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La grandeur d’aspirer à la terre d’Israël

+ La grandeur d'aspirer à la terre d'Israël :

-> La guémara (Kétoubot 75a) cite le verset : "Et on dira à Tsion : 'Cet homme et cet homme sont nés en elle', et Il l'établira sur les hauteurs" (Téhilim 87,5).
La guémara explique le verset comme suit : "Une personne qui est née à Tsion et qui a été forcée de partir est égale à une personne qui aspire à voir Tsion."

Rachi explique que lorsque le machia'h viendra, les nations non juives ramèneront le peuple juif en terre d'Israël. C'est ce à quoi fait allusion le verset : "Ils amèneront tous vos frères de toutes les nations comme une offrande à Hachem" (Yéchayahou 66,20).
Rachi explique que ce verset nous enseigne la manière dont Hachem ramènera le peuple juif en terre d'Israël à l'arrivée du machia'h. Chaque fois qu'un non juif rencontrera un juif, il proclamera : "Ce juif est issu des enfants de Tsion. Il est né là-bas. Ramenons-le!"
[c'est ironique de voir qu'actuellement on nous traite facilement de 'sale sioniste', alors que dès que la Vérité sera présente dans le monde (suite à l'arrivée du machia'h), les non juifs nous ramenons avec honneur à la terre de notre cœur! ]

Rachi poursuit en expliquant : "Un juif qui est né et vit dans la Diaspora (dehors d'Israël) mais qui aspire véritablement à Tsion, c'est comme s'il y était né, et il est considéré comme l'un des enfants de Tsion. Lui aussi méritera que les nations non juives le ramènent en terre d'Israël".

Le Maharcha (sur la guémara ci-dessus) explique qu'une personne est connue par son pays de naissance. Par exemple, on peut l'appeler "Untel, le Babylonien" ou "Untel, le Persan".
Toutefois, lorsqu'il s'agit d'un juif qui aspire véritablement à la terre d'Israël, les règles changent. La remarque de la guémara selon laquelle celui qui est né à Tsion est égal à celui qui aspire à la voir signifie que même celui qui n'est pas né à Tsion peut être appelé "Untel de la terre d'Israël" en raison de son aspiration sincère à terre d'Israël.

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-> Un jour, un homme s'est adressé au rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld pour lui demander s'il lui était permis de mentir au tribunal et de déclarer qu'il était né en terre d'Israël. (À l'époque, un quota limitait le nombre de personnes n'étant pas nées en terre d'Israël à s'y installer).

Le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld était connu pour être très scrupuleux à se distancier de tout ce qui pouvait ressembler à une goutte de malhonnêteté, de mensonge, ce qui rendit sa réponse d'autant plus surprenante.
Il a dit à l'homme que non seulement une telle déclaration n'était pas considérée comme un mensonge et qu'il était donc permis de la revendiquer, mais qu'elle était en fait obligatoire.
La guémara (Kétoubot 75a) cite le verset : "Et on dira à Tzion : "Cet homme et cet homme sont nés en elle" (Téhilim 87,5). La guémara explique que "cet homme et cet homme" fait référence à celui qui est né à Tzion et à celui qui aspire à voir Tzion.
Si tel est le cas, on peut déduire de la guémara que tout juif qui souhaite réellement vivre en terre d'Israël est considéré comme s'il y était né.
Le rav Sonnenfeld conclut sa décision en disant à l'homme : "Vous pouvez témoigner en toute confiance devant le tribunal que vous êtes né en terre d'Israël".
[Ha Ich Al Ha'homa - rav Shlomo Zalman Zonnenfeld - vol.2, p.154 ]

Il est très étonnant que, par nature, l'homme soit plus gêné des autres gens que de son Créateur, alors qu'Il l'observe constamment.
[Rabbénou Bé'hayé - 'Hovot Halévavot - Chaar HaBé'hina - chap. 5 ]

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-> Que votre crainte de D. soit aussi grande que celle que vous accordez aux êtres humains!
[Rabbi Yo'hanan ben Zakaï - guémara Béra'hot 28b ]

Aimer autrui & voir la divinité en toute chose

+ Aimer autrui & voir la divinité en toute chose (selon le rav Kook) :

Les grands tsadikim ressentent l'Unité de toute la création et aiment toute la création.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 3,32]
[toute chose ne peut exister qu'en ayant une étincelle de divinité en elle. ]

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-> Chacun est formé de manière unique par la racine de son âme (Divine).
Chaque personne doit savoir qu'elle est appelée à servir Hachem à sa manière, selon la racine de son âme.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 4,6]

-> Pour comprendre l'approche de l'amour d'autrui du rav Kook, nous devons saisir pleinement son idée de la "racine de l'âme".

Tout le monde a une âme, et tout le monde a une racine (ou source) de l'âme.
L'âme est l'équivalent spirituel de la double hélice de l'ADN. De même que chacun a un ADN unique, chacun a une âme unique.
Alors que notre ADN est la source de notre vie physique, l'âme est la source de notre vie spirituelle.
L'âme est la force générique, mystérieuse, transcendante et animatrice qui nous donne la vie. Tout le monde en a une.

La "racine de l'âme" est l'équivalent spirituel de la structure génétique unique présente au niveau moléculaire de notre ADN. De même que chacun possède une structure génétique unique, chacun possède une "racine de l'âme" unique.

Cette "racine de l'âme" est la raison pour laquelle chaque individu est nécessaire dans le monde. Chacun d'entre nous vient au monde pour répondre à un besoin spécifique.
La "racine de l'âme" porte en elle la volonté, les inclinations et les capacités de fournir ce tikoun (réparation, guérison).
Il s'agit en fait du "moi" essentiel de chaque individu, qui nous prédispose et nous guide vers le rôle spécifique que nous devons jouer dans ce monde.

Cette racine de l'âme essaie continuellement de nous communiquer notre rôle et notre destin par le biais de notre volonté, de nos désirs, de notre énergie, de notre intuition et de notre conscience.

Ce qui nous rend uniques, ce ne sont pas seulement les expériences que nous vivons, mais la constitution (ADN) spirituelle que nous recevons au moment de notre conception.

Lorsque nous percevons la "racine de l'âme" de l'autre, nous prenons conscience que chacun est créé à l'image d'Hachem. Chacun a reçu une âme en héritage. Personne ne vient au monde au hasard ou par accident. Une âme n'entre pas dans un corps par erreur. Chacun a été choisi par Hachem pour apporter quelque chose d'unique et d'essentiel dans ce monde.
De plus, Dieu soutient continuellement l'âme de chaque personne et lui donne la vie.

Alors, qui suis-je pour ne pas aimer cette personne, celle que Hachem a intentionnellement mise au monde dans un but vital et nécessaire?
Cette personne à qui Hachem a accordé une racine d'âme?

Certes, je ne comprends pas actuellement en quoi cette personne doit être dans ce monde, quel est son rôle, son apport, mais le rav Kook dit que la lumière d'Hachem brille à travers tout le monde sans exception. Alors, mon amour doit être inconditionnel (si Hachem l'aime, si Hachem a confiance en lui, alors qui suis-je pour penser autrement!).

Le rav Kook nous informe que l'amour consiste à voir véritablement l'autre, à voir la lumière divine dans l'autre. Plus qu'une émotion, l'amour est une perception, une "sagesse profonde".
L'amour, c'est voir la transcendance de D. canalisée à travers l'autre, voir l'essence unique de l'âme de l'autre et vouloir s'en rapprocher.
Dès que je perçois cette divinité unique chez les autres, alors, malgré tous nos conflits et nos désaccords, malgré toute friction ou tension, je veux me connecter à eux. Je veux me rapprocher d'eux. Je peux en venir à les aimer de tout mon cœur et de toute mon âme.

En bref, je peux aspirer à aimer tout le monde (juif) parce que Hachem aime tout le monde (juif).
Je peux aimer tout le monde parce que Hachem a choisi de leur donner une racine d'âme, un chemin unique et un but dans ce monde.

[rav Arié Ben David]

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-> Nous devons avoir de la compassion pour les autres, surtout lorsqu'ils nous déçoivent, trouver ce qu'il y a de positif en eux, amplifier leurs qualités.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 3,158]

-> Selon le rav Kook, c'est précisément dans les moments où les gens nous déçoivent que nous devons réagir avec compassion. Au moment de notre frustration, nous devrions nous efforcer de les juger avec encore plus de gentillesse, "de trouver ce qu'il y a de positif en eux et d'amplifier leurs qualités".
Les moments d'insatisfaction et d'exaspération à l'égard des autres ne sont pas une cause de colère ou d'éloignement. Ce sont plutôt des invitations à devenir plus compatissants et plus aimants.

-> Nous ne devrions ressentir que de la répulsion pour les actes mauvais de cette personne, tout en continuant d'apprécier et d'aimer son être créé à l'image de D.
[rav Avraham Kook - Midot haRa'aya - aava 9]

Le raffinement de notre amour d'autrui exige que nous refusions continuellement de définir les gens par leurs actes ou de les assimiler à ceux-ci. Le vaste travail d'amour exige que nous nous rappelions constamment que D. a créé ceux qui nous entourent, qu'il a façonné les traits de leur personnalité et qu'il nourrit sans cesse leur âme.
Malgré leur comportement gênant, Hachem maintient sans relâche ces personnes en vie dans ce monde.
Leur existence doit avoir une raison d'être. Cela seul exige notre amour. Nous devons sortir de notre petitesse et essayer d'imaginer comment Hachem voit ces personnes.

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-> C'est un travail formidable et éclairant que de regarder tout le monde avec de "beaux yeux", avec une compassion sans bornes, pour imiter les "yeux d'Hachem", même pour les plus iniques.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 3,158]

-> Que signifie voir le monde avec de "beaux yeux", à travers les "yeux d'Hachem" ?
Les "beaux yeux" ou "les yeux d'Hachem" sont expansifs. Ils regardent au-delà de l'extérieur, au-delà des motivations et de la psyché de l'autre, pour révéler ce qui est caché. En chaque être humain, des mondes entiers sont dissimulés.
Le rav Kook écrit que chaque personne renferme une lumière primitive, une étincelle, qui attend d'être révélée. Cette lumière, la luminosité de l'âme, est une lumière bonne et bienveillante. Je dois croire qu'elle est là. J'ai besoin de la chercher. Je dois me rappeler la beauté de leur âme.

-> En ce sens, le rav Kook (Shemoné Kvatsim 1,889) écrit :
"Il faut s'affliger pour aimer les êtres humains ... il faut voir leur lumière bénéfique à travers laquelle le rayonnement de D. se répand dans le monde."

De beaux yeux permettent de voir le rayonnement d'Hachem dans les autres personnes.
Il s'agit parfois d'un chemin qui demande de faire des efforts, de dépasser sans relâche notre naturalité humaine (égo), pour chercher le bien caché au plus profond de chaque personne.

-> "Lorsque l'on regarde vraiment le bon côté de chaque personne, on tombe amoureux de tout le monde avec une affection profonde."
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 2,290]

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-> La seule façon d'accomplir correctement la mitsva d'aimer son prochain comme soi-même est d'intérioriser le fait qu'il ait été créé à l'image d'Hachem.
[rav 'Haïm Mordé'haï - Béer Mé'hokek ]

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-> L'amour d'autrui doit être de tout son coeur et de toute son âme, pour tous les êtres humains.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 1,807]
[on peut ne pas aimer le mal en l'autre, mais pas l'essence, la racine de l'autre qui est divine. On peut se protéger des défaillances d'autrui, mais on doit garder en tête qu'il a en lui une étincelle divine qui lui permet d'exister à chaque seconde. ]

-> Mon amour pour toutes les créatures, pour toutes les réalités est grand.
D. me garde de mettre dans mon cœur ne serait-ce qu'une infime parcelle d'animosité à l'égard de quelque peuple que ce soit.
Je ressens dans mon intériorité un grand amour pour toute la création et, plus encore, pour tous les êtres humains.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 8,116]

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-> Aimer les autres demande un travail important, pour l'étendre à l'ampleur qu'il mérite, pour lutter contre la superficialité, les impressions superficielles et la conscience qui n'est pas pleinement développée.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 1,593]

-> Quelles sont les impressions superficielles auxquelles le rav Kook fait référence?

Les impressions superficielles résultent du fait que l'on ne voit pas la personne dans son ensemble. Les impressions superficielles se produisent lorsque je regarde les autres uniquement à travers mes yeux, à travers ma perspective (si limitée).
Il est si facile de considérer chacun par rapport à soi-même, à ses besoins et à ses désirs. Il est si facile de voir les autres et de se demander : "Est-ce que JE les aime bien? Sont-ils gentils avec MOI? Est-ce que ce sont des personnes avec lesquelles j'aimerais passer plus de temps? Ont-elles des qualités agaçantes qui m'énerveraient? Cette personne va-t-elle m'aider d'une manière ou d'une autre?
Sera-t-elle bénéfique ou favorisera-t-elle mes intérêts personnels?
Les yeux humains sont généralement (par nature) étroits et investis dans des préoccupations personnelles mesquines.

Le rav Kook enseigne que l'on doit lutter contre nos penchants naturels et persistants, car regarder les autres à travers la perspective de nos propres yeux conduira, au mieux, à des relations conditionnelles, et au pire, à juger les autres sévèrement et négativement.
[nous devons voir toute la personne, avec ses traumas, ses difficultés émotionnelles, les personnes et situations qui l'ont influencé, ... ]

[ainsi dans notre façon de percevoir autrui nous devons diminuer le poids du "moi je" (notre égo, notre désir de prendre d'autrui), et plutôt se focaliser sur le Divin. ]

Cherche à accomplir une mitsva délaissée par les autres ; c'est comme un mort l'abandon sans personne pour l'enterrer.
Poursuis une mitsva qui n'est pas recherchée par les autres. C'est comme si elle se plaignait devant Hachem en disant : Je suis vraiment insignifiante pour être oubliée ainsi par tous!
[séfer 'Hassidim 105]

Si un fauteur ne se repent pas, son âme monte au ciel et porte témoignage contre lui devant Hachem qui lui envoie alors des souffrances pour l'inciter à apporter en toute humilité un sacrifice expiatoire.
Car l'orgueilleux oublie ses fautes et Hachem les lui rappelle par les malheurs qui le frappent .
[...]

Quand un homme étudie la Torah, celle-ci lui fait prendre conscience de ses fautes, mais de manière douce, comme une mère ; grâce à elle, il ne l'oublie pas et se repent.
[Zohar - Vayikra 23b]

Heureux sont les Bné Israël, car ils sont le peuple favori d'Hachem.
[Zohar - Béchala'h 47a ]

Celui qui aime Hachem et est animé de la crainte du Ciel peut se consoler de ses maigres ressources à l'idée d'être aimé par Hachem, dont l'amour est plus précieux que la compagnie de tous les amis.
Son sort est préférable à celui des réchaïm qui vivent dans la prospérité mais sont haïs par Hachem.
[Rabbénou Yona - Michlé 15,17]

Chaque juif étant appelé "saint" (kadoch), il est interdit de le désigner par un surnom, sous peine d'un grave châtiment.

... Celui qui humilie son prochain en lui attribuant un sobriquet ou un qualificatif désobligeant à la place de son vrai nom recevra, par mesure de rétorsion, un châtiment pour une faute qu'il n'a pas commise.
En effet, Rabbi 'Hiya a déclaré au nom de Rabbi 'Hizkiya : Celui qui traite son prochain (juif) de racha sera jeté dans la guéhinam, même s'il n'a commis aucune faute ; le qualificatif de racha ne peut être employé qu'à l'égard de celui qui se montre effronté envers la Torah.

Un jour, Rabbi Yessa déclara à celui qui avait maudit un juif : "Tu as agi comme un racha".
Traduit en justice devant Rabbi Yéhouda, il expliqua : J'ai dit qu'il s'était comporté comme un racha, sans vouloir dire qu'il l'était réellement!
Rabbi Yéhouda alla soumettre cette question à Rabbi El'azar, qui lui répondit : C'est sûr que Rabbi Yessa n'est pas coupable car, en employant le mot "comme", il a établi une simple comparaison.
En effet, il est écrit : "Hachem s'est comporté comme un ennemi" (Eikha 2,5). Or, s'Il s'était conduit à notre égard "en ennemi", il ne serait pas resté un seul juif dans le monde.
[Zohar - Michpatim p.122a]

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-> Heureux sont les Bné Israël, car il est écrit : "Israël est (réellement) une chose sainte" (Yirmiyahou 2,5), et pas seulement "comme une chose sainte" ; par conséquent, "ceux qui le dévorent seront coupables" (Yirmiyahou 2,5) ...

Heureux sont les Enfants d'Israël qui ont été choisis par leur Maître comme peuple de prédilection ; dans ce passage de la Torah, il est dit : "Car tu es un peuple saint pour Hachem ton D." (Réé 14,2) et "vous êtes des fils pour Hachem votre D." (Réé 14,1).
[Zohar - Michpatim p.122b]

Les mitsvot et les bonnes actions sont la nourriture de l'âme ; les réchaïm, qui en sont dépourvus, sont considérés comme morts même de leur vivant.
[séfer 'Harédim 72a]

Quand un homme suit le droit chemin (selon la volonté d'Hachem), il bénéficie sans cesse de la protection divine et les forces du mal ne peuvent rien contre lui.
Mais dès qu'il s'attache au mal, il perd cette protection et risque d'être soumis aux forces du mal.
[Zohar - Vayigach p.208b]