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La Bar mitsva

+ La Bar mitsva :

-> "A l'âge de 13 ans pour un garçon, et à l'âge de 12 ans pour une fille, l'âme est pleinement développée. Ils deviennent obligés d'accomplir les mitsvot et sont tenus responsables de leur transgression."
[Shoul'han Arou'h haRav 2]

-> "Le nombre 13 a la même guématria que : é'had (un).
Lorsqu'un garçon atteint l'âge de 13 ans, son âme a acquis la maturité suffisante pour accepter les mitsvot d'Hachem, qui est l'Un."
[Chem miChmouel]

-> "Le nombre 13 a aussi la même guématria que : aava (amour).
L'amour de Hachem commence à se développer chez une personne lorsqu'elle devient bar mitsva, car elle prend alors sur elle de respecter les mitsvot de la Torah.
A ce moment, Hachem réveille Ses 13 attributs de miséricorde à l'égard de Ses enfants."
[le Chlah haKadoch]

-> Nos Sages disent que l’appellation : "bar mitsva" (le fils de la mitsva) renvoie au fait que de même qu'on reste toujours le fils de nos parents, on reste toujours assujetti à l'accomplissement des mitsvot, et qu'on ne peut pas rompre ce lien.

-> "Le mot : "mitsva" est proche de l'araméen : "tsavta" (un lien, un attachement).
Par l'accomplissement des mitsvot, une personne s'attache elle-même avec la sainteté, et profite alors d'une vie pleine de joie, de foi et d'espérances.
Un garçon qui atteint l'âge de 13 ans, qui se soumet au joug des mitsvot, se connecte alors à une vie pleine de pureté et de sainteté, et on l'appelle ainsi : bar mitsva."
[Sfat Emet]

-> Le 'Hatam Sofer dit que la 1er mitsva qu'un bar mitsva réalise est le fait de se réjouir de son acceptation des mitsvot de la Torah, réalisant ainsi le commandement de : "servir Hachem, ton D. dans la joie et le contentement du cœur" (Dévarim 28,47).

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-> Nos Sages dans le Zohar (1ere partie, p.78) disent que dès qu'il rentre dans sa 14e année soit le jour de la Bar Mitsva une lumière divine pénètre en lui, le nettoyant de toute impureté et faisant ainsi place à un fruit nouveau saint et parfait, digne de louanges.
[rapporté par le Ohr ha'Haïm - Tazria 12,3]

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-> "Si les 13 ans d'un garçon tombent un jour où nous lisons la Torah, il a priorité sur toutes les autres personnes qui ont un droit à y être appelée, à l'exception du fiancé le jour de son mariage.
Il a les mêmes droits que le fiancé, le Shabbath précédant son mariage.
Pourquoi est-il si privilégié?

Le jour de sa bar mitsva, il devient un juif adulte, et il rend hommage publiquement à Hachem pour le fait de pouvoir respecter les mitsvot, comme s'il recevait la Torah au Sinaï."
[Biour Halakha 136]

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-> "Au commencement de sa 14e année, un garçon est doté du Ciel d'une âme sainte et pure."
[Or ha'Haïm - Béréchit]

-> "Selon les Sages de la Kabbala, à la brit mila, une personne reçoit une partie de son âme appelée : "néfech", qui est animale, fournissant les forces élémentaires.
A la bar mitsva, on lui accorde une partie d'âme supérieure, nommée : "roua'h". "
[Séder haYom - Avot 5,25]

-> "Il y a 3 partenaires à la création d'un homme : son père, sa mère et Hachem.
Lorsqu'il devient bar mitsva, atteignant l'âge adulte, son composant divin émerge, et il reçoit une âme plus élevée"
[Sfat Emet]

-> "Faisant référence à sa bar mitsva, le roi David a dit : "Moi [Hachem], aujourd'hui Je t'ai mis au monde'" (Téhilim 2,7)
Pourquoi aujourd'hui?
Car avant sa bar mitsva, il n'était pas un fils à part entière, car il n'avait pas une âme supérieure, ce qu'il n'a reçut qu'en ce jour."
[Zohar]

-> "Un garçon qui va devenir bar mitsva, devient membre du club fermé des connaissances proches de Hachem.
A sa bar mitsva, il reçoit le yétser atov (bon penchant), qui est un associé proche de D., étant Son agent nommé pour réveiller dans le cœur du garçon un désir intense pour la Torah, les mitsvot et les bonnes actions."
[le Baal haTanya à son fils]

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-> "Une personne doit se réjouir le jour de la bar mitsva de son fils de la même façon que si elle l'amenait à la 'houppa"
[Magen Avraham 225,4]

-> "C'est une grande mitsva que de préparer un repas de fête en l'honneur de la bar mitsva d'un garçon, car Hachem tire énormément de plaisir d'un père célébrant le fait que son fils prenne sur lui l'obligation d'accomplir les mitsvot"
[Maharal - Tiféret Israël - chap.51]

-> "Lorsqu'un garçon a 13 ans, il est prêt à accomplir les mitsvot de la Torah, et en ce jour un repas de fête doit être organisé, qui doit être aussi joyeux qu'un repas de mariage"
[Zohar 'Hadach - Béréchit 20b ]

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+ Le repas de fête : mélange du matériel et du spirituel :

-> "L'enfant grandit, il fut sevré. Avraham fit un grand festin le jour où l'on sevra Its'hak" (Vayéra 21,8)
Le midrach rabba explique que cela fait référence à la bar mitsva de Its'hak, jour à partir duquel il a été libéré du yétser ara, en recevant le yétser atov.
C'est en l'honneur de cela qu'Avraham a fait un grand festin.

Nos Sages demandent pourquoi parle-t-on de : "grand festin" (michté gadol)?
Le repas de la bar mitsva a 2 objectifs :
-> stimuler le corps afin qu'il apprécie la mitsa ;
-> apaiser le yétser ara, à l'image du magnifique repas que nous mangeons avant Yom Kippour, afin qu'il ne vienne pas nous accuser en ce jour.
En effet, le yétser ara est prêt à mener une attaque totale en ce jour où le yétser atov arrive.
Afin de le calmer, nous lui "jetons un os", en faisant un repas de fête.
Le yétser ara, qui a alors un âge de 13 ans, est dénommé : "adulte" (gadol), tandis que le yétser atov est appelé : "un petit garçon" (yéléd).
Le verset appelle ce repas un : "michté gaodol = un festin pour le gadol", car il a pour objectif d'apaiser le yétser ara.

-> "Comment est-ce qu'un acte physique, comme avoir un repas festif, est à rapprocher avec une mitsva qui est purement spirituelle?
De même, qu'une mitsva est principalement un concept spirituel réalisé par des actions physiques pour le bénéfice de l'âme, le plaisir matériel de manger et de boire lors d'une fête, amène de la joie spirituelle à l'âme, qui aspire à se réjouir dans les mitsvot"
[Aboudraham]

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-> "Le jour de la bar mitsva d'un garçon, les âmes de ses ancêtres descendent de leur demeure au paradis afin de voir et de prendre part à la joie de leur descendant."
[Zohar - Tan'houma]

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-> Hachem nous a accordé une âme sainte, provenant d'un lieu plus élevé que le Trône de Gloire.
Ceci n'est pas vrai des non-juifs. Bien qu'ils marchent, parlent, et sont doués d'intelligence, leur âme [en comparaison] n'est que poussière.
[...]
On enseigne " "Lorsqu'on va se purifier, on reçoit de l'aide" (guémara Shabbath 104a ; Yoma 38a).
Ce qui signifie : jusqu'à 13 ans, un garçon [12 ans pour une fille] a une âme n'étant pas fondamentalement différente des autres créatures.
Durant ces années, il est par conséquent uniquement préoccupé par les vanités du monde. Mais à sa majorité, il est examiné minutieusement dans les cieux : s'il est jugé comme incliné à faire le bien, il reçoit une âme sainte.

[Le Zohar 'Hadach 10c rapporte :]
Un jour rabbi Chimon bar Yo'haï fit un grand festin en l'honneur de tous les sages.
Le voyant si joyeux, ils lui demandèrent : "Pourquoi cette joie soudaine?"

Il répondit : "Mon fils devient bar mitsva en ce jour, et mon cœur s'emplit de joie. Je vois qu'il est digne, et aujourd'hui il va recevoir une âme immortelle et sainte."

Mais si un enfant n'aspire pas au bien, alors au moment de ses 13 ans, il ne mérite pas un tel don. Par conséquent l'âme avec laquelle il est né demeure en lui.

Il en va de même de ceux qui ne croient ni en D., ni n'observent la Torah.
Tout ce qu'ils possèdent n'est autre qu'une âme issue de la terre.

[Méam Loez - Béréchit 2,7]

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-> Selon la guémara (Nida 45), Hachem a conféré à la femme un pouvoir de discernement supérieur à celui de l'homme.
C'est pourquoi les jeunes filles sont bat mitsva à 12 ans, un an avant la bar mitsva des garçons à 13 ans.
[Ben Ich 'Haï - guémara Taanit 24a]

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-> Le mot araméen בר (bar), équivalent hébreu de בן (ben), renvoie à l’inclusion dans un groupe spécifique.
Un בן עולם הבא (ben olam aba), littéralement "fils du monde qui vient", vise celui qui se focalise sur le olam aba, qui se rattache à la vie éternelle.
Un בר מצוה (bar mitsva) désigne celui qui est soumis aux commandements. [guémara Baba Métsia 96a]

=> Pourquoi le terme בר מצוה (ou בת מצוה pour une fille) est-il utilisé, par opposition au terme que nous utilisons pour celui qui pèche, un בעל עבירה ?
Le lien filial est un lien absolument insécable : peu importe les écarts d’un enfant, il reste toujours un fils ou une fille. Ceci est différent d’un lien par alliance : un mari (בעל) et une femme ont toujours la possibilité de divorcer. Le lien matrimonial peut être rompu.
De même, une personne qui commet un péché peut toujours s’en séparer en s’abstenant de récidiver. La faute reste accidentelle et non essentielle.
En revanche, un juif a un lien infrangible avec la mitsva, même s’il ne l’accomplit pas durant un certain temps. Cela lui est inhérent.
[rav Yéhochoua Alt]

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-> Quand un garçon devient-il bar mitsva?
Il y a une ma’hloket pour savoir si un garçon devient bar mitzva le soir, au début de sa journée d’anniversaire, 13 ans plus tard, ou s’il ne devient bar mitsva qu’exactement 13 ans plus tard, à la minute où il est né.
Le rav Sternbuch (Moadim ouzmanim siman 288) écrit que le rav de Brisk réveilla son fils qui était né à 3 heures du matin, la nuit de sa bar mitsva (le Amoud ha-cha’har était alors 3h30). Le rav de Brisk resta éveillé toute la nuit pour lever son fils afin qu’il récite la Birkat haTorah, le Kriat Shema de la nuit et la Zekhirat Yetsiat Mitsraïm.
En effet, ce que le garçon avait dit avant d’aller dormir ne suivait pas l’opinion selon laquelle on devient bar mitsva 13 ans plus tard à la minute près, par rapport à l’heure de naissance.

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+ La bar mitsva :

-> Hachem fait du bien à l'humanité, car lorsqu'une personne atteint l'âge de 13 ans, il place auprès d'elle deux anges gardiens pour la protéger, l'un à sa droite et l'autre à sa gauche.
Lorsque quelqu'un marche dans le droit chemin, ils se réjouissent avec lui et l'encouragent à être joyeux ; ils proclament devant lui : Honorez l'image du Roi.
Mais lorsqu'il emprunte un chemin tortueux/tordu, ils le pleurent et s'éloignent de lui.
[Zohar 2,106b ]

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-> Une personne possède une âme sainte, qui commence à se lier à elle lors de sa circoncision, et plus encore lorsqu'elle commence à étudier comment observer les mitsvot.
Néanmoins, la composante principale lui est infusée lors de sa bar mitsva, lorsqu'il devient obligé par la loi de la Torah d'observer les commandements (mitsvot).
L'achèvement et l'infusion primaire de l'âme sainte dans une personne [la transformant en un juif adulte et complet] se produisent à 13 ans et un jour pour un homme, et à 12 ans pour une femme, et c'est donc à partir de ce moment-là qu'ils sont obligés par la loi de la Torah d'observer les commandements, et qu'ils deviennent passibles de sanctions pour leurs fautes.
Cette âme sainte commence à être infusée [dans le corps] lorsque l'on étudie [à un jeune âge] à observer la Torah et ses commandements, une obligation imposée par les Sages [aux parents].
[ rabbi Shnéour Zalman de Liadi - Choul'han Aroukh haRav - Mahadoura Batra 4,2 ]

"La plus grande douleur de l'âme, c'est de voir après la mort ce que l'homme aurait pu atteindre et n'a pas atteint lorsqu'il était en vie"
[Gaon de Vilna]
Le yétser ara est là pour nous faire perdre notre temps, avec des occupations futiles/vaines.
Dans le monde de vérité, nous ferons face à ce que l'on aurait pu être.
Résisterons-nous à la comparaison?

"Une femme qui s'écarte" (ki tichté ichto - Nasso 5,12)

La Torah utilise ici le terme "tichté" (תִשְׂטֶה - qui s'écarte), évoquant la folie (שטות - chetout), pour enseigner qu'un homme ne peut commettre de faute, que si un esprit de folie s'est emparé de lui.
["Un homme ne peut fauter que si un esprit de folie pénètre en lui" (guémara Sotah 3a) ]
Un homme pleinement conscient de l'impact de ses actes, ne pourrait commettre la moindre faute.

=> Mais pourquoi la Torah a t-elle choisi la situation de la femme "sota" qui se dévie de son mari afin de donner cette leçon, commune à toutes les fautes?

En fait, la Torah veut nous apprendre que la relation entre Hachem et son peuple est similaire à celle d'un homme et son épouse. Hachem a pris le peuple juif pour épouse, si on peut ainsi dire. Il lui a donné Sa Torah et les mitsvot, qui sont les moyens pour Israël de Lui rester fidèle.
Par chaque faute commise, il trahit Hachem, à l'image d'une femme qui trahit son mari en se rapprochant d'un autre homme. Tous les plaisirs interdits par la Torah sont en fait assimilés au plaisir que cette femme adultère pense trouver chez un autre homme.
Bien entendu, ce plaisir ne peut être vraiment épanouissant. Au contraire, il finit par causer de l'amertume et des conséquences dommageables.

[Likouté Si'hot]

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-> La guémara (Sota 3a) déclare : "Une personne ne commet une transgression que si l’esprit de folie (roua'h chetout - רוח שטות) s’empare d’elle», et le texte cité pour l’appuyer est une phrase de notre paracha : "Si une épouse se détourne (Tisté - תשטה) de son mari et lui devient infidèle" (Nasso 5,12). [Chetout et Tisté dérivent de la même racine]
Ainsi, Rachi rapportant cet enseignement talmudique, cite le verset du roi Salomon : "Commettre un adultère, c’est être insensé, qui veut se perdre agit ainsi" (Michlé 6,32).

=> Quel rapport y a-t-il entre la faute en général et la femme Sota (l’épouse soupçonnée d’adultère)? Pourquoi l’adultère est-il de toutes les transgressions, celle qui montre que le péché est toujours irrationnel et absurde.

La réponse est que l’adultère est le prototype même de toute transgression.
En effet, le péché d’adultère dans la loi juive s’applique, bien entendu, seulement si la femme en question est mariée, d’où la phrase : "Si une épouse se détourne de son mari».
Or, le peuple juif dans son ensemble est considéré comme l’épouse de D. En effet, le lien forgé entre eux au Mont Sinaï était semblable à celui d’un mariage.
Plus précisément, le Kli Yakar, au début de la Paracha de Bamidbar, nous explique que les fiançailles entre Hachem et Israël (et donc chaque juif individuellement) eurent lieu lors de au don de la Torah, tandis que le Mariage proprement dit a été célébré lors de l’édification du Michkan.

Ainsi, chaque fois qu’un juif commet une faute, si légère soit-elle, il trahit l’Alliance, "le contrat matrimonial", entre lui-même et Hachem. Il est coupable d’adultère spirituel, d’infidélité envers son partenaire Divin.
Tel est donc le rapport entre notre verset sur la femme Sota et l’enseignement de la guémara sur la folie de la faute.

=> Pourquoi un péché, même insignifiant, est-il "folie"?
Parce qu’il provoque une rupture du lien entre l’homme et D., inacceptable du point de vue de la raison.

=> Et pourquoi la faute provoque-t-elle une telle rupture?
Car lorsqu’un juif commet une transgression même légère, c’est un geste d’infidélité et une trahison envers le Mariage contracté au mont Sinaï.
Aucun juif ne désire cette infidélité qui crée une "rupture" avec son Créateur. Si un tel fait insensé est possible, c’est parce que l’homme succombe malheureusement aux aspirations de son yétser ara dont le nom שטן (Satan) s’apparente à celui de שטות (chtout - folie).

La phrase "Si une épouse se détourne de son mari" ne s’applique pas à la femme convaincue d’adultère, mais seulement à celle soupçonnée d’adultère. Ainsi, cette accusation est-elle de courte durée.
En effet, si, après que le nécessaire a été fait pour déterminer si le soupçon est fondé, l’épouse est déclarée innocente, non seulement elle est lavée de toute souillure, mais aussi retourne à son mari et connait la bénédiction.
Cet espoir concerne aussi l’homme qui a fauté. Il ne doit pas tomber dans le désespoir mais au contraire, il doit se souvenir qu’il peut toujours se rapprocher à nouveau du Créateur. Quand il fera téchouva et retrouvera la pureté de l’innocence, il s’efforcera de se rapprocher véritablement de Lui (Hachem), jusqu’à ce que "mari et femme soient unis", et que la présence du Divin soit révélée en son âme. [et à l'image de la femme Sota, il bénéficiera de la bénédiction Divine (d'une certaine façon, c'est la joie de papa Hachem de nous voir revenir près de Lui, de renouer nos liens d'amour/proximité par la téchouva)]
Telle est la délivrance personnelle, prélude à la Délivrance collective.
[Collel de Sarcelles - feuillet de la communauté 5783]

Adrian dit à Rabbi Yéhochoua : "Grande est la brebis (le peuple juif) qui se tient au milieu de 70 loups."
[Rabbi Yéhochoua] répondit : "Grand est le berger (Hachem) qui la sauve et la protège et qui les détruit sous ses yeux."
[midrach Tan'houma - Toldot ]

Les ‘houmrot

+ Les 'houmrot :

-> Rabbi Na'hman de Breslev met en garde contre le piège que représente le fait de gaspiller notre temimout (simplicité avec Hachem) dans des règles astucieuses que nous inventons pour nous-mêmes.
Il écrit (Si'hot haRan 235) :
"Nous devrions nous éloigner même des 'hokhmot, de l'intelligence que l'on pense avoir dans notre avodat Hachem, car toute l'intelligence du monde, et celle qui nous vient lorsque nous commençons à servir Hashem, n'est pas du tout de la vraie sagesse. Ce n'est que de l'imagination, de la sottise et une grande confusion. Ce genre de sagesse fait tomber la personne du service d'Hachem.

Plus on réfléchit, plus on calcule et plus on essaie de discerner si on accomplit son service correctement, plus cela est impossible, car la chair et le sang ne peuvent jamais être complètement quitte dans leurs obligations. "Et Hachem ne vient pas pour tyranniser Ses créations" (Avoda Zara 3a).
"Et Il n'a pas donné la Torah aux anges Tutélaire" (Kidouchin 54a). Et en ce qui concerne ceux qui sont trop exigeants et stricts dans leurs 'houmrot, il est dit : "Vé'haï ba'hem" = Tu vivras grâce aux mitsvot et tu ne mourras pas à cause d'elles (Yoma 85b).

[Rabbi Na'hman a averti ensuite : ] Les gens [qui sont obsédés par la perfection] n'ont aucune vie en eux et sont toujours triste, parce qu'il leur semble qu'ils n'ont pas été quitte dans leurs obligations dans les mitsvot qu'ils accomplissent.
Ils ne tirent aucune force vitale d'aucune mitsva parce qu'ils sont si exigeants et déprimés.

Rabbi Nathan de Breslev ajoute : "Et Rabbénou (rabbi Na'hman) lui-même n'était strict dans aucune 'houmra".

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-> "Tamim tiyé im Hachem Eloké'ha" (Sois simple, sincère, et agis de tout cœur avec Hachem, ton D. - Choftim 18,13).
Le fait de s'appuyer sur nos propres idées, plutôt que de simplement faire de notre mieux pour respecter les décrets de nos Sages et rabbanim, peut nous éloigner de la sincérité. [on peut penser comprendre les choses mieux qu'Hachem en mettant en place des actions, plutôt qu'accepte avec simplicité que dans ce monde nous ne pourrions jamais comprendre l'infinité derrière chaque commandement Divin. ]

Lorsque 'Hava a inventé une rigueur pour ne même pas toucher l'Arbre de la Connaissance (eitz Hadaat), cela a conduit à la chute de l'humanité.
[elle a dit qu'il était interdit de le toucher, tandis que l'interdit n'était que de le manger. Puisqu'il ne s'est rien passé quand elle l'a touché, alors cela a engendré de le manger. ]

Bien qu'il soit tentant d'être strict pour se sentir proche d'Hachem, le perfectionnisme ne peut, en fin de compte, que causer des dommages.
En étant trop exigeant, on en vient à ne jamais être pleinement satisfait, content de soi, ce qui est contraire à la volonté d'Hachem : faire les mitsva dans la joie. [nous ne sommes pas des anges, nous devons faire au mieux de nos capacités que D. nous a données.]
De plus, la Torah nous interdit d'ajouter de nouvelles obligations car on risque d'en venir à retirer, à dévaloriser ce qui est obligatoire. La volonté d'Hachem est parfaite, il n'est pas nécessaire d'y ajouter des choses.
[on peut uniquement mettre en place des barrières personnelles qui viennent nous aider dans nos domaines de faiblesses, mais cela n'est pas une mitsva et ne doit pas se faire au détriment d'autrui.]

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-> Le rav Yéhouda Mischel enseigne :
Les 'houmrot ostentatoires et les démonstrations de piété supplémentaire révèlent qu'une personne prend en compte l'impression qu'elle fait sur les autres. C'est le symptôme d'une maladie spirituelle qui, malheureusement, annule l'effet positif des pratiques pieuses : la 'hitsoniyout, la "superficialité".
Le mot hébreu pour exil, galout, vient du mot légalot, qui signifie exposer. Lorsqu'un comportement ostensiblement motivé par la spiritualité expose ce qui est sacré à l'extérieur, il peut devenir impudique et superficiel.

Une telle focalisation sur l'extérieur est l'expression d'un exil intérieur et d'une trahison de l'essence de la judaïcité.
Rabbi Pin'has de Koritz (Imré Pin'has - vol.1) souligne le phénomène des livres de halakha contemporains qui accentuent les 'houmrot et ajoutent des exigences à la pratique des générations précédentes en raison de "l'amertume de l'exil qui s'alourdit chaque jour".
Il affirme que l'élimination de certains de ces éléments extérieurs amplifie la pnénimiyout (l'intériorité), la véritable qualité intérieure de notre observance de la mitsva, "délivrant" notre avoda et nos vies.

Le rav Yéhouda Amital, roch yeshivah de Yechivat Har Etsion, critique les "renforcements artificiels" et "l'anxiété religieuse qui se manifeste dans la vie de l'homme moderne".
Il souligne la tendance, dans de nombreuses communautés, à des types de "rigueur" qui trouvent leur origine dans l'incertitude et le manque de confiance en soi et de la émouna d'une personne dans son service d'Hachem.
Ces rigueurs sans fondement concernent souvent des questions dont nos ancêtres n'auraient jamais rêvé :
Le rav Amital écrit :
"Outre l'importance d'un certain niveau de tension dans la vie, une personne doit se garder d'une tension et d'une anxiété excessives dans son service du Divin.
Dans tous les aspects de la vie, l'exagération est considérée comme anormale, et il en va de même dans l'observance des mitsvot. Cela contraste avec l'opinion courante qui assimile la méticulosité excessive à la crainte du Ciel.
Le Rambam (Shemona Pérakim - chap.4) note qu'une personne devrait s'efforcer d'atteindre le niveau auquel elle peut facilement suivre le juste milieu dans tous ses traits de caractère, au lieu de lutter constamment contre ses inclinations les plus basses.
L'anxiété et la suspicion excessives sont susceptibles de conduire à une paralysie totale. Ici aussi, la personne doit trouver le bon équilibre."

Ainsi, en nous regardant avec honnêteté, nous devons nous efforcer de vivre sur une voie médiane, sans extrémisme. [Rambam - Michné Torah - Déot 1,4]
Pour ceux d'entre nous qui sont passionnés par la loi d'Hachem, la sainteté des 'houmrot et les coutumes (minhagim) "très poussées", il peut être difficile de rester équilibré, d'éviter l'extrémisme et le "al téhi tsadik harbé" (ne soit pas trop vertueux [ex: par rapport à ta nature personnelle, ton environnement, ...] - Kohélet 7,16).

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[l'idée de ce divré Torah n'est pas de s'interdire toute 'houmra, toute ségoula, toute barrière nous protégeant de fauter, mais plutôt de prendre du recul selon notre personnalité, selon notre situation actuelle, et d'avoir un service Divin qui puisse se faire avec le cœur, avec la joie et de beaux sentiments pour notre papa Hachem. ]

En Egypte, Hachem nous a choisis comme Sa nation alors que nous étions à notre niveau spirituel le plus bas (49e niveau d'impureté sur 50).
Cela a été fait pour démontrer que Hachem aime le Klal Yisrael de manière inconditionnelle.
La règle est que si l'amour dépend de quelque chose, lorsque cette condition n'est pas remplie, l'amour n'existe plus.
L'amour d'Hachem pour nous est inconditionnel.
Même si nous fautons, Il nous aime toujours. Il veut que nous fassions téchouva et attend que nous revenions à lui, mais il nous aime toujours.
[Nétivot Shalom]

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[dans le judaïsme on fait souvent référence à la sortie d'Egypte (zé'her litsiat mitsraïm). Pourquoi cela?
Le but principal de notre yétser ara n'est pas tant de nous faire fauter, mais plutôt après la faute de nous dévaloriser, de nous faire déprimer de notre valeur auprès d'Hachem et de notre importance spirituelle.
A cela, on rapporte l'exemple des juifs en Egypte qui étaient au plus bas, Hachem les a aimés toujours, Il était avec eux dans la souffrance, les a délivrés et leur a même donné Son bien le plus précieux : Sa Torah.
Un juif(ve) n'est jamais seul et est toujours important, précieux aux yeux de papa Hachem! ]

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-> Il est dit dans le séfer Ché'érit Yaakov que Pharaon pensait que le peuple juif avait le din d'être des esclaves (avadim) d'Hachem.
Lorsqu'un roi se met en colère contre son esclave et le remet à son ennemi, ce dernier est censé être très dur envers l'esclave. C'est ce que pensait le racha Turnus Rufus.
Cependant, Hachem a fait savoir, que : "béni bé'hori Israël" (Chémot 4,22), que les juifs sont les enfants de Hachem, et lorsqu'un roi se met en colère contre son enfant, il ne veut pas que les ennemis de l'enfant lui fassent du mal et l'oppriment. Au contraire, si l'ennemi fait du mal à l'enfant, le roi lui rendra la pareille.

Nous disons dans la Haggada de Pessa'h : "avadim ayinou léPharaon béMitsraïm". Pharaon pensait que le peuple juif avait le din (statut) d'esclaves d'Hachem, et c'est ainsi qu'il les a soumis à de grandes souffrances.
Nous poursuivons : "vayotsiénou Hachem Elokénou micham" = Hachem lui-même a sorti le peuple juif d'Egypte. Hachem a le statut d'un Cohen, et un Cohen n'est autorisé à devenir impur que pour ses sept proches parents.
Le fait que Hachem nous ait fait sortir Lui-même prouve que nous sommes Ses enfants, car si nous étions des esclaves, Il ne serait pas allé dans l'impureté d'Egypte pour nous sauver.
['Haïm léRoch]

"Que seuls le bien et la bonté me poursuivent tous les jours de ma vie" (akh tov va'hessed yirdéfouni kol yémé 'hayaï - Téhilim 23,6)

-> Une personne ne sait pas toujours ce qui est bon pour elle, car qui est assez sage pour penser qu'il sait toujours ce qui est dans son intérêt?
Parfois, la bonté court même après la personne. Hachem, dans sa miséricorde, veut faire briller sur elle sa lumière, sa délivrance et son succès ; mais la personne n'a aucune idée qu'elle bénéficiera de cette chose et qu'elle réussira, et c'est ainsi qu'elle se détourne et fuit ce qui est pour son propre bien.

C'est pourquoi, avec une inspiration sainte, le roi David a demandé au nom de tout Israël : "Que seuls le bien et la bonté me poursuivent". Même si je n'ai pas assez de lucidité pour accepter ces choses dans ma vie, et qu'en fait je les fuis, je Te prie de faire en sorte qu'elles me poursuivent, jusqu'à ce qu'elles me rattrapent, que je les accueille et qu'elles apportent la bénédiction dans ma vie.
[Likouté Torah - Ki Tavo - au nom du Baal Chem Tov ]

-> Cet enseignement reflète l'idée que même les événements apparemment négatifs sont en fait pour notre bien.
La nature d'Hachem est en fin de compte aimante et bienfaisante, et par conséquent, même la souffrance se révélera en fin de compte avoir été pour notre bien.
En effet, la kabbale enseigne que de nombreuses choses ne peuvent être réparées que par la souffrance, comme la purification de certaines fautes. Dans ce cas, la bénédiction divine ne viendrait qu'après l'expérience de la purification.

Cependant, le Baal Shem Tov, dans son grand amour pour le peuple juif, a proposé un autre principe : D. est tout-puissant et peut donc accomplir la même réparation que la souffrance par des moyens aimants.

Le Baal Shem Tov a composé la prière suivante qui reflète cette idée : "Je sais que même le mal est pour mon bien. Cependant, Tu es D., et non un homme, et Tu peux transformer le mal en véritable bien, de sorte que même s'il ne reste plus aucun aspect du mal, il sera entièrement à mon avantage, de sorte que la réparation nécessaire puisse venir du bien lui-même."

L’impact de penser à Hachem pendant notre travail, nos affaires

+ L'impact de penser à Hachem pendant notre travail, nos affaires :

"Parle aux enfants d’Israël, et qu’ils prennent pour Moi un prélèvement" (Térouma 25,2)

-> Le séfer Divré Israël explique le verset en citant le midrach (Yalkout Téhilim - remez 649) sur le verset : "Mon cœur est rempli de bonnes choses" (ra'hach libi davar tov - Téhilim 45,2).
Le midrash explique que lorsque le sol s'est ouvert pour engloutir les enfants de Kora'h, ils n'ont pas eu le temps de prononcer ces mots avec leurs lèvres, alors ils ont dit dans leur cœur : "Mon cœur est rempli de bonnes choses".

Le Divré Israël dit que quiconque est engagé dans les affaires ou travaille pour gagner sa vie peut en tirer une leçon importante. Même si elle est occupée et n'a pas le temps d'étudier ou de prier avec ses lèvres, elle doit donner son cœur à Hachem et penser à Le servir.

C'est ce que suggère le verset "Prends pour Moi une offrande (prélèvement)", que Rachi explique comme signifiant que l'on doit prendre une offrande de son argent.
Cela peut être compris comme signifiant que l'on doit donner son travail en offrande à Hachem. Quelle partie du travail d'une personne peut-elle donner à Hachem?
Le verset poursuit : "de chaque homme qui a la générosité du cœur" = il peut donner son cœur à Hachem. Même lorsqu'il est occupé à travailler, il peut se connecter à Hachem avec son cœur.

Le Divré Israël ajoute que cela explique pourquoi ce type de service d'Hachem est appelé "térouma". En ce qui concerne la mitsva de la térouma, la règle est que l'on peut s'en séparer uniquement par la pensée, sans dire un mot (guémara Guittin 31a).
De même, on peut servir Hachem par la pensée. Même lorsqu'on est au milieu de son travail et qu'on ne peut prononcer aucun mot, on peut faire une "offrande à Hachem" par les pensées de son cœur.

... Si, même pendant le travail, les pensées et les considérations d'une personne sont orientées vers le service d'Hachem, le travail sera considéré comme une offrande à Hachem.
[notre travail peut facilement renforcer notre "égo" (ex: c'est grâce à MOI, mes qualités, que j'ai la parnassa), mais on doit plutôt utiliser cette obligation d'hichtadlout comme une occasion de renforcer notre lien avec Hachem. ]

Lorsqu'une personne mène ses affaires de cette manière, tout son travail sera béni avec succès. C'est ce qui ressort également du verset : "Et voici l'offrande (térouma) que vous prendrez de vous-mêmes : de l'argent, de l'or et du cuivre" (Térouma 25,3).
Cela peut être expliqué comme signifiant que lorsque quelqu'un pense à Hachem pendant son travail et, de cette façon, Lui fait une offrande, il recevra "de l'or, de l'argent et du cuivre", ce qui signifie qu'il verra beaucoup de succès dans ses affaires parce qu'Hachem sera avec lui.

De cette manière, nous pouvons également expliquer le verset : "Les choses cachées sont pour Hachem, notre D., et les choses révélées sont pour toi et tes fils, à jamais" (Nitsavim 29,28).
Les "choses cachées" (anistarot l'Hachem) font référence au cœur et à l'esprit, qui sont les organes du corps que l'on ne peut pas voir avec les yeux.
Les "choses révélées" (aniglot) font référence aux parties du corps qui peuvent être vues.
Ainsi, le verset dit que le cœur et l'esprit sont "à Hachem", ce qui signifie qu'ils doivent être consacrés à Hachem, même lorsque les parties "révélées" du corps sont "à vous et à vos enfants", c'est-à-dire même lorsqu'ils sont occupés à travailler pour subvenir aux besoins de la famille.
Cela créera des bénédictions qui dureront éternellement.

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=> "qu’ils prennent pour Moi un prélèvement" = simplement en offrant des pensées à Hachem, on peut obtenir de la réussite, et pleins de belles choses.

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+ Lorsque l'on reconnaît Hachem dans nos actions quotidiennes, on lui fait un don :

"Parle aux enfants d’Israël, et qu’ils prennent pour Moi un prélèvement" (Térouma 25,2)

-> Rachi commente : "Pour moi, à mon intention. Qu’ils la prélèvent pour moi sur leurs biens à titre d’hommage spontané."

-> Le séfer Tiféret Shmouel explique au nom du rabbi d'Amshinover (le fils du rabbi de Vork) que si une personne est engagée dans les affaires et travaille pour gagner sa vie, et au milieu de sa journée de travail, s'arrête pour passer du temps à servir Hachem, on considère qu'elle a donné de l'argent comme un don à Hachem.

Le Tiféret Shmouel ajoute que si un travailleur attribue tout son succès à Hachem et reconnaît qu'Il est la source de sa subsistance, il est considéré comme s'il Lui faisait un don.

Purifier notre nourriture

Rabbi Chimon dit : "Si 3 personnes ont mangé à une même table et n’y ont pas prononcé de paroles de Torah, c’est comme si elles avaient consommé des sacrifices offerts aux morts [aux idoles] ...
Mais si 3 personnes ont mangé à une table et y ont prononcé des paroles de Torah, c’est comme si elles avaient mangé à la table de l’Omniprésent, car il est dit : "Voici la table qui est devant Hachem" (Yé'hézel 41,22)." (Pirké Avot 3,4)

-> Le rav 'Haïm Vital explique que toutes les choses physiques/matérielles sont maintenues par des forces spirituelles qui soutiennent leur existence même. Ainsi, tout dans ce monde est une combinaison de matériel et de spirituel. Lorsque l'homme mange, l'aspect matériel de la nourriture nourrit son corps tandis que sa contrepartie spirituelle nourrit son âme.
"L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de la parole d'Hachem" (Ekev 8,3). La parole d'Hachem, l'aspect spirituel de toute création, contribue également à nourrir l'homme et à maintenir le lien entre le corps et l'âme. D'autres forces spirituelles, telles que la Torah et la prière, entretiennent l'âme, mais ne contribuent pas au lien entre le corps et l'âme.

Au moment de la création, le bien et le mal existaient en tant qu'entités distinctes. En mangeant de l'arbre de la Connaissance du bien et du mal, Adam a mélangé ces forces. Ainsi, toute la création est devenue une combinaison de bien et de mal.
Lorsque l'homme mange, il ingère du bien et du mal. Le bien est digéré et le mal est éliminé comme un déchet. C'est pourquoi il est interdit de penser à la Torah dans les lieux sales. La Torah est l'essence du bien et il est inapproprié d'y penser dans de tels lieux, car ils contiennent l'essence du mal.

Lorsque nos ancêtres mangeaient de la manne dans le désert, ils n'avaient pas besoin de l'éliminer (guémara Yoma 75b), car la manne était d'origine céleste et ne contenait aucun mal.
De même, lorsqu'un sacrifice était offert, le feu céleste sur le mizbéa'h (Autel) purgeait le mal de l'animal et ceux qui se nourrissaient de sa chair n'avaient pas besoin de l'éliminer. [Yoma 75b]
... Lorsqu'un animal est sacrifié à une idole, c'est l'inverse qui se produit. La bonne partie de l'animal est convertie en mal, ce qui renforce le pouvoir du mal. "Ils rejoignirent Baal Péor et mangèrent des sacrifices à des idoles mortes" (Téhilim 106,28). Baal Péor était servi par un rituel obscène consistant à se soulager devant l'idole. Le but était de prendre la mauvaise partie de leur nourriture et de l'offrir à l'idole afin d'augmenter son pouvoir.

Si quelqu'un mange [uniquement] dans le seul but de satisfaire son désir, il transforme la bonne partie de la nourriture en mal et ingère le mal à l'état pur.
Si aucune parole de Torah n'est prononcée à la table, celle-ci est remplie d'immondices, symbole du mal.
Si des paroles de Torah sont prononcées à table, cela indique que les participants mangent avec l'intention de renforcer leur corps afin de servir Hachem.
La Torah fait référence au mizbéa'h comme à une table ('Haguiga 27a sur Yé'hezkel 41,22). "Mes paroles sont comme du feu" (Yirmiyahou 23,29) = la Torah est un feu céleste qui purifie le mal de la nourriture, tout comme le feu sur le mizbéa'h purifie le sacrifice.
En prononçant des paroles de Torah à l'heure du repas, notre table devient un mizbéa'h qui purifie notre nourriture.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 3,4]

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-> Le Baal Shem Tov a dit que même un non-juif qui mange quelque chose qui contient une étincelle sainte, et qui sert ensuite un juif avec la vitalité qu'il tire de cette nourriture, il élève l'étincelle dans une certaine mesure, mais pas autant que si un juif la mangeait.
[Méor Enayim - Matot ]

L'essence et le statut de l'homme [dans sa vie spirituelle] sont proportionnels à la façon dont il valorise son potentiel.
[rav Aharon Kotler - Michnat Rav Aharon - 1er volume, p.151 ]

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[plus nous avons conscience de la grandeur du 'simple' fait d'être juif(ve), plus nous pouvons agir avec responsabilité et grandeur, ne nous satisfaisant pas de l'insignifiance de la spiritualité dans la vision non juive. ]