Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Au Séder de Pessa'h, nous devons nous accouder (c'est-à-dire avoir tout notre poids qui repose sur un point : notre coude), et par cela nous attestons que dans notre vie nous n'avons personne sur qui nous appuyer si ce n'est papa Hachem (ein lanou al mi lé'ichahen éla avinou chébachamayim).
[Séder haAroukh 2,55]

+ Dans la Haggada de Pessa'h (au début de Dayénou), nous disons : "combien de faveurs d'Hachem à nous" (kama maalot tovot mimakom alénou), et non pas : "combien de faveurs à Hachem de nous" (kama maalot tovot lamakom alénou).
Cela nous enseigne que Hachem a du plaisir à nous donner Sa bonté.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

Papa a été expulsé de sa maison!

+ Je voudrais vous poser une question : mes chers amis, si on devait expulser votre père de son domicile pour l'envoyer dans la rue, et à sa place on fait entrer un âne qui ferait ses besoins dans le salon, ou dans la cuisine et dans son lit, est allongé un bouledogue. Qu'auriez-vous fait?
Vous seriez tout agité! En pleurs, criant, sans repos jour et nuit! N'est-ce pas?

Et pourtant, depuis presque 2 000 ans, à D. ne plaise, on a expulsé Hachem de Sa maison, et à Sa place ils ont fait rentrer des ânes. Ils ont fait rentrer sur le mont du Temple des maisons d'idolâtrie des nations, considérées comme des ânes.
Et ils s'y promènent avec leurs ânes, faisant leurs besoins sur un lieu où si le Cohen Gadol avait une pensée inappropriée, il mourrait sur l'instant.
Alors? Est-ce que l'un de nous est tout agité? Est-ce que quelqu'un pleure? Est-ce que quelqu'un pousse des cris? Non ...

On ne ressent pas que nous avons été expulsé de la maison, on ne ressent pas que notre Père a été expulsé de sa maison, c'est pour cela que nous ne souffrons pas.
La seule chose qui nous dérange le jour du 9 Av est : "Quand se termine le jeûne?" ...
Personne ne demande : "Quand se terminera enfin cet exil? Quand sera enfin reconstruit le Temple?
Et ainsi le machia'h ne vient pas!
[rabbi Nissim Yaguen - Nétivé Or]

"Le juif ne doit être bouleversé ni par ses difficultés personnelles, ni par les souffrance de notre peuple, mais par la destruction des 2 Temples [source de tous nos malheurs actuels]"
[Méam Loez
- "Ce qui déchire le cœur, ce qui obscurcit nos yeux" - Eikha 5,16]

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-> Le rav Yoël Sirkis, l'auteur du Beit 'Hadach, a beaucoup peiné pour rédiger ses ouvrages de halakha.
Un jour, après avoir compris un passage difficile de son étude, il s'est pris à penser aux nombreux obstacles qui l'empêchaient de publier ses ouvrages et en fut très contrarié.
Alors que son amertume grandissait, il s'est dit : "Plutôt que d'éprouver du chagrin pour mes affaires personnelles, je devrais éprouver de la peine dans la destruction du Temple".
A ce moment-là, il a été décrété dans le ciel que ses livres seraient publiés sans plus de délai.

Se souvenir de la sortie d’Egypte afin d’enraciner la émouna

+ Se souvenir de la sortie d’Egypte afin d’enraciner la émouna :

-> Le mot Egypte "Mitsraïm" (Egypte - מצרים) fait allusion à la volonté de Pharaon de faire entrer le peuple d'Israël dans "l'exil de la connaissance".
Lorsque nous observons le mot מצרים (Egypte), nous remarquons qu'il contient le mot "yétser" (penchant - יצר) écrit entre sa première lettre מ (mém ouvert) et sa dernière lettre, la lettre ם (mém finale).
La première lettre מ (mém) fait allusion à l'action (maassé - מַעֲשֶׂה) de la même façon que l'acte est "ouvert", c'est-à-dire qu'il est dévoilé aux yeux de tous.
La dernière lettre ם (mém finale) quant à elle fait allusion à la pensée (ma'hchava - מַחֲשָׁבָה) puisque la pensée est "fermée" dans le sens où elle n'est pas dévoilée, car nul ne peut accéder aux pensées que contient le cerveau de l'homme.

Cependant le mauvais penchant est déterminé à entraver la connexion entre la pensée et l'action pour que l'homme soit détaché de son âme, de sa pensée, de sa connaissance et de sa raison.
Il ne veut qu'une chose : le pousser à assouvir les envies de son cœur et ainsi l'enfouir dans l'impureté.
=> Donc le mot "yétser" (penchant - יצר) s'interpose entre la première lettre מ qui fait allusion à l'action et la dernière lettre ם qui fait allusion à la pensée. Une fois réunies, toutes ces lettres forment le mot Egypte (מצרים) qui fait allusion à l'exil du daat, soit la séparation entre l'acte et la pensée.
[Zéra Emet]

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-> "Ce sera en signe sur ton bras et en ornement entre tes yeux, car c'est d'une main puissante que Hachem nous a fait sortir d'Egypte" (Bo 13,16)

-> Les décisionnaires sont très pointilleux sur le fait de ne pas s'interrompre entre la mise des téfilin du bras (le bras étant l'origine de l'action) et celle de la tête (face à notre cerveau, origine de la pensée et de la connaissance), que ce soit en paroles, en actes ou en pensées.
Cela créerait effectivement une séparation et un détachement de l'acte et de la pensée, ce qui provoquerait tout l'inverse du but recherché.
L'homme doit rester concentré et unir ses pensées et ses actes avec Hachem pour ne pas en arriver à fauter, que D. nous en préserve.

Le lien entre la mitsva des téfilin et la sortie d'Egypte est plus compréhensible à présent. En effet, lorsque nous mettons nos téfilin, nous accomplissons la volonté du Créateur : en attachant les téfilin du bras, orientées vers le cœur, et les téfilin de la tête, orientées vers le cerveau, nous unissons la pensée avec l'acte afin que le cœur qui est l'origine de toutes les pulsions soit dominé par la raison.

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[dans la religion juive, le souvenir fréquent de la sortie d'Egypte, nous rappel l'importance de faire passer une émotion qui est extérieure à nous, jusqu'à l'internaliser en nous, pour que nous la vivions.
Notre émouna ne doit pas rester que de belles paroles théoriques, mais nous devons en arriver à la ressentir, à aborder la vie au travers elle.]

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-> "Souviens-toi du jour où tu es sorti d’Egypte" (Bo 13,3)

-> Le Rambam (fin paracha Bo) écrit :
"C'est pourquoi la Torah témoigne des prodiges "afin que tu saches que Je suis Hachem au sein de la terre" ... et elle dit : "Afin que tu saches qu’il n’y a pas comme Moi sur toute la terre", pour enseigner Sa toute puissance, Sa suprématie sur tout et le fait que personne ne peut s’opposer à Lui ...
Dès lors, les signes et les grands prodiges sont garants de la émouna dans le Créateur et dans Sa Torah toute entière ... Et à partir des grands et célèbres miracles (comme la sortie d’Egypte et la traversée de la mer Rouge qui défièrent les lois naturelles), l’homme reconnaît également les miracles cachés qui représentent le fondement de toute la Torah : car un homme n’a pas de part dans la Torah de Moché s’il ne croit pas que tous ses actes [personnel] et tout ce qui lui arrive sont le fruit de miracles et non celui de la nature ni de la marche du monde".

-> Le Techouot 'Hen (rav Guédalia de Linitz) enseigne :
"L’exil égyptien consistait à croire au hasard. Pharaon, en tant que maître de l’Egypte, niait haut et fort que le monde était dirigé par la providence et la justice Divines. Il prônait qu’il était régi par des lois naturelles et les Bné Israël, qui lui étaient assujettis, furent pratiquement sur le point de sombrer eux aussi dans cette erreur ....
Et en réalité, nous ne nous sommes pas encore entièrement purifiés de cette impureté, et ce yétser ara danse encore au milieu de nous, en nous suggérant sournoisement de fausses idées et nous pousse à croire que les choses arrivent par hasard.
Afin d’échapper à cette confusion, nous sommes tenus de mentionner la sortie d’Egypte chaque jour et de croire d’une foi parfaite que tout provient d'Hachem, "qu’un homme ne peut pas même se cogner le petit doigt ici-bas sans que cela n’ait été décrété auparavant dans le Ciel" (guémara 'Houlin 7b), et que chacun de ses pas est dirigé par Hachem dans un but bien précis connu de Lui seul ...
D’après cela, j’ai expliqué ce qu’enseigne la guémara (Shabbat 31a), la émouna est en rapport avec la michna traitant des ensemencements (zéraïm), car c’est grâce à la émouna qu’un homme sème les graines de toutes les bonnes vertus et qu’elles se maintiennent en lui.
Faute de quoi, même les bons traits de caractères innés d’une personne se fanent et ne survivent pas à l’épreuve."

-> Rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk (Pri haArets) explique pourquoi D. endurcit le cœur de Pharaon et de ses serviteurs pour ensuite les juger :
"Tout cela avait pour but que les Bné Israël racontent les prodiges Divins, sachent qu’Il est le D. véritable, qu’il n’existe aucun D. à part Lui et que le monde entier est dirigé par une providence individuelle soigneusement calculée.
Les réchaïm sont loin de concevoir une telle providence selon laquelle nul petit coup n’est administré à une personne, nulle feuille de l’arbre ne sèche et ne tombe, nulle pierre n’est jetée en l’air, si ce n’est en temps et en lieu voulus.
Il n’est aucun mouvement grand ou petit depuis la formation de l’univers jusqu’aux abîmes de la Terre qui n’est pas dirigé par la sagesse d'Hachem et destiné à dévoiler Sa Divinité et Sa conduite dans le monde."

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-> "Le yétser ara cherche systématiquement à plonger l’homme dans la confusion pour qu’il ne puisse surtout pas voir les "miracles et les prodiges" [petits comme grands] qui se déroulent sous ses yeux, de peur qu’il ne parvienne grâce à cela à avoir foi dans le Créateur".
[rabbi Elimélé'h Biderman]

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-> A chaque génération, il se trouve quelqu'un pour essayer de nous exterminer ou de nous amener, par divers procédés, à abandonner notre Torah. Mais Hachem nous prodigue Sa force et accomplit Ses promesses envers Israël.
La survie physique du peuple juif, et le fait qu'il ait toujours continué à observer la Torah, font partie des phénomènes les plus surprenants de l'histoire humaine.
[Ram'hal]

-> Beaucoup d'ennemis se sont levés contre nous sans être capables de nous détruire, ni de nous anéantir. Toutes les grandes civilisations de l'Antiquité sont tombées dans l'oubli, tandis que le peuple d'Israël, qui s'est attaché à D., est aujourd'hui plus vivant que jamais.
Que peut répondre le sage historien face à ce phénomène? Que c'est un pur hasard?
Par mon âme! Quand je contemple cette merveille, elle me paraît plus considérable que tous les miracles et merveilles qu'a fait D., pour nos pères en Egypte, dans le désert, et sur la terre d'Israël.
Plus cet exil se prolonge, plus le miracle s'affirme, plus deviennent évidentes la puissance de D. et Son intervention dans la nature et dans l'histoire.
[Yaavets - Sidour Beit Yaakov]

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-> On a vu précédemment le Rambam (Bo 13,16) :
"Dès lors, les signes et les grands prodiges sont garants de la émouna dans le Créateur et dans Sa Torah toute entière ... Et à partir des grands et célèbres miracles (comme la sortie d’Egypte et la traversée de la mer Rouge qui défièrent les lois naturelles), l’homme reconnaît également les miracles cachés qui représentent le fondement de toute la Torah : car un homme n’a pas de part dans la Torah de Moché s’il ne croit pas que tous ses actes [personnel] et tout ce qui lui arrive sont le fruit de miracles et non celui de la nature ni de la marche du monde".

-> Rabbénou David haKochavi (Séfer haMitsva - Azhara 314), qui est un des Richonim, écrit qu'à chaque fois qu'un père raconte à son enfant un récit de l'intervention Divine (hachgakha pratit) qui témoigne de la main d'Hachem dans la vie de tous les jours, il doit avoir à l'esprit qu'il accomplit le commandement positif de la Torah : "tu raconteras à ton fils en ce jour : c’est pour ceci qu’Hachem m’a fait sortir d’Egypte" (Bo 13,8).
Puisque le but du récit de la sortie d'Egypte est pour que nos enfants sachent que Hachem est impliqué dans tous les aspects de notre vie quotidienne, certainement qu'en les leur racontant directement, nous avons aussi cette mitsva.

=> Ainsi, à chaque fois que nous rapportons à nos enfants l'intervention d'Hachem dans notre propre vie, nous sommes crédités d'une mitsva positive de la Torah (mitsva assé déOraïta).

"On m’a transmis que l’alimentation de l’âme et du corps et toute la santé du corps humain, dépendent du 4e repas [de Shabbath], qui est comparable à des millions de vitamines!
Cela suffit à un homme sage pour qu’il comprenne de lui-même et agisse en conséquence"
[rabbi Salman Moutsafi]

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-> "Toute personne qui ne mange pas un kazaït de pain au 4e repas nourrira des regrets au Monde futur!"
['Hazon Ich]

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-> Les décisionnaires rapportent au nom du Zohar : "Tout celui qui n’accomplit pas le 4e repas est considéré comme n’ayant pas effectué le 3e repas en l’honneur du Shabbath".
En négligeant de prendre ce repas (mélavé malka), on montre que le 3e repas a été pris en tant que diner, comme tous les soirs, et non pas en l’honneur du Shabbath.
[on conservera néanmoins un certain mérite partiel à avoir pris le 3e repas]

-> Il faut être très vigilant à accomplir le "4e repas" (Mélavé Malka) par le mérite duquel on méritera de se lever lors de la «Résurrection des Morts". Nos Sages disent à ce propos : "Le corps humain comprend un os dénommé "Niskoï" (ou "Louze", ou "Bètouel" ou encore "klivosset"), lequel ne tire profit d’aucun repas pris par l’homme, hormis le 4e repas de l’issue de Shabbath. Ne jouissant d’aucune autre nourriture, cet os n’a pas tiré profit du fruit interdit consommé par Adam, et le décret de mortalité ne l’affecte pas. Il n’est donc pas combustible, ne pourrit pas, ne peut être réduit en poussière ni être brisé, et c’est par lui que l’homme se reconstituera lors de la résurrection des morts" (voir Michna Broura – Choul’han Aroukh Ora'h 'Haïm 300).

[d'après le Kitsour Choul'han Arou'h du rav Ich Maslia'h]

"Israël campa là-bas en face de la montagne [de Sinaï]" (Yitro 19,2)

-> Rachi : comme un seul homme, d'un seul cœur.

-> Selon le Zohar (Chir haChirim 74a) : "La Torah comporte 600 000 lettres, et chacune de ces lettres correspond à une âme [primaire] d'Israël. En effet, le peuple comptait 600 000 âmes lorsqu'il s'est tenu devant le mont Sinaï".

-> Le Arougat haBochem explique :
"Au moment du don de la Torah, les yeux s'ouvrirent et tout le peuple d'Israël fut à même de voir la Torah écrite d'un feu noir sur fond de feu blanc.
Chacun reconnut l'origine de son âme (néchama) ainsi que l'origine de l'âme de son prochain.
Chacun sut alors quelle lettre lui correspondait par allusion. Tout Israël se tenait uni en bas de la montagne, placé selon l'ordre établi de l'assemblage des lettres de la Torah au-dessus d'eux.

Celui qui avait reconnu l'origine de son âme et qui correspondait par exemple à la lettre beit (ב) du mot béréchit (בְּרֵאשִׁית) reconnaissant également son ami qui était la lettre réch (ר) du mot בְּרֵאשִׁית.
Il allait automatiquement se placer auprès de son ami dont la racine provenait d'une lettre dans la Torah qui était à côté de la sienne.
Et c'est ainsi que tout le peuple s'organisa pour prendre sa place en fonction des lettres de la Torah qui étaient inscrites dans les hauteurs.
C'est le sens du verset : "Et tout le peuple vit les voix" (Yitro 20,15) = c'est-à-dire que tout le peuple vit les lettres de la Torah qui étaient écrites avec du feu.
"Le peuple vit, ils tremblèrent" = ils tremblèrent et allèrent se tenir chacun à côté de son prochain afin de pouvoir s'unir en bas et à l'image de la disposition des lettres de la Torah en Haut."

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-> Selon le Zohar, il y a 600 000 âmes juives primaires.
Lorsqu'il y a plus que 600 000 juifs, cela signifie que chaque juif ne possède qu'une partie de ces âmes primaires.
Une âme juive primaire peut ainsi se retrouver en "morceau" dans plusieurs personnes.

-> On peut noter que le fait d'aimer son prochain comme soi-même, revient parfois à nous aimer réellement nous-même.
En effet, l'autre pouvant être un autre "composant" de mon âme primaire, en l'aimant, j'aime également mon réel moi-même (âme) qui est aussi en lui.

Afin de recevoir la Torah, il fallait comme condition que l'ensemble de ces 600 000 âmes soient réunies ensemble.
C'est pourquoi, 600 000 hommes juifs adultes ont quitté l'Egypte, et se sont rendus au mont Sinaï.
Chacune de leur femme a apporté une moitié d'âme, leur permettant d'être complet.

-> Le Chémen Roch (Vayéchev) explique que chaque juif a le devoir d'aimer son prochain comme lui-même.
Chaque juif ayant sa lettre dans le Séfer Torah, si malheureusement, un juif n'aime pas son prochain, il se trouve qu'il efface une lettre de la Torah et rend tout le Séfer Torah inapte.

[cela donne tout son sens à : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18), Rachi commente : "Rabbi Akiva a enseigné : C’est là un principe fondamental dans la Torah."
=> En effet, d'une certaine façon notre Torah (personnelle) ne peut être cashère tant que nous n'aimons pas notre prochain!]

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-> Chaque juif a sa racine dans la Torah, sa propre lettre.
[Selon le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51), de même qu’il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Torah.]
Lorsqu'une personne faute, elle détériore sa lettre correspondante dans la Torah et obscurcit sa lumière.
Et lorsqu'elle fait téchouva, elle fait briller de nouveau la lumière de la Torah (par la lettre lui correspond).
[Déguel Ma'hané Efraïm - Ki Tissa - (c'est un petit-fils du Baal Chem Tov)]

-> Hachem a donné la Torah à Israël. Le corps de la Torah est l'âme de la nation juive, parce que les 600 000 racines d'âmes de la nation sont enracinées dans les 600 000 lettres de la Torah.
Il en résulte que lorsque Moché à compter les juifs [recensement], il était en train d'étudier la Torah.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Métsora]

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-> Du fait que le Séfer Torah contient 600 000 lettres, que Israël contient 600 000 âmes, et que chaque âme est liée, et influencée par une des lettres, alors lorsque nous présentons la Torah grande ouverte (agbaa), et que nous regardons la lettre dans le Séfer Torah, cela nous fait automatiquement bénéficier de son influence spirituelle.
[Sfat Cohen - Bamidbar p.22]

-> Il existe 600 000 sources d’âmes pour les juifs. Or la racine des âmes juives est la Torah. Par conséquent, il existe 600 000 interprétations pour chaque verset.
Dans le futur, chaque juif lira la Torah en la comprenant selon l’interprétation par laquelle son âme a été créée.
[Méam Loez - Yitro 20,1]

-> Selon le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51), de même qu'il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Torah.

Le rav Guédalia Schorr (Ohr Guédaliyahou) enseigne que suite à l'arrivée du machia'h, c'est la lettre de la Torah qui est propre à chaque personne, qui viendra la faire revivre.
En effet, chacune des lettres de la Torah a le pouvoir de ramener quelqu'un à la vie.

=> Ainsi, la Torah nous donne la vie dans ce monde et dans le monde à venir, et elle nous permettra même de revivre au moment de la résurrection des morts!

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-> De même qu’il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Thora.
[Zohar Chir haChirim maamar 2,51]

-> Le Maharcha (guémara Béra’hot 21a) enseigne :
"La Torah entière est faite des Noms de Hachem.
Lorsqu’une personne étudie la Torah, c’est comme si elle mentionnait constamment le Nom de D., et Hachem vient alors la bénir."

-> En se basant sur ces enseignements, le 'Hidouché haRim dit que chaque juif, a sa racine dans la Torah, et est ainsi relié aux Noms Divins.
=> C'est pourquoi, pour parler du nombre de juifs, la Torah écrit : "Par dénombrement des noms" ((Bamidbar 1,2) = en allusion aux Noms Divins auxquels tout juif est relié.

[d'ailleurs, le Zohar enseigne : "Hachem, la Torah et le peuple juif forment une seule entité" ]

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-> "La sainteté de chaque âme juive est littéralement la sainteté du Séfer Torah."
[Rav ‘Haïm de Volozhine – Néfech ha’Haïm 4,11]

-> Le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51) nous transmet l'idée qu'il existe un lien reliant chaque juif avec les lettres du Séfer Torah (Yech Chichim Ribo Othiyot LaTorah : il y a 600 000 lettres dans la Torah).

-> Personne ne doit se dire : "Je ne suis qu'une toute petite lettre, je n'ai aucune importance."
En effet, s'il manque même une toute petite lettre comme le youd, tout le Séfer Torah devient non cachère.

De même que si une lettre du Séfer Torah est changée ou n'est pas à sa place, tout le Séfer n'est pas utilisable (passoul/non cachère).
Ainsi, si un juif modifie sa place, sa situation spirituelle et matérielle que D. lui a fixé dans toute Sa bonté, au motif qu'il en préférait une autre, il devient interdit à l'utilisation (passoul).

=> Qu'un juif nous paraisse petit ou simple, son service divin est crucial pour la perfection et la rédemption du peuple juif.
A l'image de chaque lettre de la Torah, tout juif est indispensable et d'une valeur infinie.

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-> Il est écrit dans la Haggada de Pessa'h : "A chaque génération, on doit se considérer comme étant soi-même sorti d’Egypte" (bé'hol dor vador 'hayav adam lir'ot ét atsmo kéilou yatsa mimitsra'im)
Et de poursuivre : "D. n’a pas seulement sauvé nos pères, mais nous aussi, Il nous a sauvés avec eux ..."

-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moché - Chémot p.2) enseigne que les 600 000 juifs qui sont sortis d'Egypte, contenaient les âmes de tous les juifs des générations à venir.
C'est ce que nous signifions dans la Haggada : "D. n’a pas seulement sauvé nos pères, mais nous aussi, Il nous a sauvés avec eux ...", comme il est écrit : "Il nous a fait sortir de là" (Vaét'hanan 6,23).

En effet, nos âmes étaient là-bas, en compagnie des 600 000 qui ont quitté l'Egypte.

[ainsi, non seulement, c'est un événement qui se reproduit chaque année avec la même intensité, mais en plus originellement nous l'avons réellement vécu (avec les âmes de tous les juifs de l'Histoire de ce monde!)]

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+ Précision :

-> La Torah contient en tout 5 845 versets, 78 976 mots et 304 805 lettres. D'où provient la notion de 600 000 lettres?
Il faut expliquer que plusieurs lettres de l'alphabet sont constituées de plusieurs lettres imbriquées.
Par exemple, la lettre א est constituée par une lettre ו au centre et 2 lettres י aux extrémités ; la lettre ה est conçue avec un ד et un י ; ou encore le ל qui est le résultat d'un כ et d'un ו.
Ainsi le nombre de lettres est plus important et atteint les 600 000.

"Nous savons qu'avant qu'un fruit ne pousse, il existe déjà dans le patrimoine génétique de l'arbre sur lequel il va se développer.
Il en est de même pour l'homme. Avant de naître, il préexiste dans le patrimoine génétique de son père, plus exactement dans le cerveau de son père.
Puisqu'Avraham était le premier des Patriarches, tout Israël était inclus dans les pensées du cerveau d'Avraham."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayéra 18,19]

La Téchouva

+ La Téchouva (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> Dès qu'un homme envisagera de revenir vers D., on agréera sa prière, même s'il n'a pas encore agi en ce sens.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Le jour où l'homme se repent, se situe au-dessus du temps, avec tous les jours qu'il élève.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Tout celui qui avoue [ses fautes], aura part au monde futur.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui s'amende de tout son cœur, Hachem lui prodiguera un cœur pour Le connaître.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui a honte de ses péchés, Hachem le traitera avec charité.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui avoue ses fautes, Hachem lui témoignera un amour et révoquera de lui son courroux.
Les nations pourront revenir facilement vers D.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Le repentir apporte une guérison au monde.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Grâce au repentir, la parnassa s'obtient aisément.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui avoue ses péchés, méritera de ne pas avoir à vendre le patrimoine de ses pères.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Le repentir hâtera l'ultime délivrance et prolongera les jours et les années de l'homme.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Grâce au repentir, l'esprit du machia'h soufflera sur les décrets des pouvoirs étrangers et les anéantira.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Chaque homme doit veiller à ce que, de son côté, il n'y ait pas d'empêchement à la venue du machia'h.
En d'autres termes, l'homme doit veiller à réparer ses actions, et à accomplir un parfait repentir, afin qu'il ne retarde pas, par ses fautes, la venue du machia'h.
[Likouté Moharan - Torah 79]

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-> Celui qui n'avoue pas ses fautes, le soupir et les inquiétudes l'assailliront.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> Celui qui n'avoue pas ses fautes, sera saisi d'effroi.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Si quelque souffrance te saisit, examine tes actes.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Le péché affaiblit la force de l'homme.
[Séfer haMidot - Téchouva]

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-> Lorsqu'un malheur s'abat sur le monde, l'individu devra penser que ses fautes en sont la cause.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Le repentir d'un seul [individu] suffira pour effacer ses fautes et celles du monde entier.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui amènera les autres à se repentir, méritera et siègera dans la yéchiva d'en-Haut, et Hachem annulera les décrets rigoureux en son honneur.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui amène le peuple [juif] à se repentir, par son mérite, la terreur et la discorde disparaîtront de ce monde.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui amène les autres à se repentir ... sera honoré devant Hachem.
Il méritera également d'être renommé parmi les nations.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui amènent les autres à se repentir, méritera [d'acquérir] la sagesse.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui détourne autrui du bon chemin, sera châtié par le feu.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Un homme se gardera de dire : je vais commettre telle faute! ... même en plaisantant, car son propos l'inciterait à passer à l'acte.
[Séfer haMidot - Téchouva]

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+ Téchouva & humilité :

-> L'essentiel du repentir est effectué grâce à l'humilité.
[Likouté Moharan - Torah 6,6]

-> La réparation principale du dommage que causent les fautes, consiste à se soumettre avec humilité [à la Volonté divine].
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Lorsque l'homme s'aperçoit que rien ne va pour lui, qu'il sache qu'il possède de l'orgueil ; il se repentira, il se rabaissera et il sera du niveau de "Quoi?", et alors à nouveau tout ira bien pour lui.
[Likouté Moharan - 2 tome - Torah 82]

-> Grâce à l'humilité, on mérite de se repentir, car le repentir (téchouva) est réalisé principalement grâce au fait que l'homme ressent sa bassesse et sa petitesse, ainsi que ses nombreux défauts, et il comprend qu'il lui convient certainement de supporter des mépris et des rougissements de honte [assimilés au fait de verser le sang], afin de se rapprocher de la Vérité, et ceci constitue l'essentiel du repentir.
[Likouté Moharan - Torah 8]

-> Grâce à l'humilité et à l'abaissement au plus bas niveau, l'homme parvient à la Torah, jusqu'à ce qu'il puisse éclairer par l'étude de sa Torah les racines des âmes d'Israël enracinées dans la Torah, et grâce à cela il pourra faire briller et éveiller au repentir même ceux qui sont éloignés de lui de plusieurs parsaot (kilomètres).
Et même celui qui entre dans la catégorie des fauteurs d'Israël, tant qu'il porte le nom d'Israël, bien qu'il ait fauté, il reste Israël, il est possible de faire briller à l'endroit où il se trouve une illumination provenant de la racine de son âme, grâce à la Torah, et ainsi de le faire revenir au repentir.
[Likouté Moharan - Torah 14,3-5]

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-> Au départ, la faute est potentielle, l'homme pense l'accomplir, puis quand il la concrétise en la réalisant, à D. ne plaise, il est alors assimilé à un parfait racha, considéré comme mort.
Il se détruit et détruit tout un monde ; car le monde entier n'a été créé qu'en suivant ce principe, D. le faisant passer du potentiel à l'effectif, et c'est pourquoi dans chaque faute, à D. ne plaise, on porte atteinte à l'ensemble des mondes et à l'ensemble des Noms saints, que D. nous sauve.
Il n'y a de remède qu'à travers le repentir, car grâce à celui-ci, par le fait qu'on regrette d'avoir commis la transgression et qu'on l'abandonne, tout ce qui est précipité est rectifié, et l'homme concrétise la réparation de tous les mondes.
[Likouté Moharan - Torah 66,2]

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+ Téchouva & honte :

-> L'essentiel du repentir se réalise grâce à la honte. Car l'homme doit très fortement ressentir la honte en lui-même ; car la faute est à n'en pas douter une honte, que D. nous en préserve, du fait que la transgression n'a rien à voir et ne convient pas du tout à un juif.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 72]

-> L'homme doit se sentir très honteux devant D. afin de ne pas agir à l'encontre de Sa volonté, à plus forte raison de ne pas commettre de faute et de transgression.
La honte constitue un niveau très élevé, car l'essentiel de la crainte, c'est la honte ; et si l'homme n'amène pas sur lui la honte de sainteté dans ce monde comme dit ci-dessus, il ressentira la honte dans le monde à venir, ce qui constitue le pire de tous les châtiments, car la souffrance occasionnée par la honte dans les temps futurs est extrêmement dure, et elle est pénible même davantage que l'enfer amer ...
combien les fauteurs se sentiront honteux, car il est impossible de se représenter, dans ce monde, l'intensité de la souffrance et de l'amertume de cette honte dans le monde à venir, que D. nous en préserve.

Et lorsque l'homme parvient à la honte de sainteté afin de ne pas fauter, comme mentionné précédemment, grâce à cela, il mérite la prière, la joie, l'audace de sainteté, ainsi que de se rapprocher et de s'inclure dans les tsadikim de vérité, et recevoir d'eux la foi au summum de la perfection.
[Likouté Moharan - Torah 22,11]

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-> Pour toutes les fautes possibles et imaginables, le repentir se révèle utile ... le repentir est utile pour tout ... rien ne peut résister devant le repentir, comme l'ont affirmé nos Sages de mémoire bénie.
[Si'hot haRan 71]

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-> Parfois, lorsqu'il commence à revenir vers D., l'individu subira des souffrances ; cela proviendra de son attardement à s'être repenti.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Quand on éclaire et qu'on éveille les gens éloignés au repentir, ils sont encore très éloignés de la sainteté, et il est possible qu'ils rencontrent de nombreux obstacles.
Ils doivent beaucoup peiner afin de se dévêtir des vêtements souillés qu'ils ont revêtus, car ces vêtements souillés font écran comme un fleuve qui barre la route et qu'il est impossible de traverser.
C'est pourquoi, que tes pensées ne te troublent pas quand tu vois que tu souhaites te rapprocher mais que de puissants obstacles viennent t'assaillir, car il est obligatoire que tu rencontres de nombreux et puissants obstacles : tous proviennent des vêtements souillés qui ont été créés à cause de ses fautes ; et l'homme doit supporter des peines et de l'amertume jusqu'à ce qu'il retire de lui les vêtements souillés.
Et grâce à cela tous les obstacles et les écrans qui font une séparation entre lui et la sainteté seront annulés.
[Likouté Moharan - Torah 14,5]

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-> Les fautes de l'homme sont gravées sur ses os, chaque transgression possédant une certaine combinaison de lettres, et quand il commet quelque faute, l'assemblage négatif se grave dans ses os, en fonction des lettres du commandement négatif qu'il a transgressé, et en raison de cela, il fait entrer l'aspect de la parole de cet interdit violé à l'intérieur de l'impureté, et il amène ainsi le royaume de sainteté au sein de l'exil de l'Autre côté, et cette combinaison négative qui est gravée dans ses os se venge du fauteur ; mais grâce à la confession verbale ... les lettres gravées sur les os en sont retirées et tout est rectifié.
[Likouté Moharan - Torah 4,5]

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+ Téchouva & Téhilim :

-> Celui qui veut accéder au repentir devra s'habituer à la lecture des Téhilim, car les lire contribue beaucoup au repentir. Car il existe de très nombreux obstacles qui empêchent de se repentir.
Un tel ne ressent absolument aucun élan pour le repentir, et même celui qui s'éveille au repentir rencontre toute une série d'obstacles dans ce domaine, car pour un certain nombre de personnes, la porte du repentir est fermée devant eux ; et il y a celui qui ignore comment atteindre la porte qui lui correspond, celle qu'il doit précisément emprunter pour revenir à D., il y a encore d'autres obstacles similaires qui empêchent l'homme de se repentir, au point qu'il peut passer sa vie et mourir sans repentir ; pour tout cela la lecture des Téhilim est profitable.
Car même celui qui ne ressent aucun élan pour le repentir, grâce à la lecture des Téhilim, il parviendra à s'éveiller au repentir, car chacun, selon ce qu'il est, peut se trouver à l'intérieur de la lecture des Téhilim, et grâce à cela, il méritera de s'éveiller et de revenir, d'arriver jusqu'à la porte du repentir correspondant à son âme, et de l'ouvrir, jusqu'à ce qu'il accède à un parfait repentir ; et grâce à cela D. reviendra vers lui et le prendra en piété, heureux est-il.
C'est pourquoi durant les jours du mois d'Elloul, ainsi qu'aux 10 jours de repentir, tout Israël s'adonne à la lecture des Téhilim, car elle contribue beaucoup au repentir ; mais on doit aussi se livrer à leur lecture avec concentration durant toute l'année entière, afin de mériter de se repentir.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 73]

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-> Tichri et Nissan sont des mois particulièrement propices au repentir, car en Nissan, Israël est destiné à être délivré, et la délivrance n'est possible que grâce au repentir.
[Likouté Moharan - Torah 49,6]

-> L'étude de la Torah et les actes de bienfaisance font expier les fautes.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Le repentir dépend surtout de la Torah, autrement dit quand l'homme étudie la Torah et se fatigue en elle, jusqu'à ce qu'il parvienne à déduire une chose d'une autre, et à y découvrir un nouvel aspect, de façon désintéressée, il s'agit d'un repentir parfait.
[Likouté Moharan - Torah 105]

-> Celui qui négocie ses affaires de manière honnête, on lui pardonnera toutes ses fautes.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> La bienfaisance et la vérité amèneront à l'expiation du péché.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui ne tient pas rigueur aux autres, on lui omettra toutes ses transgressions [lors du jugement céleste].
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> L'amour que l'on témoigne aux tsadikim, leur permet d'amener le peuple au repentir.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui pleure et s'endeuille de la disparition d'un homme intègre, on lui pardonnera toutes ses fautes.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui répond [au kaddich] : "Amen, yéhé chémé rabba" (Amen que son Nom soit glorieux) en se concentrant de toutes ses forces, même s'il y a en lui une souillure d'idolâtrie, on lui pardonnera.
[Séfer haMidot - Téchouva]

S’amener de la bénédiction par l’étude des lois du Shabbath

+++ S'amener de la bénédiction par l'étude des lois du Shabbath :

+ "Je vais faire pleuvoir pour vous du pain du Ciel, le peuple ira en ramasser chaque jour sa provision (dévar - דְּבַר)" (Béchala'h 16,4)

-> Le 'Hatam Sofer note l'emploi inhabituel du terme : דבר qui renvoie à : "sujet" ou "mot" (davar).
Pourquoi la Torah dit-elle que les Bné Israël collecte chaque jour un "davar"?

La guémara (Avoda Zara 3b) rapporte que sur les 12 heures qu'il y a dans une journée :
- les 3 premières : (pour ainsi dire) Hachem est assis et Il étudie la Torah ;
- les 3 suivantes : Il est assis et juge le monde entier. Une fois qu'Il voit que le monde s'est rendu coupable de destruction, Il se lève de Son Trône de Rigueur et s'assoit sur celui de Miséricorde, et le monde n'est alors pas détruit .
- les 3 heures suivantes : Hachem est assis et Il nourrit le monde entier, de la corne des bœufs sauvages aux œuf de poux. [de la plus petite à la plus grande créature du monde]

Le 'Hatam Sofer explique que les anges, qui sont des êtres purement spirituellement ont besoin de nourriture comme les êtres humains, et c'est pourquoi Hachem étudie la Torah pendant les 3 premières heures de la journée.
Alors que nous sommes alimentés par de la nourriture physique, les anges sont alimentés par la Torah, une nourriture spirituelle.
Pendant les 40 années que les Bné Israël ont passé dans le désert, ils ont ressemblé aux anges.
La guémara (Yoma 75b) dit que la manne était une "nourriture angélique", et qu'elle alimentait les Bné Israël qui ont vécu pendant cette période une existence à l'image des anges.
Il en résulte que la manne a été produite par les mots de Torah que Hachem a étudié chaque jour (si l'on peut dire).
[ainsi, les juifs et les anges étaient nourris par l'étude de Torah d'Hachem des 3 premières heures, et le restant du monde & créatures par les 3 heures où Il nourrit le monde.]
Le verset (v.16,4) : "chaque jour sa provision" (dvar yom béyomo) = cela fait référence à la manne qui était créée par les mots (dvar) de Torah d'Hachem, la source de la nourriture spirituelle.

La manne tombait en ration double le vendredi pour Shabbath.
Le 'Hatam Sofer dit que la portion de manne qui tombait en semaine provenait de l'étude de Torah d'Hachem, à l'exception de la double portion du vendredi qui provenait d'une étude spécifique : celle des lois relatives au Shabbath (hilkhot Shabbath).
La raison est que ce domaine d'étude est particulièrement puissant, et produit davantage de bénédictions que les autres domaines de la Torah.
C'est pourquoi, le vendredi, en s'engageant dans l'étude des loirs relatives au Shabbath, Hachem produisait une portion de manne supplémentaire.
Alors qu'une étude de Torah ordinaire produisait de la nourriture pour un seul jour, l'étude des lois du Shabbath produisait de la nourriture pour 2 jours.

=> La raison est que le Shabbath est la source de toutes les bénédictions, et ainsi en étudiant les lois du Shabbath nous puisons dans cette source et amenons sur nous des bénédictions abondantes.

-> Le rav Avraham de Sochotchov (introduction à son Eglé Tal) écrit que de même que l'observation de Shabbath est équivalente à observer toutes les mitsvot de la Torah en une fois, de même l'étude des lois de Shabbath est équivalente à l'étude de tous les autres sujets de la Torah en une fois.

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-> Nos Sages disent qu'au regard du nombre de lois relatives à Shabbath, on ne peut pas prétendre l'observer comme il le faut, sans réviser fréquemment ses lois.

-> Selon nos Sages : "On amène l’homme dans le chemin dans lequel il veut aller" (guémara Makot 10b).

Le Maharcha commente :
Au travers chacune des pensées, des mots et des actions que nous effectuons, nous créons des anges, qui sont bons ou mauvais, selon notre choix.
C'est ainsi que le résultat de notre libre arbitre est la création d'anges, d'influenceurs (pour le bien ou le mal) de notre vie future.
Par exemple rien qu'en ayant une pensée d'aspiration positive, une volonté de faire une bonne action, on va créer des anges qui vont nous aider à accomplir cette mitsva.
[et inversement pour de mauvaises pensées!]

-> Le rav Talbinsky (dans son véKidachto mikol haZmanim) écrit que le fait d'étudier à Shabbath les lois relatives à Shabbath, a le pouvoir de nous protéger de profaner le Shabbath.
Lorsqu'une personne étudie la Torah, elle créée des anges qui la protège de la faute, et ainsi lorsqu'on étudie les lois de Shabbath à Shabbath, on devient protéger des profanations du Shabbath.
Ainsi par exemple, lorsque quelqu'un rentre dans une chambre et est sur le point d'appuyer sur l'interrupteur Shabbath, et que sa main va taper à côté, c'est parce qu'un ange le protège de profaner le Shabbath.
=> Ainsi, lorsque nous étudions la Torah à Shabbath, nous créons des anges qui nous protègent.
Il est important de noter que la qualité de cette protection dépend de la qualité de notre étude.

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-> La guémara (fin de Nidda) dit : "Tout celui qui étudie [ou révise] des halakhot chaque jour est garanti de mériter le monde à venir (mouvta'h lo chéou ben aolam aba)".

-> Sur "halakhot", le 'Hida (Beit Yossef) explique que cela indique un minimum de 2 halakhot, et on ne doit pas surcharger les gens en leur exigeant davantage que ce nombre.
C'est pourquoi, nous devons étudier 2 halakhot chaque jour et 2 halakhot chaque nuit, et de cette façon nous accumulerons progressivement un vaste savoir en loi juive, et ainsi mériter le titre de "ben olam aba". [cela est rapporté aussi dans la michna broura]

-> Le Ben Ich 'Haï explique que tout juif a quasi "automatiquement" une part dans le monde à venir (kol Israël yech lahem 'helek baOlam aba).
Cependant, à propos de celui qui étudie chaque jour des halakhot, la guémara lui donne le statut de : ben aolam aba.
Ce statut renvoie à quelqu'un qui obtient un endroit spécial dans le monde à venir.
La différence entre les deux est d'une certaine façon comme avoir le stricte minimum, et être un VIP.
En connaissant la loi juive, on en arrive à guider et conseiller autrui, et par cela on impact grandement le monde.

-> "Le Shabbath correspond à 1/60e du monde à venir" (guémara Béra'hot 57b).
Comme dans la cacherout, la quantité de 1/60e, est la mesure minimale permettant de ressentir quelque chose.
[le Shabbath est : "mé'én olam aba" (le jour où l'on goût au monde éternel à venir)]

=> Certes nous devons étudier les halakhot tous les jours de la semaine, mais cela est particulièrement pertinent le jour du Shabbath, où nous pouvons ressentir un peu du goût du monde à venir (olam aba).
Dans nos 25h de cocon de sérénité du Shabbath, nous étudions la loi juive qui nous permet de devenir une personne qualifiée de : "ben aolam aba".

[plus nous connaissons les halakhot de Shabbath, plus nous l'honorons comme il le faut, plus en retour nous recevons de lui des bénédictions, plus nous pouvons espérer avoir un monde éternel à venir qui soit sublime. ]