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Impact de nos pensées imaginaires sur notre réussite

+ Impact de nos pensées imaginaires sur notre réussite :

"Quand tu construiras une nouvelle maison, tu feras une balustrade à ton toit et tu ne devras pas verser de sang dans ta maison" (Ki Tétsé 22,8)

-> Le Ben Ich 'Haï (dans son Od Yossef 'Haï) développe ce verset en affirmant que ce qui est écrit ici vient donner de bons conseils, qui "est nécessaire à chacun, tant dans les affaires physique que professionnelles, ainsi que dans les affaires de la Torah, car la plupart du temps, les gens sont endommagés par quelque chose qu'ils ne ressentent pas. Par conséquent, chacun a besoin de ce bon conseil, et j'en ai moi aussi besoin, et je prie que Hachem m'aide par ce bon conseil, tant dans le matérialité que dans la spiritualité".

Il cite le séfer Kéter Malkhout (Siman 90) sur la guémara (Sanhédrin 26b) qui dit : "Oula dit que les pensées sont efficaces même pour les divré Torah".
Rachi explique que lorsqu'une personne pense qu'elle va faire ou accomplir quelque chose, ses pensées ont pour effet d' "annuler la chose", ce qui signifie qu'elle finira par ne pas pouvoir la réaliser.
Cela s'applique également aux paroles (divré) de Torah lorsqu'une personne dit qu'elle terminera une Massékha (un traité) à une certaine date."

Le Ben Ich 'Haï explique que, par nature, les gens désirent le bien et la richesse. Certains élaborent des stratégies et des plans qui, selon eux, fonctionneront pour gagner beaucoup d'argent ou acquérir ce qu'ils désirent. Leur imagination déborde d'idées lucratives, comme investir dans une entreprise ou voyager dans un endroit où l'immobilier est bon marché, ...
Ces fantasmes sont constamment présents dans leur tête, et ils en inventent sans cesse de nouveaux.
Une personne intelligente, cependant, sait ignorer ces rêves éveillés. Lorsqu'ils lui viennent à l'esprit, elle les chasse immédiatement et n'y prête aucune attention.

Il ajoute que, comme nous le savons, le revenu annuel de chacun est fixé à Roch Hachana.
Cependant, si l'on se livre à de tels projets imaginaires, on risque de voir ses revenus diminuer, même si le décret de Roch Hachana prévoyait qu'on les recevrait.

Le Ben Ich 'Haï explique ce concept en rapportant que nos Sages disent que si l'on fait un bon rêve, dans lequel on nous prédit qu'on recevra quelque chose de bien, la joie ressentie par le rêve suffit parfois à son accomplissement. Autrement dit, le bonheur ressenti est considéré comme suffisant, et l'on n'a pas besoin de recevoir le contenu réel du rêve.
De même, si l'on imagine gagner beaucoup d'argent et que cela nous procure du bonheur, cela peut être considéré comme suffisant et, par conséquent, on ne recevra pas l'argent auquel on était réellement destiné.

Il raconte ensuite l'histoire suivante :
Il était une fois un homme qui allait acheter des œufs et des poulets chez des fermiers arabes. Il les apportait ensuite au marché pour les vendre. Transporter les produits des fermes arabes au marché représentait un travail considérable, et le bénéfice était très maigre.

Un jour, il marchait, portant un panier sur la tête contenant environ 1 000 œufs et deux poules sur les épaules. Il commença à se demander : "Combien de temps vais-je devoir travailler si dur pour un si petit bénéfice?"
Puisqu'il y a environ 1 000 œufs sur ma tête et deux poules sur mes épaules, lorsque j'arriverai en ville, je n'irai pas au marché pour les vendre. Je rapporterai plutôt le tout chez moi, et là, les poules couveront les œufs. Un poussin naîtra de chaque œuf, ce qui me permettra d'avoir déjà 1 000 poussins, et ce seront des femelles. En grandissant, elles pondront 1 000 œufs par jour, et de chaque œuf naîtra un poussin qui pondra un autre œuf, jusqu'à ce que, en quelques mois, j'aie 2 000 000 de poules. Je vendrai ensuite chaque poulet pour un dinar, j'achèterai de la laine et je l'enverrai à l'étranger.

Il calcula qu'en trois ans, il aurait accumulé 500 000 pièces d'or, avec lesquelles il achèterait maisons, boutiques et vergers, faisant de lui l'homme le plus riche du monde. Il serait alors si important qu'à l'anniversaire du roi, il serait à la tête des dignitaires venus l'accueillir et, lorsqu'il entrerait en sa présence, il inclinerait la tête, tel le chef de la délégation, en l'honneur du roi.
Perdu dans ses pensées, il ne réalisa pas qu'il faisait réellement ce geste, comme s'il inclinait la tête devant le roi, ce qui fit tomber le panier contenant les 1 000 œufs. Les œufs se brisèrent tous et les poules tombèrent à leur tour et moururent.
Le bruit des œufs le tira de sa rêverie et il réalisa qu'il ne lui restait plus rien : ni œufs, ni poules, ni pièces d'or, ni laine, ni maisons, ni vergers, ni même une visite à la cour royale. Il n'y avait que des œufs cassés et des carcasses de poulets.

De même, lorsqu'une personne se laisse aller à son imagination, imaginant toutes sortes de moyens de parvenir au succès et à la prospérité, ses pensées la mèneront à sa perte.
Au contraire, le peu de joie qu'elle éprouve en imaginant le succès qu'elle espère connaître lui fera perdre tout le bien et la prospérité qui lui ont été décrétés à Roch Hachana.
Il est essentiel de reconnaître que toutes ces pensées sont des fantasmes implantés dans notre esprit par le Satan pour nous faire perdre le bien qui nous était destiné. Il est donc essentiel de les bannir de notre esprit dès qu'elles surgissent.

Cela étant dit, le Ben Ich 'Haï explique le verset ainsi : "Quand tu construiras une nouvelle maison" = cela fait référence au moment où une nouvelle idée surgit dans l'esprit d'une personne concernant la manière d'accumuler richesse et prospérité.
"Et tu feras une balustrade à ton toit" = cela signifie que ces idées doivent être circonscrites. On ne peut les laisser prendre le dessus sur les pensées ni devenir une obsession. Ce faisant, on les enferme afin qu'elles ne puissent pas nous priver de ce qui a été décrété pour nous.
[nos saints séfarim qualifient les pensées de "toits", car elles vivent dans l'esprit, la partie supérieure du corps. ]
"Et tu ne verseras pas de sang (damim) dans ta maison" = le mot "damim" (דמים) évoque les "dim'yonot" (des fantasmes, imaginaire - דמיונות).
Ainsi, ces mots signifient qu'il ne faut pas laisser les fantasmes s'installer chez soi, car ils peuvent entraîner la chute et nous laisser sans rien.

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-> La guémara (Bétsa 15a) précise que les revenus de chacun sont déterminés à Roch Hachana.
Le rav Pin'has de Koretz (Imré Pin'has - chaar 7, Inyanim Shonim ot 31) explique :
"Cela ne signifie pas que le nombre exact de morceaux de pain que chacun aura est déterminé. Il s'agit plutôt de déterminer le degré de jouissance que chacun aura au cours de l'année."

=> Ainsi, nous avons chacun une dose de plaisir qu'on aura dans l'année, et le Ben Ich 'Haï nous explique qu'en ayant trop de plaisir dans notre imaginaire, on risque de ne plus en avoir beaucoup dans la réalité.
Avoir conscience de cette réalité est si important, que le géant qu'est le Ben Ich 'Haï a écrit à ce sujet : "chacun a besoin de ce bon conseil, et j'en ai moi aussi besoin, et je prie que Hachem m'aide par ce bon conseil, tant dans le matérialité que dans la spiritualité".

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