Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Pourquoi est-ce que l'homme a peur de mourir? Ne rejoint-il pas à ce moment Son Père (Hachem)?

[En réalité,] Ce dont un homme à peur, c'est le moment dans le monde à venir, où l'on examinera dans les moindres détails tout ce qu'il a pu vivre sur cette terre."

['Hidouché haRim]

[A ce moment, nous aurons un regard sur notre vie avec une compréhension totale, sans capacité de se cacher derrière des excuses, et nous pourrons éprouver une honte folle face à nos nombreux regrets!]

-> Prendre le deuil est en partie une expression d'empathie avec l'âme du mort qui doit passer en jugement [avec une quantité de hontes potentielles relative à ses actions dans ce monde].
[Rav Sim'ha Zissel de Kelm]

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-> "Au moment où l'heure de quitter [ce monde] est arrivée, ... l'âme en raison de sa joie, de son amour et de son intense désir envers la présence divine, va quitter le corps pour saluer la présence divine."
[Zohar - Métsora]

[selon nos Sages (comme le Yaarot Dvach), le plus nous aurons vu ce monde comme temporaire, comme un bref passage menant à notre emplacement éternel, et bien le plus notre mort sera facile : comme lorsque l'on retire un cheveu du lait.
Et inversement, si nous développons trop de liens, d'attaches avec la matérialité.]

-> En ce sens, pour le 'Hafets 'Haïm, la mort consistait à échanger un habit sale pour un pur ; et le monde à venir est semblable à un retour impatient d'un enfant à son père.

"Les gens ne seront pas égaux au moment de la récompense [finale].
Ils atteindront différents niveaux en fonction de leur travail pour atteindre leur perfectionnement dans ce monde."

[Ram'hal - Déré'h Hachem part.1 - 3,10]

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-> "Où serons-nous dans 100 ans? Avec Hachem
Où serons-nous dans 500 années? Avec Hachem.
Où serons-nous dans 5000 années? Toujours avec Hachem.
Où serons-nous dans 5 millions d'années? Il n'y aura pas de changement : avec Hachem.
=> C'est cela la signification d'une vie éternelle : pour toujours nous serons avec Hachem!

A quel point serons-nous proches de D.?
Cela va dépendre de combien de Torah nous aurons étudié [dans ce monde].
[Par exemple,] chaque page de guémara nous permettra d'être un peu plus proche [de Hachem]."

[le 'Hafets 'Haïm - au rav Schwab]

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-> "Une fois que l'âme quitte le corps, elle monte pour prendre plaisir à la lumière, à l'énergie, aux mondes de la sainteté, qui auront été formés à partir de ses bonnes actions [sur terre]"
[rav 'Haïm de Volozhin]

-> La guémara (Shabbath 152) compare cela à un roi et à ses serviteurs qui entrent dans un ville par la même porte, mais ensuite chacun va recevoir le logement qui convient à son statut.

[tout juif a une part dans le monde à venir, mais son contenu va dépendre de ce que nous faisons dans ce monde.
Chacune de nos actions a le pouvoir d'impacter notre résidence éternelle.]

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-> "[Dans le monde futur, ] le niveau de chacun dépendra des choix et des réalisations qui auront été faits [sur terre], et personne ne se plaindra d'injustice."
[Ram'hal - Déré'h Hachem part.2 - 2,7]

-> "Tout celui qui se prépare la veille de Shabbath, mangera à Shabbath"
[guémara Avoda Zara 3]

[ce monde-ci pour préparer, et le monde futur pour en profiter. ]

"L'objectif de Hachem dans la Création [du monde] est d'accorder ... le bien ultime qui puisse être supporté par Son ouvrage.
[...]
Lorsque Adam a fauté, il a entraîné le développement du mal à la fois en lui et dans toute la Création, et par conséquent, il lui est devenu beaucoup plus difficile d'atteindre ce bien."

[Ram'hal - Dére'h Hachem 2,1 et 3,8]

"A la mer Rouge, les juifs étaient largement plus nombreux que leurs poursuivants égyptiens, et pourtant ils n'ont pas pensé à se défendre, car ils gardaient toujours leur mentalité d'esclaves.

Le même principe s'applique chez chacun de nous dans sa bataille contre son yétser ara.
Si une personne se voit comme inférieure et se sent excessivement coupable, elle n'essaiera même pas de se battre contre ses pulsions négatives.
Puisqu'elle ne croit pas en elle et en ses capacités, une telle personne se décourage totalement.

Notre travail est de nous regarder d'une manière élevée, internalisant la certitude que nous avons un énorme potentiel (divin, puisque D. nous a créé à Son image!).

Soyons conscients de nos forces, et sachons que lorsque nous sommes décidés à être victorieux de nos pulsions (négatives), alors nous en serons victorieux."

[Rav 'Haïm Chmoulévitz - Si'hot Moussar]

"Le jour de mon Jugement, je n'aurai pas peur de la question : Pourquoi n'as-tu pas été comme Moché rabbénou?

La question que je me dois de garder à l'esprit est : Pourquoi est-ce que je ne suis pas parvenu à la totalité de ce que Israël Salanter aurait pu être?"

[Rabbi Israël Salanter]

[lors de la traversée de la mer Rouge, il y avait 12 passages, un par tribu. Notre vécu dans ce monde est unique, mais la question finale est la même : as-tu réussi à atteindre le maximum de TA personne?]

Zèle et empressement à agir pour Hachem

Lorsqu'une personne réalise une mitsva avec empressement (zérizout), elle annonce au monde à quel point la mitsva est importante pour elle.
[Sforno - Vayéra 18,2]

-> Les 2 premières lettres du mot : empressement (זריזות) forment le mot : zér (זר) : une couronne.
Notre enthousiasme pour les mitsvot va élaborer une couronne pour Hachem.
[Sfat Emet - Chémot 4,25]

-> L'empressement est un signe d'amour d'Hachem.
[Rabbi Its'hak de Corbeil - Séfer Mitsvot katan]

-> La paresse provient de la tristesse.
Connectes-toi avec Hachem et tu atteindras la joie, et finalement la zérizout.
[Baal haTanya]

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-> Il y a 2 aspects liés au yétser ara : le feu et l'eau.
Il peut nous enflammer avec un désir débordant de faire une faute, ou bien refroidir notre enthousiasme pour les mitsvot par de la paresse.

Nous devons nous y opposer en utilisant l'aspect : "l’eau, c’est la Torah" (guémara Taanit 7a) pour refroidir nos emportements à fauter, et "une Torah de feu" (Vézot haBéra’ha 33,2) pour nous enthousiasmer à accomplir des mitsvot.
[Maguid de Mézéritch]

-> Le Rabbi Yé'hezkel de Kouzmir disait : "Un juif doit constamment être en train de courir : que ce soit pour réaliser une mitsva, ou bien pour fuir une avéra."

[cela ne signifie pas agir sans réfléchir, mais plutôt permettre à nos envies spirituelles de s'épanouir sans déperdition.]

-> Les mitsvot doivent être accomplies avec rapidité, car on ne sait jamais quel obstacle le yétser ara peut placer sur notre chemin à tout moment.
[Pélé Yoetz]

-> Le 'Hazon Ich avait l'habitude de dire : "Une ségoula pour ne pas oublier de faire quelque chose est de le faire immédiatement".

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-> "Tu dois savoir que la qualité du zèle (zérizout) est le début de toutes les autres qualités, car l'homme ne peut pas être toujours plongé dans le livre, il doit manger, boire et s'occuper de ses affaires, c'est pourquoi il faut du zèle et de la prudence pour retourner à son livre et étudier."
[Or'hot Tsadikim - Chaar haZérizout]

-> Le trait de l’empressement (zérizout) est le fondement de tous les traits de caractère (midot).
Il est l'ornement de toutes les autres midot et les perfectionne tous.
[Orchos Tsadikim]

-> "La nature humaine est très lourde, car la poussière de la matérialité est épaisse, c'est pourquoi l'homme n'a pas envie de se fatiguer ni de travailler.
Or celui qui veut mériter de servir le Créateur doit se renforcer contre sa propre nature, et prendre sur lui d'être empressé, car s'il se laisse aller à la lourdeur naturelle, il ne réussira certainement pas."
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.6]

-> Le Ram'hal écrit que les anges sont immatériels et c'est la raison pour laquelle tous leurs actes sont faits avec empressement, comme il est dit : "Et les 'Hayot allaient et venaient tel l'éclair" (Yé'hezkiel 1,14).
La grossièreté de la matérialité empêche l'homme de réaliser ses actes avec zèle. Etant donné que les anges n'ont pas cet élément terre en eux, ils agissent promptement.

-> Cette mida [de la zérizout] consiste à saisir les opportunités qu'Hachem place devant vous.
L'Alter de Slobodka enseignait que la paresse était la racine de tous les échecs. Il poussait ses talmidim à rechercher la grandeur et les encourageait à ne pas laisser la paresse les convaincre que les réalisations étaient hors de leur portée.

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"On ne fait pas attendre une mitsva, même si on pense l'accomplir plus tard avec plus de splendeur, car il n'y a pas de qualité plus grande que l'empressement."
['Hafets 'Haïm - michna Broura (90,28)]

-> "N'atteindront le bien que ceux qui s'y précipitent"
[Rabbénou Bé'hayé - 'Hovot haLévavot]

-> "L'homme se lèvera le matin comme un lion pour le service Divin"
[au tout début du Choul'han Arou'h.
Ainsi, le livre compilant les lois juives démarre en mettant en avant l'aspect vital d'avoir du zèle]

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-> "Vois cet homme diligent dans son travail : il pourra paraître devant les rois" (Michlé 22,29)

Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°1026) rapporte que son père rabbi Moché Aaron Pinto répétait inlassablement que le zèle détermine la moitié du mazal [d'une personne].
[Il ajoute : ] En d’autres termes, le zèle est, en quelque sorte, le réceptacle permettant à l’homme d’être gratifié de toutes les bénédictions. Par conséquent, le paresseux perd tous ces avantages, puisque, lorsque se présente le moment propice pour les recevoir, il n’en est pas digne, ne s’y étant pas préparé.

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-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
"La guémara (Béra'hot 63a) écrit la raison pour laquelle une prière n'est pas entendue : "Rabbi Tavi a dit, rabbi Yoshiya a dit : celui qui s'affaiblit dans la Torah, il n'a pas de force pour faire face au jour de la détresse."
Comme il accomplit les mitsvot faiblement, lorsqu'il aura besoin d'Haachem, on lui répondra faiblement.
Si un homme sert Hachem avec vivacité, rapidement, lorsqu'il a besoin d'Hachem, on lui répond avec vivacité, rapidement.
Mais s'il est "pesant", que chaque chose lui prend des heures, lorsqu'il aura besoin d'Hachem et l'invoquera, on lui enverra des anges pesants à qui il faudra une très longue période pour présenter sa prière face à Hachem, au point qu'elle n'aura plus aucune utilité ...

Le service divin doit être accompli avec vivacité et enthousiasme, pas avec nonchalance, et lorqu'arrive, à D. ne plaise, le jour de la détresse, on mérite d'être délivré et consolé des Cieux."

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-> Précision :
Il arrive qu'un individu commence à faire quelque chose avant d'avoir vraiment réfléchi aux conséquences. Son processus de délibération est si court qu'il semble faire les choses instinctivement.
À leur sujet, le verset dit : "Les pensées de l'homme diligent tournent à son avantage, et ceux qui sont hâtifs ne récoltent que des pertes" (Michlé 21,5).
L'homme diligent prend le temps de réfléchir et de planifier, tandis que l'homme pressé agit sans réfléchir et sans attendre le moment opportun, et c'est pourquoi il échoue. L'empressement est une bonne politique dans l'action, mais pas dans la réflexion et la planification. Une période d'attente pendant laquelle les idées mûrissent est un bon investissement pour lancer un projet. [Malbim - Michlé 21,5]

-> Ces personnes ont besoin de ralentir et de réfléchir à la conséquence de leurs actions.
Le Ram'hal nous rappelle que l'accumulation frénétique de tâches est l'une des ruses utilisées par le yétser ara pour nous empêcher de prendre le temps de réfléchir à la marche à suivre.

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+ Avoir la valeur du temps :

-> Notre yétser ara a la capacité de nous anesthésier (ex: ça va prend ton temps, il y a le temps, ...), nous faisons oublier la valeur du temps qui passe, et qui est notre bien le plus prévieux.

-> Le temps est l'un des plus grands cadeaux offerts à l'humanité. Perdre son temps, c'est déprécier le don de la vie fait par Hachem. [Rabbénou Yona]

-> "La journée est courte, il y a beaucoup de travail, les travailleurs sont paresseux, la récompense est grande et le maître de maison insiste" (Pirké Avot 2,15).
Dans cette parabole de la vie, le temps appelle l'homme à "bien m'utiliser". Si vous accordez de l'importance au temps, vous l'utiliserez à bon escient.

-> Faites preuve de discernement lorsqu'il s'agit d'investir votre temps. Vous devez faire vos choix en tenant compte de ce qui vous accompagnera éternellement. Si une personne réussit à actualiser/optimiser chaque instant, alors les jours s'élèvent et sont rattachés à leur Source en haut. [éternelle]
Toutefois, cela n'est possible que si l'on exploite au maximum les possibilités offertes par nos journées.
[Sfas Emet]

-> Il n'y a pas de perte plus importante que la perte de temps qui ne peut jamais être récupérée.
[rav Shmouel déOzida]

-> La force de la tribu de Yissa'har provenait de son appréciation du concept de temps, car "les enfants de Yissa'har étaient des hommes qui comprenaient le temps" (I Divré haYamim 12,33).
Ils vivaient avec la conscience que chaque instant était précieux et pouvait être utilisé pour apprendre la Torah. C'est à ce titre qu'ils sont devenus les enseignants du peuple juif.
[rabbi Sim'ha Bounim de Peshischa]

-> "Une minute perdue l'est à jamais. Savons-nous combien de minutes nous perdons? Arrêtez-vous et réfléchissez au don du temps. Hachem veut que le temps soit utilisé à notre profit [pour de l'éternité, non de l'éphémère].
Si seulement nous réalisions que chaque fois que nous nous occupons de quelque chose sans valeur, nous prenons des diamants et les jetons à la mer. Si seulement nous réalisions la véritable valeur du temps!"
[rav Mordé'haï Gifter]

[témoigner de la zérizout à faire la volonté d'Hachem, c'est exprimer concrètement que nous considérons les mitsvot comme de véritables diamants [de notre monde à Venir éternel]. ]

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-> Le monde a une expression : "le temps c'est de l'argent".
Nous disons : "le temps c'est le monde à Veni
r (olam aba)".
[rabbi Yé'hezkel Levinstein ]

[de même que la majorité des êtres humains courent après l'argent, les honneurs, ... de même les juifs doivent courir après le fait d'amasser des mérites pour leur part dans le monde à Venir, qui sera leur lieu de vie éternelle (sans possibilité d'y ajouter personnellement quoique ce soit après notre mort).]

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-> voir aussi : Servir Hachem avec le feu du zèle, nous fait mériter Sa révélation : https://todahm.com/2025/02/24/servir-hachem-avec-le-feu-du-zele-nous-fait-meriter-sa-revelation

La vérité & le mensonge

"Vous (atèm) êtes appelés : Adam"
[atèm kérouyin adam - אתם קרויין אדם - guémara Yébamot 61a]

Le mot : "vous" (atèm - אתם), contient les mêmes lettres que : émet (vérité - אמת). En effet, seul celui qui adopte la vérité est digne d'être appelé : Adam (un homme).

[Shomer Emounim 1,55]

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-> Rien n'est plus grand que la vérité et la joie.
Rien n'est pire que le mensonge et la tristesse.
[Rabbi Yéhouda Horowitz]

-> Un mensonge est la chose la plus détestable au monde.
[Rabbi Aharon de Karlin]

-> Une personne qui dit uniquement des paroles de vérité aura ses jours allongés et ne mourra pas avant son heure.
[Rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha]

-> Tout celui qui prend garde à dire la vérité, non seulement il sauve sa propre âme, mais également celles de ses enfants.
['Hafets 'Haïm - Sefas Tamim]

-> Le dévouement d'une personne pour la vérité va créer un ange qui la guidera dans le chemin des tsadikim.
Mais si une personne est menteuse, l'ange créé va la conduire dans le chemin des réchaïm.
[Tana déBé Eliyahou Zouta - chap.3]

-> La vérité rapproche la guéoula.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot]

Le Gaon de Vilna enseigne que la guéoula ne peut commencer sans des personnes de Vérité.

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-> Le Ben Ich 'Haï (Drachot - paracha Choftim) enseigne qu'en repoussant le mensonge, l'homme empêche les forces du mal de tirer leur vitalité de la kédoucha.
[on comprend ainsi pourquoi le mal désire tellement que nous mentions car grâce à cela il arrive à se renforcer, à prendre des forces dans la kédoucha (sainteté).]

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-> Hachem nous a choisis pour être Ses enfants en raison de notre capacité à reconnaître la vérité ...
Lorsque Hachem a donné la Torah à Israël, Il a implanté en chaque juif un amour pour la vérité, quelles que soient les conséquences.
[Sfat Emet - 5655]

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-> De nombreux soucis arrivant sur une personne sont dus au fait qu'elle est ancrée dans le mensonge et qu'elle ne s'attache pas à la vérité. En effet, les mots de sa bouche et de son cœur ne sont pas en accord.

Par contre, la personne dont la bouche et le cœur sont en cohérence, aura la capacité d'annuler tous les jugements difficiles qui sont sur elle.
=> Ainsi, lorsque l'on parle des paroles de vérité et de sincérité, cela entraîne la disparition de nos soucis.

[Déguel Ma'hané Ephraïn - rabbi Moché 'Haïm Ephraïm de Sedlikov]

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-> Le yétser ara (le mauvais penchant) ne travaille que sur une seule chose : t’enlever le point de émet (la vérité) qui est en toi.
Quand il y arrivera, il te laissera prier et étudier comme tu le souhaite, car du moment qu’il t’a enlevé la vérité qui est en toi, peu lui importe ce que tu feras ensuite.
[Rabbi Ména’hem Mendel de Kotzk]

-> Il est écrit dans le Zohar Hakadosh (A 2 b) que la Sitra A’hara – l’autre côté (surnom du Satan dans le Zohar) est appelé Shéker (mensonge).

-> Je sais comment amener tous les fauteurs à faire téchouva, à l'exception des menteurs.
[Rabbi Bounim de Peshischa]

-> Je préfère le racha qui sait qu'il est racha, que le tsadik qui sait qu'il est tsadik.
Le premier est honnête, et Hachem aime la vérité.
Le second est malhonnête, car personne n'est exempt de fautes, et Hachem déteste le mensonge.
[le 'Hozé de Lublin]

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+ "La vérité poussera de la terre" (Téhilim 85,12)

-> Le 'Hidouché haRim dit : lorsque l'on enterre profondément dans le sol le mensonge jusqu'à ce qu'il se décompose, alors la vérité va pousser.

-> Le rabbi de Slonim (Ohr Yécharim) commente ce Téhilim :
"Oui, la vérité est proche de vous sur le sol, mais vous ne voulez pas vous penchez et l'atteindre."

[Pour acquérir la vérité, il est nécessaire tout d'abord d'avoir de l'humilité. En effet, c'est lorsque l'on se fait petit, plus bas que terre, que la vérité peut alors se développer.
Il faut rechercher LA vérité, en étant prêt à descendre notre orgueil (moi JE sais, moi Je décide, ...) pour l'atteindre, plutôt que de rechercher notre Vérité, en restant à la même hauteur, en n'étant pas prêt à sacrifier de notre égo, préférant ne voir que ce qui va dans notre sens.]

-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
Nous travaillons tous dans les pompes funèbres, nous sommes tous des fossoyeurs ...
Qu'enterrons-nous? La vérité.
Mais cet enterrement-là ne nous sera pas utile.
Le verset dit : "La vérité va germer du sein de la terre" (Téhilim 85,12) = c'est-à-dire, combien nous enterrerons la vérité, plus elle germera et viendra à la lumière.

Nous ne sommes pas prêts à accepter un véritable reproche de quiconque, nous ne voulons pas entendre : "les dépositaires de la Torah ne m'ont plus connu" (Yirmiyahou 2,8).
Les gens par nature sont occupés à enterrer la vérité jour et nuit. Une femme a du mal à reconnaître la vérité devant son mari, le mari ne veut pas reconnaître la vérité face à son épouse, et ainsi avec chacun de nous, nos amis, notre Rav, avec nos parents, aucun de nous n'est prêt à reconnaître la vérité, c'est la raison pour laquelle nous l'enterrons.

Yéhouda n'était pas ainsi. Il était le grand de la génération, et la force de reconnaître la vérité [dans l'épisode avec Tamar où il aurait pu s'esquiver] a entraîné Yéhouda à engendrer le roi machia'h.

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+ "Le sceau de Hachem est : la Vérité (émét)"
[guémara Yoma 69b ; Shabbath 55a]

-> Rabbénou Yona de commenter : Puisque le sceau de D. est la Vérité, alors notre âme est façonnée de Vérité.

[Lorsque nous disons des mensonges, nous diminuons notre néchama (âme), à l'image de verser de l'eau dans un feu]

-> Le rabbi de Kotzk fait remarquer qu'un sceau Royal est un objet unique, de même à partir du moment où la Vérité devient multiple, qu'elle est copiée, alors ce n'est plus la Vérité.

-> Le 'Hafets 'Haïm dit que l'image sur un sceau est renversée par rapport à qu'il va produire sur un papier.

Ceci explique pourquoi au cours de notre vie nous pouvons avoir beaucoup d'interrogations en observant la Vérité de Hachem dans ce monde.
Cependant, dans le monde à venir, l'impression du sceau Divin sur du "papier" sera claire à nos yeux, nous permettant d'avoir un vision correcte de la réalité.

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+ "Le sceau de Hachem est : la Vérité (émét)"
[guémara Yoma 69b ; Shabbath 55a]

-> Le Smag (dans ses drachot) dit :
"Maintenant que notre exil actuel a été autant prolongé, il revient aux juifs ... de s'accrocher au Sceau de Hachem, qui est comme on le sait, la Vérité.
On ne doit pas mentir aux juifs et aux non-juifs, on ne doit les tromper d'aucune manière.
Lorsque le temps arrivera où Hachem délivrera Son peuple, les nations du monde diront : "Cela est mérité, car ils sont des gens honnêtes, et l'enseignement de la vérité était sur leurs lèvres".
Cependant, si les juifs sont des trompeurs dans leur relation avec les non-juifs,les nations du monde diront : "Regardez ce que Hachem a fait : Il a choisi pour Sa nation des escrocs et des fraudeur!""

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-> Tout celui qui ment est considéré comme ayant jeté un Séfer Torah au sol.
[Tikouné Zohar - tikoun 22,p.68]

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-> "Hachem est proche de tous ceux qui l’appelle, de tous ceux qui l’appellent avec émet (la vérité)" (Téhilim 145,18)
Hachem va accomplir les mots/demandes des gens qui sont fidèles à la vérité.
[Séfer 'Hassidim (1195)]

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-> Tous ceux qui mènent leur vie avec honnêteté et intégrité auront leurs prières qui seront répondues.
Cela provient du verset de la prière d'achré : "Hachem est proche de tous ceux qui l'appelle, de tous ceux qui l'appellent avec vérité" (Téhilim 145,18).
[rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h]

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-> Dans notre recherche de la Vérité, nous devons rechercher [en nous] tous les domaines desquels nous avons exclu Hachem [préférant mettre des illusions à la place] ...
Le plus fortement nous sommes connectés à la Vérité, le moins l'exil aura d'impact sur nous.
[Sfat Emet]

-> Au cœur des traits de caractère (midot), nous devons combattre l'illusion et le mensonge.
[l'Alter de Slabodka]

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-> Dire des mensonges est un acte de destruction de soi-même, car la Vérité est la fondation de la santé de l'âme.
C'est pourquoi, nous sommes obligés de rester dans les limites de la Vérité.
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva 3,184]

-> On peut l'illustrer par les paroles du Maharcha (guémara Shabbath 55a ; Sanhédrin 97a) :
"Même si l'on réduit ou détruit un petit peu, qui est [symbolisé par la perte du] aléph (guématria de : 1, soit le plus petit chiffre) du mot "émet" (Vérité - אמת), ce qui restera est le mot : mét (mort - מת)."

[la Vérité est pure. Dès qu'on lui retire la moindre chose de vraie, alors cela devient du mensonge (emballé dans un semblant de vérité), et c'est une destruction, une mort de soi-même. ]

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+ "Fuis la parole de mensonge" (Michpatim 23,7)

-> Le terme : "tir'hak" (fuis - תִּרְחָק) peut également signifier : "Tiens-toi à distance".
L'explication est : dès que vous prononcez un mensonge, vous vous éloignez de D.
[Rabbi Zouché d'Hanipol - le plus jeune frère du Noam Elimélé'h - Ménorat Zahav - paracha Béhar]

[c'est soit du fuis un mensonge et Hachem reste avec toi, soit tu restes dans ta tendance naturelle de dire un mensonge et c'est alors Hachem qui te fuit!]

-> Le rabbi Aharon de Karlin (Beth Aharon) commente ce verset :
Un mensonge est la chose la plus méprisable au monde. Je doute que même le repentir puisse expier une mensonge. Car la repentance (téchouva) pour un menteur est en elle-même un mensonge.

-> Lorsque le mensonge est enterré, la Vérité jaillit.
['Hidouché haRim]

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-> "Eloigne-toi de la parole mensongère" (Michpatim 23,7)
Rabbi Mendel de Kossov dit : "C'est que dans le monde entier, on ne trouverait pas un seul homme qui soit totalement vérité.
Au fond, le monde se partage en 2 sortes de personnes : celles qui sont proches du mensonge et celles qui cherchent à s'en éloigner".

[nous devons fréquemment nous demander à quel type de personne nous appartenons actuellement. Est-ce que nous faisons un effort pour chercher à s'éloigner de tout mensonge, ou bien non?]

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-> "Éloigne-toi du mensonge" (midvar chéker tir'hak - Michpatim 23,1)

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 74) parle avec véhémence de l’aspect méprisable du mensonge : "Le mensonge est considéré comme abominable et honteux par tout le monde, il n’existe rien de plus répugnant ... La Torah nous enjoint donc de nous distancer considérablement du mensonge, comme il est écrit : "Éloigne-toi du mensonge"."

Il explique ensuite que la Torah n’emploie un terme d’éloignement pour aucune autre mitsva, ce qui prouve la gravité de cette faute. De plus, cela nous enseigne qu’il faut même s’écarter d’une infime éventualité de tromperie.

Le Séfer ha‘Hinoukh souligne qu’Hachem est un « D. de vérité » et que seule une personne qui cherche à émuler Hachem peut recevoir Sa bénédiction.

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-> "Vous ne mentirez pas au préjudice de votre prochain" (Kédochim 19,11)
Les sages de Kotzk ajoutaient à ce propos que "non seulement il ne faut pas mentir aux autres, mais il ne faut pas se mentir à soi-même".

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-> b'h, divré Torah sur la vérité : https://todahm.com/2015/12/27/la-verite
-> https://todahm.com/2021/01/21/30277
-> https://todahm.com/2015/02/16/2831-2
-> https://todahm.com/2014/02/01/1075-2
-> https://todahm.com/2018/02/20/6074-2

- https://todahm.com/2022/03/17/35326

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+ Qu'est-ce que la vérité et qu'est-ce que le mensonge?

-> "Nous avons été éduqués selon le principe que la vérité consiste à raconter des faits tels qu'ils sont produits et le mensonge à les déformer.
Ce principe se vérifie dans certains cas, mais souvent il n'est pas en vigueur.
En effet, parfois il est interdit de rapporter des faits tels qu'ils sont, par exemple, d'émettre des propos blessants alors qu'il n'y en a ni l'utilité ni l'obligation. Il faut justement déformer si l'on peut dire la vérité quand elle risque plus de nuire que d'aider.
Ainsi, la vérité revient parfois à du mensonge puisqu'elle engendre le mal et le mensonge à de la vérité, puisqu'il apporte le bien."
[rabbi Dessler - Mikhtav méEliyahou]

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-> "Le monde se maintient grâce à 3 choses : la loi, la vérité et la paix" (Pirké Avot 1,18).

La vérité est l'un des 3 piliers sur lesquels repose le monde.
Lorsque les gens disent la vérité, la bénédiction descend du ciel, comme il est écrit : "La vérité poussera de la terre et la charité regarde du ciel. Hachem accordera aussi le bien et notre terre produira sa récolte" (Téhilim 85,12-13) = lorsque les gens disent la vérité, le ciel est charitable envers nous et la terre produit une récolte abondance.
[...]

Le maintien de la paix constitue le seul cas où il est permis de mentir (darké chalom), là le motif n'est pas de tromper mais uniquement d'éviter les querelles.
Cependant, même cela n'est permis que dans certaines circonstances, dans de rares occasions (déré'h mikré) et non en tant que pratique courante.
Si l'on s'habitue à mentir dans les cas permis, le yétser ara nous en fera trouver continuellement.

La guémara (Yébamot 63) raconte que la femme de Rav avait pour habitude de le contrarier. S'il demandait un certain aliment, elle en préparait un autre. Elle ne respectait jamais sa volonté.
Pour les Sages de la guémara, les choses matérielles n'avaient pas d'importance.
Rav ne prêtait pas garde à ces contrariétés futiles et s'en riait comme si elles ne l'affectaient pas. Il agit ainsi longtemps afin d'éviter les querelles chez lui.
Lorsque son fils rabbi 'Hiya grandit, il remarqua que sa mère faisait exactement le contraire de ce que son père désirait. Il eut donc recours à un subterfuge pour faire respecter la volonté de son père.
Chaque fois que Rav demandait quelque chose, il transmettait le message inverse à sa mère, ainsi son père obtint enfin ce qu'il désirait.
Un jour, Rav dit à son fils : "Il semble que ta mère ait changé ses habitudes!"
Rav 'Hiya confia à son père la ruse à laquelle il recourait pour y parvenir.
Rav lui répondit : "Tes intentions sont louables mais ce que tu fais est interdit. Tu risques de t'habituer à mentir alors que la Torah dit : 'Éloigne-toi du mensonge'."

La guémara (Sanhédrin 97a) raconte qu'il y avait une fois une ville appelée Kouchta. Ce nom, qui signifie "vérité" [en araméen], lui fut donné parce que les habitants de cette ville ne disaient jamais de mensonge.
Et personne n'y mourait prématurément.

Un homme vint un jour habiter dans cette ville, se maria et eut 2 fils.
Un matin, une voisine vint rendre visite à sa femme. Cette dernière se lavait les cheveux à ce moment-là et l'homme dit à la voisine qu'elle était absente. Au même moment, un accident se produisit et ses 2 fils moururent.

Les citoyens vinrent enquêter sur la cause de ce drame.
Lorsqu'ils apprirent ce qu'il s'était passé, ils demandèrent à cet homme de quitter la ville et lui dirent : "Nous ne voulons pas que tu vives parmi nous car tu as amené la mort dans notre ville. Jusqu'à présent, un tel malheur ne s'était jamais produit car nous veillons très scrupuleusement à ne pas dire de mensonges. Ne reste plus parmi nous."
[Méam Loez - Michpatim 23,7]

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-> Le Guéhinam qu'on éprouvera dans le monde à venir pour nos fautes est le très douloureux embarras de faire face à la Vérité des erreurs de notre vie.
La guémara (Béra'hot 12) enseigne : "Celui qui commet une faute et qui en est embarrassé, est pardonné". Le profond sentiment de honte est en soi une forme de Guéhinam.
[rabbi Tsadok haCohen de Lublin]

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-> Trop gémir à la douleur représente une once de mensonge.
[rabbi Pin'has de Koritz]

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-> Si chacun dirige sa vie selon sa vérité, nous arriverons à la situation de : "Un homme et son prochain se dévoreront l'un l'autre" (guémara Avoda Zara 4).
Même les voleurs ont des justifications à leur comportement.
[rabbi Nissim Yaguen]

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-> L'excès de paroles conduit fatalement au mensonge.
[rabbi Raphaël de Brachd]

-> Si tous les gens parlaient vrai, le machia'h serait déjà là.
[rabbi Pin'has de Koritz]

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-> Là où il n'y a pas de vérité, tu ne trouveras ni grâce ni foi.
[rabbi Na'hman de Breslev]

-> Je préfère encore que mon souffle m'abandonne plutôt que de proférer un mensonge.
[...]
Si les hommes craignaient le mensonge autant qu'ils refusent l'adultère, le machia'h serait déjà arrivé.
[...]
Les grands menteurs sont en fait des réachaïm. Ils ont des tendances à l'idolâtrie. Car la vérité et la foi sont interdépendantes.
[rabbi Pin'has de Koritz]

-> Si, aux yeux des hommes, le mensonge était aussi grave que la débauche, le monde serait sauvé.
[rabbi Mendel de Kotzk]

-> Je ne te demande qu'une chose : ne mens pas.
[...]
Je peux aider les grands pécheurs à se repentir. Mais je ne peux rien pour les menteurs.
[rabbi Sim'ha Bounim de Peschi'ha]

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-> La vérité absolue n'existe pas dans ce monde-ci.
[...]
La plupart des gens ne peuvent pas faire face à la vérité toute nue.
C'est pourquoi elle ne s'impose à eux que sous des déguisements.
[rabbi Na'hman de Kassov]

-> A l'intérieur de tout mensonge, il y a du vrai.
[Baal Chem Tov]

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-> Il est des hommes qui savent porter la vérité aux autres et pas à eux-mêmes.
[...]
Pour que naisse la vérité, il faut d'abord enterrer le mensonge.
[...]
Tout peut être imité sur terre, sauf la vérité.
Une vérité imitée n'est plus la vérité.
[rabbi Mendel de Kotzk]

-> Il ne suffit pas de ne pas mentir. Encore faut-il s'éloigner du mensonge et le fuir.
[rabbi Zoucha d'Anipoli]

-> Rien ne fut plus difficile pour moi que mon combat contre le mensonge.
Cela m'a pris 13 ans et m'a brisé les membres et les os. Mais j'en suis venu à bout.
[rabbi Pin'has de Koritz]

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-> "99% de véridique = 100% de mensonge"
[rabbi Shimon Schwab]

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+ La Torah est l'expression de la Vérité :

On peut citer :
1°/ "Emet (אֱמֶת), c’est la Torah, comme il est dit : ‘Acquiers la Vérité et ne la revends pas’ (Michlé 23,23)" (guémara Bérakhot 5b)
[du fait que la Torah soit éternelle et infinie, étant la parole Divine, elle est définie par le terme Emet – (Ets Yossef dans le Ein Yaacov).
On peut remarquer que les mots "indénombrable" (én mispar - אֵין מִסְפָּר - voir Iyov 9,10) totalisent la même valeur numérique que le mot אֱמֶת Emet (441)]

2°/ "Il n’y a de Vérité que la Torah, comme il est dit : ‘Acquiers la Vérité et ne la revends pas, non plus que la Sagesse, la Morale et l’Intelligence’" [guémara Yérouchalmi Roch Hachana 3,8]
La Torah désigne la Vérité absolue, car ses Lois sont source de Vérité du fait qu’elles émanent de D., à propos duquel il est dit : "Et Hachem, D., est Vérité" (Jérémie 10,10).

On peut noter que pour compléter les 248 mots du Shéma Israël (correspondant aux 248 mitsvot positives et aux 248 organes du corps), on ajoute le mot "émet" après les derniers mots : "Hachem votre D."
Le verset suivant y fait allusion : "Et vous (véatem - וְאַתֶּם) qui êtes attachés à Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd’hui" (Vaét'hanan 4,4).
Si vous attachez le mot Emet (אֱמֶת - constitué des mêmes lettres que Atem - אַתֶּם) à la fin du Shéma : "Hachem votre D.", vous mériterez d’être «tous vivants aujourd’hui», car vous recevrez la force de vie de vos 248 organes.

3°/ "Emet est la Signature de D." (le mot אֱמֶת Emet est formé de la première lettre [א - aleph], de celle du milieu [מ - mém] et de la dernière lettre [ת - Tav]. Ce schéma désigne Hachem, selon la formule : "Je suis le Premier et Je suis le Dernier, Je suis présentement") [guémara Chabbath 55a - Rachi].

De plus, le Arizal [voir Paana’h Raza] explique que la "Signature de D." fut dévoilée lorsqu’Hachem se révéla à Moché sous l’appellation "Je Suis celui qui est" (éyé acher éyé - א־היה אשר א־היה - Chémot 3,14).
En effet, le Nom divin (éyé - א־היה) a pour valeur numérique 21, ainsi l’expression (éyé acher éyé - א־היה אשר א־היה) fait allusion l’opération 21X21 = 441, soit la valeur numérique du mot Emet (אֱמֶת).

4°/ Le verset : "Le début de Ta parole est Vérité" (Téhilim 119,160) suggère que nous pouvons révéler la "Signature de D." dans les premiers sujets de la Torah.
Ainsi, le Baal haTourim fait-il remarquer que les lettres qui terminent chacun des mots "Béréchit Bara Elokim" (Au Commencement D-ieu créa - אל־קים בְּרֵאשִׁית בָּרָא) forment le mot Emet (Vérité - אֱמֶת), car D. utilisa la vérité pour créer le Monde.
Par ailleurs, le ‘Hidouché haRim (Séfer Hazekhout) remarque : "Les 10 Commandements commencent par la lettre Aleph א (de אָנֹכִי Anokhi) ; c’est la base de la Torah Ecrite. La Michna commence par la lettre Mem מ (de מאימתי Méamataï – Depuis quand lit-on le Shéma le soir). Le Talmud commence par la lettre Tav ת (de תנא Tana – On enseigne)."
On peut aussi remarquer que Rachi commence son commentaire sur la Torah par la lettre Aleph א (de אמר Amar – Il a dit) et prend soin de le terminer par la lettre Tav ת (de יישר כחך ששברת Yacher Korkha Chéchabarta – Tu as bien fait de briser [les Tables]). De plus, le mot situé exactement au milieu de la Torah est le mot גחָּוֹן Ga’hone (accroupi). Rachi termine son commentaire sur ce mot par le terme מֵעָיו Ma’av (son ventre), qui commence par un Mem מ.
Ainsi, trouvons-nous cachées, dans le commentaire de Rachi sur la Torah, les 3 lettres du Sceau divin : אֱמֶת

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+ "Envoie pour toi des hommes" (Chéla'h Lé'ha 13,2)

-> Moché envoya les explorateurs pour visiter la terre sainte. Quand ils revinrent, ils présentèrent au peuple un rapport de leur visite. Quand on analyse le texte, on peut s'apercevoir qu'ils ne firent que dire ce qu'ils ont vu. Apparemment, ils n'ont fait que dire la vérité, ce que leurs yeux ont vu.
=> Où était donc la faute?

-> Le Rabbi Mendel de Kotsk explique que dire la vérité ce n'est pas se contenter de décrire la réalité telle qu'elle est. Car ne pas modifier la réalité c'est simplement ne pas mentir. Mais ce n'est pas encore dire la vérité. Ainsi, quelqu'un peut ne pas mentir, en décrivant la réalité telle qu'elle est, mais sans qu'on puisse encore affirmer qu'il dise la "vérité".
En fait, la vérité, c'est lire et interpréter la réalité en conformité avec la Parole d'Hachem. Si quelqu'un décrit une situation sans rien modifier à la réalité, mais que ses yeux humains lui laissent interpréter les faits de façon différente à la Parole d'Hachem, alors si c'est un homme de vérité, il fournira tous les efforts nécessaires pour s'ingénier à l'interpréter en conformité avec la Parole Divine, et pas selon ce que ses yeux humains le laissent comprendre.

Ainsi par exemple, un homme qui a travaillé durement et à reçu en rétribution un grand salaire, s'il se dit que c'est son travail qui lui a permis d'avoir ce salaire, ce ne sera pas la vérité, même si c'est ce qui paraît de la réalité. Car la vérité c'est qu'Hachem a béni son travail et c'est Lui Qui lui a envoyé le salaire, comme il est dit : "Il bénira toutes les actions de tes mains".

=> Certes, les explorateurs n'ont fait que décrire la réalité de ce que leurs yeux ont vu lors de leur visite de la terre, mais malgré tout ils ont commis en cela une grave faute. Leur erreur a été de ne pas avoir voulu investir des efforts pour mettre en accord cette réalité qu'ils ont vue avec la Parole d'Hachem qui avait dit que cette terre était une bonne terre. Ils ont décrit ce qu'ils ont vu, les géants, les fruits énormes, les nombreux enterrements, ..., ce qui a débouché à la conclusion évidente qu'ils ne pourront pas conquérir une telle terre.
Ce qu'on leur reproche c'est de ne pas s'être efforcé d'interpréter les mêmes faits, mais selon la Vérité de la Parole d'Hachem, comme l'ont fait Yéhochoua et Kalev qui proclamèrent : "Cette terre est très très bonne".
Ne laissons pas les apparences de nos yeux humains diriger notre jugement. Au contraire, c'est la vérité de la Torah qui doit orienter notre lecture de tous les événements de nos vies.

"Dans le fond des mers, il existe des pierres précieuses à l’intérieur de pierres très lourdes. Il faudra de grands efforts pour briser la pierre pour atteindre la pierre précieuse. Et plus la pierre est dure, plus la pierre précieuse aura de valeur.
De même, quand une personne voit que son cœur est très dur et lourd comme une pierre, cela est le signe qu’une pierre précieuse et un grand trésor y sont enfouis."

[le Beit Avraham]

Notre grandeur d’être juifs

+ Notre grandeur d'être juifs :

-> Il est vital à tout juif de se rappeler qui il est et la grandeur de son âme.
La Torah nous ordonne : "vous serez saints" (kédochim tiyou), ce sur quoi le midrach (Vayikra rabba 24) commente :"Une personne aurait pu aurait pu penser qu'elle pouvait être aussi sainte que Moi. C'est pourquoi le verset dit : "Car je suis saint : Ma sainteté est plus grande que la tienne."
[d'une certaine façon, un juif(ve) peut tellement s'élever spirituellement pour tendre vers le Divin, qu'on a besoin que Hachem nous précise dans la Torah qu'on pourra pas totalement L'égaler. ]

Rabbi 'Haïm Chmoulévitz (Si'hot Moussar - 5731 - chap.18) explique :
"La suggestion qu'une personne puisse penser qu'elle peut être comme Hachem est incroyablement effrayante, et si nos Sages ne l'avaient pas dit, il serait impossible de le dire.
Cependant, ils ont compris le niveau extraordinaire que nous sommes capables d'atteindre, devenir comme Hachem, et le verset ne nie pas cette grandeur, mais souligne plutôt que la grandeur d'Hachem l'emporte toujours sur la nôtre".

Notre âme est née devant le Trône de Gloire d'Hachem (l'intériorité de D.) et possède des pouvoirs et des capacités de grandeur presque infinis.
Nous avons tendance à sous-estimer nos potentialités spirituelles, et c'est une terrible tragédie de ne pas suffisamment les exploiter lors de notre bref passage dans ce monde.

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=> Comment se fait-il que, souvent, nous n'apprécions pas notre grandeur potentielle?

-> Le rav Hutner fait une observation sur l'histoire du monde :
Adam haRichon, le premier homme, avait la plus grande perception d'Hachem, mais au fil des générations, la conscience d'Hachem a diminué. À la 4e génération de l'histoire, le culte des idoles a démarré. Au départ, l'idolâtrie a commencé parce que les gens pensaient qu'Hachem était si grand et infini qu'il était impossible qu'Il puisse traiter avec les humbles humains sur une base personnelle, et par conséquent, ils ont cherché un intermédiaire. Depuis lors, le déni de la présence et de l'implication d'Hachem dans le monde n'a cessé de croître.

Même si, au fil des générations, la majorité des non-juifs ont adhéré à une forme de religion et accepté l'existence de D., une nouvelle catégorie de personnes s'est récemment développée : les athées, qui nient totalement l'existence d'un Dieu. Les athées affirment que le monde s'est créé tout seul et que les hommes ont évolué à partir de formes de vie plus primitives.
Aujourd'hui, la négation d'Hachem est si répandue que les gens nient même ce qui fait leur spécificité en tant qu'êtres humains. Ils nient la présence et le pouvoir de l'âme (néchama - part de divinité) qui leur donne la capacité de choisir le bien contre l'adversité et d'atteindre la grandeur et la noblesse.

Mais un juif est différent! Il vit avec la connaissance qu'il a la capacité d'atteindre des sommets spirituels incroyables parce que qu'il a en lui une âme qui a des pouvoirs infinis qui m'ont été donnés par le Créateur infini du monde.
Pour citer le rav Tsadok haCohen (Tsidkat HaTsadik 154) :
"De la même manière que l'on est tenu de croire en Hachem, on est tenu de croire en soi-même ... que son âme vient d'Hachem et qu'Hachem éprouve du plaisir et de la joie lorsque nous faisons Sa volonté".

De même, le Yaavets (Yaarot Dvach - drouch 16) demande de nous :
"Il est obligatoire de se rappeler à chaque seconde que nous sommes les enfants du Roi puissant et redoutable, et il n'est pas convenable que nous nous comportions comme de modestes paysans.
Si un juif se souvenait de l'immense grandeur de chaque juif, du fait qu'il est plus élevé que les anges, il lui serait impossible de sombrer dans les frivolités et les mondanités de ce monde et de se laisser entraîner par aux désirs [interdits]. "

[ nier sa propre grandeur, c'est nier Hachem, qui a planté Sa néchama (part de D.) en vous.

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-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 5:2) affirme que chaque personne a le choix de devenir un tsadik comme Moché Rabbénou.

Le rav El'hanan Wasserman explique que cela ne signifie pas qu'il peut devenir aussi grand que Moché, mais que, de la même manière que Moché Rabbénou a utilisé tout son potentiel pour atteindre le plus haut niveau possible, nous avons nous aussi la possibilité de développer nos forces et nos capacités uniques afin de nous élever à des niveaux spirituels fantastiques que nous pensons souvent être bien au-delà de nos capacités.

-> Le rav Segal (roch yéchiva de Manchester), pendant le hakafot animé de Sim'hat Torah, à un moment donné, les garçons dansaient énergiquement tout en chantant de toutes leurs forces la chanson bien connue "Ano, ano, ano av-do d'Koudcha Brich Hou" (Je, je, je suis un serviteur du Hachem" (extrait de la prière que Brich Shmé prononcée en sortant le Séfer Torah de l'arche). L'un des étudiants s'approcha du Rosh Yeshiva et demanda : "Il est certainement hautain de chanter "Je, Je, Je". Peut-être serait-il plus approprié de chanter "Je suis un serviteur, un serviteur, un serviteur" ?

"D. nous en préserve!" s'écria le roch yéchiva. "Je, et encore je, et encore je !"
Nous devons nous rappeler la grandeur de notre âme. Je suis un digne serviteur d'Hachem. Nous ne pourrons jamais nous le rappeler assez souvent.

Chaque juif a une tâche personnelle et une grandeur qu'il ne faut pas sous-estimer. Comme le dit la michna (Sanhédrin 5:4), chaque personne doit dire : "Le monde a été créé pour moi".
Il ne faut pas confondre cela avec de l'orgueil. Le 'Hovot haLévavot écrit qu'il existe une forme autorisée et nécessaire d'orgueil : la joie et la fierté que l'on éprouve à l'égard de la Torah et des mitsvot que l'on a eu le mérite d'accomplir.

"Ils avoueront la faute qu'ils ont commise" (Nasso 5,7)

Dans ce passage (v.5,6-8), la Torah traite de la lourde faute commise envers Hachem par tout individu retenant de façon illicite le bien d'autrui (emprunt, vol, non-paiement d'un salaire, ...).
=> Pourquoi la mitsva de l'aveu des fautes, qui constitue la mitsva de téchouva (repentir), a précisément été dite/associée concernant la faute du vol?

-> En réalité, Hachem dépose des forces, des potentialités et de la vitalité en chaque personne.
Lorsqu’un homme faute, il prend ces forces que Hachem lui a donné et il les dévie de leur objectif qui est de faire la Volonté Divine.
Toutes les forces lui ont été attribuées pour faire Sa Volonté, et lui il les utilise pour la transgresser. En cela, chaque faute constitue un vol.

=> L’homme vole cette vitalité qui lui vient d’Hachem, et c'est donc sur cette interdiction de voler que la Torah formule la mitsva de l’aveu et de la Techouva.

['Hidouché haRim]

[Avant de naître nous jurons de venir dans ce monde afin d'y réaliser la Volonté de D., et à la fin de notre vie nous devrons tous en faire un bilan. Est-ce que les moyens/forces de vie que D. nous a octroyées ont été correctement utilisés?
L'association du vol (pratique) et du repentir (plus théorique), nous permet d'imager et de prendre davantage conscience de la gravité de ne pas exploiter notre vie au mieux.]

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-> "Ils avoueront leur faute" (Nasso 5,7)

-> Ce verset fait état de la Mitsva du Vidouï. Quand un homme a commis une faute et décide de faire téchouva, il devra ensuite la reconnaître et l'avouer verbalement devant Hachem.
Ce verset évoque la situation d'un homme qui a volé de l'argent à son prochain, en l'occurrence un converti. On peut se demander pourquoi la Torah a choisi la faute du vol pour nous apprendre le principe de la Techouva qui concerne toutes les fautes.

En fait, chaque faute (avéra) contient une dimension de vol. En effet, Hachem nous donne tout ce dont on dispose, notre santé, notre argent, nos forces. Il nous les a confiés dans le but de les utiliser pour faire Ses Mitsvot. A chaque fois qu'il commet une faute, l'homme utilise les forces et les moyens que Hachem lui a donnés, pour transgresser Sa Volonté.
En cela, à chaque fois qu'il en commet une, il est en train de voler les forces que Hachem lui a confiées avec grande Bonté, et les utilise contre Lui. C'est en pensant à cela que l'homme pourra ressentir la gravité de son acte et se repentir avec une plus grande sincérité.
C'est pourquoi, la Torah a choisi le vol pour enseigner le principe du repentir.
['Hidouché haRim]