+++ La tsédaka :
+ La tsédaka amène à délivrance surnaturelle :
-> "Il existe une chambre au Ciel qui est connue sous le nom de "lémaala midéré'h hatéva". Elle est au-delà de la nature.
Lorsqu'un juif donne à la tsédaka d'une manière surnaturelle (ce qu'on aurait pas naturellement donné), ils accomplissent pour lui des miracles qui sont surnaturels."
[rav Its'hak de Vork]
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+ La tsédaka crée des miracles :
-> Le rav 'Haïm Palagi (dans son séfer Birkat Moadé'ha) cite le Zohar Hakadosh (Parachat Chémot 5,1) explique : "Heureux, vous qui pourrez semer au bord de tous les cours d'eaux" (Yéchayahou 32,20).
Le Zohar dit : "Israël est heureux parce qu'il plante avec la tsédaka. Et celui qui plante avec la tsédaka mérite les paroles du verset : "Car Ta bonté est grande au-dessus des cieux" (Téhillim 108,5).
Le rav Palagi explique que la tsédaka peut élever une personne "au-dessus des cieux", ce qui signifie qu'elle peut bénéficier de miracles.
Cela ressort clairement d'une histoire rapportée dans le Zohar (paracha Béhar 110:2) au sujet d'une personne qui voyageait et qui rencontra un homme pauvre. Il lui donna toute la nourriture qu'il avait avec lui. Rav 'Hanina et Rav Yossi ont été témoins de cette histoire et ont tous deux déclaré : "Il est certain que Hachem accomplira un miracle pour cet homme grâce au mérite de sa tsédaka."
Cette nuit-là, l'homme dormait sous un arbre. L'arbre fut soudainement frappé par la foudre et prit feu. À ce moment-là, un serpent venimeux sortit de l'arbre et voulut mordre l'homme, mais il fut brûlé par le feu et l'homme fut sauvé.
Le Zohar conclut : "Qu'est-ce qui a provoqué l'incendie de l'arbre? La charité qu'il a donnée est montée au-dessus des cieux et a servi à le sauver miraculeusement."
Il est dit dans Tana déBé Eliyahou (rabba 24) que lorsque le peuple juif quitta l'Egypte, ils conclurent un pacte pour faire preuve de bonté les uns envers les autres. A cette époque, le peuple n'avait aucune mitsva ni aucun mérite qui le rendait digne de quitter l'Egypte, à part cela.
Pour sortir d'Egypte, ils avaient besoin d'un miracle qui dépassait la nature. Lorsqu'ils ont choisi de faire preuve de bonté ('hessed) les uns envers les autres, Hachem dit qu'Il accomplirait ce miracle pour eux.
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+ La tsédaka purifie l'air :
-> L'histoire suivante est relatée dans le séfer Imré Pin'has (Chaar 3, Ot 140) :
Une année, deux foires distinctes ont eu lieu dans la ville de Koritz. L'une était une très grande foire, tandis que l'autre était plus petite.
Le rav Pin'has de Koritz demandait à chaque visiteur de la ville s'il avait gagné plus d'argent à la grande foire ou à la petite. Ceux qui l'entouraient étaient surpris d'entendre que tout le monde disait avoir fait plus de profits à la petite foire.
Le rav Pin'has expliqua que les collecteurs de tsédaka faisaient le tour de la petite foire avec une boîte.
Il y avait beaucoup de non-juifs à la grande foire qui empêchaient les bonnes influences de descendre dans ce monde. Mais à la petite foire, lorsque la boîte à tsédaka était apportée pour collecter des dons, elle purifiait l'air, et grâce à cela, une abondance de bien descendait dans le monde.
=> La téchouva agit comme un purificateur d'air, permettant aux bonnes influences du Ciel de nous parvenir.
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+ Même celui qui aime donner est récompensé :
-> Le 'Hida (dans son séfer Roch David - parachat Ki Tissa) écrit :
Sachez qu'il existe des personnes au cœur ouvert et aux mains généreuses qui donnent tout ce qu'elles ont aux autres. Elles fournissent aux autres de la nourriture, des vêtements et tout ce dont ils ont besoin, avec une extrême générosité.
Comme il est dans leur nature de donner et qu'elles aiment donner, on pourrait penser qu'elles ne méritent pas beaucoup de récompense. Cependant, leur tsédaka est toujours très appréciée et précieuse pour Hachem et elles recevront une grande récompense.
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+ La tsédaka expie les fautes :
-> Le 'Hida (Roch David) ajoute également :
Nous voyons aussi la grandeur de la tsédaka dans le récit d'Achav.
Nos Sages (Sanhédrin 102b) disent qu'Achav avait autant de mitsvot que d'avérot (fautes), car il utilisait sa richesse pour soutenir les érudits de la Torah.
Cela est difficile à comprendre, car Achav était un adorateur d'idoles.
Nos Sages disent que les fautes les plus graves de Yéravam ben Névat étaient les fautes les plus mineurs d'Achav.
Il était un fauteur bien plus grand que Yéravam, mais nos Sages disent néanmoins que la tsédaka qu'il a donnée a expié la moitié de ses fautes et a fait de lui une personne avec un nombre égal de mitsvot et d'avérot.
Nous pouvons en tirer la leçon suivante : même si le Zohar dit que les mitsvot d'un racha passent aux forces du mal, et que nos Sages (Sotah 21a) disent qu'une avéra annule une mitsva, cela n'est vrai que pour toutes les autres mitsvot.
La mitsva de tsédaka est différente. Comme nous le voyons avec Achav, la tsédaka expie les fautes même pour un homme racha. Cette mitsva (de la tsédaka) n'est pas transmise aux forces du mal.
Et nos Sages disent en outre que la tsédaka transforme midat hadin (Attribut divin de rigueur) en midat ra'hamim (Attribut divin de miséricorde).
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+ La tsédaka = une exception à la règle où l'on peut test Hachem :
-> "Si vous donnez le maasser, vous deviendrez riche ... Est-il permis de tester Hachem?
Le verset (Vaét'hanan 6,16) ne dit-il pas qu'il n'est pas permis de tester, de mettre à l'épreuve Hachem?
Rav Hochéa dit que c'est l'exception à cette règle. Cela ressort du verset qui dit : "Apportez toute la dîme au trésor afin qu'il y ait de la nourriture dans Ma Maison, et mettez-Moi à l'épreuve maintenant avec cela, dit Hachem, pour voir si Je n'ouvrirai pas pour vous les fenêtres du Ciel et ne déverserai pas sur vous des bénédictions jusqu'à ce qu'il y en ait plus qu'assez" (Mala'hi 3,10)."
[guémara Taanit 9b ]
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+ Celui qui donne aux autres se fait du bien à lui-même :
-> Le Maharal (Nétiv Hatsédaka 2) écrit que le maasser est "comme une source qui irrigue tout autour et se répand toujours plus loin. Tant que l’eau coule et profite à tout, elle devient plus forte et sa source reste claire et pure. Mais si le flux est interrompu et que l’eau stagne, la source se salit et perd sa pureté."
Le Maharal poursuit : "De même, tant qu'une personne laisse son argent circuler vers les autres, Hachem renforce la source et elle mérite de conserver sa richesse. Mais si l'on cesse d'aider les autres avec son argent, la source n'est plus pure et sera détruite."
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+ La émouna crée la richesse :
-> Le rabbi Vitebsk (séfer Pri Ha'aretz) écrit que la émouna fait aussi partie de la ségoula pour obtenir la richesse en donnant la dîme. Il explique que lorsqu'on donne la tsédaka avec la conviction que cela lui apportera une délivrance (yéchoua) dans sa vie, on exprime une véritable émouna que Hachem nous aidera, et cette émouna réveille la miséricorde divine.
Il ajoute que puisque la personne montre à quel point elle désire accomplir la mitsva de donner la tsédaka, Hachem la récompense en lui donnant suffisamment de richesse pour continuer à accomplir cette mitsva.
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+ La richesse issue du maasser apporte la satisfaction :
-> Le Imré Emet demande pourquoi la Torah bénirait celui qui donne le maasser en lui octroyant de la richesse. Qu'y a-t-il de si merveilleux à être riche?
Le roi Chlomo ne dit-il pas : "Ni leadership ni richesse ne me donnent" (Michlé 30,8), et "La richesse est réservée à son propriétaire à son détriment" (Kohélet 5,12)?
Cela semble indiquer que la richesse est une mauvaise chose!
Il répond que si l'argent peut généralement nuire à son propriétaire, l'argent gagné en donnant le maasser ne l'est pas.
A propos de ce type d'argent, le verset dit : "Apportez tout le maasser dans le trésor afin qu'il y ait de la nourriture dans Ma Maison, et mettez-Moi maintenant à l'épreuve avec cela, dit Hachem, pour voir si Je n'ouvrirai pas pour vous les écluses du Ciel et ne déverserai pas sur vous la bénédiction jusqu'à ce qu'elle soit plus que suffisante" (Michlé 3,10).
Nos Sages (guémara Shabbat 32b) expliquent : "Jusqu'à ce que tes lèvres gonflent à force de dire que c'est suffisant."
Habituellement, "celui qui a 100 euros veut 200 euros", mais lorsqu'on obtient de l'argent grâce au maasser, on se contente de ce qu'on a et dit que c'est suffisant.
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+ La richesse issue du Maasser engendre la sainteté et la crainte du Ciel :
-> Le rav de Satmar (Divré Yoel - paracha Réé) explique la promesse de richesse qui est faite au don du Maasser en citant les paroles de son père, le Kédoucha Yomtov, au nom du séfer Arvé Na'hal, qui dit :
il est connu que "le défi de la richesse est pire que celui de la pauvreté". Cependant, cela n’est vrai que pour les richesses acquises de manière "naturelle" ou par le biais du mazal. Ce type de richesse peut facilement influencer le caractère d’une personne et l’égarer.
En revanche, si une personne est récompensée par la richesse directement de Hachem, elle n’aura aucun effet négatif.
A propos de cette richesse, il est dit : "La bénédiction de Hachem n’apportera pas de tristesse (etsev)" (Michlé 10,22).
Nous voyons par là que l'argent venant d'Hachem est béni, tandis que l'argent gagné autrement est préjudiciable. Il faut donc veiller à ce que toute sa richesse provienne de sources pures.
Lorsque la Torah recommande de donner le maasser pour s'enrichir, elle donne un bon conseil. Elle dit que si l'on désire une richesse qui ne nous portera pas préjudice, il ne faut pas chercher à gagner de l'argent par des moyens "naturels" ni compter sur son mazal. Il faut plutôt donner le maasser et ainsi gagner de l'argent béni qui ne lui portera aucun préjudice.
C'est pourquoi le verset continue ainsi : "Afin que tu apprennes à craindre Hachem ton D."
Il faut s'efforcer de gagner son argent de cette manière afin de ne pas être affecté négativement par sa richesse et de continuer à craindre Hachem et à maintenir un haut niveau de spiritualité.
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+ Essav voulait donner le maasser pour s'enrichir :
-> Le midrach (Tan'houma - Toldot 8) rapporte qu'Essav a trompé son père, Its'hak, en lui demandant s'il était obligé de donner le maasser sur le sel.
Le rav de Satmar (Divré Yoel - paracha Ki Tavo) explique pourquoi Essav a spécifiquement utilisé la mitsva du maasser pour tromper son père, affirmant qu'Essav savait que le maasser crée la richesse.
Puisqu'il devait agir pieusement à l'égard d'au moins une seule mitsva pour tromper son père, il a choisi la mitsva qui le rendrait riche.
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+ Celui qui donne un 'hamech deviendra riche :
-> Il est rapporté (Keser Roch, Siman 123) que Rav ‘Haïm de Volozhin zatsal a dit, au nom de son rebbi, le Gaon zy’a de Vilna, que quiconque donne un maasser (un dixième) de son argent à la tsédaka sera protégé de tout mal, et que quiconque donne un 'hamesc (un cinquième) de ses revenus à la tsédaka est assuré de devenir riche.
Il conclut en ajoutant que si tout le monde donnait un masser, nous verrions s’accomplir le verset : "il n’y aurait plus de pauvres" (Réé 15,4).
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+ Tsédaka chélo lichma :
-> Le rabbi de Radzimin (séfer Bikouré Aviv - parachat Ki Tissa) écrit que donner un maasser, c’est recevoir la bénédiction de la richesse, même si les intentions ne sont pas entièrement léchem chamayim (100% pour faire la volonté de D.), car cela relève de la tsédaka, laquelle est efficace même si elle est donnée chélo lichma (avant un intérêt personnel).
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-> Nos Sages (Kétoubot 68a) disent que celui qui se détourne de la tsédaka aux pauvres est comparable à celui qui pratique l'avoda zara.
-> "Se lever chaque jour pour étudier et prier, c'est bien beau, mais si tu ne trouves pas le moyen d'aider un juif, c'est un jour sans espoir. Par conséquent, tu dois prier Hachem pour qu'il te donne l'occasion de faire du 'hessed et de donner de la tsédaka chaque jour!"
[le Rachab de Loubavitch - à son fils le Riyatz ]
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+ Tsédaka - une récompense dans ce monde et dans l'autre :
-> Le rav Yossef 'Haïm de Bagdad, le Ben Ich 'Haï (dans son 'Hasdé Avot 6,7) rapporte l'histoire de deux voisins, Réouven et Shimon, qui sont tous deux devenus riches. Chacun d'eux avait une histoire différente pour expliquer comment il était devenu riche.
Shimon a entendu une dracha de son Rav dans lequel il citait la guémara (Baba Métsia 59b) qui dit que si un mari honore sa femme, il deviendra riche. Il croyait fermement que cela était vrai, alors il a acheté de beaux vêtements et des bijoux pour sa femme.
Comme il avait une émouna totale dans les paroles de nos Sages et qu'il s'est efforcé de les accomplir, il a été béni par la richesse en récompense.
Shimon a également entendu une dracha du même Rav, mais il l'a entendu citer la guémara qui dit que celui qui donne le maasser deviendra riche. Il y croyait fermement et il a pris un dixième de tout ce qu'il possédait et l'a donné à des œuvres caritatives. En conséquence, il a été béni par la richesse.
Lorsque Shimon a vu que Réouven était devenu riche sans donner de tsédaka, il a été très perplexe. Il se demandait comment il avait pu devenir riche sans donner le maasser. Il interrogea Réouven à ce sujet, et Réouven lui répondit que sa richesse était le résultat de l'achat de belles choses pour sa femme.
Cette réponse causa beaucoup d'angoisse à Shimon. Il se dit : Si seulement j'avais connu cette ségoula, j'aurais pu m'en tirer en dépensant beaucoup moins de 10 % de ma fortune totale, et ma femme aurait également pu profiter de beaux vêtements et de bijoux. Maintenant que j'ai donné la dîme à la place, cela m'a coûté beaucoup plus cher et ma famille n'a pas du tout profité de tout l'argent que j'ai donné.
Il alla en discuter avec le Rav et lui demanda pourquoi il n'avait pas mentionné les deux ségoulot en même temps, afin que les auditeurs puissent décider laquelle ils préféraient. Le Rav a répondu : "Le roi David a déjà répondu à cette question!"
Il a ouvert un séfer de Téhilim et lui a montré le verset (49,17) qui dit : "Ne crains pas quand un homme devient riche, quand l'honneur de sa maison augmente. Car il n'emportera rien dans la mort. Sa gloire ne descendra pas après lui."
Il expliqua que cela signifiait qu'il ne fallait pas envier une personne qui devenait riche en "augmentant l'honneur de sa maison", c'est-à-dire en achetant des choses luxueuses pour sa femme (car le mot "maison" fait référence à la femme). Même s'il conserve la propriété des belles choses qu'il a achetées et que sa famille peut en profiter, ce plaisir n'est pas éternel. Il ne peut pas l'emporter avec lui lorsqu'il meurt.
D'autre part, si quelqu'un devient riche en donnant le maasser, il méritera la richesse dans ce monde et sera également récompensé dans le monde à Venir.