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" Rabbi Akiva disait : le verset : "D. est l'espoir (mikvé) d'Israël" peut également signifier que D. est le bassin purificateur (un autre sens du mot mikvé) pour Israël.
De même que le mikvé purifie, D. purifie Israël."

[guémara Yoma 85b]

L'un des maîtres 'hassiques ajouta à cet enseignement la notion suivante :
"De même que la purification dans un mikvé ne peut se faire que par le biais d'une immersion totale de manière à ce que l'eau couvre toutes les parties du corps, la purification par D. exige que l'on s'immerge en totalité dans Sa nature Divine."

Le judaïsme n'accepte pas de dichotomie, les demi-mesures.
Tout dans la vie doit être dirigé vers l'accomplissement de la volonté de D. ...

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-> Le Méam Loez (Nitsavim 30,14) commente cette guémara :
Un mikvé purifie seulement s'il n'existe aucune séparation entre la personne qui s'y trempe et l'eau.
De même, D. purifie les juifs seulement s'ils se sont totalement repentis et que rien ne fait séparation entre eux et leur Créateur.

+ "Vous vous tenez aujourd'hui devant Hachem, votre D."  (Dévarim 29,9)

= Nous pouvons nous tenir devant D. si nous nous préoccupons que du jour présent.

Rabbi Na'hman de Breslev disait : "Hier et demain constitue la ruine de l'homme.
Aujourd'hui, vous pouvez être dévoués à D.  mais vos hiers et vos demains vous ramènent en arrière."

Nous avons en nous un yétser ara, une force destructive, dont le mode opératoire ne consiste pas exclusivement à nous inciter à commettre un péché.
En effet, s'il parvient à paralyser quelqu'un et à l'empêcher d'avoir un comportement constructif, il aura alors atteint son objectif.

Nous ne pouvons rien faire au sujet du passé et, en général, très peu en ce qui concerne le futur.
Notre préoccupation pour le passé et le futur, qui nous dissuade de toute attitude constructive dans le présent, est donc une machination du yétser ara.

=> Pour être avec D., nous devons nous concentrer sur aujourd'hui  ...   ("aujourd'hui devant Hachem").

L’appel divin quotidien …

"Chaque jour, une voix Céleste émane du Mont Sinaï, proclamant ces mots : "Malheur à l'humanité pour son mépris de la Torah." " 
[Pirké Avot 6,2]

Le Baal Chem Tov pose la question suivante :
"Quel est l'intérêt de cette voix de D. sortant du Mont Sinaï si elle est inaudible?
Personne n'a jamais rapporté avoir entendu cette voix céleste."

Le Baal Chem Tov répond :
"La voix de D. ne peut être entendue par l'oreille, mais elle est perçue par la néchama, l'âme.

Chaque fois que le remord s'éveille en nous et nous incite à examiner notre conduite et à regretter les mauvaises actions que nous avons commises, cela vient de l'appel de D. perçu par la néchama."

L'appel divin est réel.
[A l'image d'ondes au-delà du spectre de perception de l'oreille humaine, et qui ne sont audibles seulement que par certains animaux, certains instruments spéciaux, ...]

Notre néchama qui est sensible, l'entend quotidiennement.
Chaque jour, D. Nous fait signe et nous prie de revenir vers Lui.
Comme nous sommes inconscients de rester sourds à cet appel ...

Les 10 Commandements ….

+ Le saviez-vous?  -> les 10 Commandements ....

Les prières du matin dans le Temple incluaient la récitation des 10 Commandements, et on a supprimé par la suite cette lecture.
Pourquoi ?

= Afin d'éviter une mauvaise interprétation.
En effet, ce passage  fut détourné par certains dans le but d'exprimer le fait que seul les 10 commandements seraient d'origine Divine, le reste de la Torah ayant été compilé par des êtres humains.

A toutes les époques, il y eut des personnes qui sélectionnèrent des parties de la Torah qu'ils approuvaient et rejetèrent celles qui ne leur convenaient pas.
Ils désignaient les 1eres comme "authentiques" et les autres comme factices et sans intérêt.

La Torah n'est pas un libre-service où l'on peut choisir ce que l'on veut en fonction de ses goûts.
Cette approche met la Torah au service de l'homme, alors qu'en réalité, la Torah est le vecteur avec lequel l'homme sert D.

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[L'idôlatrie qui est condamné très fortement par la Torah, est un moyen pour l'homme de se créer un D., à son service, qui va lui permettre de pratiquer en toute bonne conscience,en toute liberté ses envies]

L'idée de méssirout (plus haut degré de dévotion à D.) se traduit par : "don/sacrifice de soi" peut parfaitement s'accomplir en restant vivant, c'est ce processus d'orienter sa vie vers D., en "tuant" toutes ses envies/pulsions d'existence contraires à la volonté de D.

+ Un disciple du Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi lui présenta un jour une liste énumérant ses nombreuses requêtes.
Le Rabbi étudia cette liste puis fit la remarque suivante : "Il semblerait que vous ayez réfléchi intensément à tout ce dont vous avez besoin.
Avez-vous accordé la même attention à la raison pour laquelle vous êtes dans le besoin?"

Dans la vie, on a souvent tendance à y voir ce qu'on peut en retirer, au lieu d'accorder de l'attention à la contribution que l'on peut y apporter.
Que devons-nous faire pour donner au monde et quelles mesures avons-nous pris pour remplir cette obligation?

"Ouvrez-moi la plus petite porte de téchouva, même de la taille d'un chas d'aiguille et Je l'agrandirai comme les portes d'un grand palais."  
[Chir haChirim Rabba]

Tout ce qu'il nous est demandé dans la téchouva (le repentir) est de faire le 1er pas et ensuite, D. nous assistera pour élargir le mouvement.

Le Rabbi de Kotsk d'expliquer :
"Mais, ce doit être un début approfondi.
Il peut être infime en proportion, mais doit pénétrer totalement la personnalité.".

[A l'image de l'aiguille qui fait, certes un tout petit trou en taille, mais qui est très pénétrant en profondeur.]

=> Un simple petit moment d’éveil spirituel est suffisant, mais il doit être sincère, pour pouvoir pénétrer chaque fibre de notre être.

"Tu es né contre ton gré, tu mourras contre ton gré et tu devras rendre des comptes devant le Juge suprême, contre ton gré. "      (Pirké avot 4 ;22)

On demanda au Maguid de Doubno : "Pourquoi suis-je tenu pour responsable ?
Je n’ai pas demandé à exister.
Je n’ai jamais demandé à prendre part à la vie. J’ai été forcé. "

Le Maguid expliqua : "Il est possible que vous n’ayez pas demandé à venir au monde, mais, si votre vie était en danger, vous la défendriez avec ardeur.
Vous ne pouvez dès lors dire que vous avez été forcés et vous serez donc tenus responsables pour vos actes. "

"Futilité de futilité, disait Kohélet, futilité des futilités. Tout est futilité!"  (Kohélet 1;2)

Dans Kohélet, le roi Salomon rejette toutes les quêtes terrestres en les taxant de futiles, vaines et sans valeur, pur néant.

L'un des commentaires de ce verset souligne que bien que le chiffre zéro soit de valeur nulle et que mille zéros ne représentent toujours rien, ces zéros correspondent à une valeur astronomique lorsque le chiffre 1 se place devant eux.

De manière similaire, toutes les quêtes terrestres n'ont de valeur et de sens que si elles sont associées à une chose de réelle substance.
=> Si nous plaçons la spiritualité, l'unicité de D., à l'avant de nos quêtes terrestres, elles revêtiront un caractère différent, elles s'associeront pour former un tout d'une grande valeur ...

 

Source (b"h) : un dvar Torah du rav Avraham Twerski

"Lorsqu'une personne parvient à son monde éternel, toutes ses actions terrestres sont énumérées devant elle."
[guémara Taanit 11a]

Rabbi Zoussia disait : "Si l'on me demande au jour du jugement :
Pourquoi n'as-tu pas été aussi grand que Moïse, que les prophètes, que les Sages du Talmud ou que le Baal Chem Tov?
Je ne me sentirai pas menacé.

Mais si l'on me dit : Zoussia, pourquoi n'as-tu pas été Zoussia?
Malheur à moi! Je n'aurai rien à répondre."

Toute personne est dotée d'un potentiel qui lui est propre.
Nous avons l'obligation de développer au maximum ce potentiel et sommes en mesure de le faire.

Il nous manque peut-être quelques atouts particuliers que possèdent certains et D. ne nous reprochera jamais de n'avoir pas réussi à réaliser ce que d'autres ont accompli.

Toutefois, nous serons tenus pour responsables de la non-réalisation de notre potentiel personnel.

La connaissance de soi est fondamentale, elle seule nous permet de nous épanouir pleinement.

++ Supplément :
Rabbi Zoussia disait aussi : "Si je pouvais faire en sorte d'être Avraham et qu'Avraham soit Zoussia, je ne le ferais pas.
Qu'aurait D. à gagner dans cela?
Il n'y aurait encore, de toute façon, qu'un seul Avraham et un seul Zoussia."

L'homme a été créé pour la gloire de D. et non pour la sienne.
Le rav Twerski pose la question suivante :
A quoi ressemblerai notre vie si tout ce que nous faisions n'était sincèrement motivé que par le seul souhait d'apporter plus de gloire à D., plutôt que par la recherche d'intérêts personnels?

Une bonne partie du stress et des pressions qui pèsent si lourdement sur nous, tant sur le plan émotionnel que sur le plan physique, serait grandement diminuée puisque notre sensibilité et notre amour-propre ne seraient pas en jeu.

=> L'ironie de la chose est qu'en détournant notre attention de notre intérêt personnel, nous atteindrons en fait le niveau ultime de ce que nous recherchons à titre personnel : la santé et le bonheur.

"Accoutume ta langue à dire : Je ne sais pas."
[guémara Béra'hot 4a]

Si quelqu'un "sait tout" déjà, il n'a aucune chance d'apprendre, si nous "savons tout" nous n'avons pas besoin de changer.

C'est une bonne chose chaque soir de réfléchir sur la journée qui vient de s'écouler.
"Ai-je appris quelque chose de nouveau aujourd'hui?"
Si la réponse à cette question est négative, nous devons admettre que nous avons laissé passer une opportunité

Prendre conscience de tout ce que nous ne savons pas constitue la voie royale qui mène à la connaissance et à la sagesse.

 

Source (b"h) : issu d'un dvar torah du rav Avraham Twerski