Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

-> "Chaque Roch 'Hodech est comme un Roch Hachana en miniature."
[Séfer haTodaah]

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-> "Le jour précédant Roch 'Hodech est appelé : "Yom Kippour Katan", car il est comme un jour de Kippour en miniature, un moment où les fautes du mois précédant peuvent être expiées."
[Pri 'Hadach 17 ; Chlah sur Pessa'him 29 ; Michna Broura 566,12]

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-> S'il n'y avait pas eu la faute du Veau d'or, le jour de Roch 'Hodech aurait été un Yom Tov, comme tous les autres.
Cependant, c'est uniquement dans ce monde que Roch 'Hodech est diminué.
Au Ciel, Roch 'Hodech a la même sainteté que les autres Yamim Tovim
, et lorsque que l'on dit : "mékoudach ha'hodéch" dans ce monde, le mois reçoit toute sa sainteté au Ciel.
[Tour, Pirké déRabbi Eliézer]

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-> ‘Hodech (le mois - חדש) a une valeur numérique de 312.
Il y a 12 façons de combiner les lettres du Tétragramme (יהוה), et chaque mois est éclairé par une de ces combinaisons.
Et 12 fois le Tétragramme [de guématria 26] a la valeur numérique de 312, à savoir « ‘hodech" (חדש).
Le mot désigne un renouvellement (ex: 'hodech -> 'hadach (nouveau) -> lé'hadech [renouveller - לְחַדֵשׁ]), tous les mois le temps se renouvelle en fonction de la combinaison des lettres du Tétragramme.
Et pourtant, il nous a été remis le pouvoir de changer les temps et les combinaisons pour passer de la justice à la miséricorde, ainsi qu’il est dit : "ha’hodech hazé la'hem" : le mois est pour vous, la chose est entre vos mains.
[Bné Yissa'har]

Agir au maximum de SES capacités

+ Agir au maximum de SES capacités :

-> Un jour, le Steïpler, Rabbi Yaakov Israël Kanievsky était dans un taxi, et il a demandé au chauffer s'il consacrait du temps à étudier la Torah.
Le chauffer lui a répondu qu'il allait le soir à un cours de guémara, et qu'à cause de son travail difficile, il s'endormait pour ne se réveiller qu'à la fin du cours.
Il a exprimé au Steïpler à quel point cette situation lui était pénible.

Le Steïpler lui a répondu :
"Vous devez savoir que bien que dans ce monde vous ressentez que vous ne valez pas grand chose, je peux vous garantir que dans le Ciel vous êtres perçu comme un grand général, car vous faites tout ce que vous pouvez [en réalisant votre potentiel au maximum].

Plus que cela, vous ne le pouvez pas.
Continuez à aller au cours, et ce même si vous vous endormez sur la guémara, car au Ciel ils vous considèrent comme un grand tsadik."

-> Le Rav Don Segal explique : "Le chauffeur de taxi faisait réellement le maximum de ce qu'il pouvait.
Il avait beaucoup d'enfants et selon la loi juive il était obligé de les nourrir, et son travail de chauffeur le fatigué beaucoup.
Par conséquence, tout ce qu'il était obligé de faire était de se rendre au cours, même s'il n'en comprenait rien du tout, et s'endormait."

-> Le Steïpler (dans son 'Hayé Olam vol.2 chap.12) écrit :
"Hachem ne demande pas à une personne davantage que ses capacités.

L'élève avec des difficultés de compréhension, qui travaille et peine autant que possible, a rempli son quota et il est aimé par Hachem exactement comme l'est le génie qui a accompli son quota.

[En réalité,] d'une certaine façon, il est encore plus aimé que le génie qui a réussi brillamment dans la Torah. Parce que pour le génie, son étude est un grand plaisir, tandis que pour l'étudiant faible, son étude est un sacrifice et un lourd fardeau [et malgré cela il étudie].

Or, nous avons appris que : "selon la peine est la récompense". "

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-> Le Divré 'Haïm de Sanz faisait autrefois un Siyoum haShass. Au même moment, une autre personne, élevée dans un milieu non religieux, fit un siyoum sur les Téhilim.
Le Divrei 'Haïm avoua être jaloux de cette personne car il était plus facile pour lui de faire un Siyoum haShass que pour cette personne de faire un siyoum sur les Tehilim. C’est la lutte/l'effort qui compte!

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-> Le 'Hazon Ich (Maasé Ich 3:15) dit qu'il est plus facile d'apprendre 18 heures par jour que 6 heures par jour. Pourquoi en est-il ainsi?
Parce que lorsque nous nous concentrons sur une chose et que nous ne pensons qu'à cela, nous sommes toujours dans le coup. Cependant, un homme qui travaille la journée est confronté à un défi de taille. Il doit se couper du monde extérieur et se concentrer entièrement sur l'étude de la Torah. Il doit passer d'un monde à l'autre.
Il peut sembler plus facile d'étudier quelques heures le matin et le soir que d'étudier la Torah toute la journée, mais c'est en fait beaucoup plus difficile.

 

"Toute personne qui accepte les souffrances avec joie amène la délivrance au monde entier"

[guémara Taanit 8a
- améchaméa'h biyéchourim chéba'im alav mévi yéchoua]

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-> Lorsque l'on subit une souffrance et qu'on l'accepte avec amour, c'est comme si on avait apporté une offrande (korban) à Hachem.
[Rav Chlomo Kluger - Kéhilat Yaakov]

-> "Les souffrances liées à la pauvreté sont plus difficiles à supporter que toutes les autres souffrances cumulées"
[midrach Chémot rabba 31,14]

-> Le Chomer Emounim enseigne que rien ne purifie autant l'âme d'une personne que les difficultés financières.

[pendant ces moments durs, D. ne nous abandonne pas, au contraire Il nous purifie, nous lave des conséquences de nos fautes.
Il ne nous rejette pas, au contraire Il nous permet d'atteindre des niveaux spirituels plus élevés, de pouvoir d'avantage être proche de Lui.

Cela ressemble au bébé qui pleure alors que pour son bien nous le lavons de ses excréments ...]

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-> Rabbénou Nissim Gaon, cite le midrach (Batei midrach 8,6) :
Lorsqu'il est décidé sur une personne un décret la condamnant à être malade ou à mourir, que D. nous en préserve, Hachem va parfois prendre de l'argent ou des possessions matérielles à la place de sa santé ou de sa vie.

Et si une personne n'a pas d'argent qu'on puisse lui prendre, Hachem va lui faire une expiation d'une autre façon : en lui faisant croire ou en lui donnant de l'argent, et en le lui retirant par la suite.
C'est ainsi que sans perdre d'argent, cette personne a pu faire expiation (lui évitant de vrai problème de santé ou de perdre sa vie!).

C'est le sens du verset : "Hachem a donné, Hachem a repris, que le nom de Hachem soit béni" (Iyov 1,21).

Parfois, Hachem nous donne dans un but de nous le reprendre par la suite.
Comme le conclut le verset, nous devons en remercier D. pour cela.

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-> Iyov a connu d’atroces souffrances.
Selon le midrach (Yalkout Chimoni – rémez 908), si Iyov ne s’était pas plaint des malheurs qui lui sont arrivés, et s’il avait à la place pris conscience qu’ils lui étaient nécessaires et pour son bien, alors nous aurions ajoutés son nom au début de la amida : "D. d’Avraham, D. de Yits’hak, D. de Yaakov et D. de Iyov".

=> On peut se rendre compte de la grandeur d’accepter ce qui nous arrive (volonté de D.) avec amour.
Par cette attitude, Iyov aurait été mis à l’égal de nos Patriarches!

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-> Le Rambam (Avot Kochavim 1,3) écrit que nos Patriarches et Moché sont les 4 personnages les plus importants que notre peuple a pu avoir, et si Iyov aurait eu davantage de émouna, il serait devenu l'égal des Patriarches (Avot).

[le test était extrêmement difficile, mais cela illustre ce que peut faire la émouna, et à quel point elle peut élever une personne jusqu'aux plus hauts niveaux.
Le rav David Ashear écrit : "nous ne devons pas être des tsadikim pour utiliser la émouna, mais si nous l'utilisons alors elle nous transforme en tsadikim".]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Ma'hané Israël chap.3) enseigne que si une personne a une confiance totale dans tout ce qui lui arrive dans la vie, qu'elle a toujours conscience que Hachem est toujours derrière chaque chose, et qu'ainsi tout doit être pour le bien (même si ça peut sembler être le contraire), alors cette personne va atteindre un niveau spirituel extrêmement élevé,.
De plus, elle aura une récompense phénoménale dans le monde à venir, en y recevant une abondance de bénédictions de Hachem.

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-> La guémara (Béra'hot 3b) rapporte que le roi David s'est privé de sommeil afin de pouvoir passer ses nuits à étudier la Torah et à chanter des Téhilim à Hachem.

Cependant, le 'Hafets 'Haïm (Chmirat haLachon - Chaar haTévouna) note que ce n'est pas cela qui a fait qu'il soit devenu le 4e "pieds" du Chariot divin.
Il a obtenu cette situation très élevée (à l'égal des Patriarches), au moment où Chimi ben Guéra l'a humilié en public, lui lançant des pierres et le maudissant.

Plutôt que de répondre à ces attaques, le roi David a réalisé que cela était causé directement par Hachem, et il a accepté la volonté divine.
C'est cette réaction face à l'adversité qui l'a fait monter au sommet, au point de devenir le 4e support du Chariot divin.

=> Plutôt que de subir nos moments difficiles, sachons les utiliser pour prouver à Hachem que nous avons confiance en Lui. [c'est pas que des belles paroles!]
Cette attitude va nous aider à être plus serein/joyeux, et surtout cela va nous faire bénéficier d'une pluie de bénédictions en récompense pour notre fidélité contre nature.

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+ "Devant les Cohanim et les juges qui seront en ces jours" (Choftim 19,17)

-> Selon Rachi : Yifta'h dans sa génération vaut Chmouël dans la sienne : Tu dois leur témoigner le même respect.

-> Le Yitèv Lev (Rav Yékoutiel Yéhouda Teitelbaum) commente :
"Le nom de Yifta'h (יִפְתָּח) vient de la racine : s'ouvrir (פתח - pata'h).
Nous apprenons de là une importante leçon : Si une personne fait son possible pour ouvrir et développer son service de D., et ce à tout moment de sa vie (même quand c'est très dur), alors Hachem la regardera avec beaucoup d'honneur et de respect, comme si elle avait autant de valeur que le grand tsadik : le prophète Chmouël."

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-> Il est écrit dans le midrach (Yalkout Chimoni - Chmouel I - 139) que le roi Chaül est parti en guerre contre les Philistins en sachant que ses fils allaient mourir dans la bataille.
Néanmoins, il y est allé avec autant de joie que s'il les amenait sous la 'Houpa.
En effet, il pensait : "Si c'est ce que Hachem veut, alors c'est également ce que je veux!"

A ce moment, Hachem a réuni tous les anges dans le Ciel, avec enthousiasme, et Il a dit : "Regardez Ma belle Création, qui est capable de se réjouir même au moment les plus difficiles de leur vie!"

=> Lorsque nous acceptons avec confiance nos moments difficiles de la vie, nous rendons fier papa Hachem.
C'est une expression d'amour à son égard d'une valeur phénoménale!

"Lorsqu'un homme fait preuve d'orgueil, même sa propre femme ne le respecte pas."

[guémara Baba Batra 98a]

Les conséquences finales qu'entraîne l'orgueil sont à l'exact opposé de ce qu'on espérait en tirer.

"Ce n'est pas la vérité qui est dure à accepter, c'est le mensonge qui est dur à lâcher"

[le Sabba de Kelm]

"Autant la poursuite des honneurs pour soi-même est détestable, autant la recherche des honneurs de son prochain est une obligation dont nous devons nous soucier sous toutes ses formes et au mieux de nos possibilités"

[Rabbi 'Haïm Chmoulévitch]

-> "Tout cœur hautain est en horreur à Hachem" (michlé 16,5)

"L'homme orgueilleux est livré à son cœur, car du fait que Hachem le tient en horreur, il ne bénéficie d'aucune aide divine."
[Rabbénou Yona]

-> "L'humilité est plus grand que tout" [guémara Avoda zara 20b]

-> L'arrogance est le pire des traits de caractère. [guémara Sotah 5a]

-> "L'orgueil de l'homme amène son abaissement, la modestie est une source d'honneur" (michlé 29,23)

"Les tsadikim sont considérés comme vivants même après leur mort, tandis que les réchaïm sont considérés comme morts même de leur vivant."

[midrach Tan'houma - Vézot haBéra'ha]

Pourquoi 2 jours de fêtes en dehors d’Israël?

+ Pourquoi 2 jours de fêtes en dehors d'Israël?

"En dehors d'Israël, il faut 2 jours pour ressentir la kédoucha et la lumière qui émane de la fête (d'un Yom Tov)."

[Zohar - Pin'has 231a]

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-> La guémara (Kidouchin 49b) rapporte que 10 mesures de sagesse descendirent dans le monde, 9 furent attribuées à la Terre d'Israël tandis que le reste du monde se partagea la mesure restante.
D'après cela, nous pouvons expliquer pourquoi les Sages ont enseigné que la durée des fêtes est de deux jours en dehors d'Israël et d'un seul jour en Israël. (guémara Taanit 28 ; Erouvin 10b)
En effet, le Ben Ich 'Haï explique qu'en dehors d'Israël, nous n'avons pas la capacité de faire descendre toute l'abondance de la fête en un seul jour. La terre et l'atmosphère sont bien plus opaques, les âmes qui y résident manquent également de pureté. Même pour ceux qui viennent passer les fêtes en Israël, ils ne restent pas assez longtemps pour pouvoir s'épurer et faire descendre l'abondance des mondes supérieurs de façon optimale.

C'est le secret de la parole de nos Sages dans le Talmud qui nous enseigne qu'un érudit en Israël équivaut à deux érudits en dehors d'Israël. (guémara Kétoubot 75a).
Comment comprendre que deux érudits qui étudient de façon identique durant de longues années ne sont pas considérés comme ayant atteint le même niveau d'élévation?
La réponse se trouve dans la nature même de la Terre d'Israël et on y appliquera le même raisonnement que précédemment.

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-> La michna (Roch Hachana) raconte qu'autrefois, on envoyait des signaux lumineux à l'aide de torches que l'on agitait de montagne en montagne, afin que tous les habitants d'Israël, même les plus éloignés soient informés.
Il fût décidé que les habitants hors d'Israël, en raison de leur éloignement, feraient 2 jours de fêtes.

Vers l'an 360, après la mort de Rava, Hillel II, le dernier Nassi d'Israël, craignant que les lois relatives à la sanctification du mois ne soient oubliées au milieu des persécutions et turbulences de l'exil, institua les règles du calendrier hébraïque qui détermine la date de Roch 'Hodech selon des calculs, sans avoir recours au Sanéhdrin ni aux témoins.

Toutefois, la guémara (Beitsa 4b) proclame que l'on devra continuer à célébrer 2 jours de fête, comme avant.

-> Le rav Saadia Gaon affirme que Moché rabbénou avait reçu cette ordre avec les autres lois au Sinaï, de D. Lui-même.

-> Le Rambam (Kiddouch ha'Hodech 3,12) écrit que : "afin de ne pas faire de différence entre les fêtes, les rabbins ont institué que tout endroit que les messagers ne pourraient atteindre avant le milieu du mois de Tichri ou de Nissan, devra célébrer 2 jours de Yom Tov, ceci incluant la fête de Shavouot."

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-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moché - Pin'has ; et sur Beitsa 15b) enseigne :
Il existe le principe suivant : la récompense que l'on reçoit pour faire une mitsva avec joie est plus importante que la récompense que l'on reçoit pour la mitsva en elle-même.
La raison de célébrer le jour après un Yom Tov (le Isrou 'Hag) est de nous fournir le moyen d'exprimer notre joie d'avoir eu l'opportunité d'accomplir avec joie les mitsvot liées à la fête [qui vient de s'achever].

Un juif qui réussi à célébrer les fêtes en exil a une plus grande raison d'être joyeux que ceux qui l'ont célébré en Israël.
Comme le Rif l'écrit, il serait convenable de faire un festin de fête pour chaque mitsva qu'un juif réalise en exil, car cela implique beaucoup de difficulté et de sacrifice de soi.
Puisqu'un juif a davantage de raisons d'être joyeux de pouvoir accomplir le Yom Tov en exil, nos Sages ont institué un jour supplémentaire de Yom Tov pour les juifs en dehors d'Israël.

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-> Roch Hachana = l'exception : 2 jours pour tous : https://todahm.com/2020/09/21/roch-hachana-2-jours-pour-tous

Pessa’h & Les fêtes juives

+ Pessa'h & Les fêtes juives :

-> Les fêtes juives sont appelées "moadim", terme que l’on traduit littéralement par "rendez-vous."
Les fêtes sont des rendez-vous dans le temps.

-> Les fêtes juives sont appelées aussi : " 'haguim" (חגים), provenant de : " 'houg" (חוג) qui signifie : un cercle.
En effet, ce sont des moments d'union entre les enfants (tous les juifs) et leur papa (Hachem).

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-> "zman sim’haténou (le temps de notre joie) : les fêtes sont non seulement des moments de réjouissance, mais elles sont également des sources de joie et d'inspiration pour le restant de l'année"
['Hidouché haRim]

-> "Chacune des fêtes juives apporte avec elle un cadeau spirituel qui nous inspire durant toute l’année."
[le Nétivot Chalom]

-> "Les moadim (rendez-vous) interrompent les activités ordinaires de notre vie et nous impulsent un nouvel état d'esprit, de la force et de l'inspiration pour le futur, en revivifiant les idées sur lesquelles notre vie est fondée."
[Rabbi Shimshon Raphaël Hirsch - 'Horeb - chap.23]

-> Les Yom Tov sont des jours de fête qui illuminent le monde en reflétant le Or haGanouz, une lumière d'une intensité unique créée par Hachem au Commencement, mais dorénavant réservée aux tsadikim dans le monde futur.
[le Sfat Emet - rapportant le Zohar (paracha Emor) ]

-> Selon le rav Shimchon Raphaël Hirsch ('Horev) : "Les moadim (convocations), moments de rencontre, nous invitent à nous consacrer totalement à la réflexion et à assimiler parfaitement les idéaux qu'ils recèlent.
De même que dans l'espace, "moèd" désigne un endroit fixe où les gens se rassemblent dans un but précis [comme le Ohel Moèd], ainsi dans le temps, ce terme désigne un moment appelant à se rassembler pour exercer un même activité, spirituelle dans notre cas ... Rompant avec la monotonie du quotidien, les "moadim" nous font acquérir l'esprit, la force et le désir de persévérer, en rafraîchissant les principes sur lesquels est fondée notre existence et en effaçant les effets négatifs de nos activités routinières parfois néfastes pour notre corps et notre esprit.
Cette rupture restaure notre pureté et nous permet d'espérer la bénédiction."

-> "Voici les moadé de Hachem que vous proclamerez (achèr tikréou otam) convocations saintes" (Emor 23,37)
Selon le midrach : "achèr tikréou otam" (vous les proclamerez) peut être lu : "achèr tikréou atèm" (vous proclamerez vous-même).
Ainsi, on doit s'appeler, se convier soi-même au moment des fêtes (moadim), pour vraiment vivre des retrouvailles uniques avec Hachem, et non les accomplir extérieurement par habitude, laissant alors seul Hachem pendant ces moments propices pour s'unir .

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+ Pessa’h est appelé zman ‘hérouténou, le temps de notre liberté.

-> "Le mot 'hérout (liberté - חרות) est lié à 'harout (gravé - חרות) (cf.Pirké Avot 6,2).
L'esprit de libération qui nous pénètre à ce moment de l'année (Pessa'h), doit rester en permanence gravé dans le cœur de chaque juif.

Pessa'h doit nous libérer de toutes les chaînes qui nous sont fatales, afin de nous permettre d'être nous-même durant toute l'année."
[Rabbi Aharon de Karlin ]

-> "[A Pessa'h] Notre Père miséricordieux (Hachem) nous a donné le cadeau de la liberté en coupant les chaînes de notre esclavage.

Nous devons lier nos vies à Sa volonté afin de ne pas être au service de nos passions et de nos caprices."
[Rabbi Shimshon Raphaël Hirsch]

-> Selon le Kédouchat Lévi, chaque année depuis plus de 3 300 ans, à Pessa'h nous recevons de nouveau une aide spirituelle qui nous permet d'échapper à l'emprise des forces du mal, à condition de vouloir se rapprocher d'Hachem et de s'améliorer, comme ce fut le cas pour nos ancêtres, en sortant d'Egypte.

-> En Egypte, les juifs étaient descendus au 49e niveau d'impureté (sur une échelle de 50).
Selon le Birkat Avraham de Slonim, la sortie d'Egypte doit nous servir de réponse à notre yétser ara qui déclare : "Tu es descendu si bas. Tu m'es prisonnier à vie!"

De même que les juifs en Egypte étaient au fond du fond, et ils ont pu s'en sortir (recevant même la Torah quelques jours après!), de même, nous pouvons toujours nous en sortir en criant de toutes nos forces auprès de Hachem, afin de pouvoir se libérer de notre impureté, notre petitesse, nos défauts, ...

=> Notre situation n'est pas pire que celle de nos ancêtres, esclaves en Egypte, alors nous n'avons aucune raison de baisser les bras.
Pessa'h est l'occasion de proclamer à nos épreuves combien Hachem est grand, Maître de tout, et que nous n'avons aucune raison d'en avoir peur.

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-> "Il n’est d’homme libre que celui qui se consacre à l’étude de la Torah" (Pirké Avot 6,2)

Le Méiri de commenter : "La Torah est une source de liberté qui permet à l'homme d'être fidèle à lui même et à son âme divine, d'être libre de pouvoir vivre en harmonie avec sa véritable intériorité.
A défaut de cela, il est esclave de ses passions, des mœurs de la société, ..."

Le Ramban, dans une lettre à son fils, écrit : "Soumets ton corps à ton âme, car d'une telle soumission naît la liberté dans ce monde et dans le monde futur".

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-> La Torah a été donnée au mont Sinaï, qui est aussi connu comme : Har Paran et Har 'Horev.
Les premières lettres de ces 3 noms (Paran Sinaï 'Horev - פארן סיני חורב) forment le mot : Pessa'h (פסח).
Cela nous enseigne que tout l'objectif de la sortie d'Egypte était de recevoir la Torah au mont Sinaï.
['Hodech ha'Aviv - p.55]

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-> Nous appelons la fête : Pessa'h, afin de témoigner l'amour que nous avons pour D. qui est passer (passa'h) sur les maisons des juifs, n'y tuant personne cette nuit-là.
Nous exprimons notre gratitude d'avoir été sauvés en Egypte d'une mort (physique et spirituelle) certaine.

De son côté, Hachem appelle cette fête : 'hag haMatsot.
Selon rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (le Kédouchat Lévi), D. utilise un nom qui fait des louanges au peuple juif, qui a été capable de fuir l'Egypte pour le désert, sans aucune provision à l'exception de quelques matsot.
Hachem exprime toute l'affection qu'Il a de nous avoir vu Lui faire aussi intensément confiance.

=> Pessa'h est ce rendez-vous de retrouvailles, où lorsque nous sommes tous réunis (les enfants d'Israël avec leur papa Hachem), nous pouvons alors laisser s'exprimer pleinement tout l'amour que nous avons l'un envers l'autre.

Nos fêtes sont des moments de grandes émotions, de grande proximité avec Hachem, qui doivent nous renforcer et nous accompagner tout le restant de l'année.

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-> Il est rapporté dans les écrits du Arizal qu'à chaque moment spécial de l'année comme Pessa'h, Shavouot et Souccot, les choses que nous célébrons se produisent de nouveau [comme à l'époque].
A Pessa'h, nous quittons l'Egypte. A Shavouot, nous recevons la Torah. Et il en est de même pour chacune des autres fêtes [juives].
[Méor Enayim - Yitro]

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-> Le Ram'hal (Déré'h Hachem, 4e partie, chap.7) écrit :
"Chaque rectification qui s'est produite, et chaque grande lumière qui a illuminé [le monde] à un certain moment, lorsque cette période [de l'année] revient, une lumière semblable à la lumière initiale brille de nouveau, et les effets de cette rectification sont renouvelés chez quiconque l'a reçue ...
Ainsi en est-il de la fête de Shavouot et du don de la Torah."

"Unique est Ma colombe fidèle, Ma parfaite" (Chir haChirim 6,9)

Selon le Zohar le terme : "Ma parfaite" (תַמָּתִי) doit être interprété comme : "Mon jumeau" (téomati - תאומתי).
D'une certaine façon, Israël est le jumeau de Hachem, car les 2 ont le pouvoir d'influencer le cours de la création.

=> Le Zohar met en avant l'incroyable grandeur de chaque juif.

D'ailleurs, la 1ere phrase qu'on dit le matin (modé ani) se termine par : "grande est ta confiance" [en me donnant autant de puissance d'impacter le monde en bien ou en mal - bé'hémla rabba émounaté'ha].

Réch Lakich (midrach Vayikra rabba 24,9) affirme : "Un verset proclame : 'Tu seras constamment (rak) au-dessus (de tout)' (Ki Tavo 28,13).
[Hachem a dit au peuple juif :] On pourrait croire que votre niveau atteindra le Mien, ainsi le verset précise : 'seulement' (rak), ce terme limitatif précise que Ma grandeur dépassera (toujours) la vôtre. "

=> Contrairement à ce que nous laisse croire notre yétser ara, chaque juif a en lui des capacités divines, en témoigne la précision de Hachem, qui montre à quel point nous pouvons tendre vers Lui.

Tout l'enjeu de ce monde est de prendre conscience de notre grandeur phénoménale, afin d'agir en conséquent!

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"[Hachem dit :] Je règne sur les êtres humains. Qui règne sur Moi?
Les tsadikim."

[guémara Moèd Katan 16]

Le Maguid de Kozhnitz y voit une allusion dans le verset : "Tous tes enfants seront des élèves de Hachem" (Yéchayahou 54,13 - וְכָל-בָּנַיִךְ לִמּוּדֵי יְהוָה).

Il rend : לִמּוּדֵי יְהוָה, par : "des enseignants de Hachem"
D'une certaine façon, les tsadikim, enseignent à D. comment agir envers Ses enfants.