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La tsédaka

+++ La tsédaka :

+ La tsédaka amène à délivrance surnaturelle :

-> "Il existe une chambre au Ciel qui est connue sous le nom de "lémaala midéré'h hatéva". Elle est au-delà de la nature.
Lorsqu'un juif donne à la tsédaka d'une manière surnaturelle (ce qu'on aurait pas naturellement donné), ils accomplissent pour lui des miracles qui sont surnaturels."
[rav Its'hak de Vork]

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+ La tsédaka crée des miracles :

-> Le rav 'Haïm Palagi (dans son séfer Birkat Moadé'ha) cite le Zohar Hakadosh (Parachat Chémot 5,1) explique : "Heureux, vous qui pourrez semer au bord de tous les cours d'eaux" (Yéchayahou 32,20).
Le Zohar dit : "Israël est heureux parce qu'il plante avec la tsédaka. Et celui qui plante avec la tsédaka mérite les paroles du verset : "Car Ta bonté est grande au-dessus des cieux" (Téhillim 108,5).

Le rav Palagi explique que la tsédaka peut élever une personne "au-dessus des cieux", ce qui signifie qu'elle peut bénéficier de miracles.

Cela ressort clairement d'une histoire rapportée dans le Zohar (paracha Béhar 110:2) au sujet d'une personne qui voyageait et qui rencontra un homme pauvre. Il lui donna toute la nourriture qu'il avait avec lui. Rav 'Hanina et Rav Yossi ont été témoins de cette histoire et ont tous deux déclaré : "Il est certain que Hachem accomplira un miracle pour cet homme grâce au mérite de sa tsédaka."

Cette nuit-là, l'homme dormait sous un arbre. L'arbre fut soudainement frappé par la foudre et prit feu. À ce moment-là, un serpent venimeux sortit de l'arbre et voulut mordre l'homme, mais il fut brûlé par le feu et l'homme fut sauvé.

Le Zohar conclut : "Qu'est-ce qui a provoqué l'incendie de l'arbre? La charité qu'il a donnée est montée au-dessus des cieux et a servi à le sauver miraculeusement."

Il est dit dans Tana déBé Eliyahou (rabba 24) que lorsque le peuple juif quitta l'Egypte, ils conclurent un pacte pour faire preuve de bonté les uns envers les autres. A cette époque, le peuple n'avait aucune mitsva ni aucun mérite qui le rendait digne de quitter l'Egypte, à part cela.
Pour sortir d'Egypte, ils avaient besoin d'un miracle qui dépassait la nature. Lorsqu'ils ont choisi de faire preuve de bonté ('hessed) les uns envers les autres, Hachem dit qu'Il accomplirait ce miracle pour eux.

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+ La tsédaka purifie l'air :

-> L'histoire suivante est relatée dans le séfer Imré Pin'has (Chaar 3, Ot 140) :
Une année, deux foires distinctes ont eu lieu dans la ville de Koritz. L'une était une très grande foire, tandis que l'autre était plus petite.
Le rav Pin'has de Koritz demandait à chaque visiteur de la ville s'il avait gagné plus d'argent à la grande foire ou à la petite. Ceux qui l'entouraient étaient surpris d'entendre que tout le monde disait avoir fait plus de profits à la petite foire.

Le rav Pin'has expliqua que les collecteurs de tsédaka faisaient le tour de la petite foire avec une boîte.
Il y avait beaucoup de non-juifs à la grande foire qui empêchaient les bonnes influences de descendre dans ce monde. Mais à la petite foire, lorsque la boîte à tsédaka était apportée pour collecter des dons, elle purifiait l'air, et grâce à cela, une abondance de bien descendait dans le monde.

=> La téchouva agit comme un purificateur d'air, permettant aux bonnes influences du Ciel de nous parvenir.

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+ Même celui qui aime donner est récompensé :

-> Le 'Hida (dans son séfer Roch David - parachat Ki Tissa) écrit :
Sachez qu'il existe des personnes au cœur ouvert et aux mains généreuses qui donnent tout ce qu'elles ont aux autres. Elles fournissent aux autres de la nourriture, des vêtements et tout ce dont ils ont besoin, avec une extrême générosité.
Comme il est dans leur nature de donner et qu'elles aiment donner, on pourrait penser qu'elles ne méritent pas beaucoup de récompense. Cependant, leur tsédaka est toujours très appréciée et précieuse pour Hachem et elles recevront une grande récompense.

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+ La tsédaka expie les fautes :

-> Le 'Hida (Roch David) ajoute également :
Nous voyons aussi la grandeur de la tsédaka dans le récit d'Achav.
Nos Sages (Sanhédrin 102b) disent qu'Achav avait autant de mitsvot que d'avérot (fautes), car il utilisait sa richesse pour soutenir les érudits de la Torah.
Cela est difficile à comprendre, car Achav était un adorateur d'idoles.
Nos Sages disent que les fautes les plus graves de Yéravam ben Névat étaient les fautes les plus mineurs d'Achav.
Il était un fauteur bien plus grand que Yéravam, mais nos Sages disent néanmoins que la tsédaka qu'il a donnée a expié la moitié de ses fautes et a fait de lui une personne avec un nombre égal de mitsvot et d'avérot.

Nous pouvons en tirer la leçon suivante : même si le Zohar dit que les mitsvot d'un racha passent aux forces du mal, et que nos Sages (Sotah 21a) disent qu'une avéra annule une mitsva, cela n'est vrai que pour toutes les autres mitsvot.
La mitsva de tsédaka est différente. Comme nous le voyons avec Achav, la tsédaka expie les fautes même pour un homme racha. Cette mitsva (de la tsédaka) n'est pas transmise aux forces du mal.
Et nos Sages disent en outre que la tsédaka transforme midat hadin (Attribut divin de rigueur) en midat ra'hamim (Attribut divin de miséricorde).

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+ La tsédaka = une exception à la règle où l'on peut test Hachem :

-> "Si vous donnez le maasser, vous deviendrez riche ... Est-il permis de tester Hachem?
Le verset (Vaét'hanan 6,16) ne dit-il pas qu'il n'est pas permis de tester, de mettre à l'épreuve Hachem?
Rav Hochéa dit que c'est l'exception à cette règle. Cela ressort du verset qui dit : "Apportez toute la dîme au trésor afin qu'il y ait de la nourriture dans Ma Maison, et mettez-Moi à l'épreuve maintenant avec cela, dit Hachem, pour voir si Je n'ouvrirai pas pour vous les fenêtres du Ciel et ne déverserai pas sur vous des bénédictions jusqu'à ce qu'il y en ait plus qu'assez" (Mala'hi 3,10)."
[guémara Taanit 9b ]

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+ Celui qui donne aux autres se fait du bien à lui-même :

-> Le Maharal (Nétiv Hatsédaka 2) écrit que le maasser est "comme une source qui irrigue tout autour et se répand toujours plus loin. Tant que l’eau coule et profite à tout, elle devient plus forte et sa source reste claire et pure. Mais si le flux est interrompu et que l’eau stagne, la source se salit et perd sa pureté."

Le Maharal poursuit : "De même, tant qu'une personne laisse son argent circuler vers les autres, Hachem renforce la source et elle mérite de conserver sa richesse. Mais si l'on cesse d'aider les autres avec son argent, la source n'est plus pure et sera détruite."

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+ La émouna crée la richesse :

-> Le rabbi Vitebsk (séfer Pri Ha'aretz) écrit que la émouna fait aussi partie de la ségoula pour obtenir la richesse en donnant la dîme. Il explique que lorsqu'on donne la tsédaka avec la conviction que cela lui apportera une délivrance (yéchoua) dans sa vie, on exprime une véritable émouna que Hachem nous aidera, et cette émouna réveille la miséricorde divine.
Il ajoute que puisque la personne montre à quel point elle désire accomplir la mitsva de donner la tsédaka, Hachem la récompense en lui donnant suffisamment de richesse pour continuer à accomplir cette mitsva.

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+ La richesse issue du maasser apporte la satisfaction :

-> Le Imré Emet demande pourquoi la Torah bénirait celui qui donne le maasser en lui octroyant de la richesse. Qu'y a-t-il de si merveilleux à être riche?
Le roi Chlomo ne dit-il pas : "Ni leadership ni richesse ne me donnent" (Michlé 30,8), et "La richesse est réservée à son propriétaire à son détriment" (Kohélet 5,12)?
Cela semble indiquer que la richesse est une mauvaise chose!

Il répond que si l'argent peut généralement nuire à son propriétaire, l'argent gagné en donnant le maasser ne l'est pas.
A propos de ce type d'argent, le verset dit : "Apportez tout le maasser dans le trésor afin qu'il y ait de la nourriture dans Ma Maison, et mettez-Moi maintenant à l'épreuve avec cela, dit Hachem, pour voir si Je n'ouvrirai pas pour vous les écluses du Ciel et ne déverserai pas sur vous la bénédiction jusqu'à ce qu'elle soit plus que suffisante" (Michlé 3,10).
Nos Sages (guémara Shabbat 32b) expliquent : "Jusqu'à ce que tes lèvres gonflent à force de dire que c'est suffisant."
Habituellement, "celui qui a 100 euros veut 200 euros", mais lorsqu'on obtient de l'argent grâce au maasser, on se contente de ce qu'on a et dit que c'est suffisant.

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+ La richesse issue du Maasser engendre la sainteté et la crainte du Ciel :

-> Le rav de Satmar (Divré Yoel - paracha Réé) explique la promesse de richesse qui est faite au don du Maasser en citant les paroles de son père, le Kédoucha Yomtov, au nom du séfer Arvé Na'hal, qui dit :
il est connu que "le défi de la richesse est pire que celui de la pauvreté". Cependant, cela n’est vrai que pour les richesses acquises de manière "naturelle" ou par le biais du mazal. Ce type de richesse peut facilement influencer le caractère d’une personne et l’égarer.
En revanche, si une personne est récompensée par la richesse directement de Hachem, elle n’aura aucun effet négatif.
A propos de cette richesse, il est dit : "La bénédiction de Hachem n’apportera pas de tristesse (etsev)" (Michlé 10,22).

Nous voyons par là que l'argent venant d'Hachem est béni, tandis que l'argent gagné autrement est préjudiciable. Il faut donc veiller à ce que toute sa richesse provienne de sources pures.

Lorsque la Torah recommande de donner le maasser pour s'enrichir, elle donne un bon conseil. Elle dit que si l'on désire une richesse qui ne nous portera pas préjudice, il ne faut pas chercher à gagner de l'argent par des moyens "naturels" ni compter sur son mazal. Il faut plutôt donner le maasser et ainsi gagner de l'argent béni qui ne lui portera aucun préjudice.

C'est pourquoi le verset continue ainsi : "Afin que tu apprennes à craindre Hachem ton D."
Il faut s'efforcer de gagner son argent de cette manière afin de ne pas être affecté négativement par sa richesse et de continuer à craindre Hachem et à maintenir un haut niveau de spiritualité.

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+ Essav voulait donner le maasser pour s'enrichir :

-> Le midrach (Tan'houma - Toldot 8) rapporte qu'Essav a trompé son père, Its'hak, en lui demandant s'il était obligé de donner le maasser sur le sel.
Le rav de Satmar (Divré Yoel - paracha Ki Tavo) explique pourquoi Essav a spécifiquement utilisé la mitsva du maasser pour tromper son père, affirmant qu'Essav savait que le maasser crée la richesse.
Puisqu'il devait agir pieusement à l'égard d'au moins une seule mitsva pour tromper son père, il a choisi la mitsva qui le rendrait riche.

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+ Celui qui donne un 'hamech deviendra riche :

-> Il est rapporté (Keser Roch, Siman 123) que Rav ‘Haïm de Volozhin zatsal a dit, au nom de son rebbi, le Gaon zy’a de Vilna, que quiconque donne un maasser (un dixième) de son argent à la tsédaka sera protégé de tout mal, et que quiconque donne un 'hamesc (un cinquième) de ses revenus à la tsédaka est assuré de devenir riche.
Il conclut en ajoutant que si tout le monde donnait un masser, nous verrions s’accomplir le verset : "il n’y aurait plus de pauvres" (Réé 15,4).

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+ Tsédaka chélo lichma :

-> Le rabbi de Radzimin (séfer Bikouré Aviv - parachat Ki Tissa) écrit que donner un maasser, c’est recevoir la bénédiction de la richesse, même si les intentions ne sont pas entièrement léchem chamayim (100% pour faire la volonté de D.), car cela relève de la tsédaka, laquelle est efficace même si elle est donnée chélo lichma (avant un intérêt personnel).

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-> Nos Sages (Kétoubot 68a) disent que celui qui se détourne de la tsédaka aux pauvres est comparable à celui qui pratique l'avoda zara.

-> "Se lever chaque jour pour étudier et prier, c'est bien beau, mais si tu ne trouves pas le moyen d'aider un juif, c'est un jour sans espoir. Par conséquent, tu dois prier Hachem pour qu'il te donne l'occasion de faire du 'hessed et de donner de la tsédaka chaque jour!"
[le Rachab de Loubavitch - à son fils le Riyatz ]

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+ Tsédaka - une récompense dans ce monde et dans l'autre :

-> Le rav Yossef 'Haïm de Bagdad, le Ben Ich 'Haï (dans son 'Hasdé Avot 6,7) rapporte l'histoire de deux voisins, Réouven et Shimon, qui sont tous deux devenus riches. Chacun d'eux avait une histoire différente pour expliquer comment il était devenu riche.
Shimon a entendu une dracha de son Rav dans lequel il citait la guémara (Baba Métsia 59b) qui dit que si un mari honore sa femme, il deviendra riche. Il croyait fermement que cela était vrai, alors il a acheté de beaux vêtements et des bijoux pour sa femme.
Comme il avait une émouna totale dans les paroles de nos Sages et qu'il s'est efforcé de les accomplir, il a été béni par la richesse en récompense.

Shimon a également entendu une dracha du même Rav, mais il l'a entendu citer la guémara qui dit que celui qui donne le maasser deviendra riche. Il y croyait fermement et il a pris un dixième de tout ce qu'il possédait et l'a donné à des œuvres caritatives. En conséquence, il a été béni par la richesse.

Lorsque Shimon a vu que Réouven était devenu riche sans donner de tsédaka, il a été très perplexe. Il se demandait comment il avait pu devenir riche sans donner le maasser. Il interrogea Réouven à ce sujet, et Réouven lui répondit que sa richesse était le résultat de l'achat de belles choses pour sa femme.
Cette réponse causa beaucoup d'angoisse à Shimon. Il se dit : Si seulement j'avais connu cette ségoula, j'aurais pu m'en tirer en dépensant beaucoup moins de 10 % de ma fortune totale, et ma femme aurait également pu profiter de beaux vêtements et de bijoux. Maintenant que j'ai donné la dîme à la place, cela m'a coûté beaucoup plus cher et ma famille n'a pas du tout profité de tout l'argent que j'ai donné.

Il alla en discuter avec le Rav et lui demanda pourquoi il n'avait pas mentionné les deux ségoulot en même temps, afin que les auditeurs puissent décider laquelle ils préféraient. Le Rav a répondu : "Le roi David a déjà répondu à cette question!"

Il a ouvert un séfer de Téhilim et lui a montré le verset (49,17) qui dit : "Ne crains pas quand un homme devient riche, quand l'honneur de sa maison augmente. Car il n'emportera rien dans la mort. Sa gloire ne descendra pas après lui."
Il expliqua que cela signifiait qu'il ne fallait pas envier une personne qui devenait riche en "augmentant l'honneur de sa maison", c'est-à-dire en achetant des choses luxueuses pour sa femme (car le mot "maison" fait référence à la femme). Même s'il conserve la propriété des belles choses qu'il a achetées et que sa famille peut en profiter, ce plaisir n'est pas éternel. Il ne peut pas l'emporter avec lui lorsqu'il meurt.
D'autre part, si quelqu'un devient riche en donnant le maasser, il méritera la richesse dans ce monde et sera également récompensé dans le monde à Venir.

Un avare est entre les mains des forces du mal

+ Un avare est entre les mains des forces du mal :

"Que Hachem te bénisse et te protège!" (yévaré'hékha Hachem véyichméré'ha - Nasso 6,24)

-> Le midrach (Bamidbar rabba 11,5) commente : "Que Hashem te bénisse avec de l'argent et te protège des anges malfaisants.

-> Le Kav Hayachar explique ce midrach.
Par notre générosité de donner à la tsédaka, Hachem doit nous bénir avec de l'argent, Il doit nous protéger des anges malfaisants afin qu'ils ne gardent pas possession des clés de notre argent, et que nous puissions l'utiliser à bon escient.

Le Kav Hayashar conclut en écrivant : "Si quelqu'un est très avare, il est entre les mains des forces du mal. Les anges malfaisants ont le contrôle sur son argent.
Mais si quelqu'un est généreux, il est sous le contrôle des forces sacrées.
Par conséquent, il ne faut pas être trop avare afin de pouvoir mener une vie sainte."

Plus on s’investit dans notre prière, plus Hachem se rapproche de nous

+ Plus on s'investit dans notre prière, plus Hachem se rapproche de nous :

-> La prière n'est pas seulement un processus consistant à prononcer des mots, mais l'expression de ce que l'on veut, de ce dont on a besoin et de ce que l'on désire.
Plus nos prières sont sincères et authentiques, plus elles sont le reflet de nous-même.
Le roi Shlomo écrit : "Kamayim hapanim lapanim, ken lev ha'adam laadam" (comme l'eau reflète un visage, ainsi est le cœur d'un homme pour un autre - Michlé 27,19).
L'idée est que l'on réagit à une autre personne de la même manière que cette personne agit envers soi. Il ne s'agit pas seulement d'une règle des relations humaines, mais aussi de notre relation avec Hachem, ce qui fait de la prière un outil pour se rapprocher d'Hachem.
Plus une personne s'exprime dans sa prière, son être profond est révélé dans les mots qu'elle prononce (à la différence d'un mouvement externe machinal des lèvres), plus Hachem se révèle à elle, et plus elle se sent proche de Lui.
L'acte de prier du plus profond de soi génère en fait une proximité avec Hachem, "kamayim hapanim lapanim".
Mais il faut s'investir dans ses prières. Plus on est dans les mots (en y mettant tout notre être, notre cœur), plus Hachem se révèle aussi.

Le fait de prier Hachem spécifiquement lorsque nous nous sentons éloignés de Lui génère qu'Hachem est juste devant nous, proche de nous, et que nous nous sentirons plus proches d'Hachem.
[on doit utiliser tout moyen permettant à notre cœur de s'exprimer au maximum en prière, pour permettre d'obtenir alors une plus grande proximité avec Hachem.
Se sentir loin d'Hachem ne doit pas être une raison pour ne pas parler à Hachem, car la prière est ce qui amène Hachem plus proche de nous. ]
[rav Kalonymus Shapira - Aish Kodech - Ki Tétsé 5700 (1940) ]

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-> Le rav Kalonymus Shapira enseigne :
"Un homme qui parle dans la prière doit d'abord se révéler dans les mots de sa prière. Cela signifie que son être même se trouve dans les mots qu'il prononce et ensuite "comme l'eau reflète un visage", il génère une dimension de la révélation d'Hachem juste devant lui.
Et même si les prières d'un homme viennent du plus profond de son cœur à cause de la douleur qu'il traverse, que D. nous en préserve, [et pas nécessairement à cause d'un sentiment naturel de proximité avec Hachem], néanmoins, puisque son âme est déversée, et qu'il se trouve contenu dans les mots qu'il prie, il a généré devant lui une révélation personnelle [d'Hachem]".

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-> Le rav Kalonymus Shapira recommande lorsque l'on dit dans la prière "Ata" (Tu) dans "barou'h ata", d'avoir la conscience qu'Hachem est devant nous.
Et plus nous ressentons cette réalité qu'Il est vraiment en face de nous (en tête à tête, attendant et appréciant nos mots de prière), alors par cela nous amenons encore davantage Hachem devant nous, pour ainsi dire, car "kamayim hapanim lapanim", et nous nous sentirons plus proche d'Hachem.

La grandeur de remercier Hachem

+ La grandeur de remercier Hachem :

-> Des nombreuses sources (*) révèlent que lorsque l'on prend note de la bonté d'Hachem [en Le remerciant pour cela], on apporte en fait plus de bonté dans le monde.
Elles expliquent que l'influence d'Hachem est canalisée dans le monde par des canalisations spirituelles.
Ces canalisations s'activent davantage lorsqu'elles sont reconnues.
Un tuyaux qui a facilité le transite d'un flux de bonté ('hessed), par exemple, deviendra plus actif si nous reconnaissons la bonté [qui y est passée].

Lorsque l'on remercie Hachem pour la bonté qu'Il a manifestée, on reconnaît le flux de bonté, et par conséquent, on active les canalisations qui ont acheminé cette bonté ('hessed) dans le monde.
Plus nous remercions Hachem pour ces périodes de grâce, plus les canalisations sont activées, plus la bonté se prolonge, plus la souffrance s'atténue, tant sur le plan personnel qu'universel.
En remerciant Hachem, on transforme de courts moments de grâce [dans notre vie] en un salut prolongé et continu.

Le roi David fait également valoir ce point : "L'Hachem hayéchoua al am'ha bir'hatékha sélah" (le salut appartient à Hachem. Sur ta nation est ta bénédiction pour toujours - Téhilim 3,9).
Cela signifie que lorsque nous reconnaissons Hachem comme celui qui nous a sauvés, Sa bénédiction dure pour toujours.
[rav Kalonymus Shapira - Aish Kodech - Toldot 5702 (1941)]

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(*) = comme le Sfat Emet - 'Hanoucca 5631 ; Tiféret Shlomo - Vayéra ; rav Tsadok haCohen de Lublin - Pri Tsadik - 'Hanoucca ; rabbi de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hayé Sarah & Vayétsé

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-> "Hodou l'Hachem ki tov, ki lé'olam 'hasdo" (Louez Hachem parce qu'Il est bon, car Sa bonté dure à jamais - Tehillim 118,1).
Le Tiféret Shlomo (Vayéra) explique que grâce au fait de remercier Hachem pour Sa bonté, nous générons que Sa bonté dure éternellement.

[d'ailleurs d'une manière générale toute nos prière sont d'abord un remerciement (appréciation que tout vient de D.), puis ensuite les demandes. ]

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-> "Parce que pour toute délivrance [personnelle], nous devons remercier Hachem et chanter des chants [de louange] devant Lui. De plus, le chant et les remerciements [à Hachem] ont la faculté de prolonger, la délivrance [de nos problèmes]".
[rav Kalonymus Shapira]

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-> Le rav Kalonymus Shapira enseigne que le plus grand remerciement que nous pouvons faire à Hachem, est lorsque nous nous renforçons dans les mitsvot.
Comme le dit le verset : "Zé kéli vé'anvéhou" (c'est mon D. et je le glorifierai - Béchala'h 15,2).
La guémara (Shabbath 133b) explique que "la glorification d'Hachem passe par les mitsvot".
Si c'est le cas, le meilleur moyen dont nous disposons pour prolonger nos moments de bonté est d'entreprendre une autre mitsva ou de nous renforcer dans une ancienne mitsva. En faisant cela, nous apportons plus de bonté à notre vie et plus de salut au monde.

Aimer notre prochain juif, réveille l’amour d’Hachem à notre égard

+ Aimer notre prochain juif, réveille l'amour d'Hachem à notre égard :

-> Après que le peuple juif a commis la faute du Veau d'or, Hachem a menacé de les détruire. Moché les défendit, et curieusement, commença sa défense en disant : "Cette nation a commis une grande faute ('hataa guédola)" (Ki Tissa 32,31-32), ce qui est surprenant.
En général, on ne commence pas une défense en amplifiant la gravité de l'acte répréhensible (plutôt que d'accentuer la gravité de la faute). Qu'est-ce que Moché espère obtenir en disant que leur faute est "grande"?

Le Imré Elimélé'h écrit qu'être mosser néfech (abnégation, don de soi) pour un autre juif est, à un certain niveau, encore plus grand qu'être mosser néfech pour Hachem.
Celui qui risque sa vie pour sauver le fils du roi démontre un amour plus intense pour le roi que celui qui sauve la vie du roi lui-même ; son amour pour le roi est si grand qu'il s'étend même aux êtres chers du roi.
Le fait d'être mosser néfech pour un juif montre que l'on n'aime pas seulement Hachem, mais aussi les êtres qui lui sont chers.

Lorsque Moché vit que le peuple juif était en difficulté, il commença à prier Hachem d'avoir pitié d'eux.
L'amour de Moché pour le peuple juif était tellement enflammé qu'il ne s'est pas contenté d'essayer de sauver uniquement les tsadikim, dont l'implication dans la faute du Veau d'or était vraisemblablement moindre ; il a également prié pour les réchaïm, qui avaient commis une "grande faute".
Moché dit à Hachem que s'Il ne pardonnait pas à tout le peuple juif, il aimerait être effacé de la Torah.
Moché était prêt à être effacé de la Torah pour sauver même le niveau le plus bas du peuple juif, les réchaïm, et pas seulement les tsadikim.
C'était une remarquable démonstration d'amour pour les juifs, et plus encore, une démonstration d'amour pour Hachem, leur Père céleste.

C'est l'amour de Moché pour chaque membre du peuple juif qui a déclenché un flux intense d'amour d'Hachem, qui s'est déversé sur le peuple juif, même sur les réchaïm, et les a épargnés de la destruction.

Moché nous a montré que plus nous démontrons notre amour pour les enfants d'Hachem, plus nous réveillons l'amour d'Hachem pour Ses enfants, ce qui génère une pluie d'amour sur nous.
Ainsi, se concentrer sur la bonté envers notre prochain juif pendant les périodes où il est difficile de se concentrer sur Hachem n'est pas seulement une stratégie pour continuer à grandir, mais aussi une stratégie pour que les choses soient moins douloureuses.
[rav Kalonymus Shapira - Aish Kodech - Ki Tissa 5700 (1940) ]

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-> Même si en apparence on a l'impression de ne pas aimer Hachem, la réalité est qu'au fond de lui tout juif aime constamment Hachem.
Le fondement de l'amour de notre prochain juif (ahavat Israël) est l'amour d'Hachem (ahavat Hachem), puisque l'âme de chaque juif est Divine.
En un sens, en travaillant sur notre amour pour les autres (juifs - enfants d'Hachem), on travaille également notre amour pour Hachem.

-> Il existe un principe : l'amour d'un juif pour un autre juif suscite l'amour d'Hachem pour les juifs, et par conséquent, un flot de bonté et de miséricorde pour les juifs.
[ Avodat Israel - Avot 1,5 ; Avodat Israel - Noa'h ; Tomer Dévora - pérek aléf ; Gaon de Vilna - Iyov 8,5]

-> Selon le rabbi Elimélé'h de Lizhensk, en priant pour qu'Hachem fasse des bontés pour notre prochain juif, nous réussissions à ouvrir les portes de la bonté pour nous-mêmes, intensifiant ainsi l'effet de nos propres prières.
[cela peut explique le Magen Avraham (Ora4h 'Haïm 46) qui rapporte au nom du Arizal, qu'avant la prière, une personne doit accepter sur elle-même la mitsva "d'aimer son prochain comme soi-même" (d'autres donnent également à la tsédaka en ce sens).]

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-> Le rav Kalonymus Shapira enseigne :
"Il est possible de dire que lorsque Moché a vu que Israël avait besoin de tant de miséricorde pour être pardonné d'un tel péché (d'une telle ampleur) [le Veau d'or], cela a suscité en lui tant d'amour pour les Bné Israël qu'il était prêt à donner sa vie pour eux, et pas seulement pour les Justes (tsadikim) parmi eux, mais aussi pour les pires réchaïm qui avaient commis une si grande faute, et tout cela uniquement parce qu'ils étaient les fils d'Hachem.
Et grâce à son grand amour pour chaque Bné Israël, avec un tel effort, il a déclenché énormément d'amour d'Hachem pour tous les Bné Israël.
Et le fait qu'il ait amplifié le péché était pour qu'il puisse en venir à conclure que, malgré tout cela (c'est-à-dire, malgré la grandeur de la faute), 'efface-moi de Ton livre - pour eux'".

De nos jours, la Chékhina réside fortement dans les synagogues et les maisons d'étude de la Torah, et ce sont les endroits où le peuple juif peut [facilement] se connecter avec Hachem.
[Maharal - Gour Aryé - parachat Balak]

Parfois, lorsque Hachem veut donner à quelqu'un une bénédiction immédiate, Il lui présente une opportunité de mitsva dont le bénéfice secondaire est la bénédiction qu'Hachem veut accorder.
[Ohr ha'Haïm HaKadoch - Vayéra 21,1 ]

Pensées & aspiration à faire téchouva

+ Pensées & aspiration à faire téchouva :

-> "La pensée de téchouva transforme toutes les transgressions (fautes) et les ténèbres qu'elles provoquent, ainsi que leur amertume et leurs taches spirituelles, en visions de joie et de réconfort, car c'est grâce à ces contemplations qu'une personne est remplie d'un profond sentiment de haine pour le mal, et que l'amour du bien s'accroît en elle avec une force puissante"
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 7,1 ]

-> La téchouva peut être divisé en deux domaines différents. Il y a la téchouva concrète qui consiste à réparer un acte réel, et il y a le processus de pensée qui précède l'action.
La valeur de ces pensées ne doit pas être mesurée en fonction des activités qu'elles inspirent. Par exemple, une personne peut décider qu'elle veut être vertueuse. Mais lorsqu'elle essaie de traduire cette pensée en action, elle se trouve dépassée.
Pour être juste, elle doit se lever tôt le matin pour prier. Elle doit cesser de faire une foule d'actes interdits. Elle doit faire attention à ce qu'elle dit et à ce qu'il mange. Avant même de commencer, sa volonté est brisée. Bien que son désir de faire téchouva soit sincère, elle ne trouve pas la force intérieure de concrétiser ses pensées en actes.

Le rav Kook dit que tout n'est pas perdu. L'idée originale de cette personne de faire téchouva provient des profondeurs de son âme ... bien que sa volonté soit faible pour le moment, son âme aspire à Hachem.

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+ Nous sommes ce que nous pensons :

-> "Grâce aux pensées de téchouva, une personne entend la voix d'Hachem qui l'appelle de la Torah et du cœur, du monde et de tout ce qu'il contient. La volonté de bien est fortifiée en elle.
Le corps lui-même, qui est à l'origine de la transgression (faute), se purifie de plus en plus jusqu'à ce que la pensée de la téchouva l'imprègne ...

Le simple fait de penser à la téchouva apporte une grande guérison. Cependant, l'âme ne peut trouver sa pleine liberté que lorsque ce potentiel de téchouva est actualisé.
Néanmoins, puisque la pensée est liée à l'aspiration à la téchouva, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Hachem fournira certainement tous les moyens nécessaires à un repentir complet, qui éclaire de sa lumière toutes les ténèbres ... "Hachem, tu ne dédaigneras pas un cœur brisé et contrit" (Téhilim 51,19)".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 7,5 ]

-> Au début de notre voyage vers une téchouva complète, nous devons réaliser la valeur absolue de notre inspiration initiale. Nous devons trouver une nouvelle façon de juger de la valeur des choses, en ne recherchant pas toujours des avantages ou des résultats concrets.
En effet, lorsqu'une personne entreprend une téchouva, ses pensées pèsent autant que ses actes.
La téchouva n'est pas seulement un processus de choses à faire et à ne pas faire, mais plutôt une révision consciente et subconsciente des processus de pensée et des émotions d'un individu. En pensant à la téchouva, on s'y engage déjà.

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-> Lorsque nous reconnaissons la valeur de nos pensées, nous découvrons un concept très encourageant. Il ne faut pas désespérer face aux changements souvent difficiles qu'exige la téchouva.
Cela est particulièrement vrai dans les phases initiales, avant que l'amour croissant d'une personne pour Hachem ne fasse paraître toutes les difficultés et tous les sacrifices insignifiants.
Même si une personne ne peut pas immédiatement corriger toutes ses fautes, elle doit savoir qu'il y a une grande valeur dans le simple fait de vouloir être bon.
On peut se consoler en se disant que l'on veut devenir une meilleure personne. Avec l'aide d'Hachem, on sera également en mesure de rendre réelles (concrètes) ses aspirations. Mais en attendant, le simple fait d'avoir de bonnes pensées renforce déjà son moi intérieur et le monde.
[on doit agir en toute bonne foi, honnêteté (et pas par paresse, facilité). Si je n'arrive pas à faire plus, alors je ne dois pas désespérer ou abandonner à ce niveau, mais plutôt je dois continuer à entretenir et valoriser une aspiration infinie à pouvoir tendre vers du mieux.
On peut aussi exprimer ce désir de davantage d'élévation spirituelle, en priant à Hachem de nous aider à avoir les forces, les capacités de se comporter au maximum selon sa volonté. ]

C'est également la raison pour laquelle la téchouva peut survenir en une seconde. La simple pensée de téchouva est la téchouva elle-même. Les pensées de téchouva sont elles-mêmes importantes.
La réparation proprement dite des activités (faute commise) n'intervient que dans un deuxième temps.
La conscience de cette réalité peut donner à une personne la force de continuer à traverser les périodes difficiles.
[même si l'obstacle nous semble insurmontable, on peut aussi se réconforter sachant qu'une fois le processus de téchouva entamé (par la pensée, le désir à se changer en mieux), alors l'aide d'Hachem est toujours proche. ]

-> "Dans la mesure où quelqu'un est conscient de ses transgressions (fautes), la lumière de la téchouva brille lucidement sur son âme. Même si, sur le moment, il manque de fermeté pour se repentir dans son cœur et dans sa volonté, la lumière de la téchouva plane sur lui et travaille à renouveler son moi intérieur.
Les obstacles à la téchouva s'affaiblissent et les tâches qu'ils causent s'atténuent au point que la personne les reconnaît et souhaite les effacer.
Grâce à cela, la lumière de la téchouva commence à briller sur lui, et la sainteté de la joie transcendantale remplit son âme. Les portes qui étaient fermées s'ouvrent devant lui, et à la fin, il atteindra l'échelon le plus élevé où tous les obstacles seront aplanis.
"Toute vallée sera élevée, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les chemins tortueux seront redressés, et les endroits raboteux seront aplanis" (Yéchayahou 40,4).
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 15,7 ]

-> "Lorsqu'une personne aspire vraiment à la téchouva, elle peut en être empêchée par de nombreux obstacles, tels que des croyances floues, une faiblesse physique ou l'incapacité de corriger les torts qu'elle a infligés à d'autres personnes.
L'obstacle peut être considérable, et la personne éprouvera des remords parce qu'elle comprendra la lourde obligation de perfectionner ses voies, de la manière la plus complète possible.
Cependant, puisque son désir de téchouva est ferme, même s'il ne peut pas surmonter immédiatement tous les obstacles, il doit savoir que le désir de téchouva lui-même engendre la pureté et la sainteté, et ne pas se laisser décourager par les barrières qui se dressent sur son chemin.
Il doit s'efforcer de saisir toutes les ascensions spirituelles qui s'offrent à lui, conformément à la sainteté de son âme et à son saint désir. "
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 17,2 ]

-> "Il faut renforcer sa foi dans le pouvoir de la téchouva et être sûr que la seule pensée de la téchouva permet de se perfectionner et de perfectionner le monde.
Après chaque pensée de téchouva, une personne se sentira certainement plus heureuse et plus en paix que par le passé. Cela est d'autant plus vrai si l'on est déterminé à faire téchouva et si l'on s'est engagé à respecter la Torah, sa sagesse et la crainte d'Hachem.
La plus grande joie vient lorsque l'amour d'Hachem palpite dans son être.
On doit se réconforter et consoler son âme en détresse, et se fortifier de toutes les manières possibles, car la parole d'Hachem assure : "Comme celui que sa mère réconforte, ainsi je te réconforterai" (Yéchayahou 66,13).

Si l'on découvre des fautes que nous avons commises à l'encontre d'autres personnes, et que nos forces sont trop faibles pour les corriger, on ne doit pas désespérer du tout, en pensant que la téchouva ne peut pas nous aider.
Les fautes que nous avons commises contre Hachem et dont nous nous sommes repenties ont déjà été pardonnés. Ainsi, il faut considérer que les fautes qui manquent d'expiation sont compensés par la téchouva qu'on a pu faire.
Ainsi, on doit faire très attention à ne pas fauter de nouveau, et on doit s'efforcer avec beaucoup de sagesse et de courage de réparer tous les torts du passé, "Délivre-toi comme une gazelle de la main du chasseur, et comme un oiseau de la main de l'oiseleur" (Michlé 6,5).
Cependant, il ne faut pas que la tristesse nous envahisse à cause des choses qu'on n'a pas pu redresser.
Que nous nous renforçons plutôt dans la forteresse de la Torah et dans le service d'Hachem, de tout notre cœur, dans la joie, la révérence et l'amour ".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 7,6 ]

-> "Même la plus petite mesure de [pensée de] téchouva éveille dans l'âme, et dans le monde, une grande mesure de sainteté".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14,14 ]

=> Même si une personne n'est pas encore en mesure de rectifier tous les torts causés à son prochain, chaque pensée de téchouva a une valeur inestimable.
La difficulté de réparer les erreurs du passé ne doit jamais conduire une personne au désespoir. Car même si la pensée de téchouva est encore peu développée, même si le désir de faire le bien contient un mélange de motifs peu raffinés, le rav Kook (Orot haTéchouva 14,14) nous assure que sa sainteté intérieure fondamentale vaut toutes les richesses du monde.

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+ L'essentiel est d'y aspirer :

-> Habituellement, nous pensons qu'un processus ne prend toute sa valeur que lorsqu'il est achevé, parvenant à son terme. Nous éprouvons un sentiment de satisfaction lorsque nous terminons un projet.
L'objectif final est considéré comme plus important que les moyens, que le chemin y arrivant.

La plupart des gens ressentent la même chose à propos de la téchouva. Tant que le processus de téchouva n'est pas achevé, ils se sentent malheureux, anxieux, accablés par les fautes qu'ils n'ont pas pu réparer.
Le rav Kook nous dit que cette perspective est erronée. En matière de téchouva, le but n'est pas la chose la plus importante. C'est le moyen qui compte. Ce qui compte le plus, c'est la recherche de la perfection, car la recherche de la perfection est la perfection elle-même.

-> "Sans la pensée de la téchouva, le confort et la sécurité qui l'accompagnent, une personne ne pourrait pas trouver le repos, et la vie spirituelle ne pourrait pas se développer dans le monde ... Comment peut-on aspirer à ce qui est hors de notre portée (la perfection morale)?
Pour cela, la téchouva fait partie de la nature de l'homme. C'est la téchouva qui nous perfectionne. Si un homme est constamment enclin à fauter et à avoir des difficultés à maintenir des idéaux justes et moraux, cela n'entache pas sa perfection, puisque le fondement principal de sa perfection est l'aspiration et le désir constants de perfection.
Cette aspiration est le fondement de la téchouva, qui orchestre constamment le chemin de l'homme dans la vie et le perfectionne véritablement."
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 5,6 ]

-> Le roi Salomon enseigne qu'aucun homme n'est à l'abri du péché. La faute fait partie du tissu de la vie. Puisque nous faisons partie de ce monde, nous sommes également sujets à la "défaillance du système" ou à la faute. "Car il n'y a pas un seul homme juste sur terre qui fasse le bien et ne faute jamais" (Kohélet 7,20).
Même les Justes succombent parfois à la tentation. Ainsi, jusqu'aux jours du machia'h, une existence idéale et sans faute est hors de portée de l'homme ...

Le fait est que le processus de téchouva ne s'achève jamais. La perfection dans les actes est hors de notre portée. Ainsi, lorsqu'un but est inatteignable, c'est l'effort pour l'atteindre qui compte.
En ce qui concerne la téchouva, c'est la recherche constante de la téchouva qui purifie, éclaire, élève et perfectionne.
Ce qui compte vraiment ce n'est pas d'être actuellement parfait (et sinon c'est la catastrophe, la déprime [ex: je ne vaux rien, je suis nul!] ), mais d'y aspirer, de le désirer sincèrement.

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-> La recherche de la téchouva est en soi une téchouva, et elle a le pouvoir de créer une nouvelle personne (pure) ...
Les pensées elles-mêmes ont le pouvoir de réparer ...

Même s'il y a des choses qui semblent impossibles à corriger, que la personne se réconforte en sachant qu'en s'engageant dans la téchouva (même en pensée), elle a réalisé la chose la plus importante au monde.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 15,8 ]

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-> Les principales chutes spirituelles résultent du fait que l'on ne croit pas qu'il est si simple de faire téchouva (et donc de repartir de l'avant tout propre, tout pur, plutôt que de baisser les bras en désespoir de nos fautes).
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 17,4a ]

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-> "Lorsqu'une personne est déterminée à faire téchouva, elle peut être confrontée à des obstacles qui entravent son progrès au point qu'elle a l'impression de ne pas pouvoir réparer tous ses torts.
Si, néanmoins, elle s'en tient fermement à sa volonté de téchouva, elle finira par surmonter toutes les choses qui se dressent sur son chemin.
La lumière de cette téchouva "refoulée" apparaîtra alors dans toute sa grandeur, et en sortant de son enfermement et de ses entraves, elle brillera d'une force puissante, devenant une forme exaltée de téchouva."
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 15,8 ]

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Source : enseignements du rav Kook, commentés par le rav David Samson et Tsvi Fishman.

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+ La valeur de la pensée :

-> Parfois, l'esprit tombe dans un état de faiblesse et un homme ne peut pas trouver de plaisir dans la vie parce que ses fautes pèsent sur son esprit et parce qu'il n'a pas fait de bonnes actions ou n'a pas étudié la Torah.
Cette personne doit s'efforcer de s'accrocher au pouvoir secret de la pensée et réaliser que Hachem apprécie les pensées plus que tous les sacrifices et les holocaustes (Zohar - Nasso 121) ...

Une personne doit se renforcer en réalisant que, parfois, un manque de bonnes actions et d'étude de la Torah résulte ... d'une tristesse qui est due en grande partie au fait qu'elle n'apprécie pas correctement la signification de ses méditations (pensées).
Il doit s'efforcer de comprendre avec une connaissance plus profonde que la perfection du monde et la guérison de toutes les âmes dépendent toutes du fondement de la pensée ...

Une personne doit élever ses pensées autant qu'elle le peut, et elle s'élèvera avec elles à une téchouva remplie d'un grand amour d'Hachem.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14,38]

Nos Patriarches ressentent nos souffrances physiques et spirituelles

+ Nos Patriarches ressentent nos souffrances physiques et spirituelles :

-> Rachi écrit : "les Patriarches éprouvent de la souffrance dans leur tombe lorsque des malheurs s’abattent sur Israël" (chéaAvot mitstaarim bakéver, kéchépour'anout baa al Israël - 'Houkat 20,15)

Comment comprendre que Rachi ait besoin de préciser que nos Patriarches ressentent de la souffrance "dans leur tombe", c'est forcément là que leur corps s'y trouve!
De plus, pourquoi Rachi parle-t-il d'eux comme étant dans la tombe alors que leur essence, leurs âmes, sont au Paradis?

L'idée est que nos Patriarches ne souffrent pas seulement pour notre douleur spirituelle, mais aussi pour notre douleur physique.
Alors que notre douleur spirituelle blesse les âmes de nos Patriarches, notre douleur physique blesse leurs corps.
Rachi nous dit que leurs corps, dans la tombe, souffrent en même temps que les nôtres.

Le verset dit : "Il n'y a personne au-dessus de toi ... les saints qui sont sur la terre, les majestueux" (bal alé'ha, likdochim acher baarets éma - Téhilim 16,2).
A un niveau plus profond, nous demandons à Hachem de ne pas se concentrer exclusivement sur la douleur [spirituelle] des âmes des Patriarches "en-Haut", mais de se concentrer également sur la douleur [physique] de leurs corps "qui sont sur la terre".
Leurs corps souffrent parce que nos corps souffrent.

[rav Kalonymus Shapira - Aish Kodech - léRoch 'Hodech Nissan 5702 (1942)]

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-> "C'est pourquoi Rachi écrit que les Patriarches souffrent dans la tombe. Que trouve-t-on dans la tombe? Leurs corps sacrés. Que leurs corps sacrés souffrent aussi de la douleur des corps de Bné Israël."
[rav Kalonymus Shapira]

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-> b'h, également sur ce sujet : Avraham, Its'hak et Yaakov partagent chacune de nos souffrances : https://todahm.com/2025/02/25/avraham-itshak-et-yaakov-partagent-chacune-de-nos-souffrances

La prière de tout juif est importante pour Hachem

+ La prière de tout juif est importante pour Hachem :

La guémara (Béra'hot 32b) affirme que la prière nécessite un renforcement ('hizouk) constant.

Puisque nous prions si fréquemment, nous oublions à quel point chaque mot de prière est précieux.
Si nous savions à quel point Hachem aime chaque mot de prière qui sort de nos lèvres avec kavana, nous serions beaucoup plus enthousiastes à l'idée de faire prier.
[rabbi David Ashear]

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[nous devons lutter contre la routine, et notre yétser ara qui essaie de nous persuader : qui es-tu pour que tes paroles soient importantes pour le Maître du monde (un tsadik oui, mais toi!) ]