Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Pessa’h & Les fêtes juives

+ Pessa'h & Les fêtes juives :

-> Les fêtes juives sont appelées "moadim", terme que l’on traduit littéralement par "rendez-vous."
Les fêtes sont des rendez-vous dans le temps.

-> Les fêtes juives sont appelées aussi : " 'haguim" (חגים), provenant de : " 'houg" (חוג) qui signifie : un cercle.
En effet, ce sont des moments d'union entre les enfants (tous les juifs) et leur papa (Hachem).

<---------------->

-> "zman sim’haténou (le temps de notre joie) : les fêtes sont non seulement des moments de réjouissance, mais elles sont également des sources de joie et d'inspiration pour le restant de l'année"
['Hidouché haRim]

-> "Chacune des fêtes juives apporte avec elle un cadeau spirituel qui nous inspire durant toute l’année."
[le Nétivot Chalom]

-> "Les moadim (rendez-vous) interrompent les activités ordinaires de notre vie et nous impulsent un nouvel état d'esprit, de la force et de l'inspiration pour le futur, en revivifiant les idées sur lesquelles notre vie est fondée."
[Rabbi Shimshon Raphaël Hirsch - 'Horeb - chap.23]

-> Les Yom Tov sont des jours de fête qui illuminent le monde en reflétant le Or haGanouz, une lumière d'une intensité unique créée par Hachem au Commencement, mais dorénavant réservée aux tsadikim dans le monde futur.
[le Sfat Emet - rapportant le Zohar (paracha Emor) ]

-> Selon le rav Shimchon Raphaël Hirsch ('Horev) : "Les moadim (convocations), moments de rencontre, nous invitent à nous consacrer totalement à la réflexion et à assimiler parfaitement les idéaux qu'ils recèlent.
De même que dans l'espace, "moèd" désigne un endroit fixe où les gens se rassemblent dans un but précis [comme le Ohel Moèd], ainsi dans le temps, ce terme désigne un moment appelant à se rassembler pour exercer un même activité, spirituelle dans notre cas ... Rompant avec la monotonie du quotidien, les "moadim" nous font acquérir l'esprit, la force et le désir de persévérer, en rafraîchissant les principes sur lesquels est fondée notre existence et en effaçant les effets négatifs de nos activités routinières parfois néfastes pour notre corps et notre esprit.
Cette rupture restaure notre pureté et nous permet d'espérer la bénédiction."

-> "Voici les moadé de Hachem que vous proclamerez (achèr tikréou otam) convocations saintes" (Emor 23,37)
Selon le midrach : "achèr tikréou otam" (vous les proclamerez) peut être lu : "achèr tikréou atèm" (vous proclamerez vous-même).
Ainsi, on doit s'appeler, se convier soi-même au moment des fêtes (moadim), pour vraiment vivre des retrouvailles uniques avec Hachem, et non les accomplir extérieurement par habitude, laissant alors seul Hachem pendant ces moments propices pour s'unir .

<------------------------------------------>

+ Pessa’h est appelé zman ‘hérouténou, le temps de notre liberté.

-> "Le mot 'hérout (liberté - חרות) est lié à 'harout (gravé - חרות) (cf.Pirké Avot 6,2).
L'esprit de libération qui nous pénètre à ce moment de l'année (Pessa'h), doit rester en permanence gravé dans le cœur de chaque juif.

Pessa'h doit nous libérer de toutes les chaînes qui nous sont fatales, afin de nous permettre d'être nous-même durant toute l'année."
[Rabbi Aharon de Karlin ]

-> "[A Pessa'h] Notre Père miséricordieux (Hachem) nous a donné le cadeau de la liberté en coupant les chaînes de notre esclavage.

Nous devons lier nos vies à Sa volonté afin de ne pas être au service de nos passions et de nos caprices."
[Rabbi Shimshon Raphaël Hirsch]

-> Selon le Kédouchat Lévi, chaque année depuis plus de 3 300 ans, à Pessa'h nous recevons de nouveau une aide spirituelle qui nous permet d'échapper à l'emprise des forces du mal, à condition de vouloir se rapprocher d'Hachem et de s'améliorer, comme ce fut le cas pour nos ancêtres, en sortant d'Egypte.

-> En Egypte, les juifs étaient descendus au 49e niveau d'impureté (sur une échelle de 50).
Selon le Birkat Avraham de Slonim, la sortie d'Egypte doit nous servir de réponse à notre yétser ara qui déclare : "Tu es descendu si bas. Tu m'es prisonnier à vie!"

De même que les juifs en Egypte étaient au fond du fond, et ils ont pu s'en sortir (recevant même la Torah quelques jours après!), de même, nous pouvons toujours nous en sortir en criant de toutes nos forces auprès de Hachem, afin de pouvoir se libérer de notre impureté, notre petitesse, nos défauts, ...

=> Notre situation n'est pas pire que celle de nos ancêtres, esclaves en Egypte, alors nous n'avons aucune raison de baisser les bras.
Pessa'h est l'occasion de proclamer à nos épreuves combien Hachem est grand, Maître de tout, et que nous n'avons aucune raison d'en avoir peur.

<---------->

-> "Il n’est d’homme libre que celui qui se consacre à l’étude de la Torah" (Pirké Avot 6,2)

Le Méiri de commenter : "La Torah est une source de liberté qui permet à l'homme d'être fidèle à lui même et à son âme divine, d'être libre de pouvoir vivre en harmonie avec sa véritable intériorité.
A défaut de cela, il est esclave de ses passions, des mœurs de la société, ..."

Le Ramban, dans une lettre à son fils, écrit : "Soumets ton corps à ton âme, car d'une telle soumission naît la liberté dans ce monde et dans le monde futur".

<--->

-> La Torah a été donnée au mont Sinaï, qui est aussi connu comme : Har Paran et Har 'Horev.
Les premières lettres de ces 3 noms (Paran Sinaï 'Horev - פארן סיני חורב) forment le mot : Pessa'h (פסח).
Cela nous enseigne que tout l'objectif de la sortie d'Egypte était de recevoir la Torah au mont Sinaï.
['Hodech ha'Aviv - p.55]

<---------------------------------------->

-> Nous appelons la fête : Pessa'h, afin de témoigner l'amour que nous avons pour D. qui est passer (passa'h) sur les maisons des juifs, n'y tuant personne cette nuit-là.
Nous exprimons notre gratitude d'avoir été sauvés en Egypte d'une mort (physique et spirituelle) certaine.

De son côté, Hachem appelle cette fête : 'hag haMatsot.
Selon rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (le Kédouchat Lévi), D. utilise un nom qui fait des louanges au peuple juif, qui a été capable de fuir l'Egypte pour le désert, sans aucune provision à l'exception de quelques matsot.
Hachem exprime toute l'affection qu'Il a de nous avoir vu Lui faire aussi intensément confiance.

=> Pessa'h est ce rendez-vous de retrouvailles, où lorsque nous sommes tous réunis (les enfants d'Israël avec leur papa Hachem), nous pouvons alors laisser s'exprimer pleinement tout l'amour que nous avons l'un envers l'autre.

Nos fêtes sont des moments de grandes émotions, de grande proximité avec Hachem, qui doivent nous renforcer et nous accompagner tout le restant de l'année.

<-------->

-> Il est rapporté dans les écrits du Arizal qu'à chaque moment spécial de l'année comme Pessa'h, Shavouot et Souccot, les choses que nous célébrons se produisent de nouveau [comme à l'époque].
A Pessa'h, nous quittons l'Egypte. A Shavouot, nous recevons la Torah. Et il en est de même pour chacune des autres fêtes [juives].
[Méor Enayim - Yitro]

<--->

-> Le Ram'hal (Déré'h Hachem, 4e partie, chap.7) écrit :
"Chaque rectification qui s'est produite, et chaque grande lumière qui a illuminé [le monde] à un certain moment, lorsque cette période [de l'année] revient, une lumière semblable à la lumière initiale brille de nouveau, et les effets de cette rectification sont renouvelés chez quiconque l'a reçue ...
Ainsi en est-il de la fête de Shavouot et du don de la Torah."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.