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S’enorgueillir de notre âme divine

+ S'enorgueillir de notre âme divine :

Nous devons prendre conscience que nous (les juifs) sommes des enfants de la royauté. Nous possédons une âme divine (une partie d'Hachem!) qui vient d'un endroit très élevé au ciel (beaucoup plus élevé que celle des non juifs) et qui descend dans notre corps. Et puisque nous sommes les enfants du Roi, nous devons agir en conséquence.

La maladie qui afflige tant de gens de notre génération est que nous avons oublié [l'incroyable grandeur] d'un élément nous composant : notre âme.
C'est pourquoi nous ne voyons aucun problème à nous avilir dans toutes sortes de comportements inappropriés.
Chaque juif doit toujours être fier de son statut particulier.
Et bien que l'orgueil soit l'antithèse de l'effort spirituel, la fierté qui découle de la connaissance que nous avons une âme divine doit être encouragée.
C'est ce qui nous protège de nous contenter de simplement suivre le reste de la société.
[ d'après le rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 1,15 ]

La principale joie = pouvoir réjouir Hachem

+ La principale joie = pouvoir réjouir Hachem :

-> "C'est une obligation pour chaque personne : se réjouir du fait qu'Hachem se réjouit en elle et prend plaisir dans son service.
En effet, le but premier du monde est qu'Hachem se réjouisse de Sa nation, lorsqu'une personne (tout juif du plus simple ou plus érudit) fait la prière, étudie la Torah et sert Hachem selon la Torah et les mitsvot, Hachem en tire une grande joie ...
Lorsque cette pensée surgit dans les pensées de l'homme, son cœur s'enflamme en lui, et son esprit résonne des mots suivants : Voici un homme, formé d'une goutte putride et dont la fin est dans les vers et les insectes, qui s'est tellement élevé par ses actions agréables que ses actions ont produit des fruits qui peuvent réjouir le Créateur qui est Saint et dont les anges qui le servent sont saints, provoquant une énorme quantité de vitalité spirituelle à travers tous les mondes, les anges et les âmes, et Hachem s'en réjouit ...
Lorsqu'une personne se réjouit de la joie d'Hachem, son cœur s'enflamme et elle sert Hachem avec joie et allégresse".
[ rav Its'hak Lévi de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pourim ]

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-> Le sens du verset : "Sos assis b'Hachem" = notre joie principale est de pouvoir apporter de la joie à Hachem [en faisant Sa volonté]. Cela déclenche un flux de joie dans la personne qui se tient devant Hachem, et sert à indiquer que nous l'avons effectivement réjoui.
[séfer Avodat Israël - Roch Hachana ]

-> Notre joie principale est de pouvoir réjouir Hachem [en agissant selon Sa volonté].
[Maguid de Mézéritch - rapporté dans le séfer Tiféret Shlomo - Ki Tavo]

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+ Joie & amour d'Hachem :

-> "L'amour [d'Hachem] est lié à la joie". [séfer 'Hassidim 300]

-> "La joie est incluse dans l'amour [d'Hachem]" [Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19]

-> "L'amour [d'Hachem] et la joie sont une seule et même chose" [(, et dans Reishis Cbochmab (Chaar Ha'Ahava - chap.10 ]

-> L'un des signes de l'amour d'Hachem est la joie et l'allégresse en D.
['Hovot haLévavot - 10,26]

-> La joie et l'amour [d'Hachem] sont une seule et même chose, car la joie éveille l'amour.
[rav Tsadok haCohen de Lublin - Makhchavot 'Harouts 19]

-> Selon le 'Hatam Sofer (parachat Za'hor 5554), bien qu'un "esprit brisé est un sacrifice pour Hachem", néanmoins, "cette soumission à Hachem n'est pas un bénéfice aussi grand, et n'est pas aussi désirable devant Hachem que ceux qui se réjouissent devant Lui et exultent dans Son service, ceux qui reconnaissent Sa Bonté et Son Amour et trouvent de la valeur dans leur âme par rapport à Hachem leur D., se réjouissant et se contentant par cette attitude de tout ce qu'Il leur a accordé, embrassant leur Bien-aimé."

-> ainsi certes il est grand par moment de se briser du fait qu'on vaut rien, par humilité, mais c'est encore plus énorme d'agir par joie et fierté qu'on met dans notre relation si privilégiée avec Hachem.

Il y a un principe : "Hachem désire le coeur". Or, la joie d'une personne indique que l'accomplissement des mitsvot est une chose désirable pour elle, qu'elle a en elle un feu de sentiments pour Hachem qui se traduit par un état de joie.

De plus, la joie est liée à l'amour d'Hachem : la joie de pouvoir faire plaisir à Hachem par l'accomplissement de Sa Volonté.
Or, selon le 'Hovot Halévavot (Introduction à Chaar Ahavat Hachem) : "l'amour d'Hachem est le sommet de tous les traits positifs et l'apogée des niveaux spirituels des hommes servant D."
Nous voyons ici que le plus grand niveau de joie dans la avodat Hachem est l'amour d'Hachem.

-> De même, le séfer Yessod Ha'Emounah enseigne :
"Lorsqu'une personne réalise une mitsva et qu'elle sait que cette mitsva procure du plaisir à Hachem, cette conscience devrait également procurer du plaisir à la personne qui aime Hachem.
Il en ressort que le plaisir (la joie) éprouvé par cette personne a plus de valeur aux yeux d'Hachem que la mitsva elle-même."

-> Le Rambam dit : "La joie qu'une personne éprouve dans l'accomplissement des mitsvot et son amour pour Hachem qui les a ordonnées est une avoda importante."
[en effet, chaque bonne action, même la plus petite d'entre elles, apporte du plaisir à notre Père céleste, on doit être rempli de joie en la réalisant, même si l'acte n'est accompli qu'à un niveau modeste. Car même dans cette circonstance, la personne apporte de la joie à Hachem.
Au contraire, le fait de couronner Hachem dans les aspects les plus bas est très précieux à Ses yeux et lui apporte une grande joie.

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+ Joie & confiance en Hachem :

-> "La joie dans notre avoda démontre la profondeur de notre foi en Hachem".
[rav Moché Leib de Sassov]

-> "Il faut être d'une joie infinie lorsqu'on accomplit les mitzvos ... cela indique notre foi et notre confiance en Hachem au plus haut point, plus que si la récompense était étalée devant nous.
[séfer Shaar HaMitsvot - Introduction ]

-> "La principale avoda d'une personne envers Hachem est un cœur joyeux dans Sa bonté et Son service.
[Ramban - Béchala'h 15,25]

L’importance d’avoir de la joie à faire une mitsva

+ L'importance d'avoir de la joie à faire une mitsva :

-> Rabbénou Bé'hayé (Nasso 4,22) écrit :
"Il est connu que la joie que l'on ressent en accomplissant une mitsva est elle-même une mitsva. Tout comme la réalisation d'une mitsva est une avodat Hachem, servir Hachem avec joie est également une avoda."

-> "La récompense d'une mitsva est une autre mitsva" (Pirké Avot 4,3).
L'explication de cette michna par Rabbénou Ovadia miBarténoura est : "Lorsqu'une personne apprécie et se réjouit de l'accomplissement d'une mitsva, celle-ci est considérée comme une mitsva à part entière, et elle reçoit une récompense pour la mitsva qu'elle a accomplie en plus de la récompense pour le plaisir avec lequel elle s'est réjouie de l'accomplissement de cette mitsva."

-> Le Zohar (Vayikra 8a) déclare : "Servir Hachem avec joie" = c'est ce qu'on nous a enseigné, que tout ce qu'une personne s'efforce de faire pour Hachem, il est nécessaire qu'elle le fasse avec joie et désir pour que son action puisse être considérée comme complète.

-> Le Baal Ha'Ikarim (3e discours, cha.33) explique :
"L'élément qui complète une mitsva et nous permet d'atteindre notre objectif dans sa réalisation est l'élément de la joie. En effet, la joie est l'achèvement d'une action ...
Lorsque Moché dit : "C'est pour cette raison que vous n'avez pas servi Hachem dans la joie et l'allégresse", il subordonne la punition au fait que nous n'avons pas servi Hachem dans la joie, et non au fait que nous n'avons pas servi Hachem du tout. Nous voyons ici que servir Hachem avec joie donne un sens d'achèvement à toutes les mitsvot".

-> La joie de faire une mitsva n'est pas simplement quelque chose de secondaire par rapport à la mitsva elle-même. Il s'agit plutôt d'un élément essentiel de l'avoda (notre service d'Hachem), l'objectif premier d'une mitsva est d'atteindre une joie de la réaliser.
C'est la raison principale pour laquelle Hachem désire que nous accomplissions une mitsva, car le principal plaisir qu'Hachem tire de nos mitsvot est la joie que nous éprouvons dans notre avodat Hachem.
[l'Admour de Lelov - rav David Naftali Biderman]

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-> "Une personne qui accomplit les mitsvot avec joie est extrêmement aimée d'Hachem."
[ Kav HaYachar - chap.21]

-> "La joie avec laquelle une personne accomplit une mitsva est plus grande aux yeux d'Hachem que la mitsva elle-même", [car l'action d'une mitsva est un récipient, un corps, tandis que la joie est la force vitale et l'âme de la mitsva. ]
[rabbi de Kossov - séfer Yessod ha'Emouna - drouch ahava véyir'a]

-> "La principale avodat Hachem, que ce soit dans l'étude de la Torah ou dans la prière, est que tout soit fait dans la joie. C'est là le principal plaisir d'Hachem, lorsque la nation juive élève ses voix dans la Torah ou la prière dans la joie et l'allégresse".
[Maor vaChémech - Chémot]

-> "Lorsqu'une personne accomplit l'une des mitsvot d'Hachem avec toute sa force et toutes ses capacités jusqu'à ce qu'elle parvienne à un éveil de joie dans la mitsva, cela active un esprit de joie dans tous les mondes et augmente la force des forces célestes, pour ainsi dire, élevant tous les mondes dans le Désir Élevé, lui-même parmi eux.
A partir de là, cette personne attire la générosité spirituelle d'un monde à l'autre jusqu'à notre humble royaume.
C'est ce que nos Sages ont voulu dire par leurs mots : "On ne se tient pas en prière, seulement au milieu d'une sim'ha chel mitsva", car de tous les traits de caractère d'une personne, le plus élevé de tous est joie (sim'ha).
Si l'on éprouve de la joie grâce à une mitsva, c'est la plus grande unification possible".
[rav Ména'hem Mendel de Vitebsk - Pri HaAretz - lettre 22 ]

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-> "Une avodat Hachem accomplie dans la tristesse cause une énorme tache dans les mondes Supérieurs".
[Maor vaChémech]
[la joie est similaire à une mitsva qui impacte positivement tous les mondes, de même la tristesse est semblable à une faute qui va impacter négativement tous les mondes! ]

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-> Nos Sages (Shabbath 32b) déclarent : "La Présence Divine (Chékhina) ne repose pas sur une personne, si elle n'est pas joyeuse".

-> "Toutes les perceptions spirituelles sont atteintes en servant Hachem avec joie".
[Imré Emet - Souccot 5666]

-> "Il est impossible de servir Hachem complétement ... si on ne Le sert pas avec joie."
[Imré Emet - séfer Likouté Yéhouda - Vaét'hanan]

-> Le 'Hida (Tsavaré Shalal - Béha'aloté'ha) écrit :
"Il est facile de comprendre que lorsqu'une personne se réjouit de la réalisation d'une mitsva, son corps tout entier s'éveille pour se lier à Hachem, et elle ressent une inspiration dans son cœur, qui affine ses éléments corporels et l'emplit de crainte et d'amour [d'Hachem].
S'il y avait en cette personne une quelconque emprise à la sitra a'hara (force impure, du mal), elle en est débarrassée.
C'est pourquoi la Chékhina ne se repose pas tant que l'on n'est pas engagé dans la sim'ha chel mitsva (joie de faire une mitsva), car le corps est alors préparé et prêt à ce que la Chékhina s'y repose".

-> Le 'Hida écrit également que la joie que l'on ressent en accomplissant la mitsva est plus récompensée que la mitsva elle-même.

-> Le Tiféret Shlomo (Likoutim, Il Shmouël 1) écrit :
"La source principale de l'âme est le domaine de la joie, car 'la force et la joie sont chez Lui, et il y a de la joie dans Sa demeure' (I Divré Hayamim 16,27).
Par conséquent, lorsque l'âme s'élève grâce à la Torah et aux bonnes actions, elle ne peut s'élever que grâce à la joie, car c'est son lieu d'origine.
Tous les aspects de la source aspirent à retourner à Hachem, à leur source, et ne s'arrêteront pas tant qu'ils ne seront pas rassemblés dans leur lieu d'origine ...
C'est le sens du verset "réjouis le cœur de ton serviteur" (Téhilim 86,4) = le cœur doit être constamment rempli de joie, car "c'est vers Toi, Hachem, que j'élève mon âme". L'âme ne peut s'attacher à sa source (Hachem) que par la joie."

-> Selon le Toldot Yaakov Yossef (Michpatim n°13) : "l'âme est incapable de se lier à Hachem, si ce n'est uniquement par le biais de la joie".

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+ L'essentiel n'est pas la réalisation d'une mitsva :

-> La joie [que l'on a à accomplir une mitsva] est un commandement positif de la Torah et une forme absolue de service d'Hachem. Elle est plus importante que la mitsva elle-même.
[ Rabbénou Bé'hayé - Kad HaKéma'h - Sim'ha]

-> "La joie est la avodat Hachem principale" (Séder Hayom - Yom haKippourim & 'Hanoucca).

-> "Il n'y a pas d'autre service d'Hachem que la joie!" (Zohar - Vayé'hi 217b)

-> "Lorsqu'une avodat Hachem manque de joie, elle ne peut être considérée comme une avoda" [tellement la joie est un élément fondamental, essentiel].
[Toldot Yaakov Yossef - Michpatim n°13].

-> "Et l'on reçoit une récompense pour notre joie, car l'accomplissement des mitsvot dans la joie est une partie essentielle de notre avodat Hachem".
[Rabbénou Yona - Michlé 4,21]

-> "La joie est un grand fondement de la avodat Hachem".
[Ram'hal - Messilat Yécharim]

-> L'essentiel de notre service d'Hachem est la joie [qu'on a à le faire].
[séfer Toldot Yaakov Yossef - Béhar 4 ] :

-> "L'essence de la avodat Hachem est qu'elle soit accomplie avec plaisir, comme le dit le pasouk : "Servez Hachem avec joie!"."
[Méor Enayim - hachmatot ]

-> "Il est connu que l'élément principal d'une mitsva est la joie avec laquelle elle est accomplie."
[séfer Agra déKalla - 'Hayé Sarah ]

-> "L'essence de la avodat Hachem et un fondement précieux du véritable service du cœur, est de se réjouir de la Torah et des mitsvot et de s'en réjouir plus qu'on ne le ferait après avoir trouvé des milliers de pièces d'or".
['Hida - séfer Roch David - Ekev]

-> Selon le Arizal (séfer chaar haMitsvot - introduction) :
"Sachez que lorsqu'on accomplit une mitsva, il ne suffit pas d'accomplir l'action ...
Le fondement sur lequel tout repose est que l'on ne doit pas considérer la mitsva comme un fardeau lorsqu'on l'accomplit ...
Au contraire, on doit se réjouir tout en accomplissant la mitsva avec une joie infinie, de tout son cœur et de toute son âme, et avec un grand désir, comme si on nous donnait des milliers et des milliers de pièces d'or pour l'accomplissement de cette mitsva.
C'est en fonction de notre joie sincère et de notre allégresse intérieure qu'on recevra la lumière élevée (liée à la mitsva que l'on fait).
Si l'on persiste dans cette voie, on recevra sans aucun doute le roua'h hakodech."

-> Le séfer 'Harédim (introduction) rapporte que tous les très hauts niveaux qu'a pu atteindre le Arizal (ex: ouverture des portes de sagesse, roua'h hakodech), cela a pu être possible comme récompense pour avoir accompli chaque mitsva avec une grande joie.

-> De même, le Imré Emet (Tétsavé) écrit : "Il est rapporté que le Cohen Gadol a atteint tous ses niveaux élevés parce qu'il se réjouissait de son mérite de servir Hachem."

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+ La récompense d'être joyeux de faire des mitsvot :

-> Ne sous-estimer pas ce sujet (d'être joyeux en faisant une mitsva), car sa récompense est extrêmement importante.
[séfer Chaar HaKavanot - drouch Birkat HaSha'har ]

-> La joie avec laquelle une personne réalise une mitsva est plus importante que la mitsva elle-même, et qu'elle reçoit plus de récompense pour sa joie que pour la mitsva elle-même.
['Hatam Sofer - Torat Moché - Pin'has 29,35]

-> La récompense pour la joie que l'on éprouve en réalisant une mitsva est plus grande [que la mitsva en elle-même]
[séfer 'Harédim - chap.59]

-> on a vu précédemment l'idée que : "La joie avec laquelle une personne accomplit une mitsva est plus grande aux yeux d'Hachem que la mitsva elle-même" (rav de Kossov)

-> "Celui qui accomplit les mitsvot avec joie reçoit mille fois plus de récompense que la personne pour qui les mitsvot sont un fardeau".
[Or'hot Tsadikim - 9e chaar ; ainsi que le Réchit 'Hokhma - chaar haAhava chap.12]

-> "La avodat Hachem réalisée avec une grande joie est beaucoup plus élevée qu'une grande quantité d'efforts dans notre avodat Hachem qui manque de vitalité et de joie."
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

-> Dans le séfer Yessod véChoresh Ha'Avoda (11,10), il est écrit à propos des afflictions de Yom Kippour, que celui qui ne se réjouit pas de l'accomplissement de cette mitsva, "ne reçoit pas même une portion de plusieurs milliers de milliers", de la récompense d'une personne qui se réjouit de l'accomplissement de cette mitsva.

-> Uniquement la joie avec laquelle une mitsva est réalisée est plus grande que la crainte du Ciel avec laquelle une mitsva est accomplie, car notre joie est plus grande que la mitsva, et on reçoit beaucoup plus de récompenses pour l'accomplissement d'une mitsva avec joie, que nous en recevons pour l'accomplissement de la mitsva elle-même...".
['Hida - Tsiporen Shamir n°11 - rapportant le Nétivot haMichpat - Béra'hot 8a]

Selon le 'Hida (Roch David - Ekev) : il n'y a pas de récompense pour les mitsvot dans ce monde, mais on reçoit une récompense dans ce monde pour la joie avec laquelle on accomplit les mitsvot.
[de nombreux Sages rapportent cette réalité, comme le Pélé Yoets (Sim'ha), le Noam Elimélé'h (Vayéchev) ; le rav Zéra Béra'h (Lev David 3). ]

-> Selon le Sfat Emet (sur Nossé panim lé'Israël - Il favorise la nation juive) :
Hachem accepte une petite mesure de avoda (service divin) tout comme Il accepte une grande mesure, car la règle est la suivante : en fonction de la joie qu'éprouve une personne à accomplir une bonne action et à considérer son mérite de pouvoir réaliser la volonté d'Hachem comme précieux, Hachem acceptera son service avec un visage brillant et plaisant".

-> Dans le séfer Imré Tsvi (paracha Vaéra), qui écrit par le rabbi Yéra'hmiel Tsvi, le petit-fils du rabbi de Kouzmir, il est écrit que si quelqu'un se réjouit de réciter la Torah et la prière d'une voix forte, même s'il ne comprend pas un mot de ce qu'il dit, il est capable de se débarrasser de toutes les forces d'accusation.
Car le principe essentiel de la avodat Hachem est la joie et l'attachement à Hachem.

-> Selon le Arizal, bien qu'il soit écrit (Tikouné Zohar 25b) que la Torah étudiée sans crainte et sans amour ne s'envole pas vers le royaume spirituel Supérieur, si elle est accomplie avec joie, elle reçoit la force de s'élever vers les royaumes Supérieurs, même sans les "ailes" de la crainte et de l'amour.
[nos Sages disent de même que certes les portes des larmes ne sont pas fermées, mais il existe un moyen encore plus puissant d'élever nos prières : être joyeux (ex: on est en face à face avec papa Hachem, qui peut tout!). ]

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-> Dans les saintes lettres du rav DovBer de Loubavitch (Vol.1, Lettre 18) au nom de son père, le Baal HaTanya, concernant le fait de prier avec joie.
Sur le verset "à cause de cela, tu n'as pas servi Hachem, ton D., avec joie ... et tu serviras ton ennemi", le rav DovBer explique que "l'ennemi" fait ici référence aux nombreuses forces Accusatrices qui cherchent à empêcher quelqu'un d'atteindre les bénédictions des enfants, de la bonne santé et de la subsistance de différentes manières. Et tout cela provient du fait que l'on ne sert pas Hachem avec joie.
C'est pourquoi Rav DovBer conseille à tous ceux qui ont le cœur brisé de prier en chantant et en se réjouissant ... afin que les forces Accusatrices s'enfuient.

Il est également écrit que si la prière collective de peuple juif est une prière de joie et de plaisir de la manière décrite précédemment, alors il n'y aurait pas de décret sévère sur aucun juif, car toutes les forces de Rigueur seront adoucies.

L’obligation de servir Hachem avec joie

+ L'obligation de servir Hachem avec joie :

-> La Torah nous commande d'observer la Torah et les mitsvot avec joie et allégresse, comme le dit le verset : "Parce que vous n'avez pas servi Hachem votre D. avec joie et allégresse" (Ki Tavo 28,47).

-> Ceci est codifié dans la halakha standard pour tous les juifs (pas que pour les pieux), par le Rambam (Hilkhot Loulav 8,16) : "La joie qu'un juif éprouve à accomplir une mitsva et à aimer Hachem, ce qui nous a été commandé, est une forme de service très grande. Quiconque se prive de cette joie est passible de punition, comme le dit le verset : "C'est pour cela que vous n'avez pas servi Hachem votre D.ieu avec joie et allégresse"." (voir aussi Hilkhot Téchouva 9,5)

-> De même, commentant Choul'han Aroukh (Ora'h Haïm 1), le Ba'ér Hétev (n° 7) déclare : "La prière et l'étude de la Torah doivent être menées avec joie."

-> Rabbénou Yona (dans son commentaire sur Michlé 21,15) :
"C'est un commandement pour nous de servir Hachem avec joie, comme il est écrit : ‘parce que vous n'avez pas servi Hachem votre D. avec joie", et comme il est écrit : ‘Servez Hachem avec joie!’ (ivdou ét Hachem bésim'ha - Téhilim 100,2)."

-> Dans le séfer Kad HaKéma'h (Sim'ha), Rabbénou Bé'hayé écrit :
"Cette joie (c'est-à-dire la joie dans la prière) est un commandement de la Torah qui s'impose à chacun, car elle est absolument une avodat Hachem."

-> Selon le 'Hatam Sofer (Vayé'hi) :
"La joie est une mitsvat assé dé'orayta (mitsva de la Torah), de servir Hachem avec joie et allégresse avant tout!".

-> Le ‘Hida (Tsiporen Samir 11:161) écrit :
"On peut peut-être suggérer que le mot "sim'ha" (שמחה) est un acronyme de : "Sim'ha Mitsva 'Hiyouv Hou" (la joie d’une mitsva est une obligation).

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-> Il convient de souligner que, même si certains soutiennent que la joie n'est pas un commandement explicite dans la Torah, ces autorités s'accordent néanmoins à dire qu'elle est obligatoire, car nous constatons qu'un manquement dans la joie peut être puni.
Ces autorités soutiennent simplement que la joie n'est pas un commandement explicite comme les 613 autres mitsvot.
Selon certains commentateurs, la joie n'est pas une mitsva indépendante. Elle fait plutôt partie de chaque mitsva, car chaque mitsva doit être accomplie avec joie. C'est pourquoi elle n'est pas présentée comme une mitsva indépendante.

Cela ne limite pas l'importance de la joie. Au contraire! C'est en raison de son caractère fondamental qu'elle ne pouvait être contenue dans un seul commandement explicite.
Le 'Hatam Sofer (Torat Moché sur Shemoné Esré) écrit : "La joie dans une mitsva est si incroyablement grande qu'il suffisait à la Torah d'y faire simplement allusion, tout comme d'autres éléments fondamentaux de la Torah dont il n'était pas nécessaire que la Torah les énonce explicitement."

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+ Il est impensable de ne pas être rempli de joie de pouvoir servir le Roi des rois :

-> Selon le 'Hida (Roch David - Ekev) : "Quoi de plus prestigieux pour un être humain que d'être un fidèle serviteur du Roi Glorieux?"

-> "Voilà la joie que l'on doit ressentir en avodat Hachem, comme le dit le verset : "Servez Hachem avec joie!" Cette joie ne doit pas s'éloigner de nos yeux, car on a mérité de servir Hachem. Existe-t-il plus grande joie que celle-ci?"
[rav Tsadok haCohen - Résissé Layla 53]

-> Selon le Sfat Emet (lettre 22) :
"La récompense des mitsvot est grande, car une personne mérite de servir Hachem comme aucune autre créature ne mérite de Le servir.
Un ange n'a qu'une seule mission.
Nos Sages enseignent que Hachem est plus fier d'une seule mitsva accomplie par un juif que du service de toutes les armées célestes. En effet, tous les anges attendent avec impatience qu'un juif accomplisse la volonté de Hachem avec amour, car tous les mondes dépendent de ses actions.
Par conséquent, si même le juif le plus bas (spirituellement) du monde s'en souvient, il devrait être rempli de joie et d'enthousiasme, car il a mérité d'apporter du plaisir à Hachem, au point que tous ses problèmes dans ce monde disparaissent."

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim) écrit :
"La joie la plus véritable est que le cœur d'une personne se réjouisse d'avoir mérité de servir l'Incomparable Maître, de s'occuper de Sa Torah et de Ses mitsvot, qui représentent le véritable accomplissement et qui sont éternellement précieuses."

-> En ce sens, selon le Arizal (Chemona Shéarim - chaar roua'h hakodech) : "Au moment d'accomplir une mitsva, une personne doit être plus joyeuse que si elle avait découvert des milliers de pièces d'or ...
on doit être plus heureux que si on avait amassé toutes les richesses du monde."
[si cela n'est pas le cas, c'est qu'on n'évalue pas les mitsvot à leur juste valeur. ]

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-> Selon le Or'hot Tsadikim (chaar HaSim'ha - chap.9) :
"Lorsqu'une personne accomplit les mitsvot, son cœur devrait se réjouir d'avoir mérité d'être le serviteur du Roi élevé devant lequel les êtres célestes s'inclinent."

-> Selon les mots du séfer 'Hassidim (n°32) :
"Réfléchissez à la joie que votre cœur ressentirait si un roi humain vous ordonnait de le servir, bien qu'il soit de chair et de sang, comparable à un humble ver, tout comme vous. Combien plus devrions-nous nous réjouir et agir avec empressement dans notre avodat Hachem!"

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1,11) écrit :
"La joie d'avoir accompli les mitsvot naîtra de la pensée suivante.
Quand une personne prend conscience de son humilité et de son origine dans une goutte putride, et réalise pourtant que le Roi des rois lui a ordonné d'agir, comme secouer un loulav et un etrog, afin d'accomplir Sa volonté et de Lui apporter du plaisir, comment pourrait-elle ne pas se réjouir?
Quand on se rappelle que cela lui permettra de trouver grâce aux yeux d'Hachem et de s'attacher à Lui pour toujours, comment pourrait-elle ne pas se réjouir, le cœur joyeux?
D'autant plus que l'accomplissement des mitsvot avec joie peut permettre à une personne de mériter l'accès à la sagesse et au roua'h hakodech ...

Quiconque se réjouit en se souvenant des mitsvot d'Hachem oubliera toute sa souffrance et son angoisse en ce monde, car quelle importance cela a-t-il en comparaison de l'accomplissement des mitsvot de Hachem, qui lui permettra de mériter la prophétie et des visions divines dans l'au-delà (encore davantage de proximité avec Hachem pour l'éternité du monde à Venir)".

-> Selon le Réchit 'Hokhma (chaar haAhava - chap.10) :
"La nature de la joie de chacun devrait être liée au fait qu'Hachem lui a accordé le mérite d'être compté parmi Ses serviteurs privilégiés, un mérite qu'aucune autre nation n'a mérité.
À un niveau simple, cette joie devrait inspirer une personne qui y réfléchit et se demande : "Comment ai-je mérité de pouvoir (en réaliser une mitsva) accorder une couronne au Roi du monde?"
Dans Sa grande bonté (sans mérite de ma part le justifiant), le Roi m'a rapproché de Lui. Il convient donc de le servir avec une grande joie.

C'est comme un roi, entouré d'innombrables ministres respectés, qui aperçoit un serviteur dans l'un de ses domaines et l'appelle en disant : "Je veux que tu me serve et que tu te tiennes parmi les ministres qui fréquentent les appartements du roi. Si tu me sers correctement, je te placerai au-dessus de tous les ministres respectés qui m'entourent."
Ne conviendrait-il pas que ce serviteur exécute les ordres du roi avec joie, en se rappelant : "Puisque le roi, avec toute sa grandeur et sa souveraineté, qui ne manque de rien, m'a choisi, pour moi, pour accomplir mes devoirs devant lui, ne convient-il pas que j'accomplisse mon service avec joie et allégresse?" "
[à l'inverse, si je sers Hachem machinalement, avec tristesse, ... quelle disgrâce pour Hachem. Le problème c'est qu'on ne met pas de la vie, de la fraîcheur dans chacune de nos mitsvot. ]

-> Le Pélé Yoetz (Sim'ha) écrit :
"Chacun devrait se réjouir de cet honneur! Le Roi de l'univers, devant qui se tiennent d'innombrables légions d'anges et dont la grandeur est incompréhensible, a choisi et désiré qu'on se tienne à Son service, bénisse Son nom et lui parle face à face en tout temps, ce que les anges ne sont pas autorisés à faire.
Que le Roi (Hachem) se réjouisse et prenne grand plaisir à nos actions ... Impossible de ne pas se réjouir de cela. "

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-> L'Admour de Lelov dit : "Combien chanceux doit-on se sentir d'avoir mérité de servir Hachem à chaque instant et d'être un soldat de Hachem, 24 heures sur 24 !"

-> "Hachem accomplit assurément ce qui est écrit dans la Torah : "Chaque fois que vous mentionnerez Mon nom, Je viendrai à vous et vous bénirai". Si tel est le cas, on se tient littéralement devant Hachem et on Le sert. Comme ne doit-on pas s'en réjouir!"
['Hafets 'Haïm - 'Homat haDat - chap.17 en note]

-> "Lorsqu'on se souvient que, le corps physique qu'on est, a mérité de parler au D. Céleste comme l'un des êtres célestes d'en haut, nos yeux devraient verser des larmes de joie."
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - vol.2 - chap.11]

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-> "C’est une mitsva d’être constamment joyeux". Cela est bel et bien une mitsva constante, car tout comme il nous est commandé : "J’ai toujours placé Hachem devant moi (chiviti Hachem lénegdi tamid), ainsi devons-nous être toujours joyeux (tamid liyot bésim'ha)."

-> Nos Sages ont écrit dans le Zohar que le mot mitsva (מצוה) se compose des lettres du nom de D. (יהוה), en appliquant le système At-Bach.
[ le système de guématria At-Bach (א"ת ב"ש) permet d'échanger les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alef) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), … ]
Ainsi en l'appliquant au 2 premières lettres de mitsva (מצוה) : le mém se transforme en youd (י), et le tsadik en hé (ה). En l'ajoutant à l'autre moitié des lettres (וה), on obtient : יהוה.
Car lorsque nous réalisons une mitsva ... alors nous prenons sur nous quelque chose de très grand et de très puissant : Hachem notre D., notre Roi.
[à chaque mitsva nous nous attachons, nous recevons davantage de liens avec Hachem. ]
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

=> chaque mitsva est une occasion de décapsuler davantage de présence, de proximité d'Hachem en nous et dans le monde. Quel honneur et joie!

Joie & servir Hachem avec crainte

+ Joie & servir Hachem avec crainte :

"L'âme d'une personne qui sert Hachem comprend qu'elle est reliée à sa véritable source, et son cœur est rempli de joie."
[Sfat Emet - Nasso 5641]

-> "Il faut comprendre que c'est pour cela qu'on a été créé, pour servir notre Créateur.
Lorsqu'on accomplit une action pour laquelle on a été créé, on se réjouit et exulte, car les autres types de joie dépendent de choses qui sont éphémères, mais la joie sur l'accomplissement des mitsvot et l'étude de la Torah et de la sagesse est le véritable joie".
[Maguid Michné - Hilkhot Soucca véLoulav 8,15 ]

-> "Tu aimeras Hachem, ton D." (Vaét'hanan 6,5)
Le Sforno commente : "Réjouis-toi de faire quelque chose qui sera privilégié à tes yeux lorsque tu réaliseras qu'il n'y a pas de fin plus honorable."
[une mitsva produit un impact qui restera éternellement avec nous. Peut-on dire cela de beaucoup d'autres actions ? Cette réalisation (que les autres nations investissent dans du vide, éphémère) nous pousse à aimer avec joie Hachem. ]

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-> "Lorsqu'une personne sert le Créateur, béni soit-Il, et se soumet au Créateur, elle se lie à la source de la joie. Naturellement, la joie et la célébration reposent sur lui".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hayé Sarah ]

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-> Le rav Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsadik - Béhaaloté'ha 1) écrit :
"Joyeux sont les cœurs de ceux qui cherchent Hachem" (yisma'h lev mévakéché Hachem - Téhilim 105,3).
Cela signifie que même si leur cœur n'est pas encore illuminé par la lumière d'Hachem, et qu'ils ne font que chercher, cela les rendra joyeux, car 'la force et l'allégresse sont chez Lui'.
C'est la joie qui précède la crainte du Ciel, la joie de chercher à atteindre le niveau de yirat chamayim ... de cette aspiration, de ce désir, de cette recherche d'Hachem, qui va remplir notre cœur de joie, même si notre cœur n'est pas encore illuminé".

-> Ailleurs, le rav Tsadok haCohen (Résissé Laïla 53) écrit :
"La joie est le résultat de l'attachement à Hachem.
Même si l'on n'est pas encore lié à Hachem, et même si l'on est incroyablement éloigné d'Hachem, mais que l'on continue néanmoins à chercher et à désirer se connecter à Hachem, c'est à ce sujet que le verset déclare : "Joyeux sont les cœurs de ceux qui cherchent Hachem".

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-> Lorsqu'une personne fait naître une étincelle de crainte du Ciel (yirat chamayim) dans son cœur, et qu'elle éveille en elle le désir de commencer à servir Hachem, cela donne naissance à une joie véritable et à un bonheur intérieur.
Car chaque personne sait au fond d'elle-même qu'en vérité, c'est le but unique pour lequel elle est née, et que c'est le seul moyen pour elle d'atteindre l'accomplissement et la véritable satisfaction.

Combien une personne se réjouira et éprouvera de la joie lorsqu'elle saura qu'elle a mérité d'atteindre ce qui est plus précieux que tout le reste.
[notre âme connaît la Vérité, et lorsque nos actions sont en phase avec cela, alors elle est épanouie heureuse. ]
C'est ce qui est dit le Ram'hal (Mesillat Yécharim - chap.19) : "C'est la joie la plus vraie, le cœur d'une personne doit exulter [du fait] qu'elle a mérité de servir le Maître sans égal (Hachem) et de s'engager dans la Torah et les mitsvot qui sont le véritable achèvement et le trésor éternel".

Cela peut être comparé à une personne qui travaille avec des bijoux, les préparant pour la vente. Son travail est empreint de joie car il sait que grâce à cet effort, il atteindra le but auquel il aspire, les nombreuses possessions qu'il sera en mesure d'acquérir après avoir vendu les bijoux.
Cependant, lorsqu'une personne travaille avec des bijoux de fantaisie, même s'ils sont beaux, il sait que leur vente ne l'aidera pas à atteindre son véritable but et qu'après tout son travail, il ne sera pas en mesure d'atteindre son objectif.
Il en va de même, avec un niveau infiniment plus élevé, à l'objet le plus précieux de tous : le service d'une personne envers son Créateur, que chacun comprend comme étant le bien ultime, car chaque accomplissement de avodat Hachem est une acquisition éternelle et inestimable.

Lorsqu'une personne accepte de vivre une vie de Torah et de mitsvot, en même temps que cette pensée, son cœur sera naturellement rempli de joie et d'enchantement pour le trésor qui y est caché.
Sa part est heureuse, car "son cœur a acquis une fortune".

[face aux faiblesses de notre nature humaine, nous devons par moment utiliser une crainte d'Hachem pour nous 'forcer', pousser, à faire la volonté Divine, cela réveille alors une joie interne, un sentiment de faire ce qu'il y a de mieux, d'investir dans de l'éternité, dans du divin. ]

[...]

Ainsi, la joie peut nous pousser à servir Hachem, mais servir Hachem réveille aussi de la joie en nous.
C'est pourquoi il est dit : "Servez Hachem avec joie" (Téhilim 100,2) et "Servez Hachem avec crainte" (Téhilim 2,11), car c'est avec ces deux émotions que l'on peut mériter de servir Hachem.

C'est ce qui ressort clairement du Tana déBé Eliyahou (chap.3) : "le roi David dit : 'Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte'. L'un entraîne l'autre : la joie mène à la crainte d'Hachem, et la crainte d'Hachem mène à la joie.
Ainsi, joie et crainte sont intimement liées.
[rav David Tsvi Shlomo Naftali Biderman - Admour de Lelov]

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-> "Réjouissez-vous [en Hachem] avec tremblement" (ivdou ét Hachem béyir'a, véguilou bir'ada - Téhilim 2,11).
La raison est que la crainte (yir'a) [en Hachem], entraînera la réjouissance et la joie.
[rav Tsadok haCohen - Pri Tsadik - Bamidbar 17]

-> Le fondement de cette relation entre la crainte et la joie se trouve dans le Zobar (A'haré Mot 56a) :
"Servez Hachem avec joie, venez devant Lui avec des louanges" (Téhilim 100,2) et "Réjouissez-vous [en Hachem] avec tremblement" (Téhilim 2,11).
Rabbi Its'hak explique : ces versets semblent contradictoires. Le sujet est le suivant : 'Servez Hachem avec crainte' = dans toutes les prières qu'une personne fait devant son Maître, elle a d'abord besoin de crainte, de trembler devant Lui, et en raison de sa crainte du Maître (Hachem), elle s'impliquera plus tard dans la joie de l'étude de la Torah."

[ex: plus je crains, j'ai conscience de la grandeur du Roi des rois, plus j'en viens à être fier et heureux de faire Sa volonté. ]

-> Selon Rabbénou Yona (Béra'hot 21a) :
"Pour les gens, la crainte et la joie sont opposées, car lorsqu'une personne a peur d'une chose, elle tremble et s'inquiète.
Mais avec Hachem, il n'en est pas ainsi. Au contraire, lorsqu'une personne contemple la grandeur d'Hachem et ressent de la crainte devant Lui, elle se réjouit et est heureuse au milieu de cette crainte.
En effet, la crainte d'Hachem permet de réaliser les mitsvot, et on se réjouit de leur accomplissement car on sait qu'on recevra une récompense de la part d'Hachem.
C'est à propos d'une telle joie que le verset déclare : "Servez Hachem avec crainte" et à un autre endroit : "Servez Hachem avec joie", cela signifie qu'il faut servir Hachem avec crainte, et au sein de la crainte, éprouver de la joie et de l'allégresse, comme nous l'avons expliqué".

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-> Le Sfat Emes (Souccot 5651) cite les mots du Baal Ha'Ikkarim (3:33) pour expliquer comment la crainte et la joie peuvent coexister.
Il écrit : "Dans le [séfer Baal] Ha'Ikkarim, la question est posée : Pourquoi, si la principale avodat Hachem est due à la crainte, le verset déclare-t-il : "C'est pourquoi vous n'avez pas servi Hachem avec joie", alors que la crainte est l'opposé de la joie?
Il répond que chez une personne complète, c'est l'accomplissement de l'achèvement qui lui apporte la joie. Parce que l'achèvement principal est la réalisation de la crainte du Ciel, et la réalisation de cette peur apporte plus de joie.
[le Sfat Emet ajoute: ] il a bien parlé, car il n'y a pas de joie comme celle de quelqu'un qui mérite de trembler devant la Véritable Unicité. Parce qu'il a mérité de servir Hachem, la nation juive doit toujours être joyeuse.
C'est pourquoi Its'hak, qui était plein de terreur devant Hachem, a été appelé "Its'hak", ce qui évoque le rire, car il était plein de joie. Car c'est la vraie crainte qui amène à la joie".

[Its'hak est le Patriarche qui est lié à l'Attribut de Rigueur, de sévérité, donc à la crainte (peur de la Justice stricte). Ainsi, c'est justement celui qui est le symbole de la crainte du Ciel, qui a pu avoir un nom signifiant le fait de rigoler (Its'hak), d'être joyeux!
On voit donc le lien dans le fait que notre yirat chamayim peut générer de la joie. ]

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-> Selon le Baal Ha'Ikkarim (chap.34) :
"En même temps que la crainte et le tremblement que l'on atteint dans notre crainte d'Hachem (yirat chamayim), il convient de se réjouir à juste titre avec une joie immense lorsqu'on perçoit la grandeur impressionnante de l'apogée primaire, de devenir subjugué devant Hachem et du service [Divin] que nous faisons, ce qui est le zénith de la crainte".

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-> Le Toldot Yaakov Yosef (Michpatim 13) déclare :
"J'ai entendu mon maître (le Baal Chem Tov) au nom du Ramban qui, lorsqu'on lui demandait comment on devait servir Hachem, répondait : "De n'importe quelle manière qui inclurait le plaisir et la joie, en même tant que de la crainte [d'Hachem]."

-> Le Sfat Emet (Souccot 5645) écrit : Ceci est similaire à ce qui est écrit : "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte". La véritable crainte engendre la joie. Et c'est un indicateur de l'intégrité de la crainte d'une personne.

-> Le Sfat Emes (Souccot 5639) enseigne : "La joie qui est le produit de la crainte est pure et clarifiée."

-> Selon le rav Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsadik - Bamidbar 16) :
La seule clarification qui existe pour déterminer si la joie d'une personne est du côté de la sainteté (ou pas) est de voir si elle provoque de la crainte [d'Hachem], comme il est dit dans le Tana déBé Eliyahou : "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte".
De même, la clarification ultime pour savoir si la crainte d'une personne est du côté de la sainteté est lorsque celle-ci produit de la joie, comme il est dit : "Je suis joyeux au milieu de ma crainte".
C'est alors que l'âme est complète dans sa sainteté".

-> De plus, le rav Tsadok haCohen écrit (Pri Tzaddik - Bamidbar 9) :
"Une fois que l'on a réussi à utiliser la crainte pour supprimer et redresser le caractère tortueux de son cœur, c'est alors que l'on atteint la joie ... comme le dit le verset : 'et pour ceux dont le cœur est droit, la joie.
C'est le summum de la joie, car la joie qui résulte de la crainte est vraiment très grande".

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-> Selon le rav Tsadok haCohen écrit (Pri Tzaddik - Toldot) :
C'est à partir de là que la joie entre dans les cœurs de la nation juive, qui sont concentrés seulement sur Hachem, comme le dit le verset : "Le peuple juif se réjouit en son créateur, car sa joie est l'acceptation de la souveraineté d'Hachem". C'est la signification de "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte", car en dehors de cela, à quoi sert la joie?"

La grandeur d’aspirer à la terre d’Israël

+ La grandeur d'aspirer à la terre d'Israël :

-> La guémara (Kétoubot 75a) cite le verset : "Et on dira à Tsion : 'Cet homme et cet homme sont nés en elle', et Il l'établira sur les hauteurs" (Téhilim 87,5).
La guémara explique le verset comme suit : "Une personne qui est née à Tsion et qui a été forcée de partir est égale à une personne qui aspire à voir Tsion."

Rachi explique que lorsque le machia'h viendra, les nations non juives ramèneront le peuple juif en terre d'Israël. C'est ce à quoi fait allusion le verset : "Ils amèneront tous vos frères de toutes les nations comme une offrande à Hachem" (Yéchayahou 66,20).
Rachi explique que ce verset nous enseigne la manière dont Hachem ramènera le peuple juif en terre d'Israël à l'arrivée du machia'h. Chaque fois qu'un non juif rencontrera un juif, il proclamera : "Ce juif est issu des enfants de Tsion. Il est né là-bas. Ramenons-le!"
[c'est ironique de voir qu'actuellement on nous traite facilement de 'sale sioniste', alors que dès que la Vérité sera présente dans le monde (suite à l'arrivée du machia'h), les non juifs nous ramenons avec honneur à la terre de notre cœur! ]

Rachi poursuit en expliquant : "Un juif qui est né et vit dans la Diaspora (dehors d'Israël) mais qui aspire véritablement à Tsion, c'est comme s'il y était né, et il est considéré comme l'un des enfants de Tsion. Lui aussi méritera que les nations non juives le ramènent en terre d'Israël".

Le Maharcha (sur la guémara ci-dessus) explique qu'une personne est connue par son pays de naissance. Par exemple, on peut l'appeler "Untel, le Babylonien" ou "Untel, le Persan".
Toutefois, lorsqu'il s'agit d'un juif qui aspire véritablement à la terre d'Israël, les règles changent. La remarque de la guémara selon laquelle celui qui est né à Tsion est égal à celui qui aspire à la voir signifie que même celui qui n'est pas né à Tsion peut être appelé "Untel de la terre d'Israël" en raison de son aspiration sincère à terre d'Israël.

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-> Un jour, un homme s'est adressé au rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld pour lui demander s'il lui était permis de mentir au tribunal et de déclarer qu'il était né en terre d'Israël. (À l'époque, un quota limitait le nombre de personnes n'étant pas nées en terre d'Israël à s'y installer).

Le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld était connu pour être très scrupuleux à se distancier de tout ce qui pouvait ressembler à une goutte de malhonnêteté, de mensonge, ce qui rendit sa réponse d'autant plus surprenante.
Il a dit à l'homme que non seulement une telle déclaration n'était pas considérée comme un mensonge et qu'il était donc permis de la revendiquer, mais qu'elle était en fait obligatoire.
La guémara (Kétoubot 75a) cite le verset : "Et on dira à Tzion : "Cet homme et cet homme sont nés en elle" (Téhilim 87,5). La guémara explique que "cet homme et cet homme" fait référence à celui qui est né à Tzion et à celui qui aspire à voir Tzion.
Si tel est le cas, on peut déduire de la guémara que tout juif qui souhaite réellement vivre en terre d'Israël est considéré comme s'il y était né.
Le rav Sonnenfeld conclut sa décision en disant à l'homme : "Vous pouvez témoigner en toute confiance devant le tribunal que vous êtes né en terre d'Israël".
[Ha Ich Al Ha'homa - rav Shlomo Zalman Zonnenfeld - vol.2, p.154 ]

Il est très étonnant que, par nature, l'homme soit plus gêné des autres gens que de son Créateur, alors qu'Il l'observe constamment.
[Rabbénou Bé'hayé - 'Hovot Halévavot - Chaar HaBé'hina - chap. 5 ]

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-> Que votre crainte de D. soit aussi grande que celle que vous accordez aux êtres humains!
[Rabbi Yo'hanan ben Zakaï - guémara Béra'hot 28b ]

Aimer autrui & voir la divinité en toute chose

+ Aimer autrui & voir la divinité en toute chose (selon le rav Kook) :

Les grands tsadikim ressentent l'Unité de toute la création et aiment toute la création.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 3,32]
[toute chose ne peut exister qu'en ayant une étincelle de divinité en elle. ]

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-> Chacun est formé de manière unique par la racine de son âme (Divine).
Chaque personne doit savoir qu'elle est appelée à servir Hachem à sa manière, selon la racine de son âme.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 4,6]

-> Pour comprendre l'approche de l'amour d'autrui du rav Kook, nous devons saisir pleinement son idée de la "racine de l'âme".

Tout le monde a une âme, et tout le monde a une racine (ou source) de l'âme.
L'âme est l'équivalent spirituel de la double hélice de l'ADN. De même que chacun a un ADN unique, chacun a une âme unique.
Alors que notre ADN est la source de notre vie physique, l'âme est la source de notre vie spirituelle.
L'âme est la force générique, mystérieuse, transcendante et animatrice qui nous donne la vie. Tout le monde en a une.

La "racine de l'âme" est l'équivalent spirituel de la structure génétique unique présente au niveau moléculaire de notre ADN. De même que chacun possède une structure génétique unique, chacun possède une "racine de l'âme" unique.

Cette "racine de l'âme" est la raison pour laquelle chaque individu est nécessaire dans le monde. Chacun d'entre nous vient au monde pour répondre à un besoin spécifique.
La "racine de l'âme" porte en elle la volonté, les inclinations et les capacités de fournir ce tikoun (réparation, guérison).
Il s'agit en fait du "moi" essentiel de chaque individu, qui nous prédispose et nous guide vers le rôle spécifique que nous devons jouer dans ce monde.

Cette racine de l'âme essaie continuellement de nous communiquer notre rôle et notre destin par le biais de notre volonté, de nos désirs, de notre énergie, de notre intuition et de notre conscience.

Ce qui nous rend uniques, ce ne sont pas seulement les expériences que nous vivons, mais la constitution (ADN) spirituelle que nous recevons au moment de notre conception.

Lorsque nous percevons la "racine de l'âme" de l'autre, nous prenons conscience que chacun est créé à l'image d'Hachem. Chacun a reçu une âme en héritage. Personne ne vient au monde au hasard ou par accident. Une âme n'entre pas dans un corps par erreur. Chacun a été choisi par Hachem pour apporter quelque chose d'unique et d'essentiel dans ce monde.
De plus, Dieu soutient continuellement l'âme de chaque personne et lui donne la vie.

Alors, qui suis-je pour ne pas aimer cette personne, celle que Hachem a intentionnellement mise au monde dans un but vital et nécessaire?
Cette personne à qui Hachem a accordé une racine d'âme?

Certes, je ne comprends pas actuellement en quoi cette personne doit être dans ce monde, quel est son rôle, son apport, mais le rav Kook dit que la lumière d'Hachem brille à travers tout le monde sans exception. Alors, mon amour doit être inconditionnel (si Hachem l'aime, si Hachem a confiance en lui, alors qui suis-je pour penser autrement!).

Le rav Kook nous informe que l'amour consiste à voir véritablement l'autre, à voir la lumière divine dans l'autre. Plus qu'une émotion, l'amour est une perception, une "sagesse profonde".
L'amour, c'est voir la transcendance de D. canalisée à travers l'autre, voir l'essence unique de l'âme de l'autre et vouloir s'en rapprocher.
Dès que je perçois cette divinité unique chez les autres, alors, malgré tous nos conflits et nos désaccords, malgré toute friction ou tension, je veux me connecter à eux. Je veux me rapprocher d'eux. Je peux en venir à les aimer de tout mon cœur et de toute mon âme.

En bref, je peux aspirer à aimer tout le monde (juif) parce que Hachem aime tout le monde (juif).
Je peux aimer tout le monde parce que Hachem a choisi de leur donner une racine d'âme, un chemin unique et un but dans ce monde.

[rav Arié Ben David]

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-> Nous devons avoir de la compassion pour les autres, surtout lorsqu'ils nous déçoivent, trouver ce qu'il y a de positif en eux, amplifier leurs qualités.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 3,158]

-> Selon le rav Kook, c'est précisément dans les moments où les gens nous déçoivent que nous devons réagir avec compassion. Au moment de notre frustration, nous devrions nous efforcer de les juger avec encore plus de gentillesse, "de trouver ce qu'il y a de positif en eux et d'amplifier leurs qualités".
Les moments d'insatisfaction et d'exaspération à l'égard des autres ne sont pas une cause de colère ou d'éloignement. Ce sont plutôt des invitations à devenir plus compatissants et plus aimants.

-> Nous ne devrions ressentir que de la répulsion pour les actes mauvais de cette personne, tout en continuant d'apprécier et d'aimer son être créé à l'image de D.
[rav Avraham Kook - Midot haRa'aya - aava 9]

Le raffinement de notre amour d'autrui exige que nous refusions continuellement de définir les gens par leurs actes ou de les assimiler à ceux-ci. Le vaste travail d'amour exige que nous nous rappelions constamment que D. a créé ceux qui nous entourent, qu'il a façonné les traits de leur personnalité et qu'il nourrit sans cesse leur âme.
Malgré leur comportement gênant, Hachem maintient sans relâche ces personnes en vie dans ce monde.
Leur existence doit avoir une raison d'être. Cela seul exige notre amour. Nous devons sortir de notre petitesse et essayer d'imaginer comment Hachem voit ces personnes.

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-> C'est un travail formidable et éclairant que de regarder tout le monde avec de "beaux yeux", avec une compassion sans bornes, pour imiter les "yeux d'Hachem", même pour les plus iniques.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 3,158]

-> Que signifie voir le monde avec de "beaux yeux", à travers les "yeux d'Hachem" ?
Les "beaux yeux" ou "les yeux d'Hachem" sont expansifs. Ils regardent au-delà de l'extérieur, au-delà des motivations et de la psyché de l'autre, pour révéler ce qui est caché. En chaque être humain, des mondes entiers sont dissimulés.
Le rav Kook écrit que chaque personne renferme une lumière primitive, une étincelle, qui attend d'être révélée. Cette lumière, la luminosité de l'âme, est une lumière bonne et bienveillante. Je dois croire qu'elle est là. J'ai besoin de la chercher. Je dois me rappeler la beauté de leur âme.

-> En ce sens, le rav Kook (Shemoné Kvatsim 1,889) écrit :
"Il faut s'affliger pour aimer les êtres humains ... il faut voir leur lumière bénéfique à travers laquelle le rayonnement de D. se répand dans le monde."

De beaux yeux permettent de voir le rayonnement d'Hachem dans les autres personnes.
Il s'agit parfois d'un chemin qui demande de faire des efforts, de dépasser sans relâche notre naturalité humaine (égo), pour chercher le bien caché au plus profond de chaque personne.

-> "Lorsque l'on regarde vraiment le bon côté de chaque personne, on tombe amoureux de tout le monde avec une affection profonde."
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 2,290]

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-> La seule façon d'accomplir correctement la mitsva d'aimer son prochain comme soi-même est d'intérioriser le fait qu'il ait été créé à l'image d'Hachem.
[rav 'Haïm Mordé'haï - Béer Mé'hokek ]

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-> L'amour d'autrui doit être de tout son coeur et de toute son âme, pour tous les êtres humains.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 1,807]
[on peut ne pas aimer le mal en l'autre, mais pas l'essence, la racine de l'autre qui est divine. On peut se protéger des défaillances d'autrui, mais on doit garder en tête qu'il a en lui une étincelle divine qui lui permet d'exister à chaque seconde. ]

-> Mon amour pour toutes les créatures, pour toutes les réalités est grand.
D. me garde de mettre dans mon cœur ne serait-ce qu'une infime parcelle d'animosité à l'égard de quelque peuple que ce soit.
Je ressens dans mon intériorité un grand amour pour toute la création et, plus encore, pour tous les êtres humains.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 8,116]

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-> Aimer les autres demande un travail important, pour l'étendre à l'ampleur qu'il mérite, pour lutter contre la superficialité, les impressions superficielles et la conscience qui n'est pas pleinement développée.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 1,593]

-> Quelles sont les impressions superficielles auxquelles le rav Kook fait référence?

Les impressions superficielles résultent du fait que l'on ne voit pas la personne dans son ensemble. Les impressions superficielles se produisent lorsque je regarde les autres uniquement à travers mes yeux, à travers ma perspective (si limitée).
Il est si facile de considérer chacun par rapport à soi-même, à ses besoins et à ses désirs. Il est si facile de voir les autres et de se demander : "Est-ce que JE les aime bien? Sont-ils gentils avec MOI? Est-ce que ce sont des personnes avec lesquelles j'aimerais passer plus de temps? Ont-elles des qualités agaçantes qui m'énerveraient? Cette personne va-t-elle m'aider d'une manière ou d'une autre?
Sera-t-elle bénéfique ou favorisera-t-elle mes intérêts personnels?
Les yeux humains sont généralement (par nature) étroits et investis dans des préoccupations personnelles mesquines.

Le rav Kook enseigne que l'on doit lutter contre nos penchants naturels et persistants, car regarder les autres à travers la perspective de nos propres yeux conduira, au mieux, à des relations conditionnelles, et au pire, à juger les autres sévèrement et négativement.
[nous devons voir toute la personne, avec ses traumas, ses difficultés émotionnelles, les personnes et situations qui l'ont influencé, ... ]

[ainsi dans notre façon de percevoir autrui nous devons diminuer le poids du "moi je" (notre égo, notre désir de prendre d'autrui), et plutôt se focaliser sur le Divin. ]

Cherche à accomplir une mitsva délaissée par les autres ; c'est comme un mort l'abandon sans personne pour l'enterrer.
Poursuis une mitsva qui n'est pas recherchée par les autres. C'est comme si elle se plaignait devant Hachem en disant : Je suis vraiment insignifiante pour être oubliée ainsi par tous!
[séfer 'Hassidim 105]

Si un fauteur ne se repent pas, son âme monte au ciel et porte témoignage contre lui devant Hachem qui lui envoie alors des souffrances pour l'inciter à apporter en toute humilité un sacrifice expiatoire.
Car l'orgueilleux oublie ses fautes et Hachem les lui rappelle par les malheurs qui le frappent .
[...]

Quand un homme étudie la Torah, celle-ci lui fait prendre conscience de ses fautes, mais de manière douce, comme une mère ; grâce à elle, il ne l'oublie pas et se repent.
[Zohar - Vayikra 23b]