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Mourir d’amour pour D.

+ Mourir d'amour pour D.

-> "Le messirout Néfech n'est pas uniquement le fait de renoncer à sa vie (physique) pour D.

Néfech fait référence ici à : ratson (tes désirs, tes envies), comme dans le verset : "im yéch ét nafché'hèm" (Si tel est votre désir - Dévarim 23,8).

Cela signifie que toute action qui implique le sacrifice d'une chose que nous désirons (même minime), afin d'obéir à la volonté de D. est du messirout néfech"

[Rav Yaakov Galinsky]

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Au moment où je crève d'envie de faire quelque chose, je n'existe que pour cette chose.
Lorsque je décide, malgré tout, d'accomplir la volonté de D., c'est comme si je me meurt pour Lui-rester fidèle.

Il est facile de chanter en public : "Hachem je t'aime", mais lorsque je suis tout seul (face à D.), est-ce que je suis capable d'appliquer cette belle théorie?

=> Ainsi, n'oublions pas que chaque action (faire/ne pas faire), au-delà d'être pour notre bien, est une occasion de prouver véritablement ma fidélité, mon amour et ma crainte envers D.

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-> Rav Pappa a dit à Abayé :
"Comment se fait-il que des miracles ont été réalisés en faveur des générations passées, tandis que pour nous, les miracles ne sont pas accomplis ...
[Abayé] de répondre : "Les générations passées sacrifiaient leur vie afin de de sanctifier le nom [d'Hachem], tandis que nous ne sacrifions pas nos vies pour sanctifier le nom [d'Hachem]."

[guémara Béra'hot 20a]

La grandeur des générations passées réside dans leur capacité à s'annuler, à se "tuer", afin d'agir selon la volonté de D., proclamant par là sa grandeur sur soi-même et sur le monde entier.

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La guémara (Baba métsia 86b) dit que pour s'être aussi bien occupé de ses 3 invités, D. a récompensé Avraham en prenant soin de ses descendants pendant 40 ans dans le désert :
-> pour avoir servi de la nourriture = la manne ;
-> pour avoir fourni de l'eau = le puits de Myriam ;
-> pour être resté avec eux pendant qu'ils mangeaient = les nuées de gloire qui entouraient le peuple, assurant la protection et la bienveillance divine.

Le baYam Déréch s'interroge sur l'importance de la récompense au regard d'une action qu'Avraham a dû faire à de très nombreuses reprises (il excellait dans la bonté et l'hospitalité), et en plus envers des anges qui n'ont pas besoin de manger et boire.

Il répond que la valeur de la mitsva provient des efforts accomplis pour la réaliser.
Avraham a alors 99 ans, c'est son 3e jour après la circoncision (le plus douloureux, et à l'époque, il n'y avait pas d’anesthésie!), et le midrach nous dit que c'était le jour le plus chaud de toute l'histoire (sans air conditionné!).

=> Avraham avait toutes les excuses pour ne pas les accueillir, mais il ne s'est pas écouté et il a fait des efforts surhumains pour le faire.

=> La messirout néfech, ce moment sublime qui met au grand jour notre amour, notre attachement à D., en tuant momentanément un "moi-je (pas envie/envie)" plus ou moins important.

Dans notre quotidien, il ne manque pas d'occasions (petites ou grandes) de vivre ces moments, où l'on s'annule afin que D. règne, triomphe, et soit sanctifié.
(ex: j'ai envie de dormir mais je me lève pour faire ma prière, ...).

Ces moments secrets où l'on se sacrifie afin de faire la volonté de D., construisent, bâtissent des liens d'amour nous liant toujours plus proche avec Hachem.

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+ "Bien que nous sommes des êtres humains, nous Te suivrons aveuglément comme les animaux"

[midrach Vayikra rabba 27]

Cette capacité à abandonner notre maîtrise sur notre vie, en la confiant à D., implique de devoir tuer à chaque instant notre égo, afin de permettre l'expression d'un nouveau moi, encore plus élevé, car divin.

On ne doit pas agir comme des robots, car dans ce cadre imposé, nous devons sans cesse faire face au yétser ara, et nous avons la possibilité de mettre des sentiments dans notre avodat Hachem (joie, zéle, ...).

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