Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Afin que tu racontes aux oreilles de ton fils et du fils de ton fils que Je Me suis joué de l'Egypte" (Bo 10,2)

-> "Le terme : "afin que" (oulmaan - וּלְמַעַן) n'apparaît dans la Torah qu'à une seule autre reprise : "afin que vous prolongiez vos jours" (Ekev 11,9).

Chaque personne possède un nombre d'années de vie prédéfinies.
Cependant, même si quelqu'un a pu vivre une vie longue et bien remplie, s'il enseigne à ses enfants la Torah, alors Hachem lui prolonge sa vie (au-delà de ce qui était prévu initialement).

=> On peut allonger ses jours si l'on raconte de la Torah à ses enfants, et aux enfants de tes enfants.

[le Pardes Yossef - rabbi Yossef Patzanovsky]

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-> b'h, autre divré Torah sur ce verset : https://todahm.com/2018/01/01/5966-2

"Un père m'a demandé une fois de faire une bénédiction à son fils.
A la place, je lui ai dit une leçon très importante : "Apprends-lui à sourire!" "

[Rav Shlomo Zalman Auerbach]

"Lorsqu’un enfant dit : "Torah tsiva lanou Moché", même s’il ne comprend pas ce qu’il dit, les mots le pénètrent et ont une influence sur lui. A tel point que 30 ans plus tard, lorsqu'il rencontrera des problèmes dans son couple, il est fort probable que par l'effet des mots purs qu'il a seulement prononcé alors âgé de 3 ans, il se retiendra et ne répondra pas vulgairement à sa femme.

Le prophète Yirmiyahou a dit : "Mes paroles sont comparées au feu, a dit Hachem" (Yirmiyahou 23,29).
Les mitsvot sont comme du feu, et pas des moindres puisqu'un feu divin, une flamme sainte.

Chaque mot de Torah prononcé, chaque mitsva réalisée a une influence sur l'intériorité de l'être.
De la même façon que l’effet du médicament n'est pas immédiatement perceptible, ainsi il en est pour l’éducation : l’effet ne se fait pas sur le champ, mais il est certain qu’avec le temps il se fait ressentir."

[Rav Pinkous]

Une personne qui récite les bénédictions sur la Torah avec joie aura des enfants qui aspirent joyeusement à l'érudition en Torah.
[Choul'han Arukh haRav 47:1 ]

L'influence la plus puissante sur un enfant est celle de ses parents : ce qu'ils disent et comment ils agissent.
Ils doivent veiller à toujours faire ce qui est juste, non seulement ce qu'ils doivent faire ["à minima"], mais aussi tout ce qu'ils devraient faire, afin que leurs enfants apprennent de leur exemple.
[rav Moché Feinstein - Kol Ram - Chémot]

"Le meilleur cadeau que vous puissiez faire à vos enfants, est la conscience qu'ils ne sont jamais seuls"

[Rav Noa'h Orlowek]

"Si tu lui renvoies l'image d'un homme satisfait de son fils, il te donnera satisfaction"

[rav Aharon Leib Steinman - conseil à un père souhaitant avoir de la satisfaction de son fils de 3 ans]

De même que l'on ne peut pas vivre sans air, on  ne peut pas se développer sainement sans recevoir des marques d'appréciation directes et/ou indirectes d'autrui ...
=> On se doit de veiller à nourrir pleinement le besoin naturel de : "je suis quelqu'un de bien, d'aimé, ... " de nos enfants, afin qu'ils se développent au mieux de leurs potentialités.
"Un enfant qui manque de sourires affectueux, est comme une plante qui manque de lumière du soleil."

[Rav Shlomo Wolbe  - Alei Chour - chap.1 - p.190]

Toute personne à besoin de recevoir une marque d'affection, d'estime d'autrui.
Un sourire est communicatif et peut signifier de façon indirecte : j'aime ta compagnie, tu es quelqu'un de bien, d'important à mes yeux, ...

C'est un élément vital pour le bien être d'autrui, et le rav Wolbe de nous dire : "Vous avez la possibilité d'être un "soleil brillant" à toute personne qui entre en contact avec vous".

b"h, forçons nous à être ce soleil afin de faire briller la face d'autrui, qui agira de même par effet domino ...

"En montrant son amour, [l'enseignant] ouvre le coeur et l'esprit [de l'élève] pour qu'il absorbe la sagesse et le savoir"

['Hazon Ich - Iguérot - vol III 1]

Les parents doivent faire attention à ce que leur souhait de vouloir le meilleur pour leurs enfants ne soit pas perçu (même inconsciemment) comme un stress, ce qui risque alors d'inhiber l'épanouissement.
Il faut de l'amour entier et total, quoiqu'il puisse advenir on t'aimera toujours totalement.

"Hachem dit à Moché : "Parle aux Cohanim, les fils d’Aharon et dis-leur : ‘Nul ne doit se souiller au contact d’une personne [morte] parmi son peuple’"." (Emor 21,1)

-> Rachi explique sur les mots "Parle aux Cohanim" : "Parle" (Émor - אֱמֹר) et "dis" (Amarta - אָמַרְתָּ). La répétition vient prévenir les adultes à propos des enfants.

-> Hachem emploie à 2 reprises le même terme quand Il ordonne à Moché d’enseigner les lois de pureté des Cohanim. Rachi, sur la base de la guémara (Yébamot 114a), explique que la redondance vient nous apprendre que les Kohanim doivent également enseigner ces lois à leurs enfants. Ceci met en avant un principe fondamental dans le ’Hinoukh (l’éducation des enfants) qui s’applique à tous les domaines de la Torah : un parent doit s’assurer que ses enfants respectent les mitsvot.
=> Comment peut-on élever ses enfants et les faire adhérer aux valeurs auxquelles on est attaché sans qu’ils soient touchés par l’influence extérieure?

-> Une réponse est apportée par le rav Moché Feinstein (dans son Darach Moché sur ce verset).
Il explique, sur la base du Rachi précité, que la double expression vient nous indiquer 2 aspects dans l’éducation des enfants aux mitsvot.
- On peut simplement leur apprendre les diverses obligations ainsi que les difficultés annexes à surmonter. Mais cela ne suffit pas ; car cette simple information ne les rendra pas suffisamment forts pour affronter les nombreuses épreuves qu’ils rencontreront.
- Donc le deuxième "Parle", ajoute l’importance de communiquer la joie de la pratique des mitsvot. De cette façon, l’enfant recevra comme message que le respect de la Torah n’est pas seulement une étape difficile à passer, mais la source de notre bien-être dans ce monde autant que dans le monde futur.
Dans cet ordre d’idées, Rav Feinstein disait que la fameuse phrase répétée par plusieurs Juifs des générations antérieures : "C’est dur d’être juif", inculquait aux enfants l’idée que la Torah est un joug à supporter, envers et contre tout. La conséquence est triste ; nombreux de ces enfants décidèrent de rejeter la Torah, parce qu’ils aspiraient à une vie "meilleure".
[lorsqu'un parent va répéter : "moi je fais Shabbath, mais qu'est-ce que c'est difficile, combien de concessions je dois faire pour cela", alors l'enfant associera le Shabbath à du négatif, et il se dira : "pourquoi dois-je tellement me sacrifier pour le Shabbath si ce n'est que de la prise de tête!".
Au contraire on doit témoigner dans la pratique que nous avons une "Torah de vie", et non une "Torah de concessions, de mort (je renonce à ça, et ça ...)"]

-> Le rav Yéhonathan Gefen enseigne :
Cette leçon du rav Feinstein est la clé de la réponse à notre question initiale. Nos enfants verront inévitablement des juifs d’un autre niveau de pratique des mitsvot, mais si on leur montre que le respect de la Torah est une opportunité formidable et qu’il nous rend joyeux, ils seront bien moins tentés par les modes de vie qui semblent plus "faciles" ou "agréables".
Prenons pour exemple l’approche des parents devant les fêtes juives qui demandent beaucoup de travail et de préparations, comme Pessa’h. Si l’ambiance est tendue à l’idée d’avoir à effectuer le ménage de toute la maison, les enfants grandiront avec l’impression que Pessa’h est un poids. Mais si le dur travail est anticipé positivement, ils considèreront cette fête comme un moment réjouissant.

Enfin, notons qu’il est très difficile, sinon impossible, de communiquer la joie de l’observance de la Torah aux enfants, si le parent ne ressent pas lui-même cet enthousiasme. Les enfants sont beaucoup plus marqués par notre façon de vivre que par nos paroles. Donc cet enseignement ne se limite pas à l'éducation des enfants, mais il nous touche personnellement ; la Torah est l’unique source de satisfaction réelle. En intériorisant ceci, nos enfants le ressentiront certainement aussi.

[en étant dans la société, nous sommes constamment en concurrence, et si nous ne travaillons pas à avoir une vision positive, à apprécier le fait de pouvoir faire la volonté d'Hachem, alors on va en venir à le faire par habitude, et avoir davantage de plaisirs dans des activités profanes.
Plus nous entretenons notre feu de joie, de fierté, ... d'être juif, alors plus cela se traduira dans des actes de feu, plus on vivra une vie joyeuse juive, plus on témoigne à Hachem de notre joie/désir de faire Sa volonté (ce qui donne une dimension beaucoup plus élevée à nos actes).
(à l'inverse, notre yétser ara cherche à diminuer l'intensité de ce feu : sois juif, mais n'y met pas trop de ta fougue, de ton cœur. Sois un juif de type "mort vivant", agissant au mieux comme un robot par habitude)]

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-> "Dis au Cohanim, fils de Aharon, et tu leur diras" (Emor 21,1)

-> Nos Sages nous enseignent que la répétition du verbe "dire" vient "pour mettre en garde (léazhir) les grands sur les petits". Les adultes ont une responsabilité de veiller à ce que les petits aussi se conforment à la Volonté de Hachem.

Cela évoque le principe de l'éducation. Mais le terme employé, "léazhir", de la même racine que "Zohar", "lumineux", suggère ainsi le sens de "faire briller".
Ainsi, l'enseignement prend le sens de : "Pour faire briller les grands sur les petits". Cela signifie que lorsqu'un adulte éduque un enfant, il doit essentiellement insister sur la dimension positive de la transmission, montrer à l'enfant son potentiel lumineux intrinsèque, ses qualités et sa richesse intérieures. Lui montrer également, le côté positif et lumineux de l'enseignement.
Le fait de se conformer à la Torah va l'éclairer, lui apporter de la lumière et du bien dans sa vie. Un tel enseignement aura la garantie d'imprégner une influence positive sur l'enfant.

Mais, les mots : "Pour faire briller les grands sur les petits", met aussi le doigt sur l'impact d'un tel enseignement sur les adultes eux-mêmes. Les premiers à bénéficier de cet éclairage, ce sont les adultes.
L'éducation permet "de faire briller les grands" eux-mêmes, "sur les petits", par le fait qu'ils font briller la lumière de la Torah "sur les petits".
[Likouté Si'hot]

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"Il ne se rendra pas impur pour un mort" (Emor 21,1)

=> Certes la mort comprend une certaine impureté et le Cohen incarne l'idéal de sainteté. Mais il existe d'autres sources d'impureté. La seule qu'il est interdit au Cohen de contracter, c'est celle de la mort. Pourquoi cela?

-> Le Mé haChiloa'h explique que le Cohen est l'homme destiné par excellence à transmettre la connaissance d'Hachem au peuple juif. Comme il est dit : "Les lèvres du Cohen préserveront la connaissance et la Torah, on recherchera de sa bouche".
La connaissance d'Hachem c'est la conscience que tout vient de Lui et qu'absolument rien n'est le fruit du hasard et n'échapperait à Sa Volonté. Le Cohen détient cette conscience de façon très prononcée.
Quand, à D. ne Plaise, il arrive un drame, et particulièrement lorsqu'un être humain décède, cela provoque de la peine et de la douleur. Mais le Cohen, qui naturellement relie tout à Hachem, ressent encore plus fort la Rigueur Divine, Qui a reprit cet individu. Cela risque d'éveiller en lui une plainte et une forme de colère vis-à-vis de Hachem.
Certes, tout le monde peut ressentir de tels sentiments, ce qui mène même certains à rejeter la pratique, exprimant ainsi leur colère envers Hachem. Mais il est néanmoins possible de tempérer ces sentiments en rattachant ce drame à des causes naturelles et rationnelles. Mais le Cohen, dont le sens du Divin est encore plus prononcé, ne peut se contenter de telles explications pour trouver répit et calmer ses griefs envers Hachem, car il ne peut inexorablement avoir d'autres interprétations, il reviendra toujours à relier les événements à leur Véritable Cause, Qui est Hachem.
=> C'est pourquoi, la Torah interdit au Cohen de se trouver en contact avec un mort, car cela éveillera en lui colère et plaintes à l'encontre du Créateur et il s'en retrouvera abîmé. C'est de cette impureté là que la Torah cherche à le protéger en l'éloignant de la mort.