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La Bar mitsva

+ La Bar mitsva :

-> "A l'âge de 13 ans pour un garçon, et à l'âge de 12 ans pour une fille, l'âme est pleinement développée. Ils deviennent obligés d'accomplir les mitsvot et sont tenus responsables de leur transgression."
[Shoul'han Arou'h haRav 2]

-> "Le nombre 13 a la même guématria que : é'had (un).
Lorsqu'un garçon atteint l'âge de 13 ans, son âme a acquis la maturité suffisante pour accepter les mitsvot d'Hachem, qui est l'Un."
[Chem miChmouel]

-> "Le nombre 13 a aussi la même guématria que : aava (amour).
L'amour de Hachem commence à se développer chez une personne lorsqu'elle devient bar mitsva, car elle prend alors sur elle de respecter les mitsvot de la Torah.
A ce moment, Hachem réveille Ses 13 attributs de miséricorde à l'égard de Ses enfants."
[le Chlah haKadoch]

-> Nos Sages disent que l’appellation : "bar mitsva" (le fils de la mitsva) renvoie au fait que de même qu'on reste toujours le fils de nos parents, on reste toujours assujetti à l'accomplissement des mitsvot, et qu'on ne peut pas rompre ce lien.

-> "Le mot : "mitsva" est proche de l'araméen : "tsavta" (un lien, un attachement).
Par l'accomplissement des mitsvot, une personne s'attache elle-même avec la sainteté, et profite alors d'une vie pleine de joie, de foi et d'espérances.
Un garçon qui atteint l'âge de 13 ans, qui se soumet au joug des mitsvot, se connecte alors à une vie pleine de pureté et de sainteté, et on l'appelle ainsi : bar mitsva."
[Sfat Emet]

-> Le 'Hatam Sofer dit que la 1er mitsva qu'un bar mitsva réalise est le fait de se réjouir de son acceptation des mitsvot de la Torah, réalisant ainsi le commandement de : "servir Hachem, ton D. dans la joie et le contentement du cœur" (Dévarim 28,47).

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-> Nos Sages dans le Zohar (1ere partie, p.78) disent que dès qu'il rentre dans sa 14e année soit le jour de la Bar Mitsva une lumière divine pénètre en lui, le nettoyant de toute impureté et faisant ainsi place à un fruit nouveau saint et parfait, digne de louanges.
[rapporté par le Ohr ha'Haïm - Tazria 12,3]

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-> "Si les 13 ans d'un garçon tombent un jour où nous lisons la Torah, il a priorité sur toutes les autres personnes qui ont un droit à y être appelée, à l'exception du fiancé le jour de son mariage.
Il a les mêmes droits que le fiancé, le Shabbath précédant son mariage.
Pourquoi est-il si privilégié?

Le jour de sa bar mitsva, il devient un juif adulte, et il rend hommage publiquement à Hachem pour le fait de pouvoir respecter les mitsvot, comme s'il recevait la Torah au Sinaï."
[Biour Halakha 136]

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-> "Au commencement de sa 14e année, un garçon est doté du Ciel d'une âme sainte et pure."
[Or ha'Haïm - Béréchit]

-> "Selon les Sages de la Kabbala, à la brit mila, une personne reçoit une partie de son âme appelée : "néfech", qui est animale, fournissant les forces élémentaires.
A la bar mitsva, on lui accorde une partie d'âme supérieure, nommée : "roua'h". "
[Séder haYom - Avot 5,25]

-> "Il y a 3 partenaires à la création d'un homme : son père, sa mère et Hachem.
Lorsqu'il devient bar mitsva, atteignant l'âge adulte, son composant divin émerge, et il reçoit une âme plus élevée"
[Sfat Emet]

-> "Faisant référence à sa bar mitsva, le roi David a dit : "Moi [Hachem], aujourd'hui Je t'ai mis au monde'" (Téhilim 2,7)
Pourquoi aujourd'hui?
Car avant sa bar mitsva, il n'était pas un fils à part entière, car il n'avait pas une âme supérieure, ce qu'il n'a reçut qu'en ce jour."
[Zohar]

-> "Un garçon qui va devenir bar mitsva, devient membre du club fermé des connaissances proches de Hachem.
A sa bar mitsva, il reçoit le yétser atov (bon penchant), qui est un associé proche de D., étant Son agent nommé pour réveiller dans le cœur du garçon un désir intense pour la Torah, les mitsvot et les bonnes actions."
[le Baal haTanya à son fils]

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-> "Une personne doit se réjouir le jour de la bar mitsva de son fils de la même façon que si elle l'amenait à la 'houppa"
[Magen Avraham 225,4]

-> "C'est une grande mitsva que de préparer un repas de fête en l'honneur de la bar mitsva d'un garçon, car Hachem tire énormément de plaisir d'un père célébrant le fait que son fils prenne sur lui l'obligation d'accomplir les mitsvot"
[Maharal - Tiféret Israël - chap.51]

-> "Lorsqu'un garçon a 13 ans, il est prêt à accomplir les mitsvot de la Torah, et en ce jour un repas de fête doit être organisé, qui doit être aussi joyeux qu'un repas de mariage"
[Zohar 'Hadach - Béréchit 20b ]

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+ Le repas de fête : mélange du matériel et du spirituel :

-> "L'enfant grandit, il fut sevré. Avraham fit un grand festin le jour où l'on sevra Its'hak" (Vayéra 21,8)
Le midrach rabba explique que cela fait référence à la bar mitsva de Its'hak, jour à partir duquel il a été libéré du yétser ara, en recevant le yétser atov.
C'est en l'honneur de cela qu'Avraham a fait un grand festin.

Nos Sages demandent pourquoi parle-t-on de : "grand festin" (michté gadol)?
Le repas de la bar mitsva a 2 objectifs :
-> stimuler le corps afin qu'il apprécie la mitsa ;
-> apaiser le yétser ara, à l'image du magnifique repas que nous mangeons avant Yom Kippour, afin qu'il ne vienne pas nous accuser en ce jour.
En effet, le yétser ara est prêt à mener une attaque totale en ce jour où le yétser atov arrive.
Afin de le calmer, nous lui "jetons un os", en faisant un repas de fête.
Le yétser ara, qui a alors un âge de 13 ans, est dénommé : "adulte" (gadol), tandis que le yétser atov est appelé : "un petit garçon" (yéléd).
Le verset appelle ce repas un : "michté gaodol = un festin pour le gadol", car il a pour objectif d'apaiser le yétser ara.

-> "Comment est-ce qu'un acte physique, comme avoir un repas festif, est à rapprocher avec une mitsva qui est purement spirituelle?
De même, qu'une mitsva est principalement un concept spirituel réalisé par des actions physiques pour le bénéfice de l'âme, le plaisir matériel de manger et de boire lors d'une fête, amène de la joie spirituelle à l'âme, qui aspire à se réjouir dans les mitsvot"
[Aboudraham]

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-> "Le jour de la bar mitsva d'un garçon, les âmes de ses ancêtres descendent de leur demeure au paradis afin de voir et de prendre part à la joie de leur descendant."
[Zohar - Tan'houma]

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-> Hachem nous a accordé une âme sainte, provenant d'un lieu plus élevé que le Trône de Gloire.
Ceci n'est pas vrai des non-juifs. Bien qu'ils marchent, parlent, et sont doués d'intelligence, leur âme [en comparaison] n'est que poussière.
[...]
On enseigne " "Lorsqu'on va se purifier, on reçoit de l'aide" (guémara Shabbath 104a ; Yoma 38a).
Ce qui signifie : jusqu'à 13 ans, un garçon [12 ans pour une fille] a une âme n'étant pas fondamentalement différente des autres créatures.
Durant ces années, il est par conséquent uniquement préoccupé par les vanités du monde. Mais à sa majorité, il est examiné minutieusement dans les cieux : s'il est jugé comme incliné à faire le bien, il reçoit une âme sainte.

[Le Zohar 'Hadach 10c rapporte :]
Un jour rabbi Chimon bar Yo'haï fit un grand festin en l'honneur de tous les sages.
Le voyant si joyeux, ils lui demandèrent : "Pourquoi cette joie soudaine?"

Il répondit : "Mon fils devient bar mitsva en ce jour, et mon cœur s'emplit de joie. Je vois qu'il est digne, et aujourd'hui il va recevoir une âme immortelle et sainte."

Mais si un enfant n'aspire pas au bien, alors au moment de ses 13 ans, il ne mérite pas un tel don. Par conséquent l'âme avec laquelle il est né demeure en lui.

Il en va de même de ceux qui ne croient ni en D., ni n'observent la Torah.
Tout ce qu'ils possèdent n'est autre qu'une âme issue de la terre.

[Méam Loez - Béréchit 2,7]

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-> Selon la guémara (Nida 45), Hachem a conféré à la femme un pouvoir de discernement supérieur à celui de l'homme.
C'est pourquoi les jeunes filles sont bat mitsva à 12 ans, un an avant la bar mitsva des garçons à 13 ans.
[Ben Ich 'Haï - guémara Taanit 24a]

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-> Le mot araméen בר (bar), équivalent hébreu de בן (ben), renvoie à l’inclusion dans un groupe spécifique.
Un בן עולם הבא (ben olam aba), littéralement "fils du monde qui vient", vise celui qui se focalise sur le olam aba, qui se rattache à la vie éternelle.
Un בר מצוה (bar mitsva) désigne celui qui est soumis aux commandements. [guémara Baba Métsia 96a]

=> Pourquoi le terme בר מצוה (ou בת מצוה pour une fille) est-il utilisé, par opposition au terme que nous utilisons pour celui qui pèche, un בעל עבירה ?
Le lien filial est un lien absolument insécable : peu importe les écarts d’un enfant, il reste toujours un fils ou une fille. Ceci est différent d’un lien par alliance : un mari (בעל) et une femme ont toujours la possibilité de divorcer. Le lien matrimonial peut être rompu.
De même, une personne qui commet un péché peut toujours s’en séparer en s’abstenant de récidiver. La faute reste accidentelle et non essentielle.
En revanche, un juif a un lien infrangible avec la mitsva, même s’il ne l’accomplit pas durant un certain temps. Cela lui est inhérent.
[rav Yéhochoua Alt]

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-> Quand un garçon devient-il bar mitsva?
Il y a une ma’hloket pour savoir si un garçon devient bar mitzva le soir, au début de sa journée d’anniversaire, 13 ans plus tard, ou s’il ne devient bar mitsva qu’exactement 13 ans plus tard, à la minute où il est né.
Le rav Sternbuch (Moadim ouzmanim siman 288) écrit que le rav de Brisk réveilla son fils qui était né à 3 heures du matin, la nuit de sa bar mitsva (le Amoud ha-cha’har était alors 3h30). Le rav de Brisk resta éveillé toute la nuit pour lever son fils afin qu’il récite la Birkat haTorah, le Kriat Shema de la nuit et la Zekhirat Yetsiat Mitsraïm.
En effet, ce que le garçon avait dit avant d’aller dormir ne suivait pas l’opinion selon laquelle on devient bar mitsva 13 ans plus tard à la minute près, par rapport à l’heure de naissance.

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