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La téchouva = quelle fierté d’être juif!

+ La téchouva = quelle fierté d'être juif!

-> Hachem a créé un concept qui est unique pour le peuple juif : la téchouva, qui permet d’effacer nos fautes.
De façon étonnante, ce cadeau n'a pas été donné à toute l'humanité, mais uniquement aux juifs.
Cela témoigne de l'affection, du lien tout particulier qui existe entre nous et Hachem.
[ainsi pendant le processus de téchouva on peut s'attrister avec la prise de conscience et les regrets d'avoir fauté, mais ensuite on est propre mais surtout on doit être joyeux et fier d'être juif. Cela doit nous servir d'énergie pour encore mieux remercier et servir Hachem (je fais partie de la petite élite de ce monde, je suis quelqu'un de grand : je suis un fils d'Hachem ; et donc je dois me conduire avec grandeur!)
C'est justement au moment où l'on a conscience d'être tombé plus bas que bas, que l'on se rend compte de l'amour tout particulier d'Hachem à notre égard, comme le témoigne le cadeau unique de la téchouva.
On a beau avoir fait les pires choses, être parti très loin, mais Hachem attend avec impatience notre retour près de Lui, Il est prêt à tout effacer, voir même transformer nos fautes en mérites. ]

-> Le midrach (Tan'houma - Haazinou) discute d'une apparente contradiction entre 2 versets.
"Que Hachem lève sa face vers toi" (yaér Hachem panav élé'ha - Nasso 6,26) et "[Hachem] qui ne lèvera pas sa face et ne témoigne pas de favoritisme" (acher lo yissa panim vélo yika'h cho'had - Ekev 10,17).
Le midrach explique que Hachem ne montrera pas Sa face à quelqu'un qui n'a pas fait téchouva. Cependant, si une personne fait téchouva, alors Hachem le favorisera.
En ajoutant le mot "élé'ha" (אֵלֶיךָ - vers toi [les juifs]) au verset affirmant que Hachem témoignera du favoritisme à celui qui fait téchouva, la Torah nous enseigne que c'est uniquement les juifs qui peuvent faire téchouva.
Le mot אֵלֶיךָ exclut les non-juifs de cette capacité.

-> Même les habitants de Ninive, dont nous comprenons en apparence qu'ils ont fait téchouva suite aux remontrances de Yona, n'ont pas pu faire une véritable téchouva, mais ils ont pu uniquement suspendre la punition pendant un certain temps. [Malbim - Yona 3,4]
[voir ci-dessous pour davantage à ce sujet]
En effet, c'est uniquement un juif qui peut faire une téchouva complète.

-> Le Mabit (Séfer Beit Elokim - chaar hatéchouva - chap.14) écrit que la téchouva n'est efficace que pour les juifs.

-> Le Bné Yissa'har (maamar 'hodech Sivan 2,5) cite le midrach Tan'houma (ci-dessus), et il conclut que la téchouva ne s'applique qu'aux juifs, mentionnant que cela suit la décision (psak) du Rama miPano.

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-> Le Bné Yissa'har, cite le Séfer Limoudé Hachem, qui offre une raison pour laquelle la téchouva n'a été offerte qu'au peuple juif. Cette raison est également citée au nom du 'Hida.
Il est écrit : "Vous êtes les enfants d’Hachem votre D." (Réé 14,1). Seulement les juifs sont les enfants d'Hachem.
Les non-juifs sont en effet faits à l'image d'Hachem, mais cependant ils sont les sujets/serviteurs d'Hachem qui est leur Roi, mais ils ne sont pas Ses enfants. Ce privilège est réservé uniquement aux juifs. Cette relation spéciale a également des ramifications halakhiques.

Selon la guémara (Kidouchin 32b) : un roi n'est pas autorisé à fermer les yeux sur quelqu'un qui porte atteinte à son honneur (mélé'h chéma'hal al kévodo, én kévodo ma'houl).
Si quelqu'un insulte le roi, il est coupable de rébellion, et il doit être puni sévèrement sans aucune tolérance.

Cependant la guémara poursuit : un père peut pardonner à un enfant qui l'a insulté ou lui a causé de la peine (aav chéma'hal al kévodo kévodo ma'houl).
Le 'Hida (Ahavat David) explique que la raison pour laquelle la téchouva est efficace est parce nous sommes les enfants d'Hachem. En tant que notre père, Hachem peut ignorer nos fautes.
Cependant, en ce qui concerne les péchés des autres nations, puisque leur relation avec Hachem est strictement celle d'un roi avec ses sujets, et qu'un roi n'a pas la permission de pardonner une rébellion, la téchouva n'est alors pas possible pour aucune nation autre que les juifs.

=> Un exemple concret du fait que nous sommes les enfants d'Hachem, est celui de pouvoir bénéficier de l’incroyable puissance de la téchouva.

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-> "Lorsque le peuple juif se repent, [D.] lui devient accessible, comme il est écrit : "Vous rechercherez de là Hachem ton D." (Vaét'hanan 4,29) ... et : "D. te favorisera" (Nasso 6,25) ...
Hachem montre Sa faveur à qui se repent. Cela s'applique-t-il à tous?
[Non, car] la Torah dit : 'te' [favorisera, toi et] pas un peuple non- juif"
[midrach Tan'houma - paracha Haazinou 4]

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béréchit) écrit :
"les mondes supérieurs, les anges ne sont jugés que par le Din (rigueur), sans aucune miséricorde et ainsi ils ne bénéficient pas du droit au regret, de la téchouva (repentir), et ne peuvent pas argumenter qu'ils ont fauté par inadvertance.
En effet, les êtres spirituellement élevés ne bénéficient pas de l'attribut de miséricorde."
[C'est pour cela que le premier verset de la Torah nous dit : "Au commencement Elokim (justice) créa le ciel (monde spirituel) et la terre (monde matériel)".]

=> La téchouva est un cadeau d'Hachem destiné uniquement aux juifs, et même les non-juifs et les anges n'en bénéficient pas!
Merci Hachem!!

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=> Pourtant nous voyons que D. a accepté la téchouva des habitants de Ninive bien qu'ils ne fussent pas juifs (Yona 3,10). Comment comprendre cela?

-> Cette contradiction est présentée par le rav Ména'hem Azaria de Pano (Assara Maamarot, maamar Hikour Din 2,11).
Il dit qu'effectivement le repentir des non-juifs est accepté mais son résultat est différent. Contrairement aux juifs, les non-juifs qui se repentent ne bénéficient pas du pardon de leurs fautes et ne sont pas exemptés de la punition.
"Le repentir est un commandement positif qui n'a été donné qu'au peuple juif en tant qu'expression de la pitié [divine], et à tout converti qui se joint au [peuple élu]. Or celui qui n'a pas reçu l'ordre [d'accomplir cette mitsva] ne peut pas voir ses fautes volontaires et involontaires effacées comme un nuage."
Ainsi, les habitants de Ninive n'ont pas été excusés de leurs péchés, mais le châtiment qui devait les frapper a simplement été reporté à une date ultérieure.

Le Rama MiPano termine ainsi :
"Ne sois pas perturbé par les habitants de Ninive [par le fait que leur repentir les ait sauvés de la punition divine] car il existe de nombreuses réponses à cela.
Tout d'abord, leur grande population a éveillé la miséricorde divine en faveur des 120 000 personnes qui n'avaient pas fauté et des nombreux animaux, car la destruction [de Ninvé] aurait anéanti une partie importante et significative du monde. Deuxièmement, les habitants de Ninive respectaient la loi de la Torah disant qu'un objet volé doit être rendu intact ... Troisièmement, ils n'ont pas vraiment été sauvés. [D.] a simplement retenu Sa colère envers eux pour les récompenser de leurs prières et leurs bonnes actions en ce monde."

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-> Le Hida ('Homat Anakh - Yona ch.4) écrit :
"Les non-juifs ne peuvent pas maitriser la techouva ...
A Ninive, leur téchouva ne dura qu'un temps ... C'était la raison de la plainte de Yona : si les habitants de Ninive avaient fait une réelle téchouva et s'étaient fait pardonner leurs fautes, cela [lui] aurait été acceptable... mais comme leurs fautes restèrent les mêmes, Yona en fut attristé".

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-> Le Mabit (Beit Elokim - Chaar haTéchouva 13) écrit de même :
"Quant à la téchouva des habitants de Ninive (Ninvé), qui a eu lieu grâce à Yona, bien que la techouva soit efficace pour n'importe qui dans le monde, il existe malgré tout une différence entre le repentir des juifs et celui des nations ... comme le disent nos Sages (guémara Yoma86) : "Grande est la techouva car elle atteint le Trône de Gloire" ; nous savons que les âmes du peuple juif sont gravées de sous le Trône de Gloire, du trésor appelé gouf, contrairement aux âmes des membres des nations."

-> Le Mabit (Beit Elokim - Chaar haTéchouva 14) écrit également :
"Le repentir du peuple juif est avantageux pour lui dans ce monde et dans le prochain mais le repentir des nations qui ne retournent pas à D. de toute leur âme et de toute leur personne, ne les aide que dans ce monde pour échapper à la punition, mais ne leur est d'aucune utilité dans le monde futur...
Lorsque les habitants de Ninive ont abandonné leurs mauvaises voies, ils ne sont pas revenus à D. de tout leur cœur pour Le connaitre mais par peur des paroles du prophète Yona. Leur repentir ne fit que leur éviter le malheur annoncé par le prophète ... mais cela ne veut pas dire que lorsque l'un d'eux mourrait, son repentir lui vaudrait une part au monde futur ...
Ce ne fut pas le cas, car le bénéfice que leur téchouva leur donna dans ce monde fut jugé suffisant."

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-> Le Chem MiChemouel (Moadim - Shabbat Téchouva 5674) explique qu'en fait, deux processus de purification se produisent dans un mikvé : un mikvé peut purifier une personne ou un objet lorsqu'ils sont entièrement immergés dans l'eau, mais également l'eau du mikvé elle-même est purifiée par le processus de hachaka (toucher) qui se produit quand l'eau du mikvé vient en contact avec de l'eau pure.
Contrairement aux personnes et aux objets, l'eau peut être purifiée dans un mikvé sans immersion totale.

De même, poursuit le Chem MiChemouel, la téchouva peut purifier une personne de 2 façons.
L'une est semblable à l'immersion dans un mikvé : la personne peut "se plonger" totalement dans la téchouva en exprimant un profond remord pour ses fautes et en prenant des résolutions fermes pour changer de voie. Cette forme de techouva suppose se débarrasser de tout vestige de faute, de même qu'aucune matière étrangère ne doit s'interposer entre l'eau et le corps. En fait, cette sorte de repentir est une forme de re-création.
Mais la téchouva peut également purifier l'homme à la façon de la hachaka. S'il ne peut pas se libérer seul de la faute, il peut décider de s'attacher à D., la Source de toute pureté et ce lien l'épurera de tous ses défauts spirituels.

-> Selon le midrach (Tan'houma - Haazinou 4), la téchouva ne peut être accomplie que par des juifs.
Le Chem MiChemouel (Moadim - Shabbat Téchouva 5674) explique que bien qu'il y ait eu des cas de non-juifs qui se sont repentis, tels les habitants de Ninive, ils ne sont capables que de la première forme de techouva.
Un non-juif ne peut se repentir qu'en se débarrassant de toutes ses fautes. La deuxième forme de téchouva, la purification spirituelle qui découle du lien créé par l'homme avec D., ne peut être atteinte que par le peuple juif.
Contrairement à un non-juif, un juif peut commencer le processus de téchouva en développant un lien profond avec D. qui le motivera ensuite à se débarrasser de la faute, ce qui rendra son repentir complet.

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-> A la différence des non-juifs, la faute est extérieure au peuple juif, comme l'écrit le Maharal (Guévourot Hachem, ch.8 ) :
"Le peuple juif a un prestige particulier, car l'élévation spéciale du peuple juif réside dans le fait qu'ils sont totalement dissociés de toute conduite honteuse. Lorsqu'ils fautent c'est par hasard, et ce qui est le produit du hasard peut être enlevé. Il ne serait donc pas juste de détruire le peuple juif à cause de ses fautes car ils sont intrinsèquement purs et la faute ne fait pas partie intégrante d'eux.
C'est quelque chose qui s'est produit par hasard et un fait du hasard ne supprime pas l'essence des juifs."

Ainsi, dans ce passage, le Maharal indique que, lorsque le peuple juif faute, ses transgressions ne font pas partie intégrante de sa nature ; il arrive qu'il se trompe. Comme la relation proche avec D. fait partie de l'essence de l'âme juive qui émane de sous le Trône de Gloire, lorsqu'un Juif faute, sa transgression ne provient pas de son vrai moi ; c'est un fait arbitraire, extérieur à sa personnalité.

-> "La téchouva est le désir de l'homme de revenir à ses racines, là il médite d'où il vient, reconnaît clairement que toute sa vitalité vient de D. et se soumet à Lui. A la suite de cela, toute impureté est supprimée." (Sfat Emet - 'Houkat 5631)

-> Rabbi Dovid Hofstedter enseigne :
Nous pouvons comprendre pourquoi le peuple juif est capable d'effacer ses fautes par le repentir, alors que le repentir des non-juifs n'a pas cet effet.
Pour les Bné Israël, le repentir consiste simplement à retourner à leur état naturel de proximité à D. Comme les fautes sont des actes qu'ils ont commis accidentellement, mais qui ne font pas partie de leur essence, ces fautes sont purifiées par le repentir.
L'impureté des nations faisant partie intégrante de leur nature, leur repentir ne peut pas effacer leurs mauvaises actions mais seulement retarder leur châtiment.

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-> Selon la guémara (Yérouchalmi Péa 1,1) : si un juif a l'intention d'accomplir une mitsva mais en est empêché par des circonstances indépendantes de sa volonté, D. considère qu'il a réellement accompli l'acte et il acquiert ce mérite. Si cependant un juif prévoit de commettre une faute mais en est empêché, D. ne met pas sur le même plan sa mauvaise intention et son délit.
Le Yerouchalmi poursuit : c'est le contraire pour un non-juif. Si un non-juif prévoit de commettre une faute mais en est empêché, c'est considéré malgré tout comme s'il avait fauté ; sa bonne intention n'est pas considérée comme une bonne action.

=> Pourquoi D. favorise-t-Il le peuple juif par rapport aux nations non-juives?

-> Le Bné Yissaskhar ('Hodèch Tichri 2, yom hakessé) dit :
"Il existe une différence entre ce qui est intrinsèque et ce qui est accidentel. L'intrinsèque est constant alors que l'accidentel est temporaire.
Le peuple juif fut gravé de la Source de la sainteté, et intrinsèquement, il est constamment prêt à la Torah et aux mitsvot. Il n'est pas intrinsèquement enclin à faire le mal et ses mauvaises actions sont de simples événements accidentels et éphémères.
C'est le contraire pour les non-juifs : le mal, de la source de la klipa, fait partie d'eux et s'ils accomplissent une bonne action, c'est par hasard.
Lorsqu'un juif prévoit de faire une mitsva, comme c'est un part intrinsèque de son moi, il est évident qu'il désire vraiment l'accomplir et que quelque chose l'a empêché de le faire. Mais lorsqu'il médite une mauvaise action, ses pensées ne sont pas considérées comme équivalentes à un acte car pour lui, la faute arrive par accident et ne se poursuivra pas, et on sait qu'il ne veut pas la réaliser.
C'est l'opposé pour les nations [leurs mauvaises intentions sont équivalentes à des actes, mais pas leurs bonnes intentions].

[ => Pour un juif, la téchouva n'est rien de plus que de retourner à sa véritable essence, de reconnaître que profondément, son unique désir est d'accomplir la volonté de D. et que ses fautes ne reflètent pas sa nature intrinsèque. Cette prise de conscience peut lui donner la force de rectifier ses actes et de revenir à D. de tout son cœur. ]

Tout comme le Shabbat fournit un modèle à la sainteté éternelle du Temple, de même le Temple nous fournit un modèle du profond respect que l'on doit montrer en entrant dans le Shabbat.
Si la Torah est si soucieuse que nous n'entrions pas dans la zone du Temple dans un état d'impréparation ("comme dans un bar"), ou de peur que nous nous comportions de manière irrespectueuse au regard de la sainteté de l'endroit, cela nous apprend à quel point nous devons être prudents en ce qui concerne le caractère sacré du Shabbat.
[rav Eliyahou Lopian]

[de même que le Temple est la référence de la sainteté dans l'espace, le Shabbat l'est dans le temps.
Imaginons si le Temple était actuellement présent quelle serait notre attitude en y entrant.
Nous devons tendre à avoir le même sentiment à être dans le Temple, qu'à être dans le Shabbat, dans les 2 cas nous avons une énorme proximité avec papa Hachem (l'un dans l'espace, l'autre dans le temps).]

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-> "Hachem dit à Moché : "Je détiens un cadeau précieux dans Mes trésors cachés. Il s'appelle le Shabbat, et J'ai l'intention de l'offrir [aux enfants d'Israël]. Va leur faire savoir!" " (guémara Shabbat 10b)
-> Shabbat est comme un trésor précieux que l'on souhaite transmettre en héritage à son enfant préféré. (Pirké déRabbi Eliezer 19)

Le rav Heshy Kleinman dit que le Shabbat est un cadeau qui est tellement Divin qu'il ne peut pas être absorbé par la seule âme qui est donnée à l'homme.
Par conséquent à Shabbat, Hachem nous donne une âme supplémentaire pour éteindre nos capacités spirituelles et nous permettre d'absorber l'immensité de tout ce que le Shabbat a à nous offrir.

L’origine des pensées de téchouva

+ L'origine des pensées de téchouva :

-> La guémara (Béra'hot 10a) rapporte l'épisode entre Rabbi Meir et son épouse Brouria, qui n'était autre que la fille de Rabbi Hanania ben Téradione.
Le guémara (Pessa'him 62b) décrit la grandeur extraordinaire de cette femme, comme par exemple qu'elle était capable d'apprendre plus de 300 hala'hot en un seul jour.
Alors qu'elle aperçut un jour Rabbi Meir prier pour qu'un voisin malveillant et pêcheur qui ne cessait de l'importuner décède, elle fut consternée. Elle mentionna alors le verset : "Que les pécheurs soient ôtés de la terre! Que les méchants n'existent plus!" (Téhilim 104,35).
Ce qui signifie que le roi David souhaite la fin des péchés mais pas la fin, pas la mort des pécheurs. Pourquoi pries-tu donc pour leur mort? Prie plutôt pour qu'ils fassent téchouva!"
Rabbi Meir reconnu la vérité dans les paroles de sa femme et pria pour que ce voisin fasse téchouva.
Ses prières turent exaucées et il parvint effectivement à une grande téchouva.

-> Il est écrit :
"Tout dépend du Ciel, sauf la crainte du Ciel" (guémara Béra'hot 33b) ;
"Quiconque vient pour être purifié est aidé par le Ciel" (guémara Shabbath 104a)
=> comment pouvons-nous prier pour qu'une personne fasse téchouva?
Puisque la téchouva est une affaire personnelle, à priori nous ne pouvons pas prier pour qu'une personne acquière la crainte de D. (yirat chamayim).
Ainsi, comment Rabbi Meir réussit-il à influer sur la téchouva de ces réchaï?

-> Le Zera Shimshon explique qu'il n'existe aucun racha dans ce monde qui n'ait, après avoir réalisé ses larcins ou ses fautes, éprouvé un sentiment ou une pensée de téchouva.
Certes, ces pensées peuvent durer 10, 15 secondes, 1 minute, 5 minutes ou 10 minutes avant de disparaitre. Dans tous les cas, même éphémères, elles existent. Le problème est qu'elles s'évaporent très vite.
Le Zera Shimshon est d'avis qu'effectivement on ne peut pas prier pour la téchouva d'un autre, par contre, ce qui est sûr, c'est que chacun de nous peut prier pour que ces pensées éphémères du racha se transforment en véritable téchouva stable et durable.
Nous comprenons ainsi le sens profond de la prière de Rabbi. Partant du principe que n'importe quel juif qui faute ressent des pensées de téchouva, nous pouvons prier pour lui afin qu'il puisse inscrire ses pensées dans un projet de téchouva accompli et abouti.

=> Nous pouvons nous poser la question suivante : Comment se fait-il qu'un pécheur puisse être systématiquement nourri de pensées de téchouva? D'où vient cet automatisme?

-> "(Suite à la faute du fruit défendu) Ils (Adam et Hava) ouvrirent les yeux et virent qu'ils étaient nus" (Béréchit 3,7)
=> Le Ohr ha'Haïm haKadoch demande : Que signifie qu'ils ouvrirent les yeux et virent qu'ils étaient nus? Quel est le sens du verset? Ils virent qu'ils avaient perdu « la lumière de sainteté » qu'ils portaient en eux.

Le Ohr ha'Haïm haKadoch explique que lorsqu'un homme s'apprête à faire une faute, il est alors pris d'un vent de folie, comme nos Sages l'affirment : "Un homme ne peut fauter que si un esprit de folie pénètre en lui" (guémara Sotah 3a).

Aussi, le Ohr ha'Haïm haKadoch explique que juste avant la réalisation de la faute, la partie divine qui anime la néchama (la partie la plus élevée de l'âme) de l'homme le quitte. A cet instant, l'homme est uniquement animé du "vent de folie".
Il précise ainsi qu'il est impensable que notre néchama qui est un élément saint et sacré puisse participer à la faute. Ce principe est davantage développé par le Ohr ha'Haïm haKadoch dans la paracha de Chélah Lé'ha.

Une fois la faute terminée, le vent de folie quitte l'homme et la néchama (partie de pureté intacte) réintègre sa place.
Sur la base de ce commentaire du Ohr ha'Haïm haKadoch, nous pouvons peut-être avancer la chose suivante : lorsque la partie divine revient et retrouve le corps de l'homme après la faute, cette nouvelle "intégration" provoque de façon naturelle et directe "un appel de sainteté" et c'est justement cet appel de sainteté qui anime les pensées de téchouva (éphémères ou pas) qui suivent la faute

[ La terre d'Israël est la seule qui n'est pas placée sous le contrôle d'un intermédiaire, d'un "Sar hamémouné" (un ange directeur et protecteur), mais plutôt elle est placée directement sous la supervision Hachem. ]
Cela signifie que pour chaque espèce végétale qui pousse sur la terre d'Israël, chaque brindille, Hachem en personne vient, la frappe et lui dit : "pousse". C'est la raison pour laquelle les fruits d'Israël ont une importance et une bénédiction particulières.
[Zohar haKadoch - Noa'h 61]

Le matin dans la prière de yotser, nous disons : "Bénit soit Tu ... qui a créé la lumière et l’obscurité", tandis que dans la prière du soir, nous disons : "Qui fait passer le jour et amène la nuit".
Nos Sages ont instauré qu’on mentionne le jour pendant la nuit et la nuit pendant le jour.

Une raison est que le jour est comparé à la miséricorde et la bonté, tandis que la nuit aux jugements et la punition. Pour nous enseigner, que les 2 conduites d’Hachem sont en parallèle, et que quand tout va bien chez quelqu’un, il ne doit pas oublier son Créateur et dévier de Son chemin, pour qu’Il n’ait pas à le punir.
De la même manière si l’homme est en souffrance et que les accusateurs s’abattent sur lui, il ne doit pas désespérer de la miséricorde à venir.
[Ben Ich 'Haï]

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[lorsque c'est la lumière dans notre vie, attention à ne pas se relâcher spirituellement, à ne pas prendre tout ce que Hachem nous donne comme acquis (sans prier et Le remercier), ... car sinon Hachem risque de nous envoyer de l'obscurité afin que cela nous "réveille", nous fasse revenir vers Lui (ex: en téchouva, prières, davantage exploiter nos capacités personnelles).
A l'inverse, lorsque c'est obscure dans notre vie, par le fait d'espérer en la lumière prochaine grâce à Hachem, alors on attire la miséricorde, la bonté, de papa Hachem.]

"Il [Yossef] est devenu le berger de la pierre d'Israël" (Vayé'hi 49,24)

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
Le peuple d’Israël est comparé à de la pierre. Car la pierre a la particularité d’être soit comme un pavé au sol, foulé par tous, soit comme un toit au plus haut des plus grands édifices.
En exil, Israël est foulé au pied mais ensuite après la venue du machia'h, ils s’élèveront au-dessus des autres peuples.

Une des raisons pour lesquelles Israël est parti en exil est pour permettre à des convertis de le rejoindre. C’est parce qu’Israël est appelé "kodech", un peuple saint, et que tout ce qui est kodech doit être augmenté, comme le Shabbat qui est aussi appelé "kodech".

Le Arizal nous enseigne l’importance de la part de la prière dans la réparation du monde.
C’est pour cela qu’il est très important de prier à la synagogue. Car la prière qu’on y prie y est 10 fois plus effective. D'une part à cause de sa grande sainteté et d’autre part du fait qu’on y prie en assemblée (minyan).
[Ben Ich 'Haï - Halikhot fin de l'akdama Mikets - 1ere année]

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-> b'h, également sur : Prier avec la communauté : https://todahm.com/2016/12/27/prier-avec-la-communaute

Le monde entier, avec tous ses plaisirs est considéré comme rien du tout, en comparaison du plaisir d'une relation avec Hachem.
[Méor Enayim - achmatot]

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[achré'ha = heureux sommes-nous dans ce monde de pouvoir constamment entretenir et développer une relation avec Hachem ;
"vétov la'h" = combien cela nous sera infiniment davantage agréable dans le monde à Venir! ]

Il est impossible de parvenir à une téchouva complète sans le Shabbath ... car le Shabbath rapproche et ramène une personne au Créateur.
[Méor Enayim - Ki Tavo]

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[la racine du mot Shabbath (שבת) est chav (שב), qui a pour signification : "retour" (à sa vraie origine : Hachem). ]

Le Tossefet Shabbath

+++ Le Tossefet Shabbath :

"Et les Bné Israël veilleront au Shabbat pour faire le Shabbat" (véchamérou Bné Israël ét haShabbath, laassot ét haShabbath - Ki Tissa 31,16)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch explique :
"Hachem Lui-même donne son assentiment au temps profane que l'homme ajoute au temps du Shabbat, et accepte de l'appeler Shabbat.
Il se trouve donc que cet homme a réellement fait le Shabbat (laassot ét haShabbath), car il transforme les heures du "yom chichi" et celles du "yom richon" qui sont profanes en heures de Shabbat".

-> Le Yétev Panim, s'inspirant de ces paroles, explique l’enseignement de nos Sages (guémara Shabbat 118b) : "Si seulement les Bné Israël observaient 2 Shabbatot, ils seraient immédiatement délivrés" : ces 2 Shabbatot, explique-t-il, sont :
1°/ le Shabbat qu'Hachem Lui-même fait ;
2°/ le Shabbat que les Bné Israël font, en ajoutant du temps profane au temps du Shabbat. Et s'ils observaient 2 deux Shabbatot (en accueillant le Shabbat plus tôt), ils seraient immédiatement délivrés, car ''mesure pour mesure'', de la même manière que nous faisons rentrer le Shabbat plus tôt, Hachem aussi se hâtera de nous délivrer avant le moment, en faisant Lui-aussi entrer le ''le temps qui est entièrement Shabbat'' (yom chékoulo Shabbath - שבת שכולו יום), avant l'heure.

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-> Ce "Tossefet Shabbat" (le fait de rajouter du temps profane à celui du Shabbat en l'accueillant plus tôt) possède une force considérable pour être délivré de tout malheur comme l’illustre le récit suivant :
Un homme alla épancher son cœur contrit devant le Pné Ména'hem, à propos de son fils qui s'était écarté du chemin de la Torah et de la tradition, en quittant la maison et son lieu natal.
"J'ai entendu de mon père, le Imré Emet, que la Tossefet Shabbat était connue pour délivrer de toutes sortes de malheurs. Je te conseille donc, toi et ton épouse, d'accueillir le Shabbat chaque semaine, plus tôt (en récitant alors des psaumes) et vous verrez ainsi des merveilles".
L'homme témoigna qu'en effet, son fils revint peu de temps après, dans le giron familial et retourna dès lors à la tradition juive.

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-> Le 'Hafets 'Haïm (sur la Torah - Béréchit 2,3) écrit:
"Combien sont dans l'erreur les gens de faible croyance, qui tardent à accueillir le Shabbat et se dépêchent d'en sortir. Pourtant, les 6 jours profanes se nourrissent de la malédiction de Adam Harichone : "C'est à la sueur de ton front que tu mangeras ton pain", et seul le Shabbat en a été préservé, et a été béni par Hachem Lui-même, comme il est dit : "Il le bénit et le sanctifia" .
Ils font exactement l'inverse des gens intelligents qui se hâtent d'accueillir le Shabbat afin de faire entrer le plus vite possible sa bénédiction, et qui tardent à en sortir afin de retarder autant que possible la malédiction des jours profanes.
Heureux ceux qui mériteront de le comprendre et se hâteront d’accueillir le Shabbat afin de recevoir la bénédiction promise d'office à ceux qui savent de comporter ainsi."