Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

L’origine des pensées de téchouva

+ L'origine des pensées de téchouva :

-> La guémara (Béra'hot 10a) rapporte l'épisode entre Rabbi Meir et son épouse Brouria, qui n'était autre que la fille de Rabbi Hanania ben Téradione.
Le guémara (Pessa'him 62b) décrit la grandeur extraordinaire de cette femme, comme par exemple qu'elle était capable d'apprendre plus de 300 hala'hot en un seul jour.
Alors qu'elle aperçut un jour Rabbi Meir prier pour qu'un voisin malveillant et pêcheur qui ne cessait de l'importuner décède, elle fut consternée. Elle mentionna alors le verset : "Que les pécheurs soient ôtés de la terre! Que les méchants n'existent plus!" (Téhilim 104,35).
Ce qui signifie que le roi David souhaite la fin des péchés mais pas la fin, pas la mort des pécheurs. Pourquoi pries-tu donc pour leur mort? Prie plutôt pour qu'ils fassent téchouva!"
Rabbi Meir reconnu la vérité dans les paroles de sa femme et pria pour que ce voisin fasse téchouva.
Ses prières turent exaucées et il parvint effectivement à une grande téchouva.

-> Il est écrit :
"Tout dépend du Ciel, sauf la crainte du Ciel" (guémara Béra'hot 33b) ;
"Quiconque vient pour être purifié est aidé par le Ciel" (guémara Shabbath 104a)
=> comment pouvons-nous prier pour qu'une personne fasse téchouva?
Puisque la téchouva est une affaire personnelle, à priori nous ne pouvons pas prier pour qu'une personne acquière la crainte de D. (yirat chamayim).
Ainsi, comment Rabbi Meir réussit-il à influer sur la téchouva de ces réchaï?

-> Le Zera Shimshon explique qu'il n'existe aucun racha dans ce monde qui n'ait, après avoir réalisé ses larcins ou ses fautes, éprouvé un sentiment ou une pensée de téchouva.
Certes, ces pensées peuvent durer 10, 15 secondes, 1 minute, 5 minutes ou 10 minutes avant de disparaitre. Dans tous les cas, même éphémères, elles existent. Le problème est qu'elles s'évaporent très vite.
Le Zera Shimshon est d'avis qu'effectivement on ne peut pas prier pour la téchouva d'un autre, par contre, ce qui est sûr, c'est que chacun de nous peut prier pour que ces pensées éphémères du racha se transforment en véritable téchouva stable et durable.
Nous comprenons ainsi le sens profond de la prière de Rabbi. Partant du principe que n'importe quel juif qui faute ressent des pensées de téchouva, nous pouvons prier pour lui afin qu'il puisse inscrire ses pensées dans un projet de téchouva accompli et abouti.

=> Nous pouvons nous poser la question suivante : Comment se fait-il qu'un pécheur puisse être systématiquement nourri de pensées de téchouva? D'où vient cet automatisme?

-> "(Suite à la faute du fruit défendu) Ils (Adam et Hava) ouvrirent les yeux et virent qu'ils étaient nus" (Béréchit 3,7)
=> Le Ohr ha'Haïm haKadoch demande : Que signifie qu'ils ouvrirent les yeux et virent qu'ils étaient nus? Quel est le sens du verset? Ils virent qu'ils avaient perdu « la lumière de sainteté » qu'ils portaient en eux.

Le Ohr ha'Haïm haKadoch explique que lorsqu'un homme s'apprête à faire une faute, il est alors pris d'un vent de folie, comme nos Sages l'affirment : "Un homme ne peut fauter que si un esprit de folie pénètre en lui" (guémara Sotah 3a).

Aussi, le Ohr ha'Haïm haKadoch explique que juste avant la réalisation de la faute, la partie divine qui anime la néchama (la partie la plus élevée de l'âme) de l'homme le quitte. A cet instant, l'homme est uniquement animé du "vent de folie".
Il précise ainsi qu'il est impensable que notre néchama qui est un élément saint et sacré puisse participer à la faute. Ce principe est davantage développé par le Ohr ha'Haïm haKadoch dans la paracha de Chélah Lé'ha.

Une fois la faute terminée, le vent de folie quitte l'homme et la néchama (partie de pureté intacte) réintègre sa place.
Sur la base de ce commentaire du Ohr ha'Haïm haKadoch, nous pouvons peut-être avancer la chose suivante : lorsque la partie divine revient et retrouve le corps de l'homme après la faute, cette nouvelle "intégration" provoque de façon naturelle et directe "un appel de sainteté" et c'est justement cet appel de sainteté qui anime les pensées de téchouva (éphémères ou pas) qui suivent la faute

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.