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La grandeur de l’homme

+ La grandeur de l'homme (par Rabbi Nissim Yaguen) :

"L'âme de l'homme a été façonnée sous le Trône divin.
Il n'y a rien de plus grand que cela.

Ce que D. a insufflé en l'homme, provient de l'essence d'Hachem, une part divine du Très-Haut.
Un homme, pour ainsi dire, se déplace avec une partie en soi de D.

Si un homme croyait, savait et ressentait qu'il est une partie de D., il se comporterait différemment à la maison, au travail, partout.
Je suis le bien aimé de D., Hachem m'accompagne partout.

Un homme qui n'est pas complètement attaché à Hachem, un homme qui ne ressent pas qu'il se tient face à Hachem d'une proximité sans pareil, doit prendre le deuil sur le fait d'avoir perdu son rang.
[...]
Si nous apprenons à connaître notre personnalité, notre niveau et la grandeur qui est en nous, si nous apprenons à valoriser notre âme, nous profiterons pleinement d'une vie spirituelle et ainsi, nous serons entièrement attachés à D., dans ce monde et dans le monde à venir."

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-> "D. créa l'homme à son image"

Rabbi Nissim Yaguen de nous enseigner :
"Lorsque D. créa le 1er homme (Adam), les anges se trompèrent à son sujet et commencèrent à entonner à sa face : saint, saint saint (kadoch, kadoch, kadoch) ; comme on le dit face à Hachem, car ils pensèrent qu'il était aussi "créateur".
Quel impressionnant niveau avait Adam, créé par D.!

Il ne s'agit pas que du 1er homme, mais de chaque homme et chaque femme a été créé à l'image de D., c'est-à-dire qu'ils ont été créés avec des forces divines.
Il se trouve en l'homme des forces phénoménales pouvant lui faire atteindre le Trône de Gloire.
[...]
Le Sforno enseigne que l'homme peut être plus élevé que les anges, à condition de se servir et de mettre en pratique (positivement) les forces qu'il a en lui.
L'animal n'a pas de forces provenant de l'image de D., et toi tu les as sans t'en servir, en conséquence tu es inférieur à l'animal.
[...]
Nous devons connaître notre rang, notre niveau et notre grandeur, nous considérer et considérer les autres différemment."

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-> "L'homme se tient debout, pour nous montrer que ses racines et son essence sont dans le ciel, ce qui n'est pas le cas pour le reste des animaux qui sont courbés, nous montrant que leurs racines sont en bas sur terre.

Et par cette grandeur, l'homme a la possibilité de laisser son âme liée aux hauteurs."

[le Yaavets - commentaires sur les pirké avot]

-> Le Yaavets d'y poursuivre que du fait que l'homme a été créé à l'image de D. : "nous avons mérité une Torah divine qui ne tombera pas sous les interrogations de notre esprit, mais elle est supérieure à notre intelligence, c'est pourquoi elle ne peut être transmise que par la prophétie".

"D. se fait tellement petit, qu'on a l'impression que c'est nous qui sommes les grands"

[Rabbi Chmouel Toledano]

"Il n'y a pas de perte pire, que la perte de temps"

[Midrach Shmouel - Avot 5,23]
én avéda kaavédat azman

-> Un homme s'inquiète de perdre son argent, mais pas de perdre ses jours, qui eux ne reviendront jamais.
[Ibn Ezra]

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-> Juste avant de mourir le 'Hatam Sofer a affirmé sur lui-même : "Aussi longtemps que j'étais dans ce monde, je n'ai pas perdu une seule seconde!"
[Shné Bo'er baEich - p.113]

[le 'Hatam Sofer appréciait tellement le cadeau Divin de pouvoir vivre à chaque seconde, qu'il avait comme priorité de ne jamais le perdre!]

Mourir d’amour pour D.

+ Mourir d'amour pour D.

-> "Le messirout Néfech n'est pas uniquement le fait de renoncer à sa vie (physique) pour D.

Néfech fait référence ici à : ratson (tes désirs, tes envies), comme dans le verset : "im yéch ét nafché'hèm" (Si tel est votre désir - Dévarim 23,8).

Cela signifie que toute action qui implique le sacrifice d'une chose que nous désirons (même minime), afin d'obéir à la volonté de D. est du messirout néfech"

[Rav Yaakov Galinsky]

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Au moment où je crève d'envie de faire quelque chose, je n'existe que pour cette chose.
Lorsque je décide, malgré tout, d'accomplir la volonté de D., c'est comme si je me meurt pour Lui-rester fidèle.

Il est facile de chanter en public : "Hachem je t'aime", mais lorsque je suis tout seul (face à D.), est-ce que je suis capable d'appliquer cette belle théorie?

=> Ainsi, n'oublions pas que chaque action (faire/ne pas faire), au-delà d'être pour notre bien, est une occasion de prouver véritablement ma fidélité, mon amour et ma crainte envers D.

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-> Rav Pappa a dit à Abayé :
"Comment se fait-il que des miracles ont été réalisés en faveur des générations passées, tandis que pour nous, les miracles ne sont pas accomplis ...
[Abayé] de répondre : "Les générations passées sacrifiaient leur vie afin de de sanctifier le nom [d'Hachem], tandis que nous ne sacrifions pas nos vies pour sanctifier le nom [d'Hachem]."

[guémara Béra'hot 20a]

La grandeur des générations passées réside dans leur capacité à s'annuler, à se "tuer", afin d'agir selon la volonté de D., proclamant par là sa grandeur sur soi-même et sur le monde entier.

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La guémara (Baba métsia 86b) dit que pour s'être aussi bien occupé de ses 3 invités, D. a récompensé Avraham en prenant soin de ses descendants pendant 40 ans dans le désert :
-> pour avoir servi de la nourriture = la manne ;
-> pour avoir fourni de l'eau = le puits de Myriam ;
-> pour être resté avec eux pendant qu'ils mangeaient = les nuées de gloire qui entouraient le peuple, assurant la protection et la bienveillance divine.

Le baYam Déréch s'interroge sur l'importance de la récompense au regard d'une action qu'Avraham a dû faire à de très nombreuses reprises (il excellait dans la bonté et l'hospitalité), et en plus envers des anges qui n'ont pas besoin de manger et boire.

Il répond que la valeur de la mitsva provient des efforts accomplis pour la réaliser.
Avraham a alors 99 ans, c'est son 3e jour après la circoncision (le plus douloureux, et à l'époque, il n'y avait pas d’anesthésie!), et le midrach nous dit que c'était le jour le plus chaud de toute l'histoire (sans air conditionné!).

=> Avraham avait toutes les excuses pour ne pas les accueillir, mais il ne s'est pas écouté et il a fait des efforts surhumains pour le faire.

=> La messirout néfech, ce moment sublime qui met au grand jour notre amour, notre attachement à D., en tuant momentanément un "moi-je (pas envie/envie)" plus ou moins important.

Dans notre quotidien, il ne manque pas d'occasions (petites ou grandes) de vivre ces moments, où l'on s'annule afin que D. règne, triomphe, et soit sanctifié.
(ex: j'ai envie de dormir mais je me lève pour faire ma prière, ...).

Ces moments secrets où l'on se sacrifie afin de faire la volonté de D., construisent, bâtissent des liens d'amour nous liant toujours plus proche avec Hachem.

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+ "Bien que nous sommes des êtres humains, nous Te suivrons aveuglément comme les animaux"

[midrach Vayikra rabba 27]

Cette capacité à abandonner notre maîtrise sur notre vie, en la confiant à D., implique de devoir tuer à chaque instant notre égo, afin de permettre l'expression d'un nouveau moi, encore plus élevé, car divin.

On ne doit pas agir comme des robots, car dans ce cadre imposé, nous devons sans cesse faire face au yétser ara, et nous avons la possibilité de mettre des sentiments dans notre avodat Hachem (joie, zéle, ...).

Choisir ses difficultés

+ Choisir ses difficultés...

-> "Il n'existe aucun homme qui n'ai pas vécu des souffrances, bien heureux celui dont ses souffrances viennent au travers de son étude de la Torah"
[midrach Béréchit Rabba 92,1]

-> "Tous les êtres humains ont été créés pour peiner, bien heureux sont ceux qui peuvent peiner dans la Torah"
[guémara Sanhedrin 99b]

-> "Toute personne est destinée à vivre des difficultés dans ce monde.
Il vaut mieux que ses difficultés résident dans le fait qu'il soit dur d'étudier la Torah pendant des heures ou dans de prier pendant une longue durée, plutôt que de vivre des souffrances physiques.
[...]
Et le plus important est que les difficultés qu'une personne va vivre durant une longue étude de Torah ou prière, vont au final être remplacées par un plaisir spirituel intense et un sentiment de satisfaction qu'aucun plaisir physique ne peut égaler"

[Rabbi Moché Wolfson]

"Le salaire est en proportion de la peine" (Pirké Avot 5,23)

-> "Il est préférable pour un individu d'acquérir une chose par de la souffrance (des difficultés), que 100 choses qu'il reçoit sans peiner pour cela"
[Avot déRabbi Nathan 3,6]

Le 'Hafets 'Haïm a créé un Kollel Kodchim à Radin, dont les membres apprenaient à fond les lois concernant le service dans le Temple.
Un des membres de ce Kollel n'était pas rapide à comprendre les concepts et avançait lentement.

Après 1 heure d'étude, il voulait abandonner.
Totalement frustré, il dit : "Regardez, celui qui est assis à côté de moi a déjà étudié 4 pages, tandis que j'en suis toujours à la 1ere page!"

Le 'Hafets 'Haïm lui a répondu : "Qu'est-ce que tu es chanceux!
C'est incroyable tout ce que tu as fait!
En une heure, tu as étudié 101 pages!!
[...]
Ton ami en est à la 4e page, car il peut apprendre plus rapidement que toi, tandis que tu trouves cela difficile.
[...]
Une chose acquise avec difficulté, souffrance est meilleure que 100 acquises facilement.
Il est peut être à la 4e page (daf hé), mais tu en es à la 101e page (daf kouf bét)!!"

=> Quelle claque! Que les apparences sont trompeuses!!

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-> "D. rémunère chaque homme selon ses actes" (Téhilim 62,13)

Si l'on a des facilités, il ne faut pas se laisser aller en disant : "C'est bon! Je suis le meilleur, et de loin! Je peux me permettre de ralentir ..."
Si l'on a des difficultés, il ne faut pas abandonner en disant : "C'est pas fait pour moi! Laissons la Torah à ceux dont D. en a donner les moyens!"

Nous devons tous étudier la Torah, et faire de notre mieux en fonction de nos capacités.
Une personne peut nous sembler brillante, mais qui sait, si par nos efforts, on n'est pas en réalité très loin devant elle, en terme d'étude de Torah.

On peut faire des milliards à la seconde …

+ On peut faire des milliards à la seconde ...

-> "L’étude de la Torah est aussi importante que toutes les mitsvot réunies."
[guémara Yérouchalmi Péa 1,1]

-> Le Gaon de Vilna (Chénot Eliyahou) dit que si nous placions l'ensemble des 613 mitsvot de la Torah d'un côté d'une balance, et un seul mot de Torah de l'autre côté, elle penchera pour ce dernier.

-> Le 'Hafets 'Haïm a dit une fois qu'en une minute nous pouvons étudier 200 mots de Torah.
Ce qui signifie qu'en une minute nous pouvons réaliser 122 600 mitsvot (612*200).

-> Le Ben Ich 'Haï (Hilkhot 2e année - Chémot) d'enseigner :
"Les kabbalistes ont écrit que la Torah étudiée à Shabbath est 1 000 fois plus importante que celle étudiée un jour de la semaine"

Le rav Galinsky fait remarquer que 1 minute d'étude à Shabbath équivaut à 16 heures consécutives durant la semaine, et a pour valeur 122,5 millions de mitsvot selon le 'Hafets 'Haïm.

La valeur de notre temps durant Shabbath est impressionnante.
Imaginons qu'un jour par semaine, nous avons à chaque instant notre salaire habituel qui est multiplié par 1000, et ce pour le même travail.
Quel sera alors notre attitude?

C'est la réalité, en 1 minute de Torah le Shabbath, on fait plus de 16 heures de la semaine!!

-> "Toute personne qui réalise une mitsva dans la joie recevra 1000 fois plus de récompenses que quelqu'un qui l'aura accompli comme un fardeau"
[Or'hot Tsadikim - Chaar 9]

-> "D. considère un acte simple réalisé avec humilité, comme 1000 fois plus important, qu'un grand acte réalisé avec arrogance"
[Or'hot Tsadikim - Chaar 2]

-> "Si tu as étudié la Torah dans la facilité, n’abandonne pas dans des moments où cela devient difficile.
Ce qui est réalisé dans la difficulté a 100 fois plus de valeur que ce qui est réalisé dans la facilité."
[Avot déRabbi Nathan – chap.3]

=> D., qui nous adore, à multiplier au maximum nos occasions de récolter des mitsvot, qui sera pour nous, la seule monnaie ayant de la valeur dans le monde futur.

b"h, A nous de charger notre compte bancaire spirituel autant que possible.

Construire sa demeure future …

+ Construire sa demeure future ...

Le 'Hatam Sofer dit que chaque personne construit dans ce monde sa maison personnelle pour le monde futur.
Comment cela?

-> Le roi David a écrit : "Nos greniers, bien garnis, regorgent de provisions d'une récolte à l'autre" (Téhilim 144,13)

Le 'Hatam Sofer se focalise sur les mots : "zan él zan" (d'une récolte à l'autre).

Le mot : "zan" (זַּן) a une valeur numérique de : 57.
Dans une année, il y a 57 jours de yom tov :
-> 52 jours de Shabbath ;
-> 5 jours de Shalosh régalim : 2 jours de Pessa'h ; 2 jours de Souccot et 1 jour de Shavouot.

Ces 57 jours sont célébrés pendant 57 ans.
Il est écrit : "La durée de notre vie est de 70 ans" (Téhilim 90,10).
Or, tant qu'une personne n'atteint pas l'âge de 13 ans (bar mitsva), elle est exemptée des mitsvot.
Ainsi, 70-13 = 57.

=> Notre verset de Téhilim ci-dessus devient : "Nos greniers, bien garnis, regorgent de nos 57 fêtes pendant 57 années".
Ce sont nos récoltes éternelles, nos mitsvot stockées dans notre grenier.

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57 jours *57 années = 3 249 jours de récoltes.
Mais ce chiffre va au-delà d'une correspondance uniquement à des jours sacrés.

-> Le roi David fait référence aux jours d'une personne par : "Voici que tu as donné des limites aux jours" (Téhilim 39,6).

Ainsi, nos jours = des limites (téfa'hot) fixées par D.
Ce mot renvoie au terme : "téfa'h" (signifiant aussi : une paume de la main), qui est une unité de mesure.
Il existe le ratio de conversion suivant : 6 téfa'hot correspondent à 1 ama (une coudée).

Le 'Hatam Sofer fait remarquer que les 1eres lettres de : "אשר אנכי מצוך היום" ([Cette loi] "que je T'ordonne aujourd'hui" - Dévarim 30,11), forment : אמה (ama).

Si nous divisons nos 3 249 jours de yom tov, qui sont téfa'hot (des limites) par 6 (le ratio), nous obtenons : 541 (et demi), qui est la valeur numérique de : "Israël" (יִשְׂרָאֵל).

Ainsi, chaque juif est composé de jours de fêtes, qui prennent tout leur sens, lorsque nous suivons la volonté de D.

[lorsque nous exploitons nos 3 249 jours de yom tov, bien que limités, nous avons la possibilité de faire briller Israël individuellement et collectivement.]

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-> Tout juif a une part dans le monde futur, mais son aspect dépend de notre comportement dans ce monde.

C'est ainsi, que chacune de nos actions sur terre, va construire notre propriété spirituelle dans le ciel.

-> La maison, le principal du domaine, est fonction de ces jours de yom tov, qui sont le cœur du peuple juif, comme on vient de le voir.

-> Toute maison a besoin d'une porte d'entrée.

Cette porte se construit par les 10 jours de repentance (jours entre Roch Hachana et Kippour).

Le chiffre 10 se dit : échèr (עשר), dont les lettres permettent de former le mot : cha'ar (porte - שער).

Durant nos 57 années de vie juive, on aura : 57*10 = 570 jours de repentance, qui est la valeur numérique du mot : cha'ar (שער).

=> Ainsi, en utilisant au mieux nos 10 jours de repentance pendant nos 57 années de vie juive, nous contribuons à construire la porte spirituelle de notre maison future.

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-> Mais, lorsque nous construisons une maison, il y a en général, une cour, un jardin intérieur.

Il y a 365 jours dans une année.
Si on en déduit : les 57 jours de yom tov + les 10 jours de pénitence, il nous reste : 298 jours, qui est la valeur numérique du mot : " 'hatsér" (cour/jardin intérieur - חצר).

=> Ainsi, nos jours de la semaine construisent notre jardin spirituel.

A chaque fois que nous étudions, que nous accomplissons une mitsva, nous plantons des fleurs et des arbres magnifiques dans notre domaine spirituel.

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+ Pour conclure, durant notre vie :

=> A chaque fois, que nous améliorons notre Shabbath et nos Yom Tov, nous construisons et améliorons notre maison, avec l'espérance et le rêve de vivre ensuite pour l'éternité dans un palais.

(imaginons le nombre de pièces infinies, avec des décorations ultra-luxueuses, ... fruits de nos actes sublimes).

=> Au cours de chacun de nos 10 jours de pénitence, chacun de nos actes de téchouva, va permettre de consolider et d'embellir notre porte d'entrée spirituelle.
=> Chaque jour de la semaine, nous avons la possibilité par nos actes, d'embellir nos grandes étendues de terres, en y plantant de magnifiques arbres, fleurs, ...

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===> On a tous une part dans le monde futur : un terrain vierge immense ... mais ce qu'il y aura, cela dépend de nous à chaque instant.

Aucun effort, n'est perdu, au contraire ... surtout qu'on aura à y vivre pour l'éternité, donc cela a intérêt à être au top!

Une fois notre vie finie, nous ne pouvons plus rien faire, c'est terminé.
Ainsi, essayons d'éviter d'avoir un terrible sentiment de honte éternel, pour ne pas avoir fait ce qu'on aurait pu faire de notre vie (ex : j'ai un taudis, alors que j'aurai pu avoir un palais de folie. Ah! Si seulement j'avais ...).

Notre gan eden, dépend directement de nos actions, dont l'embellissement est proportionnel aux efforts investis.

Prenons bien conscience que chaque action, chaque parole, chaque regard, chaque pensée, ... construit pour toujours!!

b"h, qu'on puisse avoir un monde futur le plus magnifique possible, et que l'ensemble, formant le peuple juif, puisse permettre alors une sanctification, un grandissement du nom de D. énorme. Amen!

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Dans l'idée de l'importance de nos jours, il peut être intéressant de lire ce court dvar Torah : https://todahm.com/2014/04/01/1278

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-> Le téhilim 23 (mizmor léDavid Hachem ro'i), contient 57 mots, comme le mot : zan (nourrir).
Il contient également 227 lettres, comme le mot : béra'ha (bénédiction).
On demande à D. de bénir l'oeuvre de nos mains, de pourvoir à nos besoins.

 

Source (b"h) : traduction et adaptation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Yéchiel Spéro (basé sur un dvar Torah du 'Hatam Sofer)

De l’épreuve naîtra ma grandeur

+ De l'épreuve naîtra ma grandeur ...

-> "Ô mes ennemis, ne vous réjouissez pas à mon sujet, car après ma chute, je me suis relevé, car lorsque j’étais dans les ténèbres, D. a fait briller Sa lumière sur moi." (Mi'ha7,8)

-> Le midrach commente ce passage de la manière suivante :
"Si je n’étais pas tombé, je ne me serais pas relevé.
Si je n’avais pas été plongé dans les ténèbres, je n’aurai pas pu voir la lumière. "

La chute incite souvent à l’élévation.
[vaut voir les épreuves dans notre vie comme des tremplins …]

Nous avons tendance à parcourir d’un pas lourd la routine quotidienne sans faire le bilan de notre vie ou l’analyse de nos actes.
=> Une crise vient interrompre cette monotonie, nous obligeant à repartir dans notre vie sur de meilleures bases.

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-> "Un plaisir permanent devient quelque chose d'ordinaire, et il n'est plus apprécié.
C'est pourquoi les hommes montent et descendent dans leur service de D., car ce n'est qu'ainsi qu'ils peuvent atteindre un véritable plaisir (qui est l'aspect essentiel de notre avodat Hachem).

Le Baal Shem Tov disait : "L'objectif final d'une frustration est d'arriver à ressentir encore plus de plaisir."

[Toldot Yaakov Yossef (élève du Baal Shem Tov) - paracha Tazria]

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-> "Tout le monde doit savoir que c'est dans le domaine dans lequel le yétser ara l'attaque avec le plus de force, qu'il a le plus de potentialités pour acquérir de la pureté.
C'est au travers cet aspect qu'il peut atteindre son plus haut niveau de développement.
[...]
C'est au travers ses défaillances qu'une personne prend conscience de ce qu'est sa véritable mission.
[...]
"Dans la vie, tout le monde doit faire face à une tentation spécifique (une envie, un défi).
C'est au travers ce qui tente et enthousiasme le plus une personne, qu'elle va pouvoir acquérir la plus haute bénédiction.
Cela est vrai uniquement si une personne a conscience que c'est D. qui a mis en lui cette attirance [pour une faute particulière]."

[Rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik]

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-> "Le juste tombe sept fois, et se relève; mais les méchants sont culbutés par le malheur" (Michlé 24,16)

Le rav Yits'hak Hutner (Pa'had Its'hak) de commenter :
"Les sots comprennent ce verset comme signifiant que même si un tsadik tombe 7 fois, il arrive au final à se relever.
Cependant, les personnes sensées savent très bien qu'en réalité, [l'unique] raison faisant que le tsadik va réussir, c'est par ces 7 chutes.

Une tempête fait rage dans ton âme, désirant atteindre la grandeur.
C'est particulièrement dans les endroits dans lesquels tu observes des faiblesses et des régressions chez toi, que tu vas en venir à briller et à te surpasser."

[lors de chacune de ses chutes, il se relève de la boue et repart de l'avant, plus fort, car ayant appris de ses erreurs.
A l'image d'un enfant, c'est en tombant (sans le vouloir), qu'on apprend à marcher ... ]

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-> Ceci est la signification de : "Le juste (tsadik) tombe 7 fois, et se relève" (Michlé 24,16) = c'est ses chutes (défaillances) qui lui permettent d'atteindre des niveaux toujours plus élevés.
[Méor Enayim - Vayétsé]

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-> "Il n'y a aucune honte à admettre qu'on ait pu faire une erreur [nous sommes des hommes, et non des anges].
Mais s'obstiner à refuser d'admettre une erreur, cela est véritablement honteux."
[Pélé Yoets]

[il est humain d'en arriver à tomber dans la boue, mais y rester plus que nécessaire cela est condamnable.]

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-> "Si tu as étudié la Torah durant une période d'abondance, n'abandonne pas lors d'une période de famine.
Si tu as étudié la Torah dans la facilité, n'abandonne pas dans des moments où cela devient difficile.

Ce qui est réalisé dans la difficulté à 1 000 fois plus de valeur que ce qui est réalisé dans la facilité."

[Avot déRabbi Nathan - chap.3]

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+ CONCLUSION :

-> Chaque épreuve peut être vue comme : D. est en train de me tester.

Le terme : "problèmes" doit être remplacé par : "défis".
En effet, par "problèmes", on donne une connotation négative, comme quelque chose qu'on voudrait éviter d'avoir.
=> Les problèmes = Mince! J'ai vraiment pas de chance!
(je vais me mettre sous ma couette en attendant que ça passe)

"Défis" a une connotation positive : on teste les capacités d'une personne, on lui donne la possibilité de grandir, de s'améliorer.
Les difficultés nous permettent d'accoucher, de rendre réel, les magnifiques potentialités qui sont enfouis en nous.
=> Les difficultés : Chouette! Je vais pouvoir devenir quelqu'un de meilleur!
(à l'attaque, je vais montrer à tous combien je suis une personne au top).

Le regard juif face à une catastrophe dans le monde

+ Le regard juif face à une catastrophe dans le monde :

"Si les gens disaient : "La tragédie qui nous est arrivée s'inscrit dans le cours ordinaire des événements. Nous avons subi cette calamité en raison d'un simple concours de circonstances", il s'agirait d'un acte de cruauté ... [puisque cette façon de voir les choses] provoque une poursuite et même une intensification des catastrophes"

[le Rambam - Michné Torah - Hilkhot Taaniot 1,3]

-> "D. apporte le malheur au monde afin que le peuple juif ouvre les yeux et fasse acte de repentir"
[guémara Yébamot 63a]

Après un désastre, quel conseil les gouvernements ont-il donné aux gens?
"Reprenez vos activités. Revenez à la normale. Continuez comme si rien ne s'était passé."

Mais ce conseil ne s'applique pas à nous, juifs, qui devons évoluer et changer .
Rester dans un état identique = c'est un acte de cruauté! (cf. le Rambam disant que cela va produire "intensification des catastrophes").

Rien n'arrive par hasard, chaque événement est porteur d'un message.
=> A nous de l'entendre et d'en tenir compte.

[sur quoi dois-je faire téchouva?
Dans quel domaine dois-je faire des efforts afin de m'améliorer? ...]

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-> Se basant sur cela, le rav Yonathan Eibschutz dit que la principale cause de nos souffrances provient du fait que nous attribuons les choses en fonction de la relation de "cause à effet", plutôt que de nous concentrer sur la téchouva.   [on fait de l'effort de comprendre la cause logique/naturelle de pourquoi ça arrive, mais pas pourquoi Hachem a en sorte que cela m'arrive]
A cause de ce problème notre séjour en exil est rallongé.

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-> Le rav El'hanan Wasserman enseigne :
Cette reconnaissance [d'admettre que tout vient d'Hachem et qu'il y a une raison derrière tout (c'est un message d'Hachem à notre égard), que rien n'arrive "par hasard"] peut nous éviter de rencontrer des difficultés supplémentaires.

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/03/22/12469