+ Le message de 'Hanoucca = Hachem est toujours avec moi! Un juif n'est jamais seul!
-> La guémara (Shabbath 21b) enseigne que le miracle de 'Hanoucca s'est produit lorsque les 'Hachmonaïm sont entrés dans le Heikhal et n'ont pas pu trouver de l'huile pure.
L'huile dans le Temple avait été contaminée par les grecs, la rendant impure et invalide pour la Avoda.
Une recherche approfondie n'a permis d'obtenir qu'un petit flacon contenant une quantité minimale d'huile pure suffisante pour que la Ménora soit allumée une seule nuit.
Ce petit flacon d'huile a miraculeusement duré 8 jours. Nous commémorons ce miracle le jour de la fête de 'Hanoucca, que nous célébrons pendant 8 jours.
On peut se poser les question suivantes :
=> Puisqu'une grande quantité d'huile impure a été trouvée dans le Heikhal, et que nous avons un principe que "touma outra bétsibour", c'est-à-dire que quelque chose qui est souillé et impur est autorisé à être utilisé pour l'Avoda (service Divin [dans le Temple]) lorsque la majorité du peuple juif est impur.
Lorsque la majeure partie de la communauté est impure, effectuer l'Avoda dans un état impur avec de l'huile impure serait parfaitement légitime, et il n'y aurait même pas de préférence pour recherche de l'huile purifiée ; puisque l'utilisation d'huile impure est totalement permise, elle est même considérée comme idéale (dans une telle situation).
Ainsi, le Pné Yéhochoua demande : pourquoi Hachem a-t-il dû faire un miracle? Quel était le but d'Hachem en faisant que la petite quantité d'huile contenue dans le flacon dure miraculeusement 8 jours?
=> De plus, le Pné Yéhochoua demande : l'allumage de la Ménora n'est pas la seule partie de l'Avoda qui nécessite de l'huile.
Puisque l'huile est également un ingrédient de base du korban min'ha, alors quelle huile a été utilisée pour ce sacrifice (korban min'ha) pendant cette période où ils n'avaient pas d'huile non souillée (donc pure) supplémentaire?
C'est donc qu'ils ont dû s'appuyer sur ce principe susmentionné selon lequel : "touma outra bétsibour", et ils ont dû utiliser de l'huile impure pour ces sacrifices du Temple.
Alors pourquoi, cette même huile n'était-elle pas considérée comme adéquate pour l'allumage de la Ménora? Pourquoi ont-ils dû être approvisionnés en huile pure par des moyens miraculeux, alors qu'il y avait de l'huile parfaitement bonne qui était utilisée pour les offrandes de Min'ha, et qui aurait tout aussi bien pu être utilisée pour allumer la Ménora.
=> Par ailleurs, l'huile n'a pas été le seul élément du Temple qui a été souillé par les grecs. Ils ont impurifié de nombreuses choses, dont les magasins de vin et de farine.
Les Cohanim auraient dû de la même façon être mis au défi de trouver des réserves pures de vin (pour les nessa'him) et de farine (pour les ména'hot), tout comme ils l'ont été pour trouver de l'huile pure.
La farine pure et le vin pur étaient vraisemblablement absents pour le service du Temple, le Noda biYéhouda demande : pourquoi Hachem n'a-t-Il pas également fait un miracle pour ces éléments nécessaires au Temple? Pourquoi l'huile était-elle unique dans le sens qu'elle était le seul élément qui était à l'origine d'un miracle?
De la même manière que la farine impure et le vin impur ont été jugés utilisables dans le Temple pendant cette période de temps, l'huile aurait également dû être utilisée dans son état impur.
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-> La Méguilat Antiochus (passouk 31) enseigne que les grecs ont cherché à éradiquer les 3 alliances qui existent entre Hachem et les juifs : le Shabbath, Roch 'Hodech et la mila.
Ils ont déclaré qu'il était illégal de continuer à accomplir l'une de ces 3 mitsvot.
-> Le 'Hida (ראש דוד - Mikets) enseigne que ces 3 mitsvot sont unique en ce qu'elles sont les mitsvot qui persuadent la Chékhina d'habiter parmi nous.
Hachem réside avec nous par le mérite de notre observance de ces 3 mitsvot.
-> Roch 'Hodech :
la guémara (Sanhédrin 42b) enseigne : "si le peuple juif n'avait pas eu le privilège de voir la présence de leur Père au ciel, sauf une fois par mois, cela suffirait" (ilmalé lo zakhou Israël élla léakbil péné aviém chébachamayim kol 'hodech vé'hodech dayam).
Cette phrase a été incorporé dans le kidouch lévéna (la bénédiction de la lune), et implique clairement que Roch 'Hodech équivaut à recevoir la Chékhina.
Lorsque l'on sort saluer la nouvelle lune, c'est une expérience de salutation de la Chékhina.
-> Shabbath :
lorsque nous récitons le kiddouch à Shabbath, nous récitons le verset : "Les juifs observeront le Shabbath pour faire du Shabbath, pour toutes les générations, une alliance éternelle" (Ki Tissa 31,16).
Le Tikouné Zohar (tikoun 24) écrit que le mot "lédorotam" (pour toutes les générations) peut aussi être lu "lédirotam" (dans leur lieu d'habitation).
Le Shabbath amène la Chékhina dans nos maisons.
[on peut éventuellement ajouter qu'à Shabbath nous avons une âme supplémentaire, témoignant que nous avons davantage de partie Divine en nous, ce jour.]
-> Mila :
Le Alchikh haKadoch enseigne que grâce à la circoncision, on devient digne d'être un chariot pour que la Chékhina réside dans notre monde.
=> C'est le dénominateur commun de ces 3 mitsvot servent chacune à faire résider la Chékhina avec nous.
Les grecs comprenaient que l'unique façon de vaincre le peuple juif était de nous déconnecter d'Hachem. Ils ont donc fait le maximum pour annuler ces mitsvot, car alors les juifs en viendraient à ressentir : "nous n'avons aucun lien avec Hachem" (én lanou 'helek b'Eloké Israël)
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-> En ce sens également, le midrach (Béréchit Rabba 2,4) rapporte que les grecs ont décrété que les juifs devait écrire sur la corne de leurs bœufs : "Nous n'avons aucune part dans le D. d'Israël".
Le Maharal dit que par ce décret, les grecs cherchaient à rappeler la faute du Veau d'or.
C'est comme s'ils disaient : "Vous pensez que vous êtes liés à Hachem? Mais vous avez fait le Veau d'or, comment pouvez-vous être connectés à Hachem?"
Selon le 'Hessed léAvraham, le fait d'être "une partie d'Hachem" nous octroie le statut d'être Ses enfants (banim atèm l'hachem).
Ainsi, les grecs ont soutenu : "Vous n'êtes pas les enfants d'Hachem, vous l'avez clairement démontré en péchant avec le Veau d'or. Vous devez cesser de vous engager dans les pratiques qui sont propres aux enfants d'Hachem, et vous devez déclarer qu'en réalité vous n'êtes pas composés d'une portion d'Hachem ('helek Elokim)."
Ainsi, tout ce qu'ils ont fait était dans le but d'annuler la relation paternelle unique/privilégiée d'Hachem avec nous. [ça va, vous êtes comme tout le monde!
-> Après que Yossef a interprété le rêves de Pharaon, il lui a conseillé de nommer des ministres sur le pays et de préparer le pays d'Egypte pendant les 7 années d'abondance.
Il est écrit : "qu'on impose d'un cinquième (vé'himéch - וְחִמֵּשׁ) le territoire d'Égypte durant les sept années d'abondance." (Mikets 41,34).
Rachi explique "vé'himéch" par : "qu'ils préparent".
Le 'Hida (ראש דוד - Mikets) écrit que Yossef faisait allusion à quelque chose de beaucoup plus important que de simplement stocker de la nourriture et des provisions en prévision des années de famine.
Le mot חמש ('himech) est l'acronyme de : 'hodech, mila et Shabbath.
Yossef a institué l'observance de ces 3 mitsvot dans tout le pays d'Egypte. Pourquoi cela?
On a vu que ces 3 mitsvot permettent d'amener la Chékhina à résider davantage avec nous ici bas.
Hachem a dit à Yaakov qu'Il descendrait avec lui en Egypte. Sachant cela, Yossef voulait s'assurer qu'Hachem descende bien avec nous, et qu'Il nous prenne avec Lui à Sa sortie d'Egypte.
Yossef a préparé la future arrivée en Egypte de la Présence Divine et des Bné Israël, d'où l'emploi du mot 'himéch (Rachi : qu'ils préparent), car c'est 3 mitsvot vont permettre qu'Hachem nous accompagne et nous sorte d'Egypte.
[en sachant que notre exil est similaire à celui d'Egypte, on comprend l'importance de ces mitsvot de nos jours dans notre liaison avec Hachem, et c'est le but de 'Hanoucca de nous rallumer cette conscience.]
Les grecs ont décrété d'écrire sur la corne des bœufs des juifs : "Nous n'avons aucune part dans le D. d'Israël". Une raison est car Yossef, qui a établit [dans l'obscurité de l'exil] la réalisation de ces 3 mitsvot, est comparé à une boeuf, comme il est écrit : "bé'hor choro adar lo" (le bœuf son premier-né qu'il est majestueux! - Vézot haBéra'ha 33,17).
[les grecs avaient bien conscience de l'impact de cette préparation de Yossef, et ils souhaitaient faire l'inverse, pour déconnecter les juifs d'Hachem (pour qui vous prenez-vous. Vous pensez vraiment que vous êtes liés à Hachem? Venez plutôt nous rejoindre, en ayant les mêmes pensées et attitude que les non-juifs!). ]
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+ La fonction de la lumière de la Ménora :
-> Hachem n'a pas besoin de la lumière produit par la Ménora, alors pourquoi allumions-nous la Ménora dans le Temple?
La guémara (Shabbath 22b) dit : "L'allumage de la Ménora était le témoignage que la Présence Divine résidait parmi Israël". Pourquoi cela?
La guémara nous explique la lumière occidentale (nér hamaaravi) restait allumée toute la journée durant, bien qu'elle reçut la même quantité d'huile que les autres qui, allumées le soir, s'éteignaient au matin.
[Chaque nuit, on rallumait avec le nèr maaravi les autres lampes de la Ménora, et le ner maaravi continuait à brûler pendant toute la journée alors que les autres s'éteignaient. (de même que le ner maaravi ne s'éteignait jamais à l'inverse des autres lampes, de même les autres nations ont une fin de 'règne' alors que les juifs vont vivre pour l'éternité (le matin symbolise l'arrivée du machia'h, et la nuit l'exil, ce monde où toutes lampes brûlent), et bénéficient de l'amour de leur papa Hachem)
D'ailleurs, le midrach (Tan’houma Tetsavé 8) enseigne que par le mérite du Ner Tamid, Hachem nous amènera le roi Machia’h qui est comparé à un Ner (lampe).
Autre explication : "L’âme de l’homme est la lampe de D." (Michlé 20,27). Ainsi, l'âme peut ressentir une certaine détresse, le "soir" (érev), qui pousse l’homme, plongé dans la pénombre, à prier et à appeler D. à son salut. En revanche, quand vient le "matin" (boker), l’homme épanoui par la clarté du jour et jouissant de toutes les largesses, est susceptible d’oublier d’invoquer D.
Ainsi, l’homme doit prendre conscience de la présence de sa propre "lampe" (néchama), afin qu’il puisse l’allumer et ainsi éclairer à tout instant, aussi bien dans des moments de largesse (boker) que de détresse (érev). ]
-> Il est écrit : "pour faire monter la Lampe perpétuellement (nér tamid - נֵר תָּמִיד)" (Tétsavé 27,20).
La Torah poursuit et indique que la Ménora devait être allumée : "du soir au matin (méErev ad boker)", ce qui parait être contradictoire avec la notion de "perpétuelle" comme l’indique le verset précédent.
Dans les faits, les lumières de la Ménora étaient préparées durant la journée par Aharon et ses fils, puis allumées en fin de journée avec une quantité d’huile suffisante (1/2 log = 173 ml) pour éclairer du soir au matin, à la différence du "Ner Hamaaravi" (la lampe centrale du candélabre) qui restait allumée miraculeusement d’un soir à l’autre ("Tamid" au sens littéral).
-> Le Tsafnat Panéa'h dit que le miracle de 'Hanoucca a eu lieu uniquement avec le ner maaravi, cette 7e branche de la Ménora la plus proche du Saint des saints, et qui représente la sagesse pure de la Torah, qui est demeurée intact par les grecs.
[de part et d'autre il y a les 6 branches de la Ménora qui symbolisent les 6 branches du savoir chez les non-juif, et elles sont toutes tournées vers le centre, la 7e branche, qui est l'essentiel (la Torah).]
=> La Ménora témoignait (édout) de la Présence divine accrue spécialement sur le peuple juif.
C'était la seule partie du Temple qui servait clairement de "édout" de l'intérêt d'Hachem exclusif pour Sa nation élue/choisie.
Les grecs sont venus et ils ont enlevé le Shabbath, la mila et Roch 'Hodech, rompant ainsi notre lien avec Hachem, et nous faisant ressentir que nous n'avions plus de part avec Hachem.
[d'ailleurs c'est un grand défi de nos juifs : extérieurement qu'est-ce qui nous différencie des non-juifs (on a un physique semblable, des besoins naturelles similaires, une nécessité d'avoir des occupations professionnelles identiques, ... on peut alors pris dans le train-train quotidien à ne pas se sentir si unique, si important de part notre lien de proximité avec papa Hachem. Certes l'exil est actuellement confortable, mais on en vient à oublier notre valeur, et l'importance que nous avons aux yeux d'Hachem, du fait que nous sommes Ses enfants adorés. )]
Le Pné Yéhochoua ajoute une chose incroyable : par la suite dans la période qui a précédé 'Hanoucca, après la mort de Chimon haTsadik, le nér maaravi (celle la plus proche du Saint des saints - symbolisant Hachem) qui ne s'était jusque là jamais éteint, a commencé à scintiller et à s'estomper.
Cela a servi à augmenter encore davantage le sentiment éprouvé par les juifs que la Présence Divine (Chékhina) n'était plus parmi nous.
=> Hachem a contré cela en accomplissant un miracle à 'Hanoucca pour déclarer avec insistance/éclat à tous que la Présence Divine EST toujours avec les juifs. [et c'est cela un message vital qu'on célèbre à 'Hanoucca. Dans la routine de notre vie, on a ce moment pour rallumer notre conscience du fait que Hachem est toujours à nos côtés. Un juif n'est jamais abandonné, n'est jamais seul, et chaque détail qui se passe dans sa vie provient de décrets précis et bienveillant de notre Père Hachem. ]
==> Selon la loi juive (principe de "touma outra bétsibour"), il n'y avait absolument aucun besoin d'avoir de l'huile pure. D'ailleurs, les 'hachmonaïm ont parfaitement utilisé cela pour tout le reste, comme par exemple : de la farine et du vin impurs pour la Avoda au Temple de tous les jours (ex: ména'hot), ainsi que de l'huile impure pour les offrandes de Min'ha.
Le miracle de l'huile était nécessaire pas pour une notion de pureté, mais pour une autre raison : témoigner au peuple juif que la Chékhina réside parmi nous, et le témoignage de cela est le nèr maaravi qui était miraculeusement et constamment allumé.
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-> Le Ramban (au début de Béaaloté'ha) explique : "La mitsva [des bougies de 'Hanouca] est également applicable après la destruction du Temple".
Il explique que non seulement l'allumage des bougies de la ménora est plus "grand" que le fait d'apporter des sacrifices (korbanot) au Temple, mais également l'allumage des bougies de 'Hanoucca est la prolongation de l'allumage de la ménora du Temple.
-> "La mitsva d'allumer les bougies de 'Hanoucca (חנוכה) est une continuation de l'allumage [passé] de la ménora, et il s'agit également d'une éducation (חינוך) pour l'allumage futur de la ménora [dans le 3e Temple suite à la venue du machia'h]."
[Sfat Emet 5638]
-> "L’allumage de la ‘Hanoukia remplace en quelque sorte celui de la Ménora.
Ainsi, au moment où le juif allume les bougies, une lumière similaire à celle qui accompagnait l’allumage de la Ménora apparaît."
[Rav Karlenstein]
-> Même une personne extrêmement simple devient comme le Cohen Gadol lorsqu'elle allume les bougies de 'Hanouca, et sa maison devient comme un Temple (beit haMikdach).
[Yichma'h Israël - Béaaloté'ha - 4]
-> Le Pné Yéhochoua affirme que de même que le nèr maaravi était la preuve de la présence d'Hachem parmi le peuple juif, de même le miracle de la Ménora [de nos jours 'Hanoukia] témoigne que Hachem est ici avec nous.
[on sait également qu'à chaque fête juive, même si nous n'en avons pas vraiment conscience, on revit l'influence originelle de cette fête (ce n'est pas qu'un souvenir sur le passé).]
=> Avec ce que l'on vient de voir, à chaque 'Hanoucca, en allumant la bougie, c'est comme si le Cohen Gadol allumait la Ménora avec son nèr maaravi (témoignage et miracle), et donc par cela on exprime au grand jour la réalité : Hachem est toujours à nos côtés, quoique nous fassions nous sommes une part d'Hachem, nous resterons toujours son enfant adoré.
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+ 'Hanoucca & Souccot :
-> Le Séfer 'Hachmonaïm (II 10,7) qui contient le récit historique de l'histoire de 'hanoucca, rapporte ce qui suit :
"Lorsque les 'Hachmonaïm sont sortis victorieux, ils étaient impatients de célébrer la reconsécration et la resanctification du Temple et du mizbéa'h. Ils ont entrepris d'établir un jour de fête (Yom Tov) similaire à Souccot pour célébrer correctement cette occasion capitale.
[les 'hachmonaïm se sont dit : ]"Véya'hoguou ata chémona yamim éla kimé 'hag haSouccot" = célébrons maintenant pendant 8 jours tout comme nous le faisons pour la fête de Souccot.
Ils ont ensuite pris des aravot, des hadassim, des loulavim et des étroguim, et ils ont chanté des chants de louange et de gratitude envers Hachem, le remerciant de leur avoir offert cette formidable victoire."
=> Pourquoi l'objectif des 'hachmonaïm était de célébrer 'Hanoucca d'une façon similaire à celle dont ils faisaient Souccot? Quel est le lien entre les deux?
-> Souccot est un Yom Tov durant lequel nous commémorons le fait que Hachem nous a abrités avec les Nuées de Gloire (Anané Kavod), après nous avoir fait sortir d'Egypte.
Le Tour pose la question suivante : si nous célébrons ce qui s'est passé à la sortie d'Egypte où Hachem nous a fait profiter des Nuées de Gloire, alors nous devrions fêtons Souccot au printemps (Nissan), c'est-à-dire à la même période de l'année où a eu lieu la sortie d'Egypte. Pourquoi est-ce à l'automne (Tichri)?
Le Gaon de Vilna (Biour haGra - Chir haChirim 1,4) répond : à Souccot nous fêtons essentiellement que lorsque nous avons quitté l'Egypte Hachem nous a fourni les Nuées de Gloire pour nous accompagner et nous protéger. [le puits et la manne étaient indispensables à notre survie, mais les Nuées de Gloire était plus du confort, et on aurait pu vivre sans. En ce sens, elles symbolisent les sentiments d'amour d'Hachem à notre égard, comme s'Ils nous prend dans Ses bras, nous Ses enfants chéris. C'est cela le coeur du message de Souccot, et c'est pour cela qu'il n'y a pas une fête sur la manne ou bien sur le puits d'eau de Myriam dans le désert. ]
Lorsque nous avons fauté avec le Veau d'or, les Nuées sont parties et la Chékhina nous a quittés. Le peuple juif a alors ressenti l'absence de la Chékhina et nous avons pleuré cette perte.
Moché est monté au Ciel le premier jour d'Elloul, pour prier Hachem de nous pardonner, et il est revenu le jour de Yom Kippour, avec la réponse de D. : "J'ai pardonné grâce à tes paroles" (chala'hti kidvaré'ha - Chéla'h Lé'ha 14,20).
Cependant, bien que Hachem nous ait pardonné, la Chékhina est restée absente, et les Bné Israël en étaient dévastés.
Le 11 Tichri, Moché a donné l'ordre de commencer la construction du Michkan. Le 12 et 13 Tichri, le peuple apporta à Moché les matériaux nécessaires au Michkan, et le 14 Tichri les gens ont cessé de donner (Vayakel 36,6), tout ayant été collecté.
Enfin, le 15 Tichri, la Chékhina revint au peuple juif.
Le Gaon de Vilna enseigne que la fête de Souccot (qui débute le 15 Tichri) commémore le retour de la Chékhina au Bné Israël.
La célébration du retour d'Hachem dure 8 jours, et nous nous y réjouissons avec un Hallel complet.
'Hanoucca n'est pas la célébration d'un miracle. Comme nous avons pu le voir précédemment, nous n'avions pas du tout besoin d'huile pure (selon la loi juive). En réalité, nous y fêtons le fait que nous avions de nouveau un témoigne attestant que Hachem réside parmi nous. [le ner maaravi de la Ménora brûlant constamment]
=> Lorsque 'Hanoucca a été établie, c'était une manière qui rappelait la façon dont Souccot a été célébrée. [les 2 fêtant le constat qu'Hachem réside de nouveau parmi nous, et chaque année cela se reproduit, nous pouvons attester que Hachem est à nos côtés, que nous ne sommes pas seuls! ]
Puisque 'Hanoucca est calquée sur Souccot, elle convient qu'elle dure 8 jours, et doit être célébrée en récitant le Hallel complet.
De même, en ce sens la Torah mentionne clairement Souccot et toute de suite après 'Hanoucca en allusion avec ces mots : "Ordonne aux enfants d'Israël de te choisir une huile pure" (Emor 24,2)
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+ Haftara de Shabbath 'Hanoucca :
-> Dans le premier verset lu, il est écrit : "Exulte et réjouis-toi, ô fille de Sion, car Me voici, J'arrive et Je résiderai parmi toi, parole d'Hachem" (Zé'haria 2,14).
De même dans le verset suivant, il est écrit : " ... mais Je résiderai au milieu de toi" (v.15).
-> Les grecs voulaient que nous ressentions que nous n'avons pas de part avec le D. d'Israël, mais le prophète Zé'haria déclare : "Hachem prendra Yéhouda pour héritage, Son lot sur la terre sainte, et Il choisira à nouveau Jérusalem" (v.16), nous sommes donc une 'hélek d'Hachem pour l'éternité et peu importe de notre comportement.
=> Ces versets transmettent le thème essentiel de 'Hanoucca et la raison de la nécessité du miracle : Hachem confirme Sa résidence constante avec le peuple juif.
Chaque année nous fêtons 'Hanoucca dans le but de prendre pleinement conscience que : tout juif est béni d'avoir une relation spéciale et unique avec Hachem. Sa Présence Divine habite éternellement avec Sa nation si bien-aimée.
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[plus nous apprécions Hachem, et nous avons conscience qu'il y a une partie Divine en nous, alors nous avons également davantage de confiance en nous. A 'Hanoucca on se focalise sur notre âme qui est lumineuse, et donc à nous d'agir avec la responsabilité et la grandeur d'illuminer de notre mieux le monde.
A l'inverse, le yéser ara nous transmet le message des grecs (pour qui tu te prends, tu es un être humain comme un autre, alors n'ait pas trop d'ambitions spirituelles), et nous passons alors à côté de rendre réel les sublimes potentialités que tout juif a forcément en lui (ayant une partie d'Hachem - néchama!).]
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+ Lien entre Yaakov, Souccot et 'Hanoucca :
Le Tour (OH - siman 407) enseigne que les 3 chaloch régalim correspondent aux 3 Patriarches :
- Pessa'h à Avraham = en effet, les anges sont arrivés dans la tente d'Avraham pour lui rendre visite à Pessa'h après sa brit mila.
- Shavouot à Its'hak = le shofar qui a sonné au don de la Torah au mont Sinaï provenait du bélier offert au moment de la Akéda à la place de Its'hak.
- Souccot à Yaakov = le verset : "véYaakov nassa Souccota" (Yaakov s'est rendu à Souccot - Vayichla'h 33,17).
Yaakov est décédé à Souccot. Le 'Hatam Sofer (Torat Moché) fait le calcul suivant : à sa mort Yaakov a été pleuré pendant 30 jours, après quoi il a été embaumé pendant une période de 40 jours. Or, 60 jours après le premier jour de Souccot, c'est le jour où commence 'Hanoucca.
-> Le 'Hida (ראש דוד - Mikets) enseigne que ces 3 mitsvot sont uniques en ce qu'elles sont les mitsvot qui persuadent la Chékhina d'habiter parmi nous.