot haChakhar) écrit :
"Une personne doit se comporter devant Hachem avec un grand sens de la soumission, de l'admiration et de la crainte. En même temps, elle doit être aussi joyeuse que possible.
Cela est comparable à un serviteur qui doit servir son maître avec joie. S'il sert avec tristesse, son service est répugnant devant son maître.

On pourrait presque dire que l'élévation principale, la perfection et la compréhension du roua'h hakodech dépendent de la (joie) pendant la prière ou l'accomplissement de toute autre mitsva.
La guémara (Béra'hot 30a) rapporte l'histoire d'une personne qui était particulièrement joyeuse et qui expliquait que c'était parce qu'elle portait des tefillin.
Ne prenez pas ce sujet à la légère, car il y a une grande récompense pour cela".

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