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"J’ai pardonné selon ta parole" (Chéla'h Lé'ha 14,20)

-> On peut expliquer ce verset de la façon suivante. Lorsqu’un homme faute, et qu'il prie et s’épanche auprès de Hachem pour se faire pardonner, Hachem le prendra en miséricorde et lui pardonnera ses fautes.
Plus il est sincère, plus il a de la ferveur, plus il abonde en prières et supplications, et plus Hachem lui pardonnera.

C’est cela le sens de : "J’ai pardonné selon ta parole" = le pardon de Hachem est directement lié à la parole de l'homme qui Le supplie et implore Son Pardon.
[Boutsina Dinhora]

+ "La terre observera un repos de Shabbat pour D." (Béhar 25,2)

-> accordez un repos à la terre = au matérialisme ; imprégnez-la du Shabbat = de spiritualité et de sainteté.
[Baal Chem Tov]

"Un homme craindra sa mère et son père, et mes Shabbat vous respecterez (véét shabétotaï tichmorou)" (Kédochim 19,3)

=> Pourquoi la mère précède ici le père? Et pourquoi il est dit : "Mes Shabbat" au pluriel?
Enfin, quel lien entre la crainte des parents et le respect du Shabbat?

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch explique :
Chaque Shabbat, Hachem donne à chaque juif une âme supplémentaire. Cette âme a 2 dimensions, une féminine que l'on reçoit le vendredi soir, et une masculine que l'on reçoit le Shabbat dans la journée.
En effet, la Torah évoque 2 termes par rapport à Shabbat : "Chamor (observe)" et "Zakhor (souviens-toi)".
Chamor correspond à la sainteté du vendredi soir, de dimension féminine. Et Zakhor, au niveau de la journée de Shabbat, de dimension masculine (Zakhar – masculin).
La nuit étant liée au féminin, et le jour au masculin. Ainsi, puisque la sainteté du vendredi soir précède celle de la journée, c'est pourquoi la Torah dit : "L'homme craindra sa mère et son père", la mère (féminin) avant son père (masculin).

Cet ordre correspond à la sainteté de l'âme supplémentaire que l'homme reçoit le Shabbat, la dimension féminine du vendredi soir, avant la dimension masculine du jour.
Ainsi, le verset poursuit : "Et Mes Shabbat vous respecterez", allusion aux deux aspects de la sainteté de Shabbat, la féminine avant la masculine.

A moins qu'une personne ne se repente, longtemps après avoir oublié sa faute, son mal restera attaché à elle et la contaminera, comme il est écrit : "Leurs péchés étaient sur leurs os" (Yé'hezkiel 32,27).
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyéhou - Kora'h]

La fête de Pourim

-> 'Hazal : "lorsqu'arrive le mois d'Adar, la joie augmente" (Ta'anit 29a)  - à l'inverse : "lorsqu'arrive le mois d'Av, la joie diminue" (Ta'anit 29a).

Ainsi, un certain niveau de joie doit être toujours maintenu, comme l'enseigne Rabbi Na'hman de Breslev : "c'est une grande mitsva que d'être toujours joyeux" (Lekouté Moharan, Tinyanah 24), le roi David : "Servez H. avec joie ; venez devant lui avec des chants" (Téhilim 100;2), ...

Selon le Rambam, la joie fait tellement partie de notre vie que servir D. sans elle, est considéré comme une faute impardonnable pouvant entraîner notre propre destruction (cf.Dévarim 28;24 : "parce que vous n'avez pas servi H., votre D., avec joie et contentement de coeur ..." ; la présence divine ne se dévoila pas à Yaakov pendant les années où le moral était plus bas en raison de la disparition de Yossef, ...).

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-> "Il est une nation (yéchno am é'had)" (méguilat Esther 3,8)
Haman dit à A'hachvéroch : "Allons détruisons cette nation!"
A'hachvéroch dit à Haman : "Je crains que leur D. ne me fasse ce qu'Il a fait à mes prédécesseurs (qui ont voulu s'attaquer à ce peuple)."
Haman rétorqua : "Ils sont endormis (ils négligent) dans les commandements (yachnou min amitsvot)."
Le roi répondit : "Il y a des rabbanim parmi eux (qui observent les commandements et qui prieront pour eux)."
Haman ajouta : "Ils forment une seule nation (les rabbanim agissent comme le reste du peuple)."
[guémara Méguila 13b]

-> Pour calmer les appréhensions du roi A'hachvéroch, qui n'osait pas émettre un décret contre les juifs par peur de représailles du Ciel, Haman le rassure.
Il lui dit qu'ils sont endormis (yachnou) dans leur pratique des mitsvot, c'est-à-dire qu'ils accomplissent sans enthousiasme, sans intention (kavana) et mécaniquement (par habitude), à l'image d'un homme endormi dont l'esprit se retire de lui.
Leurs mitsvot accomplies de cette façon ne pourront donc pas les protéger, et tu n'as donc pas à craindre de sanction du Ciel.
[Divré Mordé'haï]

-> Le Ktav Sofer explique que le problème n'était pas qu'ils n'accomplissaient pas les mitsvot ; au contraire, ils les observaient assidûment. Mais, en réalité, ils ne les accomplissaient pas avec enthousiasme, empressement et joie, mais plutôt comme si elles étaient un poids sur leurs épaules (comme forcés).
D'ailleurs, la guémara (Méguila 11a) précise qu'une des causes du décret contre les juifs était leur inertie et leur paresse dans l'accomplissement des mitsvot et l'étude de la Torah.

-> Au début du verset (3,8) d'Esther, Haman aurait dû dire au roi : yéch am (il existe un peuple) ; s'il a dit : yéchno am, c'est pour faire allusion au mot : "chinouï" (changement - שנוי) qui se compose des mêmes lettres que "yéchno" (il existe - ישנו).
L'intention d'Haman était donc d'adresser le message suivant au roi A'hachvéroch : Les juifs ont changé les mitsvot et les valeurs de la Torah et ils ne vivent plus selon la halakha, donc tu n'as rien à craindre
[Maharcha]

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+ Pourim est-il réellement le jour le plus heureux de l'année?

Ta'anit (chapitre4, michna 8) : "il n'y a jamais eu de meilleurs jours pour Israel que le 15 du mois de Av et Yom Kippour".
Pour Kippour:
- Moshé est descendit ce jour là avec les 2e Tables de la Loi;
- chaque année, c'est ce jour-là uniquement que les fautes du peuple juif sont totalement pardonnées par D.

'Hazal : le nom "Yom haKippourim" peut être interprété comme "Yom kéPourim", c'est-à-dire un jour "comparable" à Pourim.
Par conséquent, comme Yom Kippour  est quasiment comme Pourim, donc Pourim est le plus grand jour de bonheur de l'année.

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+ Qu'a donc Pourim de si joyeux au point de mériter ce titre?

Les événements de Pourim nous rappellent que bien que nous soyons en exil, et qu'en apparence il puisse nous sembler que D. est absent, D. est toujours là, veillant sur nous, nous protégeant et s'assurant que même le plus infime détail de notre vie soit organisé pour notre bien.
Inversement, Haman (comme Amalek) agit en se conformant au principe que tout arrive par hasard (il se basa sur le caprice du hasard à l'aide d'un tirage au sort = "Pour" en perse, Goral en hébreu).
D. leur démontra le contraire ('Hazal : "en mazal léyisrael" - Israel n'est pas soumis aux aléas du hasard/ de la chance).

Pourim (terme pluriel désignant 2 sortes de Pour) est ainsi, le symbole du changement de perception entre la vision d'Haman, basée sur le hasard/chance et celle où la seul certitude c'est qu'à chaque instant tout vient de D. et que c'est ce qu'il y a de mieux pour moi.

Si nous chuchotons lorsque nous prions, c'est bien parce que D. ne se trouve pas à des kilomètres de nous, qu'Il est juste là, près de nous, constamment.
La fête de Pourim nous renforce dans la perception qu'on n'a pas à s'en faire pour quoi que ce soit, jamais, parce qu'il y a toujours Quelqu'un, juste là, Qui veille sur nous et nous soutient. Et ce Quelqu'un, c'est H., le Maître de l'Univers.
Quelle joie!!
Rien ne procure de plus grande joie que cette certitude !!

Source : adapté du livre "au coeur de Pourim" d'Aryeh Pin'has Strickoff

Chamor & za’hor

-> "Souviens-toi (za'hor - זכור) du jour du Shabbath pour le sanctifier" (Yitro 20,7)
-> "Observe (chamor - שמור) le jour du Shabbath pour le sanctifier" (Vaét'hanan 5,11)

=> Quel est le sens de ces 2 termes (chamor & za'hor) vis-à-vis du Shabbath?

-> Rachi (dans Yitro) explique que "Souviens-toi" (aza'hor) et "Observe" (chamor) ont été prononcés simultanément, comme il est écrit dans les Téhilim : "D. a parlé une seule fois, mais j’en ai entendu deux (paroles)" (Téhilim 62,12).
Il précise par ailleurs (dans Vaét’hanan) au nom de la Mékhilta : "Les deux mots ont été prononcés simultanément et en un seul mot, de plus ils ont été entendus en une seule audition".
Cet enseignement rappelle celui de la guémara (Chevouoth 20b) : "Il les a dits en une seule parole (chamor vézakhor bédibour é'had), qu’aucune bouche humaine ne peut prononcer et aucune oreille humaine entendre"

-> La Mékhilta déduit du double Commandement, de songer (à temps) au Shabbath (Zakhor) et de le préserver de toute transgression (Chamor)
Pour cela, il convient de lui ajouter un certain intervalle de temps de la journée qui le précède (souviens-toi [zakhor] du temps passé) et de celle qui le suit (Observe [chamor], c’est-à-dire attend le temps futur) [mossifin mé’hol él kodech].
[à ce sujet de tosséfet Shabbath : http://todahm.com/2023/01/24/faire-rentrer-shabbath-plus-tot ]

-> Rabbénou Bé’hayé explique que le rapprochement de זכור (zakhor) avec שמור (chamor) justifie l’obligation pour les femmes de sanctifier le Shabbath par le kidouch et la havdala, bien qu’il s’agisse d’une mitsva liée au temps, pour laquelle les femmes ne sont pas tenues. En effet, puisqu’elles ont l’obligation du respect des interdits (שמור), il en est de même de celle de la sanctification (זכור).

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-> Le "Chamor" et "Za'hor" sont symbolisés par l’allumage de 2 bougies de Shabbath.

-> La guémara (Shabbath 33b) raconte qu’après être sortis de la grotte où ils séjournèrent durant 13 ans, Rabbi Chimon Bar Yo’haï et son fils Rabbi Eléazar rencontrèrent des personnes occupées à des activités matérielles. C’était un vendredi après-midi et ils virent un homme qui courait en tenant deux bouquets de fleurs de myrte.
"Où allez-vous avec ces fleurs?" lui demandèrent-ils.
"Elles sont en l’honneur de Shabbath", répondit l’homme.
"Mais pourquoi en avez-vous deux bouquets?"
"L’un est pour Za'hor et l’autre pour Chamor", expliqua l’homme, faisant référence aux 2 aspects du respect de Shabbath mentionné dans les 10 Commandements.
À ce moment-là, Rabbi Chimon se tourna vers son fils et lui dit : "À présent je vois le pouvoir d’un juif et de ses mitsvot".
[Shabbath est un jour qui se situe dans le monde matériel, mais qui fait le lien avec la dimension transcendante. Le Shabbath, même la poursuite du but le plus matériel, prendre un délicieux repas ou faire une sieste, porte en elle un degré particulier de sainteté].

-> Le Zohar revient régulièrement sur les dimensions "Mâle" et "Femelle" [le "Donneur" et le "Receveur"] et du fait qu’ils ne forment ensemble qu’un tout [sur le plan du Divin].
Ainsi, "Zakhor" désigne-t-il le "Mâle" (à noter que le mot זכור [Zakhor - Souviens-toi] dérive du mot זכר [Zakhar] – Mâle), tandis que "Chamor" désigne la "Femelle" [voir Zohar I, 48b].

[Bien que la mitsva de chamor soit énoncée de façon positive, elle est classifiée comme un commandement négatif, ainsi que l'explique Ramban (Yitro 20,8) : "Car zakhor est un commandement positif, dans lequel il nous est ordonné de nous souvenir du Shabbat pour le sanctifier et de ne pas l'oublier. Chamor est un commandement négatif, car partout où la Torah emploie les mots "hichamèr pèn", ou "hichamèr al", il s'agit toujours d'un commandement négatif (guémara Erouvin 96a). ]

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-> Le Chem miChmouel (Bechala'h 5674) écrit : "Le Shabbat est un rappel de la sortie d'Egypte et doit certainement contenir certains éléments spirituels relatifs à la sortie d'Egypte. De même que la libération d'Egypte était à 2 niveaux, dans l'âme et dans l'intellect, le Shabbat doit aussi amener un certain degré de rédemption à l'âme et à l'intellect. Telle est la signification de zakhor et chamor : l'un se rapporte à l'intellect et l'autre à l'âme."

-> Rabbi Dovid Hofstedter (Darach David - Moadim) enseigne :
De même que les juifs ont connu une libération physique de l'esclavage par la sortie d'Egypte, le Shabbat aussi apporte un élément de rédemption physique.
Le Shabbat, nous avons la capacité de nous libérer, même physiquement, des chaines qui nous attachent au matérialisme pendant la semaine shabbat; nous pouvons nous libérer de l'asservissement à nos désirs physiques et aux traits de caractère qui manquent de raffinement. Tout cela est inclus dans l'affirmation : Shabbat est "un rappel de la sortie d'Egypte".

De plus, il semble que les 2 aspects de l'observance de Shabbat, zakhor et chamor ; correspondent à chacun des 2 aspects de la rédemption qu'apporte le Shabbat.
- Dans le verset «"zakhor èt yom haShabbat lekadécho" (Souviens-toi du jour du Shabbat pour le sanctifier), la Torah nous enseigne le commandement positif de se souvenir du Shabbat et de le sanctifier. Ce précepte est lié à la rédemption de l'âme : en ressentant la sainteté de Shabbat, l'âme s'élève, "se libère" de son yétser ara et devient une nouvelle création.
- A l'inverse, "chamor èt yom haShabbat lékadécho" (Garde le jour du Shabbat pour le sanctifier) désigne la mitsva de s'abstenir de tout travail interdit le Shabbat, ce qui représente la rédemption du corps.

Lorsque les Bné Israël quittèrent l'Egypte, la rédemption toucha à la fois leur corps et leur âme. En Egypte, ils s'étaient enlisés dans l'impureté de l'idolâtrie, mais la sortie d'Egypte les éleva au statut de peuple élu et saint de D.
Observer les 2 aspects du Shabbat peut amener la même rédemption et transformer l'homme en un être nouveau, doté d'une âme infiniment plus sainte et plus élevée.

-> Le Ramban (Yitro - sur les 10 commandements) écrit :
"Le terme Zakhor (le fait de se souvenir du jour du Shabbath) fait référence à l'amour pour le Shabbat (alors que Chamor [garder] fait référence à la crainte)...
Nous devons nous souvenir tous les jours du Shabbat afin que nous ne l'oubliions pas et que nous ne le remplacions pas par d'autres jours."

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-> Le Kédouchat Lévi enseigne que שמור (chamor - observe) fait référence à la mitsva du Shabbath en tant que telle, tandis que זכור (za'hor - Souviens-toi) coïncide avec le sens de la mitsva, c’est-à-dire le souvenir de la Création du Monde et celui de la Sortie d’Egypte.
Ainsi, dans le cas exceptionnel du Shabbath, évoquer le sens de la mitsva fait partie intégrante du Commandement du Shabbath. Afin d’éviter que les gens ne fassent une distinction entre le respect des interdits du Shabbath (chamor) et la sanctification et l’honneur du Saint Jour (za'hor), Hachem a prononcé ces deux mots simultanément. En effet, le pauvre n’a aucune difficulté à respecter les interdits du Shabbath, car étant sans travail, il est inactif. En revanche, il a du mal à honorer le saint Jour avec du bon vin et des plats succulents, car il est démuni de tout. De même, le riche peine à stopper ces activités le Shabbath, alors qu’il prend plaisir à l’honorer. Aussi, le riche et le pauvre sont tenus de respecter les deux principes du Shabbath avec le même dévouement. [Maguid de Douvno]

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-> A propos de la symbolique des termes "Zakhor" et "Chamor", on raconte l’histoire suivant: Un jour, un Avrékh important et honorable vint trouver le saint Rav Rabbi Méïr Abou’hatséra pour lui poser la question suivante : Il étudie avec assiduité, mais il n’a aucune mémoire, et il est extrêmement préoccupé et se demande quoi faire pour arriver à conserver son étude.
Le Tsaddik lui répondit : "Ne sais-tu pas, mon fils, que Chamor et Zakhor ont été dits en une seule parole, et qu’il est impossible de faire en eux une séparation? Garder sa bouche et garder ses yeux convenablement sont une garantie pour la mémoire ; si tu observes le Chamor (garder) convenablement, tu verras aussi certainement que le Zakhor (se souvenir) arrivera à sa suite".

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-> b'h, également : Qu'est-ce qui était inscrit sur les Tables de la Loi (lou'hot) : za'hor ou chamor? = question n°7 : http://todahm.com/2019/02/14/questions-reponses-paracha-yitro

Pourim : quand le Rokéa’h lit la méguila …

1°/ " הִפִּיל פּוּר הוּא הַגּוֹרָל " (Esther 3,7 = "On procéda à un pour, c'est-à-dire à un tirage au sort")
- la guématria des premières lettres  (הִ,פּ,הִ,ה) est égale à celle de Aman.
- en réorganisant différemment l'ordre des lettres du mot הַגּוֹרָל, on obtient le mot laarog (= tuer)
- la guématria des premières lettres des mots הוּא  הַגּוֹרָל est de 10.
Le Rokéa'h nous permet alors de comprendre que la Méguila fait allusion qu'en procédant à son tirage au sort Aman détermina la date où ses 10 fils seraient tués.

2°/ Dans le verset 8 (chapitre 3), Aman déclare à A'hachvéroch que "יֶשְׁנוֹ עַם-אֶחָד" ("il y a un peuple unique") et que "דָתֵיהֶם שֹׁנוֹת מִכָּל-עָם" ("leurs lois sont différentes de [celles de] tous les [autres] peuples").
- les lettres des mots "יֶשְׁנוֹ עַם" peuvent être réorganisées pour former les mots "yesh noam".
On peut rattacher ces mots au  passage : "déra'héa dar'hei noam" = "ses voies [de la Torah] sont agréables"  (Michlé 3,17).
- les 1eres lettres des mots "שֹׁנוֹת מִכָּל-עָם" (= "différent de tous les [autres] peuples"), forment le mot  "שמע", comme dans "שמע ישראל".
Le Rokéa'h nous montre que bien que les juifs ne sont pas mentionnés clairement dans cette discussion, ils en sont le sujet principal, puisque c'est le peuple juif qui suit la Torah, dont les voies sont "noam" (= agréables), et qui proclament le "שמע ישראל".

Pourquoi la fête de Hannoucca dure-t-elle 8 jours et pas 7?

+ Pourquoi la fête dure-t-elle  8 jours et pas 7 (durée non prévue par la fiole pure trouvée)?

  • car il faut faire le 1er pas pour que D. fasse le reste.
  • car tout est miracle dans la vie (D. renouvelle le monde en permanence), bien que par nature, l'homme a une tendance à considérer comme "normal" un miracle qui a lieu fréquemment. Hannoucca permet de prendre conscience de notre aveuglement dans notre au quotidien. Rien ne va de soi, rien n'est du, tout est miracle, don exceptionnel de D. : merci D. de nous donner la santé, la vue, la capacité de réflexion, ...
  • les 8 bougies de hanoucca, sont à rapprocher de Hanna (pour le 1 jour) et ses 7 enfants (7 jours de durée supplémentaire qui sont possibles par l'existence du 1er jour).  Ces bougies sont le symbole de la grandeur, de l'héroïsme de nos ancêtres, qui malgré de terribles souffrances ont donné leur vie pour rester fidèle à D. Ils sont les symboles des milliers de juifs qui ont payé de leur vie pour que nous puissions continuer à pratiquer la torah. Hannoucca nous met face à nos ancêtres et nous fait comprendre qu'on agit comme des enfants gâtés (que valent nos excuses par rapport à ce qu'ils ont fait?). Par respect, pour qu'ils ne soient pas morts en vain, nous nous devons d'accomplir la volonté de D. au maximum de nos capacités.
  • ...

On peut également citer un jeu de mot du rav Yossef Sitruk. Jérusalem se dit aussi tsion. La grèce se dit yavan en hébreu. Ainsi, la différence entre ces 2 mots est la lettre tsadik. Ce qui différencie les 2 peuples, c'est le caractère tsadik (homme juste par rapport à la Torah)!!