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+ "Et les fils de Binyamin : Béla et Bé’hèr et Achbel, Guéra et Na’aman, E’hi et Roch, Moupim et ‘Houpim et Ard." (Vayigach 46,21)

-> La guémara (Sota 36b) nous enseigne que les noms de ‘Houpim et Moupim rappelaient l’absence de Yossef et de Binyamin à leur mariage (‘houpa) respectif.

-> Le Rav ‘Haïm Chmoulevitz commente qu’on comprend aisément la douleur de celui qui doit se marier sans la présence d’un frère.
Celle de ne pouvoir assister au mariage de son proche semble moins évidente.
Le rav Chmoulévitz écrit : "Nous voyons ici que le fait de ne pas pouvoir participer à une sim'ha de son frère est une tragédie importante au point de nommer un de ses enfants en fonction de cela!"

-> On raconte l’anecdote suivante sur le Rav Avraham Grodzinsky, le dirigeant spirituel de la yéchiva de Slabodka.

Un jour, en visite chez la famille à Varsovie, il regarda sa montre au beau milieu de la conversation, et se mit à chanter, puis à sautiller et à danser.
Cela durant pendant une heure, sous les yeux stupéfaits de son entourage.
A la fin, il se rassit et expliqua en disant : "En ce moment même, un de mes élèves se marie à Slabodka.
Je n’ai pu, malheureusement, assister à sa fête et réjouir son cœur.
Mais je peux me réjouir moi-même pour cet heureux événement qui le concerne car, somme toute, sa fête est aussi la mienne !"

"[D. a dit : ] Moi-même Je descendrai avec toi en Egypte, et Moi Je t’en ferai sûrement aussi remonter." (Vayigach 46,4)

Le Beit haLévi se demande : Pourquoi D. a-t-Il employé la forme insistante : "et Moi Je t’en ferai sûrement aussi remonter" ?

Et de répondre que là réside la plus belle promesse qu'Il a faite au peuple juif : la gloire de D. se répandra toujours dans le monde et Son nom sera sanctifié par la délivrance du peuple juif.

Tant qu’Israël sera à un bas niveau, la gloire divine sera cachée, elle aussi.
Quand le peuple juif s’élèvera par sa délivrance, la gloire divine s’élèvera aussi.

Ainsi :
-> "Moi-même Je descendrai avec toi » = quand le peuple juif sera asservi, D. le sera aussi, si l'on peut s’exprimer ainsi, car Sa gloire sera alors dissimulée.
-> "et Moi Je t’en ferai sûrement aussi remonter", poursuit le verset : "Quand Je vous aurai relevés de votre oppression, Mon honneur aussi sera rehaussé parmi les nations."

=> Par cette promesse, la gloire divine est devenue liée au destin du peuple juif.

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+ Supplément :
La ché’hina se trouve avec chaque juif qui souffre comme il est écrit : "Je suis avec lui dans le malheur." (Téhilim 91,15)
De même : "D. est proche des cœurs brisés." (Téhilim 34,14)

Le roi Salomon de dire (Melakhim I 8,46-50) : "Lorsqu’ils péchèrent contre Toi […] et qu’irrité contre eux Tu les abandonneras à l’ennemi […] Ils se repentiront dans le pays de leur exil, ils T’imploreront en disant : "Nous avons péché, nous avons mal agi, nous sommes coupables."
Du haut du ciel, Ton auguste demeure, Tu entendras leurs prières […] et Tu inspireras la compassion à leurs vainqueurs afin qu’ils les prennent en pitié."

Et au chapitre suivant (9,3) : "D. lui répondit : "J’ai entendu ta prière et la supplication que tu M’as adressée."

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-> "Hachem parla à Israël dans une vision de la nuit ... ne crains pas de descendre en Égypt e... Moi, Je descendrai avec toi en Égypte, et Moi Je t'en remonterai" (Vayigach 46,2-4)

-> Afin d'expliquer ces versets, le Rama pose la question suivante : deux personnes qui se tiennent à côté d'un puits et souhaitent descendre à l'intérieur, lequel des deux descendra en premier?
Il est logique de répondre que c'est le plus expérimenté des deux qui descendra en premier, puis le second, c'est-à-dire celui qui l'est moins.

Le Rama demande à nouveau : et pour remonter du puits, lequel remontera en premier?
Il est logique de répondre que dans ce cas, c'est le moins expérimenté des deux qui remontera en premier, puis le second qui l'est davantage, afin qu'il puisse aider le moins expérimenté à remonter.

De la même manière, Hachem dit à Yaakov notre patriarche, dans une vision nocturne : "Ne crains pas de descendre en Égypte", parce que "Moi Je descendrai avec toi". Autrement dit, Moi Je descendrai, ensuite tu descendras.
Mais, lorsque sera venu le moment de la délivrance et de la sortie d'Égypte, "Je te ferai remonter". Pour commencer, Je te remonterai, ensuite Je remonterai après toi.
=> Dans ces paroles, Hachem apparaît à Yaakov afin qu'il ne craigne pas de descendre en Égypte. Hachem l'accompagnera toujours et veillera sur lui, ainsi que sur ses enfants et sur tous les enfants d'Israël.

[d'une certaine façon, l'exil en Egypte préfigure ce qui se passera dans tous les exils suivants jusqu'à la Délivrance (guéoula), où Hachem nous fera remonter pour l'éternité.
Nous ne sommes jamais seuls/abandonnés, car Hachem nous accompagne toujours, parfois passant avant nous, et d'autre après, car Il nous aime et veut notre bien plus que tout! ]

 

+ "D. parla à Israël dans les visions de la nuit, Il dit : « Yaakov ! Yaakov !"
Il dit : "Me voici !" (Vayigach 46,2)

Selon Rachi, ce double appel par son nom atteste l’affection de D. pour notre Patriarche.

Le Pir’hei Aharon dit que cela est dû au fait que Yaakov était sur le point d’entamer sa fatidique descente en Egypte, qui marquera le début de l’obscurité de l’exil, ce pays racine de toute contamination, centre de la dépravation.
Yaakov avait besoin maintenant, plus que jamais, de proximité constante de D. pour le protéger de la contagion.

C’est ce que nous dit la Torah : D. lui est apparu dans « les visions de la nuit » ( =celles des ténèbres de la dépravation égyptienne), et Il lui a dit : « Yaakov ! Yaakov ! » ( = appels affectueux qui l'aideront à surmonter l’épreuve de l’exil).

Le Méché’h ‘Hokhma fait observer que ni Avraham, ni Yits’hak n’ont jamais eu d’inspiration prophétique pendant la nuit, tandis que Yaakov l’a eu à 2 reprises : dans ce verset (46,2) et plus haut (28,12) lors du rêve de l’échelle qui atteignait le ciel.

Comme Yaakov devait demeurer hors de la terre d’Israël, D. lui est apparu de nuit dans les premières années de l’exil, établissant ainsi que, même dans la "nuit" d’exil, Sa Présence résiderait sur les enfants d’Israël, comme l’affirme la guémara (Méguila 29a) : "Quand ils ont été exilés à Babylone, la Présence divine les y a accompagnés."

Juste après ce verset, D. dit à Yaakov : « Yossef mettra sa main sur tes yeux. » (Vayigach 46,4),
Cela signifie que : le fait qu’on te raconte à présent l’histoire de Yossef, sa position de vice-roi en Egypte et son désir de te revoir, te fera fermer les yeux et rendre la descente en exil plus agréable.

Nos Sages disent de même (guémara Shabbath 89) : "Yaakov aurait dû descendre en Egypte enchaîné dans des fers mais son mérite a fait qu’il descende autrement."

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+ "Yaakov aurait dû descendre en Egypte enchaîné dans des fers mais son mérite a fait qu’il descende autrement." [guémara Shabbath 89]

-> "Yossef parla ainsi aux serviteurs de Pharaon : "De grâce, si j'ai trouvé faveur à vos yeux, veuillez porter aux oreilles de Pharaon ces paroles" (Vayé'hi 50,4)

Pourquoi Yossef, vice-roi d'Egypte, demande-t-il le droit d’aller enterrer son père en Canaan en passant par les serviteurs, et non directement par Pharaon?

Le Emét léYaakov répond qu'on trouve ici la preuve que si Hachem éleva Yossef au rang de vice-roi, c’était dans l’intérêt de Yaakov son père, et ce afin qu'il puisse entrer en Egypte avec tous les honneurs et facilités.

Mais à présent qu'il était mort, Yossef commença à descendre dans la hiérarchie politique égyptienne, au point qu'il devait maintenant passer par des intermédiaires pour pouvoir échanger avec Pharaon.

+ "Tant que les mots sont dans ta bouche, tu en es leur maître.
Mais aussitôt prononcés, tu en es leur esclave."

[le Rabbin Shlomo Ibn Gabirol]

+ "Il nous est impossible de juger la conduite de nos patriarches car ils sont, spirituellement, aussi éloignés de nous que nous le sont les étoiles de la terre."

[Rav Aharon Kotler]

La Torah fait le récit de la vie de nos pères non pas pour que nous portions un jugement sur l'un ou l'autre mais pour que nous puissions tirer un enseignement de leur exemple.

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-> "Si les gens avaient compris la grandeur de Yaakov quand Hachem lui a dit : "Je te ferai véritablement remonter", ils auraient parcouru le pays sur une distance de 3 heures de marche vers sa tombe."
[rabbi 'Hiya - Zohar - Chémot]

+ "Par quel mérite as-tu vécu jusqu'à un âge avancé?
[Rav Ada de répondre : ] J'ai toujours été patient, calme et résigné dans ma maison."

[guémara Taanit 20]

Lorsque les conjoints sont indulgents et bienveillants l'un envers l'autre, la paix et la bénédiction règnent dans leur foyer.

Guémara & Jésus …

+ Guémara & Jésus ...

La guémara (Sota 47a) nous rapporte ce qui suit.

Yéhochoua ben Péra'hya s'enfuit à Alexandrie lorsque le roi Yanaï commença à persécuter et à massacrer les Sages d'Israël.

Quand le roi revint à des meilleurs sentiments sous l'influence de Chimon ben Chata'h, son beau-frère, celui-ci demanda à Rabbi Yéhouda ben Péra'hya, son maître, de revenir.

Il lui envoya une lettre libellé ainsi : "De moi, Jérusalem, à toi, Alexandrie d'Egypte : Ma soeur! Mon mari réside chez toi et je suis assise désolé!"

Comprenant qu'il n'y avait plus de danger à Jérusalem, Yéhochoua ben Péra'hya décida d'y revenir.

En chemin, il entra avec ses disciples dans une auberge où on le reçut avec tous les honneurs.
Il s'exclama : "Cette aubergiste est admirable (pour ses actions)!"
Jésus, son disciple, lui dit : "Mon maître! Elle louche!"

Rabbi Yéhochoua ben Péra'hya lui déclara : "Scélérat! Tu regardes les femmes!"

Il le mit au ban de la communauté.

Chaque jour, Jésus venait lui demander de lever son ordre d'exclusion, mais son maître refusait.

Au bout de quelques temps, Rabbi Yéhouchoua ben Péra'hya décida d'accéder à sa requête.
Quand Jésus arriva, Rabbi Yéhochoua ben Péra'hya était en train de lire le Chéma et lui fit un signe d'attendre.

Jésus comprit à tort que son maître voulait encore le repousser.
Aussitôt, il se livra à l’idolâtrie et incita ses coreligionnaires au péché.

Quand son maître tenta de l'amener au repentir, Jésus lui répondit : "Tu m'as enseigné que le repentir est exclu pour celui qui a incité d'autres personnes au péché (et un Sage a rapporté que Jésus s'est livré à la sorcellerie, a incité Israël à la révolte et au péché)."

Source (b"h) : issu du "maasé avot" du rav David Haddad

"Israël vit la grande main que Hachem avait déployée contre l'Egypte et le peuple révéra Hachem, ils eurent foi en Hachem et en Moché, son serviteur" (Béchala'h 14,31)

=> Que signifie le fait que le peuple a eu foi en Moché à la suite de ce qui s'est passé?
Ce que signifie ce verset, c'est qu'au bord de la mer Rouge, le peuple juif lui-même avait atteint une compréhension profonde de la Divinité. Comme l'affirment les Sages, "une servante à l'ouverture de la mer [Rouge] a vu ce que le prophète Yé'hezkel n'a pas vu" (Mékhilta Béchala'h 2).
Les juifs croyaient maintenant qu'il était possible pour un homme mortel d'atteindre la stature exaltée que Moché avait atteinte.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 14,31]

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=> L'ouverture de la mer Rouge nous a appris que nous pouvons tous (chaque juif) atteindre le niveau de conscience de la divinité de Moché.

"Sans farine [de quoi se nourrir], point de Torah ; sans Torah, point de farine" (Pirké Avot 3,17)

Le Knesset Israël commente : S'il n'y a pas de satisfaction avec les nécessités de base, symbolisées par la farine, et qu'une personne recherche le luxe, alors elle ne méritera pas de véritables accomplissements dans la Torah.

-> Les juifs ont reçu l'ordre de compter à partir du 1er jour où [l'offrande du] Omer (le 2e jour de Pessa'h), qui était fait à partir de farine d'orge, était amenée [au Temple], et ce jusqu'à Shavouot, le jour où ils ont reçu la Torah.
Cela est pour nous enseigner la notion que dans la vie il est nécessaire de combiner la farine et la Torah ("Sans farine [de quoi se nourrir], point de Torah ; sans Torah, point de farine " - im en kéma'h, en Torah - Pirké Avot 3,17).
[le Maharal de Prague]

[la farine sert de base au Korban du 1er jour du Omer, et la Torah nous est donnée après le compte des 49 jours. Cela symbolise que la parnassa est certes nécessaire, mais à nos yeux elle doit rester que la base de l'échelle nous permettant de nous élever spirituellement au maximum de nos capacités. ]

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-> Si vous manquez de parnassa, c'est un signe que vous n'étudiez pas [assez] la Torah, car la Torah amène la parnassa.
Comme il est écrit : "sans Torah, point de farine" (Pirké Avot 3,17).
[Ohr ha'Haïm haKadoch - début de Bé'houkotaï]

-> "Mon enseignement s’abattra comme la pluie" (Haazinou 32,2)
La pluie symbolise la subsistance, puisque c'est elle qui fait pousser le blé ainsi que toutes sortes de fruits et d'aliments. Ainsi, sans la pluie, il y a la famine.
Certes, Hachem demande à l'homme d'étudier la Torah. Seulement, Il n'exige pas l'impossible. Si une personne manque de moyens et que sa subsistance lui est insuffisante, il pourra interrompre son étude pour s'occuper de ses affaires, en vue d'obtenir de quoi vivre.
C'est à ce propos que nos Sages disent : "S'il n'y a pas de farine, il n'y a pas de Torah"(Pirké Avot 3,17).

Cela est en allusion dans notre verset : "Mon enseignement s'abattra comme la pluie", c'est-à-dire qu'en fonction de la pluie et de la subsistance, ainsi tu devras t'occuper de Mon enseignement et de l'étude.
L'enseignement de la Torah est fonction de la subsistance. Si le besoin se fait ressentir, on pourra interrompre l'étude et travailler pour sa subsistance.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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+ Shavouot = Assurer sa subsistance :

-> La guémara (Pessa'him 68b) dit : "Tous les décisionnaires s'accordent à dire que lors de Shavouot, nous avons aussi besoin de "la'hem" (une partie de la journée à consacrer à notre propre plaisir)".

Le rav Meir Yé'hiel d'Ostrovtza explique que l'explication simple de la guémara est que lors de Shavouot, il faut se faire plaisir en mangeant un repas (séouda) et en appréciant la nourriture et les boissons.
Cependant, nous pouvons également dire que la guémara nous enseigne que Shavouot est un moment propice pour trouver le succès dans la parnassa.
La guémara affirme qu'à Shavouot, Hachem nous offre "la'hem", le succès pour nous-mêmes. En effet, c'est ce jour-là que nous recevons la Torah, et si quelqu'un n'a pas de moyens de subsistance (kéma'h), il ne peut pas avoir la Torah (voir Pirké Avot 3,17 = "Sans farine [kéma'h - de quoi se nourrir], point de Torah. )

"Aharon et ses enfants viendront ... et recouvriront l'arche" (Bamidbar 4,5)

=> La Torah confie aux Cohanim le rôle de couvrir les ustensiles du Michkan, et non aux simples Lévi'im. Ce qui paraît étonnant. Qu'y avait-il de si important dans ce travail qui ne le rendait possible que par les Cohanim?
Même le rôle de transporter l'arche sainte, qui semble être une tâche plus noble, revenait aux Lévi'im de la famille de Kehat, et non obligatoirement à des Cohanim !

-> Le rav Moché Feinstein explique :
C'est que normalement les ustensiles de sainteté doivent être découverts. On ne doit pas cacher la vérité de la Torah ni en omettre certains détails. Cela porte atteinte à l'entièreté de la Torah. On a le devoir d'appliquer la Torah dans toute son entièreté. On n'est pas habileté à manipuler les paroles de Torah avec une sorte de légèreté pour se permettre certaines choses qui pourraient nous arranger, dans un cas où la Torah se montre rigoureuse.
On ne fait pas ce qu'on veut des lois pour les adapter à nos intérêts. La Torah est Divine et absolue et on ne s'amuse pas avec ses lois. Malgré tout, dans certains cas extrêmes, il existe quand même une possibilité de "couvrir" les saints ustensiles. Hachem ne demande pas l'impossible et si la situation l'oblige, il peut parfois y avoir une attitude exceptionnelle à adopter, qui pourrait sortir de la ligne habituelle, pour rendre la Parole Divine accessible à la réalité. Mais seuls les plus grands de la génération, reconnus par leur Sagesse et leur crainte du Ciel, sont habiletés de prendre sur eux cette responsabilité. Seul le Cohen, représentant l'élite, l'autorité suprême, est apte à prendre sur lui cette charge et personne d'autre, pas même d'autres grands érudits comparés aux autres Lévi'im.
Absolue mais en même temps accessible, ce sont les deux aspects de la perfection de la Thora.