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"Que dans leur conspiration, mon âme n'entre pas!" (Vayé'hi 49,6)

-> Selon Rachi, ce verset parle de : "Lorsque Kora'h, de la tribu de Lévi, rassembla toute l'assemblée contre Moché et Aharon".

-> Le rav Yé'hezkel de Kouzmir, cite le rav Elimélé'h de Lizhensk pour expliquer que Kora'h n'était pas uniquement motivé par l'orgueil. Au contraire, il avait certainement une bonne intention de servir Hachem et de rectifier de façon importante les mondes supérieurs par des moyens cachés et mystiques.
Malgré tout, parce qu'il créait des conflits, Yaakov déclara qu'il ne voulait rien avoir à faire avec ses "sodot", ses intentions profondes et cachées.
Il ne voulait pas être impliqué dans des rectifications mystiques, même s'il s'agit d'une forme de avodat Hachem, parce qu'il ne voulait pas prendre part à une dispute.

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[ c'est souvent en voulant bien faire, avec de bonnes intentions, que peut commencer une dispute. Yaakov nous apprend qu'en général il vaut mieux se dispenser du résultat d'une telle bonne attention, si l'on risque par cela de créer un dispute, une souffrance à autrui.
La fin (aussi élevée soit-elle), ne justifie pas tous les moyens pour y arriver. ]

La force du regard d’un tsadik

+ La force du regard d'un tsadik :

"Yaakov leva ses yeux et vit" (Vayichla'h 33,1)

=> Pourquoi ne suffit-il pas de dire que "Yaakov a vu", qu'ajoute-t-on en disant qu'il a "levé les yeux" ?

-> Le Sifté Tsadik (ot 29) explique que la vision d'un tsadik est extrêmement puissante. Comme nous le constatons dans de nombreux cas, son simple regard sur une personne racha peut la détruire (voir Sanhédrin 100a).
Il a également la capacité d'élever celui qui est regardé (midrach Tan'houma Vayéchev 9).

En posant son regard sur Essav, Yaakov espérait attiser cette petite étincelle de bonté qui existe même chez les personnes apparemment les plus incorrigibles. S'il avait réussi, Essav aurait battu en retraite.
Bien qu'il n'y soit pas parvenu, son regard a engendré chez Essav un amour sincère à son égard, et éprouver de l'amour pour un tsadik, même brièvement, n'est pas un accomplissement insignifiant.

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[on voit l'importance de fréquenter des tsadikim, car rien que leur regard peut importer une personne qui est aussi racha que Essav. ]

L’importance d’aspirer même dans l’obscurité de la vie

+ L'importance d'aspirer même dans l'obscurité de la vie :

"Il (Yaakov) rencontra l'endroit" (vayifgua bamakom - Vayétsé 28,11)

-> Pour expliquer le terme inhabituel de "péguia" utilisé ici, Rachi cite 2 idées de nos Sages apparemment sans rapport entre elles. L'une d'entre elles est qu'à cette occasion, Yaakov a promulgué la prière du soir (Maariv, Arvit). Cependant, cela ne suffit pas à résoudre le problème (puisque le terme standard "téfila" n'est pas utilisé). Ils expliquent donc également que le mont Moriah s'est miraculeusement déplacé vers Yaakov, et que les deux se sont donc "rencontrés" à mi-chemin.
Comme ces deux idées sont développées à partir du même mot, nous pouvons nous demander comment elles se complètent l'une l'autre.

Le Sfat Emet explique que le thème commun ici est que la volonté humaine peut induire la spiritualité dans n'importe quel endroit et dans n'importe quelles circonstances.
Yaakov désirait ardemment prier sur le mont Moriah et a commencé à revenir sur ses pas malgré les difficultés que cela impliquait. Ce désir a déformé l'espace lui-même, amenant la sainteté de ce lieu directement à lui.

De même, l'obscurité physique de la nuit symbolise les périodes où la vie est sombre et où la spiritualité semble inaccessible. Néanmoins, si une personne le souhaite vraiment, elle peut inspirer un éclair de sainteté qui illuminera le ciel nocturne.
Tel est le pouvoir d'Arvit, qui doit être prié spécifiquement au milieu de l'obscurité.

Telle est la valeur du ressenti de distance qui sépare un juif d'Hachem. Elle lui donne l'occasion de développer un désir pour Hachem beaucoup plus authentique, qui, à son tour, peut importer Sa Présence dans des domaines jusqu'alors inexplorés.
[Sfat Emet - 5634]

Ne pas être ingrats, même envers un païen

+ Ne pas être ingrats, même envers un païen :

"Seule la terre des prêtres, il ne l'acquit pas car les prêtres avaient un revenu fixe de Pharaon et ils consommaient leur revenu fixe que leur donnait Pharaon ; c'est pourquoi ils ne vendirent pas leur terre" (Vayigach 47,22)

-> Le Chla haKadoch (Déré'h 'Haïm To'hakhot Moussar) explique que ce verset nous enseigne qu'il faut être reconnaissant et apprécier toute faveur que l'on reçoit d'une autre personne, même s'il s'agit d'un non-juif.
Les prêtres égyptiens avaient rendu service à Yossef. Ils avaient été les juges du procès lorsque Yossef avait été accusé de crimes graves par la femme de Potiphar et ils avaient décidé de ne pas lui infliger la peine de mort (comme l'indique le Targoum Yonathan - Vayéchev 39,20).
Il a exprimé sa gratitude en ne prenant pas leurs terres et en les nourrissant gratuitement.

Un juif ne doit jamais désespérer de prier Hachem

+ Un juif ne doit jamais désespérer de prier Hachem :

-> "Si l'on prie et que l'on n'est pas exaucé, il faut prier de nouveau" (guémara Béra'hot 30b).

-> Le Zéra Kodech (Vayigach 44,18) enseigne :
On ne doit pas abandonner, et on doit se tourner vers Hachem une fois de plus, car Hachem désire les prières du peuple juif.
Même si quelqu'un fait la prière plusieurs fois et ne reçoit pas ce qu'il a demandé, il ne doit pas dire qu'il a essayé et qu'il n'a pas réussi et que, par conséquent, il ne voit pas de raison d'essayer à nouveau. Au contraire, il doit persister à prier Hachem, car chaque prière suscite Sa compassion.

Hachem veut que nous lui parlions. C'est pourquoi Il place en chacun de nous une " 'hélek Eloka mimaal", une portion sainte Divine (tout juif a toujours une partie d'Hachem en lui!), qui aide nos prières à être acceptés.
Chaque fois que nous prions, cette portion sainte qu'Hachem a placée en nous prie à nos côtés, ce qui permet à nos prières d'être acceptées.

Tout juif a constamment en lui une partie d'Hachem (même si on est tombé plus bas que bas, même si l'on fait les pires choses, une partie Divine reste en tout juif). Nous pouvons toujours continuer à parler à Hachem et Il entendra et acceptera nos prières.
Ainsi, il faut toujours se rappeler que lorsqu'on prie, une partie d'Hachem prie avec nous. Par conséquent, il ne faut jamais désespérer et il faut toujours continuer à prier.

L’honneur que je reçois est celui de mes ancêtres

+ L'honneur que je reçois est celui de mes ancêtres :

-> Il est écrit : "Si quelqu’un fuit l’honneur, l’honneur le poursuivra" (guémara Erouvin 13b).

Le rabbi de Plontch explique :
"cette guémara signifie que l’honneur court après lui, c’est-à-dire que si celui qui fuit l’honneur est parti, l’honneur court après ses descendants. Mon père, le rav Moché de Radzamin a fui l’honneur qu'il méritait. C’est pourquoi l’honneur court après moi ...

Nous voyons souvent des hommes qui sont très humbles et qui ne veulent aucun honneur. Et c’est ainsi qu’ils ne reçoivent aucun honneur du tout.
Leurs fils, en revanche, deviennent des personnes très honorées et sont traités avec beaucoup de respect. C’est parce qu’ils ont hérité de leurs pères l’honneur qui leur était dû. Les pères ont fui l'honneur, mais l’honneur a rattrapé leurs enfants."

Celui qui loue Hachem pour Sa bonté et tout le bien qu'Il fait, à la fois de manière ouverte et cachée, il mérite, grâce à sa louange/remerciement à Hachem, que ses prières soient acceptées.
[séfer Béérot Mayim - Vayigach 44,18]

Les Avot n’ont rien dit d’autre que ce qui est écrit dans la Torah

+ Les Avot n'ont rien dit d'autre que ce qui est écrit dans la Torah :

"Puis Israël dit à Yossef : "Maintenant, je puis mourir après avoir vu ton visage, car tu es toujours en vie"." (Vayigach 46,30)

-> Le midrach (Tan'houma - Vayéchev 2) dit que Yaakov n'a jamais découvert la vente de Yossef par ses frères.
Le séfer Imré Pin'has demande comment il se fait qu'il n'ait jamais demandé à son fils comment il a pu se retrouver là où il était, ou bien ce qui lui est arrivé pendant toutes ces années où il a disparu (sans donner de nouvelle).

Il répond que chaque mot prononcé par les Patriarches (Avot) était inscrit dans la Torah. Ils ne disaient rien d'autre que ce qui est écrit dans la Torah parce qu'ils n'étaient pas des gens ordinaires qui s'engageaient dans des conversations banales.
C'est ce qu'écrit le Ohr ha'Haïm haKadosh à propos du verset : "Ce sont les paroles que Moshé a prononcées" (Dévarim 1,1) = le verset nous dit qu'il n'a prononcé que ces mots. En dehors de ce qui est dit dans la Torah, Moché n'a rien dit du tout.

La Torah et la sainteté de la terre d’Israël

+ La Torah et la sainteté de la terre d'Israël :

"Ne crains pas de descendre en Egypte, car je t'y ferai devenir un grand peuple. Je descendrai ave toi en Egypte (ano'hi éred im'ha mitsrayéma), et Je te ferai assurément remonter" (Vayigach 46,3-4)

-> Le séfer Mé haChilo'h demande pourquoi Yaakov avait-il peur de descendre en Egypte (devant quitter la terre d'Israël où il se trouvait). Pourquoi Hachem a-t-il dû lui dire de ne pas avoir peur?

Il répond en citant le midrach (Béréchit rabba 16,7) qui dit : "Il n’y a pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël".
Il dit que Yaakov avait peur de ne pas pouvoir étudier la Torah en dehors de la terre d'Israël. [rien que l'idée de pouvoir comparaison l'étude en Israël et en dehors est impossible, tellement la différente est énorme! ]
Pour le calmer, Hachem lui dit : "Ano'hi, je descendrai avec toi". Le mot "Ano'hi" fait allusion à la Torah. Ainsi, Hachem disait qu’Il ​​lui donnerait la Torah [d'Israël] même en dehors de la terre d'Israël.

Cependant, Yaakov n’était toujours pas calmé. Bien que Hachem lui ait promis qu’il aurait toujours la Torah en dehors de la terre d'Israël, il avait toujours peur de ne pas mériter autant de sainteté car aucune terre n’est aussi sainte que celle d'Israël.
Hachem lui dit alors : "Je t'en ferai monter aussi" = Il lui promettait de l’aider à atteindre de grandes hauteurs de sainteté (kédoucha), même en dehors de la terre d'Israël.

Le moment précis où l’on apprend quelque chose est décrété au Ciel

+ Le moment précis où l'on apprend quelque chose est décrété au Ciel :

"Et il envoya ses frères ... Il leur dit : "Ne vous agitez pas en chemin"" (Vayigach 45,24)

-> Rachi explique que Yossef disait à ses frères "de ne pas faire de grands pas".

Le séfer Likouté Yéhouda cite le Imré Emet qui explique que Yossef savait que ses frères voudraient se dépêcher pour annoncer la nouvelle à Yaakov afin d’accomplir la mitsva de kiboud av (respect du père).
Il leur dit que même s’ils étaient pressés, ils ne devaient pas "faire de grands pas", c’est-à-dire qu’ils ne devaient pas courir trop vite.

Il leur enseignait que certes il faut faire des efforts pour réaliser sa part, mais qu’il ne fallait pas exagérer et essayer trop fort car tout est ordonné par Hachem et tout se passera comme Il le veut.
Il leur disait qu’Hachem avait décidé exactement quand Yaakov apprendrait la nouvelle. Il ne l’apprendra pas une minute avant ou une minute après l’heure prédéterminée.
Par conséquent, il ne sert à rien de courir très vite car cela ne vous aidera pas à le rejoindre plus rapidement.