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Servir Hachem particulièrement à notre époque

+ Servir Hachem particulièrement à notre époque :

-> Le séfer Likouté Yéhouda cite son grand-père, le Imré Emet, qui dit qu'il est important pour nous de renforcer notre avodat Hachem dans cette génération. En effet, Hachem accorde une très grande valeur à l'avoda au cours d'une génération faible.
Bien que nous soyons loin d'Hachem et que nous ne puissions pas ressentir un lien étroit avec Lui, nous devrions quand même faire tout ce que nous pouvons pour Le servir.

Il se réfère à de telles périodes comme étant des périodes où "le nom d'Hachem n'est pas connu d'eux", et dit que l'on reçoit une grande récompense pour servir Hachem à de telles périodes, lorsqu'Il est aussi caché de nous et que nous ne pouvons pas ressentir Sa présence.

Dans le même ordre d'idées, il est dit au nom du rabbi Zouché d'Anipoli que l'on ne peut s'attendre à une récompense dans le monde à Venir pour avoir servi Hachem à un moment où l'on sent clairement Sa présence. On ne peut s'attendre à une récompense que si l'on sert Hachem dans des moments où l'on ne se sent pas connecté à Lui, mais où l'on le sert quand même.

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[ => notre yétser ara nous pousse à croire que notre avodat Hachem a peu de valeur par rapport à celle des génération passée, mais en réalité ce n'est pas le cas. Justement parce que Hachem est très dissimulé, la valeur de nos actions a beaucoup de valeur, et est très appréciée par Hachem. ]

Chaque personne est une révélation d'Hachem, qui n'a jamais existé auparavant, parce que chaque personne a quelque chose de D. (Hachem), que personne d'autre n'a jamais eu.
J'ai quelque chose qu'Avraham n'avait pas. J'ai quelque chose que Moché n'avait pas.
Si vous servez Hachem comme quelqu'un d'autre, vous n'avez pas besoin d'être né. Ils l'ont déjà fait.
[rabbi Shlomo Carlebach ]

"Tu dois croire en toi avant de pouvoir croire en quoi que ce soit d'autre."
[rav Noa'h Weinberg ]

[le judaïsme met en avant l'importance vitale d'avoir de la émouna en Hachem, pourtant le principal est de s'assurer d'abord d'avoir suffisamment de confiance/émouna en soi-même, pour permettant notre bon épanouissement spirituel. ]

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-> "Le plus grand obstacle à votre réussite est votre propre doute."
[rav Noa'h Weinberg ]

[ selon nos Sages עמלק (Amalek - plus largement les forces du mal) a la même guématria que ספק (safék - le doute - 240). On peut y inclure le fait de douter de soi-même, se traduisant par exemple par le fait d'avoir peu d'ambition spirituelle, ou bien de passer notre vie à dépendre de l'approbation d'autrui pour être pleinement heureux, sans rechercher auparavant suffisamment d'estime, d'appréciation, de soi-même. ]

"Tu as dit : "Je te ferai assurément du bien"" (véata amarta étév étiv ima'h - Vayichla'h 32,13)

Pourquoi la Torah dit-elle : "Je ferai assurément du bien" ?
Hachem accorde Sa bonté à la nation juive et Sa générosité aux autres nations également. La différence entre les deux, cependant, est que lorsque D. confère de la bonté au peuple juif, Il le fait pour son bénéfice.
En revanche, lorsqu'Il fait du bien aux autres nations, qui s'opposent aux valeurs juives, c'est à leur détriment, comme il est dit : "Il rétribue ceux qui Le haïssent, en face, pour les faire périr" (Vaé'hanan 7,10). Ainsi, la bonté qu'ils reçoivent n'est pas vraiment à leur avantage.
En revanche, lorsque D. confère des bienfaits au peuple juif, c'est vraiment pour son bien.
C'est pourquoi le verset ajoute le mot "assurément", pour nous enseigner que la bonté de D. nous est accordée pour notre bénéfice.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

-> La sainteté de la terre d'Israël n'est due qu'au fait que Hachem veille sur elle ; Il prend constamment garde à la terre d'Israël, comme il est écrit : "Les yeux du Seigneur ton Dieu sont toujours sur elle, depuis le commencement de l'année jusqu'à la fin de l'année" (Ekev 11,12).
De ce fait, la terre d'Israël est sanctifiée et son air rend sage (guémara Baba Batra 158b) ....
Mais qu'est-ce qui pousse Hachem à faire en sorte que ce soit comme si Ses yeux la regardaient?
C'est en raison des âmes du peuple juif [qui y vivent], en qui D. se glorifie, se glorifie, comme dans le verset : "Israël, en qui je me glorifie" (Yéchayahou 49,3) ....
C'est pourquoi on l'appelle la terre d'Israël ; elle reçoit sa sainteté d' "Israël, en qui je me glorifie".
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan Tinyana 40]

=> La terre d'Israël reçoit sa sainteté du peuple juif, à travers lequel Hachem est glorifié. Puisque Hachem veille constamment sur le peuple juif, Ses yeux sont toujours sur la terre.

+ L'âme est une partie de la Divinité d'en-Haut (Zohar 1,259b).
Nos Sages (Béra'hot 10a) ont donc énuméré les différentes manières dont l'âme ressemble à D.

Israël : être tout petit, pour agir infiniment grand …

+ Israël : être tout petit, pour agir infiniment grand ...

Observons  le mot : Israël (ישראל).

On remarque qu’il commence par la plus petite lettre de l’alphabet hébreu : le youd ('), et se finit par la lettre la plus grande : le lamed (ל).

Il est écrit dans la Torah :
- "Ce n’est pas parce que vous êtes plus nombreux que tous les peuples que D. vous a désirés, et vous a choisis, car vous êtes le moins nombreux de tous les peuples." (Vaét’hanan 7 ;7)
- [D.dit  à Avraham] "Je ferai de toi un grand peuple ; Je te bénirai, j’agrandirai ton nom" (Lé’h Lé’ha 12 ;2)

A l’image du youd, il faut se faire petit ( = humilité) et vivre en tant que juif (le youd renvoie à yudden, yéhoudi = à un juif) ...
... c’est alors, à l’image du laméd ( = verbe hébreu signifiant : enseigner), que notre grandeur consistera à enseigner/proclamer, au monde environnant, par notre exemplarité, la grandeur et l’unicité de D.

=> Israël = on construit dans la petitesse/la discrétion afin de permettre à l'infiniment grand : Hachem, de pouvoir se dévoiler clairement aux yeux de tous.

D'ailleurs, il est intéressant de constater que le mot ישראל peut se recomposer comme suit :
-> ראש לי (roch li) = ma tête = on a D., nos Sages, ... = on reconnaît par notre conduite (conforme à la Torah) qu'on a un D. unique
-> ישר אל (yachar kEl) = face à D. = on doit constament être dirigé vers D. quelques soit nos actes
-> שיר אל (shir kEl) = chanson de D. = on doit au travers nos actions chanter/proclamer la grandeur de D.
->  אר שלי (or shéli) = ma lumière = on doit illuminer par nos actes l'obscurité pour y révéler toute la beauté de D.

-> Qui est appelé "Adam"? Seul Israël (les juifs) est appelé Adam et non les nations du monde. (guémara Yébamot 61a)

-> Seuls les juifs sont appelés "Adam" (homme), car eux seuls possèdent une âme Divine, à l'inverse des non juifs qui ont une âme animale. [rav Moïché Silk]

-> Le terme אדם se compose de : א (aloufo chel olam - Hachem qui est Unique) et דם (dam - le sang)
Lorsque l'âme de l'intellect (la néchama) illumine le sang qui est le support matériel/physique de l'âme vitale du corps (le néfech), comme il est dit : "Car le sang est le support physique de l'âme vitale"(ki adam ou anéfech - Réé12,23), alors cet être est appelé "homme" (Adam).
Par conséquent, "vous êtes appelés 'homme' ", se réfère spécifiquement au peuple juif, dont les âmes ont été gravées dans la pensée Divine, comme l'ont déclaré nos Sages (Béréchit rabba 1,4) : "Le peuple juif a surgi dans la pensée primordiale de D." (Israël alou béma'hachavto).
De même, le verset déclare également : "La nation de Dieu fait partie de Lui" (ki 'hélek Hachem amo - Haazinou 32,9) [tellement que l'âme d'un juif vient d'une partie très élevé, intérieure, d'Hachem, à la différence de celle des non juives ].

C'est donc spécifiquement le peuple juif dont la lettre alef de Adam illumine. Cette illumination rayonne depuis le niveau de intellect originel (l'émerveillement Divin), la source primordiale.
Mais la lettre alef de Adam n'illumine pas les nations du monde en termes de reflet de l'intellect primordial, la première source. C'est pourquoi elles ne sont pas appelées Adam.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h ]

Hachem s’exile avec les Bné Israël

+ Hachem s'exile avec les Bné Israël :

-> Il est dit : "Je veux éclater en plaintes et en sanglots à cause des montagnes" (Yirmiyahou 9,4), c'est-à-dire à cause des Bné Israël, comparés à de hautes montagnes, envoyés en exil, avec (un carcan pesant comme) une meule sur la nuque et les mains attachées dans le dos.
Lorsqu'ils arrivèrent en Babylonie, ils se croyaient perdus, car ils pensaient que Hachem les avait abandonnés pour toujours.

Selon Rabbi Chimon, à ce moment-là, Hachem appela toutes les légions célestes et leur demanda : "Que faites-vous, ici? Mes enfants bien-aimés sont en exil en Babylonie et vous, vous êtes là! A présent, descendez tous en Babylonie et Je vous accompagnerai!"
C'est le sens du verset : "Ainsi parle Hachem ... En votre faveur, J'ai envoyé [en exil], Je les ai tous fait descendre avec des meules" (Yéchayahou 43,14).
Le début du verset "J'ai envoyé [en exil]" laisse entendre que D. Lui-même s'est exilé.
La suite "Je les ai tous fait descendre avec des meules" s'applique aux légions célestes contraintes de partir elles aussi en Babylonie. Quand elles arrivèrent dans ce pays, les cieux se sont ouverts et le prophète Yé'hézkel put les voir grâce à une inspiration sacrée.
Il dit alors aux Bné Israël : "Votre Maître est ici avec toutes les légions célestes qui sont venues habiter avec vous!"
Pour qu'ils le croient, il dut leur révéler, avec la permission du Très-Haut, tout ce qu'il avait vu.
Dès lors, ils se réjouirent et n'eurent plus aucune peur de l'exil, sachant que Hachem ne les abandonnerait jamais.
[Zohar - Chémot 2b]

-> Au Séder de Pessa'h, dans "é'had mi yodéa", nous disons 8 comme le "chmona yémé mila" (le 8e jour où l'on circoncit le nouveau-né mâle), et affirmons ainsi que c'est un mérite exclusif au peuple juif.
Ensuite, nous exposons un autre mérite exclusif au peuple juif, 9 comme les "ticha ya'hé léda" (les 9 mois de grossesse).
=> En quoi cela est-il un avantage spécifique aux juifs? N'est-ce pas valable pour toutes les femmes?

Malgré tout, il existe une différence essentielle entre les 9 mois du peuple juif et ceux des nations du monde. Une mère juive porte en son sein "un centre d'études portatif", où le bébé étudie la Torah durant neuf mois.
En revanche, en distinguant l'impur du pur, la mère de Mo'hamed (de tout non juif) porte aussi son enfant durant neuf mois, mais il est accompagné par des anges du mal.

La Torah nous enseigne : "Lorsqu'une femme ayant conçu enfantera un mâle, elle sera impure durant sept jours" (Vayikra 12,2).
Le Ohr Ha'Haim Hakadoch nous explique ce que nos Sages nous enseignent dans le Sifra : les enfants d'Israël sont concernés par ce sujet, mais les non-juifs, les idolâtres ne le sont pas. Il est écrit dans le verset "pour dire", ce qui est un langage d'élévation. Ce sujet de pureté s'apparente aux enfants d'Israël et non aux idolâtres. Hachem a transmis à Son peuple cette notion élevée de respect, mais pas aux non-juifs dont l'âme et le corps sont impurs.
Les nations du monde n'ont aucun rapport avec cette élévation suprême, appartenant uniquement au peuple d'Israël.

Nos Sages ont dit : "Vous êtes appelés Adam, mais les idolâtres ne sont pas nommés Adam" (guémara Yévamot 61a). Le mot "Adam" (homme) vient de l'expression : "Adamé La'élion" = "Je ressemble à l'être Supérieur".
Seuls les enfants d'Israël, qui ont cette faculté de s'élever, sont appelés : "Adam". Ils peuvent rendre impure la tente, alors que les idolâtres ne le peuvent pas.
C'est la caractéristique du peuple d'Israël, dont les femmes enfantent au bout de neuf mois et doivent se purifier.
[rav Barou'h Rozenblum]