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Pourim – Le saviez-vous?

+ Pourim - Le saviez-vous?

1°/ Shabbath Shékalim puis Za'hor :

-> Au mois d'Adar, il y a 4 parachiyot (lectures spéciales de la Torah) qui sont lues après la paracha hebdomadaire chaque Shabbat. La première des "quatre parachiyot" est parachat Shékalim, qui contient le récit de l'offrande obligatoire d'un demi-shekel. Elle est suivi par la parachat Za'hor, qui rappelle la bataille d'Amalek contre Israël, et qui est lu le Shabbat précédant Pourim.
Pourquoi la paracha Shékalim précède-t-elle la paracha Za'hor?

-> Le pouvoir d'Haman de détruire les juifs s'est concrétisé lorsqu'il a offert au roi A'hachvéroch 10 000 shékalim d'argent (Esther 3,9). Cette manifestation terrestre de l'ascension d'Haman sur Israël reflète la cause céleste du pouvoir d'Amalek sur les juifs : le désir excessif d'Israël pour l'argent.
La portion de la Torah qui rappelle la bataille d'Amalek est écrite à côté de l'interdiction des faux poids et mesures, car c'est le laxisme d'Israël en matière d'honnêteté dans les questions monétaires qui a favorisé l'agression d'Amalek contre Israël.
Mordé'haï a ordonné aux juifs de ne pas porter la main sur le butin de la bataille afin de corriger ce manquement moral. [Kli Yakar Dévarim 25,13 & Chémot 30,13]

A ce sujet, le rav Michel Ber Weissmandel a fait un jour la remarque effrayante suivante à son élève, le rav Yona Furst (qui le rapporte dans son Divré Yona al haTorah vol.1) :
"Il est ironique de constater que, bien que la Shoa ait pris naissance en Allemagne, davantage de juifs allemands ont réussi à fuir la persécution nazie, et ont même pu s'échapper avec leurs biens, que les juifs d'Europe de l'Est. La raison en est que les juifs d'Allemagne étaient plus honnêtes dans leurs relations d'affaires avec les non-juifs, et que leur argent leur appartenait entièrement.
D'autre part, en raison de l'extrême pauvreté à laquelle les juifs d'Europe de l'Est étaient confrontés, ils trouvaient des justifications pour prendre l'argent qui appartenait légitimement à leurs voisins non-juifs.
C'est pourquoi, le jour de la colère, leur argent leur a été retiré afin qu'il revienne à ses propriétaires d'origine."

La guémara (Méguila 13b) déclare : "Il était clairement connu devant Celui qui a parlé et que le monde ne vienne à exister, que Haman était destiné à peser les shékalim dans le but de détruire les juifs. Par conséquent, Il [Hachem] a fait en sorte que les juifs précèdent leurs shékalim aux shékalim d'Haman".

=> La paracha Shékalim précède celle de Za'hor pour nous rappeler que lorsque la nation juive contrecarre son penchant pour la cupidité en donnant son argent à des causes louables, cela neutralise le pouvoir d'Amalek de nuire à Israël (aux juifs).
[rav Binyamin Wurzburger]

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2°/ Le jeûne d'Esther :

=> Quelle est la source de taanit Esther, ce jour de jeûne le 13e jour d'Adar?

-> Lorsque le peuple juif a combattu ses ennemis le 13e jour d'Adar, à l'époque de Mordé'haï et d'Esther, il a jeûné et imploré Hachem pour le succès de la bataille. C'est pourquoi nous jeûnons en ce jour, afin de nous rappeler comment Hachem est toujours prêt à nous sauver dans nos moments de malheur, lorsque nous nous tournons sincèrement vers Lui en jeûnant et en nous repentant. [michna Broura 686:2]

-> Le Lévouch (Ora'h 'Haïm 686) écrit : "De même que la fête de Pourim a été instituée pour rappeler les miracles qui se sont produits à l'époque, de même il convient de reprendre leur jeûne et leurs supplications à ce moment-là. En effet, est-il convenable de n'accepter que les bons/agréables [aspects de leurs expériences] et pas les mauvais?".

-> Le jeûne sert à faire taire les accusations que Satan porte contre Israël pour ses excès lors des célébrations de Pourim. [Maguid Mécharim - paracha Vayakel]

-> Avant d'accepter la Torah au mont Sinaï, les juifs jeûnaient afin de purifier leur nature physique pour les rendre dignes de recevoir la sainte Torah. [Pirké déRabbi Eliézer]
[d'ailleurs, le Tachbetz (465) écrit que la source de la coutume selon laquelle un individu jeûne le jour de son mariage provient des juifs qui jeûnaient avant de recevoir la Torah au Sinaï, qui était le mariage entre Hachem et Israël.]
Pendant les jours de Mordé'haï et d'Esther, les juifs ont ré-accepté la Torah avec amour (guémara Shabbath 88a), ainsi la fête de Pourim est également une forme de réception de la Torah (kabbalat haTorah).
Tout comme les juifs jeûnaient avant de recevoir la Torah au Sinaï pour purifier leur nature, nous jeûnons avant Pourim pour la même raison.
[Tour Barekét 686:1 (c'est un livre écrit par un élève du rav 'Haïm Vital)]

-> L'intention de ce jeûne était de s'assurer que les gens s'acquitteraient de la mitsva de la lecture de la Méguila la nuit de Pourim. En s'abstenant de manger jusqu'à ce qu'on ait entendu la Méguila, on s'appliquera à entendre la lecture de la Meguila.
[Séfer haEchkol - Hilkhot Taanit p.137]

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3°/ Plus grand que Yom Kippour :

Le Arizal écrit que la sainteté de Pourim surpasse même celle de Yom Kippour. [Yom Kippour est comparable (ne lis pas "Kippour" mais "kéPourim"), mais n'égale pas la grandeur de Pourim. ]
=> Pourquoi cela ?

-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav mé'Eliyahou - vol.2) explique que c'est parce que notre motivation pour le repentir à Yom Kippour est née de la peur. Pourim est plus grande en ce sens que notre désir de proximité avec Hachem s'épanouit à partir de l'amour.
Pour la même raison, la ré-acceptation de la Torah à l'époque d'A'hachvéroch a surpassé l'acceptation initiale de la Torah au mont Sinaï. L'acceptation initiale de la Torah était le résultat d'une coercition, car les Sages disent qu'Hachem a maintenu le Sinaï au-dessus de Bné Israël comme une cuve renversée.
[selon le Maharal, cela ne doit pas être pris au sens littéral. En fait, la clarté de leur décision était si convaincante qu'elle atténuait leur choix du libre arbitre, à l'instar des anges qui sont considérés comme dépourvus de libre arbitre pour la même raison.]

Cependant, à l'époque d'A'hachvéroch, les juifs ont accepté la Torah par amour et par gratitude pour Hachem, ce qui est un niveau bien plus élevé.

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4°/ Matanot la'évyonim :

=> Pourquoi la mitsva de donner de l'argent à 2 personnes pauvres à Pourim est-elle appelée matanot la'évyonim (cadeaux aux pauvres)? Puisque nous sommes obligés de faire la charité aux pauvres ce jour-là, pourquoi cette obligation ne s'appelle-t-elle pas simplement : tsédaka la'évyonim (charité pour les pauvres)?

-> Le rav Nathan Wachtfogel (Kovets Si'hot - vol.4) répond que tout ce qui concerne la fête de Pourim est lié à des sujets qui sont cachés.
La fête de Pourim tire son nom de la loterie d'Haman (pour). De même qu'une loterie est au-delà de tout raisonnement naturel, la fête entière est enveloppée d'une manière cachée et transcendante.
Il en va de même pour la mitsva de matanot la'évyonim. Si nous pénétrons dans l'essence cachée de chaque juif, nous constaterons qu'il n'existe pas d'étiquettes distinctives de riche et de pauvre, puisque tous les juifs sont essentiellement égaux (chacun ayant en lui une sublime partie Divine).
Nous offrons donc des cadeaux de manière respectueuse, comme il convient à un juif pour son prochain bien-aimé.

[Pourim où l'on fête la vraie nature/intériorité des choses, nous ne faisons pas de la charité, mais nous donnons un cadeau aux pauvres. Certes, ils sont en apparence nécessiteux, mais cela reste de sublimes personnes, ayant comme tout juif une magnifique âme divine, et nous devons leur témoigner l'honneur qui leur est dû, sans les traiter de haut ou avec mépris. ]

Combattre Amalek par notre étincelle divine interne

+ Combattre Amalek par notre étincelle divine interne :

-> La lutte contre Amalek exige bien plus que l'unité (a'hdout). La bataille sacrée contre ceux qui veulent nous détruire physiquement et spirituellement ne peut être menée que si nous revenons à nous-mêmes, à l'étincelle divine pure qui reste ancrée en chacun de nous. Cette étincelle n'a pas été affectée par les influences étrangères du monde qui nous entoure.
Les commandements de la Torah "souviens-toi de ce qu'Amalek t'a fait" (za'hot ét acher assa lé'ha Amalek), et plus ensuite "n'oublie pas" (lo tiska'h), sont en réalité des supplications divines : reviens à toi-même. Retrouvez cette étincelle divine en vous qui sait intuitivement ce qui est juste.

De même que nous avons instinctivement le sens de l'auto-préservation et que nous faisons tout ce que nous pouvons pour éviter de mettre notre vie en danger, de même, dans les recoins les plus profonds de tout juif, il y a une répulsion profonde d'Amalek.
Non seulement il y a la connaissance intellectuelle (yédia) du mal causé par Amalek, mais il y a aussi "zé'hira", un sentiment émotionnel intérieur qui ne peut jamais être oublié (htiska'h).
Si nous tolérons même Amalek, c'est parce que nous n'avons pas encore atteint ce noyau intérieur. C'est parce que nous sommes souvent limités par les exigences du côté matériel de nous-mêmes, connu sous le nom de néfech.

À l'époque du miracle de Pourim, le peuple juif s'est élevé au-dessus de ces contraintes. Comme le raconte la Méguila : "ils se sont tenus au-dessus (al) de leur néfech" (laamod al nafchan - Esther 8,11), pénétrant ainsi dans leur for intérieur alors qu'ils se préparaient à combattre Amalek.
[Sfat Emet - Pourim 5631]

Un juif = quelqu’un qui prie pour son peuple

+ Mordé'haï est appelé : "ich yéhoudi" (un homme juif - Esther 2,5)

-> Le Targoum commente : "ich yéhoudi" = quelqu'un qui prie pour son peuple.

[ alors à quel point prenons-nous soin et préoccupons-nous d'autrui (en demandant à Hachem de l'aider, de le combler du meilleur)? Prions-nous (assez) pour les autres?
En effet, c'est une caractéristique qui fait de nous un juif(ve)! ]

Il est vrai que la prière est une mitsva quotidienne ; néanmoins, sa force est accrue le Shabbath, car l'âme s'élève à un niveau nettement supérieur à celui de la semaine, ce qui permet à la prière d'être plus intense.
[rav Yaakov Ades]

"Il était le tuteur d'Hadassa c'est-à-dire d'Esther, fille de son oncle, qui n'avait plus ni père ni mère. Cette jeune fille était belle de taille et belle de visage. À la mort de son père et de sa mère, Mordé'haï l'avait adoptée comme sa fille" (Esther 2,7)

-> À propos de notre verset, il a été enseigné au nom de Rabbi Meir : tu ne dois pas lire dans l'Ecriture que Mordé'haï l'avait adoptée comme sa fille (lébat - לבת) mais plutôt comprendre qu'il la prise pour maison (lébayit - לבית) ce qui signifie qu'il l'a prise pour épouse." [guémara Méguila 13a]

-> "Esther se conformait aux instructions de Mordé'haï" (Esther 2,20)
Rabbi Yirmia enseigne qu'Esther montrait son sang de nida aux Sages. Raba bar Lima ajoute au nom de Rav qu'Esther allait s'immerger dans les eaux du mikvé après avoir eu des relations intimes forcées avec A'hachvéroch afin de pouvoir se retrouver aux côtés de Mordé'haï par la suite. [guémara Méguila 13b]
Rachi explique qu'elle agissait ainsi afin d'être toujours dans un état de propreté et ne pas dégoûter Mordé'haï après sa relation avec A'hachvéroch.

-> Lorsque Mordé'haï lui demanda de risquer sa vie en se présentant devant A'hachvéroch afin d'intervenir en faveur du peuple d'Israël, Esther lui répondit ainsi : "Va rassembler tous les juifs présents à Chouchan et jeûnez à mon intention. Ne mangez ni ne buvez pendant 3 jours, ni jour ni nuit et moi aussi avec mes servantes, je jeûnerais de la même façon. Ensuite je me présenterai au roi et si je dois périr, je périrais!" (Esther 4,16).

Rabbi Aba explique la déclaration d'Esther : "Chaque jour jusqu'à présent, mes relations avec le roi avaient lieu contre mon gré. Mais à présent, tu me demandes d'aller à sa rencontre et ceci est considéré comme si je consentais à cette relation!" C'est la raison pour laquelle Esther déclara à deux reprises: « Si je dois périr, je périrais!" (Esther 4,16).
Le guémara (Méguila 15a ; Sota 2a) explique : "De la même façon que j'ai perdu mes parents car je suis orpheline de père et de mère, ainsi je vais te perdre car une femme mariée qui a une relation intime volontairement avec un autre homme devient interdite à son mari pour toujours."

=> Comment Esther qui fait partie des 7 prophétesses d'Israël (cf. guémara Méguila 14a) transgressa-t-telle a priori un interdit fondamental de la Torah?

-> D'après la loi, lorsqu'une femme mariée a une relation extraconjugale, elle devient interdite pour toujours à son époux (Sota 2a). Ceci est applicable lorsque la femme est consentante.
Toutefois, lorsqu'une femme a une relation forcée, elle ne devient pas interdite à son époux. [cf. Méguila 15a ; Kétouvot 51b]

Jusqu'à présent Esther était convoquée par le roi et se retrouvait dans un cas de force majeure car le roi pouvait la faire exécuter à tout moment si elle refusait d'accomplir sa volonté tout comme il fit exécuter Vachti. [Sifté 'Hakhamim]
Ainsi, les Sages du Talmud expliquent qu'Esther était comparable au sol de la terre durant l'intimité avec le roi. (guémara Sanhédrin 74b).
Rachi explique qu'elle ne tirait aucun profit, aucun plaisir. Seul le roi en tirait satisfaction. Dans un cas comme celui-là, le Nom d'Hachem n'est pas profané et par conséquent il est inutile de mourir pour sanctifier son Nom.

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+ Que dit le Zohar sur la relation entre Esther et A'hachvéroch?

-> Rabbi Chimon Bar Yo'haï enseigne dans le Zohar (Ki Tétsé 276a ; Zohar 'Hadach 41b ; Tikouné Zohar 21,58a) :
"La femme est comparée à la terre et la terre incarne la Présence divine qui est appelée "terre" comme cela fut dit à propos d'Esther : "Esther était comparable à la terre" cela signifie qu'elle était ,le réceptacle - Merkava de la Chékhina - qui est appelé "la terre". Ainsi, tout celui qui médit et colporte un mauvais nom à l'égard d'une jeune fille vierge d'Israël est comme s'il colportait un mauvais Nom à la Présence divine.
Ainsi, celui qui fait un mauvais Nom à Esther en disant qu'elle a été souillée par A'hachvéroch est comme s'il faisait un mauvais Nom à la Présence divine car elle a malgré tout mérité d'accueillir la Chékhina (Présence Divine) qui est appelé la prophétie comme il est écrit : "Esther se revêtit de sa parure de la royauté" (Esther 5,1).

À présent, écoutez mes explications Sages d'Israël, le roi [A'hachvéroch] n'a jamais touché Esther!
Écoutez mes paroles, Sages de la Michna : la Présence divine résida sur Esther afin d'accomplir sa vengeance contre Haman qui était le réceptacle des forces obscures, Merkava du mauvais penchant,ס"מ, et Zérech son épouse qui était le réceptacle du mauvais penchant féminin, (לילית).
Après que la Présence divine se soit incarnée dans Esther, cette dernière put dominer le roi et les forces du mal et c'est ainsi que le destin s'est inversé et que les juifs réussirent à soumettre les forces du mal en tuant tous leurs ennemis.
Après que la Chékhina résidât à l'intérieur d'Esther, il fut strictement impossible de dire que le roi eut une relation intime avec elle. C'est la raison pour laquelle elle est appelée Esther (ce qui signifie : caché/dissimulé) car elle renfermait en elle la Chékhina qui était dissimulée et formait son abri comme il est écrit : "C'est Toi qui est mon abri" (ata séter li - אַתָּה סֵתֶר לִי - Téhilim 32,7).

C'est-à-dire que la Présence divine la préserva et la cacha du roi afin qu'il ne la voie pas et lui dévoila à sa place sa doublure (c'est-à-dire que la partie négative d'Esther lui fut retirée et apparaissait devant le roi, d'une parfaite ressemblance et c'est avec elle que le roi eu des relations intimes tandis que Esther resta pure). Elle pouvait ainsi retourner dans les bras de Mordé'haï qui était son mari sans avoir été souillée."
[l'homme est composé de 2 forces opposés : une partie positive et une partie négative. Il est possible pour l'homme de les dissocier durant son vivant, comme l'explique le Arizal à propos d'Esther qui envoya sa doublure, son "ched" (son côté négatif, son démon) à sa place pour s'unir avec A'hachvéroch]

-> Le Arizal (Ets 'Haïm - chaar 49) explique qu'Esther laissa sa doublure avoir des relations avec le roi, il s'agit de sa klipat noga qui est la partie négative et que l'on appelle : "ched".
[depuis la faute d'Adam, l'homme comprend cette klipa noga. Le but de la vie sur terre est de pouvoir dissocier la partie positive de la partie négative à travers l'accomplissement de la Torah et des mitsvot.]
En effet, il est rapporté dans le Zohar (Ki Tétsé 276a) que Mordé'haï connaissait le [secret du Nom Divin] Chem Haméforach et avait appris à Esther comment procéder pour soumettre son mauvais penchant afin que ce dernier prenne son apparence et se rende chez le roi.
C'est de cette union avec la doublure d'Esther que naîtra Darius. Et de ce fait, il est considéré comme le fils d'Esther à part entière et c'est la raison pour laquelle il était à moitié bon et à moitié mauvais.
D'un côté, il avait le statut de non juif et de l'autre il donna la permission de reconstruire le Temple.

[ainsi, Mordé'haï qui connaissait le Chem Haméforach, l'utilisa pour soumettre le démon d'Esther (sa partie négative) et l'envoyer au roi. C'est la raison pour laquelle les Sages (Zohar Vaéra 28a) nous ont transmis un enseignement terrifiant à savoir qu'un homme doit parler avec son épouse avant une relation intime car peut-être que cette dernière a été échangée avec sa doublure à cause de mauvaises pensées, car les klipot (écorces du mal) ont la possibilité de se matérialiser et de s'unir avec les hommes.]

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-> voir un exemple concret de cela dans le récit de la Méguila : https://todahm.com/2018/03/05/6195-2

Lorsque le peuple juif a vaincu Amalek dans le désert, Hachem a dit à Moché : "Ecris ce mémorial dans le livre, et mets-le dans les oreilles de Yéhochoua" (Béchala'h 17,14).
Nos Sages (guémara Méguila 7a) disent que "le livre" se réfère à la Méguilat Esther. Ainsi, Moché a reçu l'ordre de mettre l'histoire de la Méguilat Esther dans les "oreilles de Yéhochoua", en d'autres termes, de lui chuchoter discrètement à l'oreille.
Pourquoi cela devait-il se faire discrètement?

Puisque les gens de l'époque de Mordé'haï et d'Esther avaient fauté et avaient besoin de se repentir avant de pouvoir être sauvés, s'ils avaient connu l'issue de l'histoire à l'avance, parce que Moché l'aurait racontée à voix haute à Yéhochoua, ils n'auraient pas eu peur d'Haman et ils n'auraient jamais fait téchouva.
[Yisma'h Moché]

Le mérite du Shabbath nous a sauvés à Pourim

+++ Le mérite du Shabbath nous a sauvés à Pourim :

"Le 7e jour, comme le cœur du roi était en liesse par le vin, il ordonna ... d'amener devant le roi la reine Vachti couronnée de la couronne royale" (Esther 1,10-11)

-> Rachi (guémara Méguila 12b) explique que cet événement eut lieu le jour du Shabbat.

-> Le 'Hatam Sofer (Méguilat Esther - dibour é'had) enseigne :
"Il me semble que l'évènement essentiel du miracle de Pourim se trouve au début de la Méguila, lors du festin au cours duquel Vachti sera condamnée à être exécutée.
En effet, que Hachem ait écouté nos prières et nos cris de souffrance ne peut pas être considéré comme un si grand miracle car même les habitants de Ninive virent leurs prières acceptées lorsqu'ils se sont repentis. Alors, pourquoi celles d'Israël ne le seraient-elles pas? Et même lorsque la situation s'inversa complétement en faveur des juifs et qu'ils dominèrent ainsi leurs ennemis, cela ne constitue pas réellement un miracle qui dépasse les lois de la nature. Le roi A'hachvéroch aimait la reine et rien ne laissait présupposer un tel drame.
C'est pourquoi le fondement sur lequel le miracle de Pourim repose le décret de mort de la reine Vachti qui fut réellement une décision complètement surnaturelle. Le roi avait déjà organisé 186 jours de festin au cours desquels il se réjouit mais le 187eme et dernier jour, il perdit la raison.
La reine Vachti elle aussi perdit la raison ce jour-là en proférant en public des paroles hostiles au roi.
Ces événements ne répondaient pas aux lois de la nature mais étaient dirigés par la Providence divine pour préparer les futurs miracles.

Au moment de l'exécution de la reine Vachti, le comportement du peuple d'Israël n'était pas irréprochable. En effet, en festoyant auprès du roi A'hachvéroch l'impie, ils ne pouvaient pas bénéficier d'un miracle mais bien pire encore, ils auraient pu être condamnés à l'extermination que D. nous en préserve.
Cependant, alors même qu'ils s'étaient rebellés contre l'Eternel, le Maître du monde les prit en pitié et prépara malgré tout le grand miracle ... Car même lorsqu'ils se pervertissent, les enfants d'Israël sont précieux pour Hachem."

[l'exécution de Vachti démontre l'amour inconditionnel d'Hachem pour Ses enfants (les juifs) même lorsqu'ils ne se comportent pas comme ils le devraient. Cela est en accord avec l'avis de Rabbi Méïr que les juifs sont appelés "fils" d'Hachem quelque soit leur comportement (guémara Kidouchin 36a).]

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=> Le 187ème et dernier jour du festin tomba un Shabbat. L'exécution de la reine Vachti, miracle de tous les miracles de Pourim (selon le 'Hatam Sofer) eut lieu ce jour-là. Quel est l'enjeu de l'exécution de la reine Vachti précisément le jour du Shabbat?

-> Le 'Hida (Roch David - Emor) enseigne :
Il est écrit : "un ben Noah (un non-juif) qui observe le Shabbat est passible de mort" (guémara Sanhédrin 58b).
En effet, le Shabbat est le sceptre du roi car durant Shabbat, Hachem se repose de tous les travaux qu'Il réalisa les 6 jours précédents et nous avons déjà reçu comme enseignement que celui qui utilise le sceptre du roi est condamnable à mort pour s'être rebellé contre la royauté (guémara Sanhédrin 22a).
En revanche, les Bné Israël sont les enfants d'Hachem comme il est écrit : "Vous êtes des fils pour Hachem votre D." (Réé 15,1).
Ainsi, Hachem en leur donnant la mitsva de Shabbat leur permit d'utiliser le sceptre royal de leur père.
Quant aux non-juifs, ils ont le statut de serviteurs pour lesquels Hachem est un roi qui règne sur eux comme il est écrit : "D. règne sur les peuples" (Téhilim 47,9). Par conséquent, il leur est interdit d'utiliser le sceptre du roi et c'est la raison pour laquelle un non-juif qui observe le Shabbat est condamnable à mort pour s'être rebellé contre la royauté.

-> Le Shvilé Pin'has ajoute :
À présent, nous comprenons pourquoi Hachem, par l'exécution de la reine qui eut lieu le Shabbat, a initié la future délivrance et préparé les miracles de Pourim.
En effet, notre Père céleste qui nous aime inconditionnellement, offre à Ses enfants et à aucune autre créature le présent le plus précieux qu'est le Shabbat, source de la plus haute bonté divine ('hessed) , où les klipot n'ont pas d'emprises, pour les sauver des pires décrets en leur permettant d'accéder au sceptre royal même lorsqu'ils n'accomplissent pas sa volonté, car ils sont, et ils seront pour toujours Ses enfants bien-aimés.
[Hachem dit à Moché : "J'ai un cadeau merveilleux dans Mon trésor et Shabbat est son nom, et Je veux le donner au peuple juif, va et informe-les de cela." [guémara Shabbath 10b]

[le Séfer ha'Hinoukh dit que nous juxtaposons le Shabbath Za'hor (victoire sur Amalek) avec Pourim (victoire sur Haman) pour donner de la force aux juifs dans leur guerre contre leurs ennemis qui sont les descendants d'Amalek.
D'une certaine façon on peut dire que Shabbath est le moment où l'on a le temps d'apprécier notre situation de "fils" d'Hachem, d'être des juifs. Et par cette joie, fierté, cette émouna, alors nous avons davantage de puissance pour vaincre Amalek. (Hachem voyant à Shabbath notre véritable envie d'être proche de Lui (ex: en chantant, en étudiant à Shabbath), alors Il nous aide à l'être).]

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-> Rachi (Esther 1,12) explique que la reine Vachti refusa de se présenter devant le roi car elle était atteinte de la lèpre. Cette racha faisait travailler les filles d'Israël dévêtues durant Shabbat transgressant de ce fait son observance. Ainsi, le roi demanda, mesure pour mesure par Providence divine, qu'elle se présente à la cours nue durant Shabbat.

-> Il est écrit dans le Méam Loez (Méguilat Esther 1,1) :
Les juifs furent soumis au pouvoir de ce roi cruel [A'hachvéroch] pour avoir transgressé le Shabbath.
Le livre de Né'hémia (13,15-21) relate que les juifs gardaient souvent leurs magasins ouverts le vendredi soir après l'arrivée du Shabbath. Pour les punir, D. donna à A'hachvéroch une puissance plus grande qu'il ne le méritait et lui permit d'opprimer brutalement Israël.

-> Nos Sages (guémara méguila 13a) nous rapportent que la reine Esther a donné à chacune de ses 7 plus proches servantes, le nom d'un des 7 jours de la semaine.
Chaque servante devait venir le jour de la semaine correspondant à son nom, afin de permettre à Esther de se rappeler de la venue du Shabbath.[afin que son stratagème reste secret/discret, elle les a appelé de façon allusive, et non pas directement : yom richon, yom chéni, ...
Ainsi :
-> le 1er jour = c'était : 'houlata ( = début des jours 'hol)
-> le 2e jour = rékiyata (de rakiya = allusion à la création du firmament en ce jour)
-> le 3e jour = guénounita ( = les plantes)
-> le 4e jour = néoritou ( = la lumière)
-> le 5e jour = rou'hachita ( = les animaux)
-> le 6e jour = 'hourfita
-> le 7e jour : la servante qui était pour elle le signe que Shabbath allait arriver, avait pour nom : "ragou'ita" (de ragou'a = paisible, car il faut être paisible à Shabbath).
=> Esther, malgré ses obligations de reine n'a jamais profané le Shabbath.

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+ "Le 7e jour, comme le cœur du roi était en liesse par le vin, il ordonna ... d'amener devant le roi la reine Vachti couronnée de la couronne royale" (Esther 1,10-11)

-> Le Yétev Panim explique ce verset de la façon suivante :
"Le 7e jour" est le jour du Shabbat , "comme le cœur du roi était en liesse", il s'agit de Hachem, le Roi de tous les rois, "par le vin" il s'agit du kidouch que réalisent les enfants d'Israël durant Shabbat.
Par ce mérite, le Maître de l'univers agença les événements de l'histoire pour qu'A'hachvéroch convie la reine Vachti à son festin et la fasse exécuter à cause de son refus.

-> Le Manot haLévi rapporte que bien que les juifs eussent participé au festin toute la semaine, ils restèrent tous chez eux le Shabbath de peur de profaner par inadvertance ce jour saint. C'est par ce mérite qu'ils furent sauvés.

-> Le Shvilé Pin'has enseigne :
Le miracle de Pourim eut lieu par le mérite du vin lorsqu'Israël sanctifia le Shabbat par le kidouch.
Le miracle débuta par l'exécution de Vachti. Ensuite, c'est Haman le racha qui demanda l'extermination du peuple juif après avoir été à l'origine de l'exécution de Vachti. Cet incident permit à Esther de monter sur le trône et de sauver les enfants d'Israël du décret d'extermination.
Ainsi, nos Sages (Méguila 7b) ont-ils institué en souvenir de ce miracle, l'obligation de s'enivrer le jour de Pourim avec du vin : "jusqu'à confondre entre "maudit soit Haman" (arour Haman) et "béni soit Mordé'hai" (barou'h Mordé'haï)".
L'enjeu est de réaliser et de comprendre au plus profond de notre cœur que durant le miracle de Pourim, il n'y avait aucune différence entre Mordé'haï qui œuvra pour sauver le peuple juif et Haman qui, sans le savoir, œuvra également pour sauver le peuple

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-> La sanctification du Shabbat avec du vin a été instituée pour réparer la faute d'Adam qui fauta avec du vin.
Comme il est rapporté dans la guémara (Béra'hot 40a ; Sanhédrin 70a) : "Quel était l'arbre qu'a consommé Adam? Rabbi Méïr enseigne que c'était la vigne car il n'y a rien d'autre qui cause malheur autant que le vin comme il est écrit : "Noah but du vin puis s'enivrera" (Noa'h 9,21).
Ceci est également l'avis du Zohar (Térouma 156a).

Le Ben Ich 'Haï (Halakhot 2e année Bamidbar) explique que la raison pour laquelle nous sanctifions le Shabbat sur du vin est de réparer la faute de l'arbre de la connaissance.
Le Ben Ich 'Haï le déduit de l'enseignement du Sifté Cohen qui rapporte les mots du midrach : "si Adam Harichon avait attendu jusqu'à Shabbat, l'arbre de la connaissance leur aurait été permis à la consommation" = c'est-à-dire que s'il avait attendu jusqu'à Shabbat, il aurait pu le sanctifier en faisant le kidouch avec l'arbre de la connaissance.

-> Le Mékoubal rabbi Arié (auteur du Divré Esther) écrit :
"Le décret de Haman trouvait sa source dans la faute originelle (qui entraîne le mélange du bien et du mal dans toute la Création), la consommation de l'arbre de la connaissance, à cause de leur participation au festin. Nos Sages de mémoire bénie nous ont enseigné que le serpent contamina 'Hava qui fut ainsi souillée par le mal. Le mal n'avait plus d'emprise lorsqu'Israël se tint au mont Sinaï (guémara Shabbath 146a). Cependant, à l'époque d'A'hachvéroch, la souillure du serpent se réveilla ... parce qu'ils participèrent au festin ... ainsi Israël devait de nouveau accepter la Torah."

-> Le Shvilé Pin'has enseigne :
"Le 7e jour, comme le cœur du roi était en liesse par le vin" (Esther 1,10) = il s'agit du jour du Shabbat et de la réjouissance du Maître de l'univers lorsque son peuple sanctifie le soir de Shabbat avec du vin.
Ceci va permettre de réparer la faute d'Adam haRichon qui but le raisin pressé servi par son épouse à son insu avant le soir du Shabbat.
Puisque les Bné Israël accomplissent le kidouch le vendredi soir, ils effacent ainsi les accusations de Haman qui voulait éveiller la faute de l'arbre de la connaissance du bien du mal.

Et c'est le sens de l'enseignement de Rava : "L'homme a le devoir de s'enivrer le jour de Pourim jusqu'à confondre entre "maudit soit Haman" et "béni soit Mordékhai" (guémara Méguila 7b) = en buvant du vin le jour de Pourim, et en confondant entre "maudit soit Haman" et "béni soit Mordékhai", nous réparons au Nom du ciel cette fois-ci ce mélange de bien et mal qui se produisit lors de la consommation de l'arbre de la connaissance et réparons par ce biais la faute originelle.
[ainsi chaque Pourim nous nous rapprochons de la réparation ultime, nous faisant mériter alors la Délivrance finale. ]

Téchouva & prendre soin de soi

-> Bien qu'il s'agisse d'une avoda souvent négligée, le rav Avraham Kook souligne que le maintien de la santé physique est un élément majeur de l'avodat Hachem.
Il écrit (Orot haTéchouva chap.1 & 14:20) qu'un corps faible est souvent la cause de l'affaiblissement du désir sacré et que, dans le processus de téchouva, nous devons chercher à renforcer la force du corps afin de fortifier le courage de l'âme et de donner des ailes à ses aspirations.

Dans un autre endroit (Orot haTé'hiya 33), le rav Kook enseigne :
"La demande de physicalité est énorme. Nous avons besoin de corps en bonne santé. Mais nous nous sommes tellement concentrés sur notre âme que nous avons oublié la sainteté du corps. Nous avons négligé notre santé et notre force et avons oublié que nous possédons des corps saints tout autant que des âmes saintes."

-> Le rav Kook (Orot haTéchouva 14:2) écrit que lorsqu'un juif s'engage dans un voyage de téchouva sans avoir d'abord travaillé sur les questions liées au corps, telles que ses manières, ses comportements et ses habitudes, il peut parvenir à une compréhension et à une élévation spirituelles pour revenir ensuite à un corps brisé qui ne peut pas servir de récipient adéquat pour sa nouvelle illumination.
Cela peut provoquer une angoisse énorme et déclencher une bataille intérieure destructrice dans laquelle, quel que soit le vainqueur, la santé émotionnelle du juif sort toujours perdante.
C'est pourquoi il est de la plus haute importance de travailler d'abord sur le développement spirituel lié au corps (relations, habitudes, traits de comportement, ...), avant de passer à des niveaux plus élevés d'élévation spirituelle.

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[ issu du divré Torah : https://todahm.com/2022/03/17/la-sante ]

"Reviens, reviens, ô la Choulamite, reviens, reviens, que nous puissions te regarder!" (chouvi chouvi haChoulamite, chouvi chouvi vné'hézé ba'h - Chir haChirim 7,1)

-> La faute aveugle nos yeux et nous empêche d'appréhender la gloire impressionnante de D.
Lorsque nous nous repentons, nos yeux s'ouvrent et nous contemplons davantage. Cela nous amène à nous repentir plus profondément, car le repentir d'hier n'était pas en accord avec la perception actuelle de la gloire d'Hachem. C'est ainsi qu'il est écrit : "Après m'être repenti, j'ai regretté" (Yirmiyahou 31,19).
Ce processus peut se poursuivre jusqu'à ce que toute notre vie soit passée à se repentir, même pour un seul péché. [Bné Yissa'har]

Nous pouvons maintenant comprendre pourquoi le mot "retour" (chouvi) est répété tant de fois dans notre verset de Chir haChirim :
- "Reviens, reviens, toi qui te perfectionnes" (choulamite = renvoie au fait d'être chalem, complet/parfait) = à mesure que nous nous perfectionnions, nous devons nous repentir encore et encore pour le même péché.
- "reviens, que nous puissions te regarder" = repentez-vous à plusieurs reprises à mesure que votre vision et votre compréhension de la gloire de D. augmentent.
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]

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[nos Sages parlent de téchouva des tsadikim = puisque chaque jour je m'améliore/m'élève spirituellement, alors la façon dont je me suis comporté précédemment n'est plus considérée comme aussi bonne. (ayant pris de la hauteur je vois les choses différemment avec plus de perfection, et je fais téchouva là dessus) ]

‘Hanoucca – mettre le feu à nos mitsvot

+ 'Hanoucca - mettre le feu à nos mitsvot :

-> L'effort principal d'une personne dans la prière, l'étude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot, est de remuer son âme et son cœur au sujet de D., avec un amour et un désir extraordinaire, en méditant avec une profonde concentration sur la grandeur d'Hachem.
L'âme de la personne sera alors animée d'une passion pour D., faisant l'expérience du plaisir, de la douceur et de la proximité, et ainsi de suite.
En ce qui concerne l'accomplissement dans la joie des mitsvot, la chose la plus importante est d'observer chaque mitsva avec amour, un grand désir et une passion intense. C'est le sens profond de la bénédiction "Béni sois-tu, Hachem... pour allumer..." (barou'h ata ... léadlik ner 'Hanouca), que nous récitons à Hanouca, en louant Hachem, qui nous a choisis pour être Sa nation chérie afin d'accomplir Ses commandements, tout en "allumant" nos âmes avec une passion intense, jusqu'à ce qu'elles deviennent comme une flamme qui monte d'elle-même, sans avoir besoin d'être allumée par quelque chose d'autre.
[...]

Nos Sages qui affirment que l'allumage constitue la mitsva [des nérot de 'Hanoucca], soutiennent que si les lumières de la ménora s'éteignent prématurément, la personne doit les rallumer.
En d'autres termes, lorsqu'une personne manque d'enthousiasme, elle devrait idéalement exercer son esprit et son intelligence et méditer sur la majesté d'Hachem. Ce faisant, son âme s'enthousiasmera pour la divinité, et la personne sera alors enflammée et passionnée lorsqu'elle accomplira la mitsva.

Nos Sages qui affirment que l'emplacement (ana'ha) approprié de la ménora constitue la mitsva soutiennent que si les lumières de la ménora s'éteignent prématurément, la personne n'a pas besoin de les rallumer, ce qui signifie que lorsqu'une personne tombe de son niveau élevé et se trouve dans l'impossibilité de se sentir enflammée et passionnée par l'accomplissement d'une mitsva, alors elle "n'en a pas besoin".
En d'autres termes, elle ne doit pas renoncer à accomplir la mitsva, à D. ne plaise. On doit plutôt l'accomplir sans passion.
[selon la halakha (Choul'han Aroukh OH 673:2) : "l'allumage des bougies constitue la mitsva, et ainsi si la ménora s'éteint prématurément, il n'est pas nécessaire de la rallumer".]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]

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=> Il est essentiel d'observer les mitsvot avec enthousiasme et passion, même en l'absence de ces sentiments personnels.