Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"En y réfléchissant, on s'aperçoit que la vraie perfection n'est rien d'autre que l'attachement à Hachem, comme l'a dit le roi David : "Pour moi, la proximité d'Hachem est bonne" (Téhilim 73,28) et " Je demande une chose à Hachem, voici ce que je demande : que je puisse m'asseoir dans la Maison d'Hachem tous les jours de ma vie" (Téhilim 27,4).
Il n'y a que cela qui soit bon, et toutes les autres choses que les gens pensent être bonnes ne sont en fait que des vanités insensées et sans valeur.
Cependant, pour qu'une personne puisse mériter cette bonté parfaite, il est normal qu'elle doive d'abord travailler dur pour la gagner. Il le fait en s'efforçant de se rapprocher d'Hachem par le biais des bonnes actions qui permettent d'y parvenir. Ce sont les mitsvot."
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.1]

<--->

=> les mitsvot sont des efforts que nous devons faire (ou ne pas faire) nous permettant d'atteindre toujours plus de proximité avec Hachem. De même que D. est infini, de même on peut toujours plus renforcer notre attachement dans l'éternité du monde à Venir avec papa Hachem, et donc y avoir encore davantage de plaisir éternel.
[n'oublions pas que la plus grande souffrance dans le monde à Venir, c'est ce sentiment d'être passé à côté d'occasions pour tellement éternellement gagner. Comment ai-je pu passer à côté de cela?! Aie aie, maintenant c'est trop tard!
Que D. nous aide à utiliser au mieux ce monde, chacun selon ses moyens, pour mériter le plus de proximité avec Lui dans le monde à Venir. Amen! ]

Savoir déconnecter de la matérialité

"En ne poursuivant pas vos affaires et en ne prononçant pas de paroles, alors vous vous réjouirez auprès de Hachem" (Yéchayahou 58,13).

-> Le séfer Likouté Chochanim explique que si une personne est immergée dans ses affaires matérielles et physiques dans ce monde, au point d’y penser même lorsqu’elle est en train de prier pour Hachem, elle ne sera pas capable de parler correctement. L’envie de suivre ses désirs terrestres ne lui permettra pas de dire des mots de prière à Hachem.
Ces désirs empêcheront les mots de sortir de sa bouche. Même s’il dit les mots de prière, ils ne seront que machinalement prononcés et n’auront aucun sens réel.

Il ne pourra pas non plus goûter "la joie de Hachem". Il ne pourra pas ressentir la joie ressentie par les tsadikim lorsqu’ils servent Hachem, qui est bien meilleure que tout plaisir de ce monde.

Si quelqu’un veut être capable de parler correctement et de ressentir la joie d’être proche de Hachem, il doit se séparer des plaisirs et des désirs de ce monde.

En conséquence, le verset dit que lorsqu’on "ne poursuit pas ses affaires" et ne poursuit pas les désirs terrestres, on va se séparer de la joie de Hachem. alors il pourra "dire des paroles" de prière à Hachem et il pourra alors "se réjouir avec Hachem".

Lorsque nous nous engageons à travailler sur notre spiritualité et à ignorer les distractions inutiles, Hachem nous enverra des défis/épreuves pour vérifier si notre engagement est réel, mais une fois que nous aurons établi notre détermination inébranlable, nous réussirons.
['Hazon Ich]

[ l'adversité est le tremplin vers tout ce qui en vaut la peine. Rien n'est accompli sans lutte. Si nous voulons que quelque chose dure, nous devons faire les efforts nécessaires pour l'obtenir. (rabbanit Feldbrand)]

"D. ne juge pas la valeur des actes selon leur nombre et leur qualité, mais par rapport à celui qui les a accomplis.

Pour une même action, le jugement variera donc d'une personne à l'autre.
Ce n'est pas de l'injustice, car seul D. peut déterminer la véritable rétribution de chaque acte en fonction de la nature, le caractère, les circonstances, l'entourage, le passé ... de chaque individu."

[Rabbi Azaria Figgo - Bina lé'ithim]

Accomplir les mitsvot dans l’attente d’une récompense?

+ Accomplir les mitsvot dans l'attente d'une récompense? (par le 'Hafets 'Haïm)

A propos du verset : "Heureux l'homme qui craint D., qui aspire grandement à Ses commandements" (Téhilim 112,1), la guémara (Avoda Zara 19a) précise : "A ses commandements", et non à la récompense de Ses commandements.

D'après le 'Hafets 'Haïm (dans son introduction au Séfer haMitsvot haKatsar), les Sages ne rejettent pas totalement notre attente d'une récompense, car celui qui ne veut pas du monde à venir, ne sait pas ce qui est bon.
Ils demandent simplement que nous aspirions surtout à Ses commandements, car il n'y a rien de plus important dans tous les mondes.

"Un homme doit se considérer comme si l'avenir du monde ne dépendait que de lui seul."

[le Zohar]

 

"Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front" (bé zéat apé'ha to'hal lé'hem - Béréchit 3,19)

"Il s'agit d'une peine et d'un châtiment.
L'homme doit à présent accomplir sa part (hichtadlout) pour gagner sa vie, parce que [après avoir mangé du fruit défendu dans le gan Eden], le Roi (D.) en a décidé ainsi.

Mais, nous devons le considérer comme une taxe devant être payée et à laquelle nous ne pouvons échapper."

[Le Ram'hal - messilat yécharim - chap.21]

=> Malheureusement, trop de personnes font du paiement de cette taxe l'essentiel de leur vie ...

<---->

-> Nos Sages (guémara Beitsa 16a) enseignent que les revenus (de toute l’année) d’une personne lui sont fixés durant les 10 jours allant de Roch Hachana à Kippour.
[l'exception concerne les dépenses relatives à Shabbath, aux Yom Tov, et les frais pour l’éducation de nos enfants en Torah.]

-> Rabbi Shalom Schwadron compare une personne qui fait hichtadlout à un enfant assis à côté du conducteur de bus.
Le conducteur met un faux volant devant l'enfant et celui-ci le tourne, en étant certain qu'il conduit véritablement le bus.
Comme cet enfant, nous sommes persuadés que c'est nous qui conduisons!

<--->

-> "Décharge-toi sur D. de ton fardeau, Il prendra soin de toi" (Téhilim 55,23)
Selon la guémara (Méguila 18a), cela s'applique à tout challenge que Hachem nous donne.

[ Ainsi, même si nous avons l'obligation de payer notre "taxe" en faisant notre hichtadlout pour obtenir notre parnassa, nous n'avons pas d'obligation de prendre sur nous les inquiétudes, la pression, ...
[on fait de notre mieux pour mettre en place un cadre, mais ensuite les résultats sont dépendants d'Hachem.]

<------------------------>

b'h, voir aussi :
- https://todahm.com/2021/11/08/sans-hachem-nous-navons-rien

La vérité …

-> La vérité ...

1°/ En français, on exprime le concept de vérité en disant qu'une chose est vraie de A à Z.
En hébreu, ce mot se dit : אמת (émet) : il commence par la 1ere lettre de l'alphabet et finit par la dernière.
La lettre du milieu (מ) est celle du milieu de l'alphabet hébreu.

[Avec, les lettres finales, il y a 27 lettres dans l'alphabet, et le mém en est la 14e. On a ainsi 13 lettres de part et d'autre].

=> La vérité demande une exactitude du début à la fin, en incluant le milieu.

<------------------------------>

2°/ La vérité ultime de tout être humain est qu'il naisse d'une mère et qu'il meurt.
Le mot אמת (émet) peut se lire en 2 mots :
-> de : אם = ém = la mère ( = le début de tout personne) ;
-> et : מת = mét = la mort ( = la fin de tout être).

La vérité est que du berceau à la tombe, c'est l'inévitable chemin de notre existence, durant lequelle on doit utiliser nos potentialités au mieux.

=> Avoir en tête que nous sommes que de passage dans ce monde est un moyen de vivre une vie dans le vraie, en mettant de côté toutes les futilités et mensonges, qui nous empêchent de la vivre pleinement.

<------------------------------>

3°/ On appelle le travail de s'occuper des personnes décédées (réalisé en général par la 'hévra kadicha), le : 'hésed chél émet (חסד של אמת).

S'occuper d'un mort est un acte de bonté de la vérité ( = un 'hesed chel émet), car il est réalisé sans attendre aucune récompense de la personne envers laquelle on agit (puisque morte).

Le mot אמת (émet) est composé des 3 dernières faveurs que l'on peut faire à son prochain :
-> le א renvoie au : aron (ארון - le cercueil) ;
-> le מ renvoie à la : mita (מטה - le lit funéraire sur lequel la personne décédée est transportée jusqu'à la tombe) ;
-> le ת renvoie aux : ta'hri'him (תכריכים - les habits avec lesquels on enterre le mort).

<------------------------------>

4°/ La vérité est une chose éternelle.
Une personne est composé d'une dualité : un corps et une âme.
Seule l'âme résiste au temps, est éternelle, et peut être véritablement considérée comme notre existence.

Le mot אמת (émet) a pour valeur numérique : 441, qui est la même que celle de : véanéféch (והנפש - et l'âme), qui est la vérité de notre vie et de notre immortalité.

Notre intériorité (l'âme, le spirituel) est l'essentiel, dont l'accessoire (le corps, le matériel) est à son service pour sublimer le tout.
Il ne faut pas perdre ces priorités afin de vivre véritablement sa vie.

<------------------------------>

5°/ La vérité requiert par essence de mettre en 1ere position la lettre (א), renvoyant à l'UnicitéA : D.
Rabbi 'Hanina a dit : "Le sceau de D., c’est la vérité." (guémara Shabbath 55a).

Enlevez le א du mot אמת (émet), et tout ce qu'il vous restera sera : מת (mét).
Sans D., il ne peut y avoir de vérité, et cela laisse alors la place à la mort, à la destruction.

[on voit bien à quel point chacun donne sa définition de la vérité.
A nos yeux, elle va dépendre des situations de la vie (des fois on aime bien arranger les choses et on trouve pleins d'excuses pour se justifier et se donner bonne conscience), du milieu dans lequel on vit (pour un terroriste se faire sauter est un acte de bonté!), ...

Pourtant, la vérité n'est pas adaptable, elle est définit clairement par la Torah, par nos Sages, qu'on la comprenne ou pas.

A tout moment le fait de savoir qu'il y a un D. qui sait tout ce que l'on pense, fait (même lorsque l'on est seul), et qu'on devra rendre des comptes nous aide aussi à agir au mieux. ]

<------------------------------>

6°/ Les lettres du mot אמת (émet) renvoient à :
-> le א = Au mont Sinaï, D. nous a parlé et nous y a donné les 10 Commandements (Torah écrite), qui commencent par : ano'hi (אנכי -> Je suis Hachem ton D.) ;

-> le מ = la michna est un concentrée de la Torah orale, commence par : méémataï (מאימתי -> A partir de quand peut-on lire le Shéma le soir?) ;

-> le ת = la guémara, discussions talmudiques de la michna commence par : tana (תנא).

D. se manifeste au travers ses commandements.
Dans ces 3 formes : 10 Commandements (א), michna (מ) et Talmud (ת), le commencement permet de former le mot : émet (אמת ).

<------------------------------>

-> La dernière des 3 premiers mots de la Torah : béréchit bara Elokim (בְּרֵאשִׁית בָּרָא אֱלֹהִים), permet de former le mot : אמת (émet).
=> D. a apposé son sceau, certifiant que tout est vérité.

-> Le 1er Rachi de la Torah commence par la lettre א, celui du milieu de la Torah (ga'hon - vayikra 11,42) commence par un מ, et le dernier Rachi se termine par ת.
=> Rachi donne ainsi une allusion à la véracité de la Torah orale.

<------------------------------>

La mort se dit en hébreu : mavét (מות), a une valeur numérique de : 446.

La vérité, se dit en hébreu : "aémet" (האמת), et a aussi pour valeur numérique de : 446.

A chaque instant, le yétser ara veut nous faire oublier LA vérité ultime : nous n'échapperons pas à la mort.

On doit tout faire pour en avoir conscience, s'y préparer et vivre au mieux selon le émet, sans remettre à plus tard (nous pensant à tort immortel).

Source (b"h) : traduction, adaptation et compilation personnelle de divrei Torah du rabbi Benjamin Blech

Plus on subjugue et brise son physique, sa matérialité, plus on goûte à la douceur de l'avodat Hachem, en voyant que le matériel n'est qu'une dissimulation [de la Vérité], une illusion sans existence véritable.
C'est là tout notre effort, conquérir le physique/matériel et supprimer la dissimulation.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

Les mitsvot qu'une personne réalise créent un vêtement spirituel pour son âme dans le monde à Venir.
[Zohar - Vayé'hi 226b ]