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Les souffrances de l'exil pourraient conduire le juif au désespoir.
Cependant, ce désespoir provient seulement de son être physique.
Lorsque le juif est à l'écoute de son âme et se rend compte qu'elle dit : "Hachem est mon lot", il aura foi en son Créateur malgré toutes ses souffrances.

[Méam Loez - Eikha 3,24]

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-> On ne peut saisir la bonté de D. que si l'on recherche ... son âme.
Tant qu'on recherche des gratifications matérielles, on ne se sent jamais satisfait.
Quand on "recherche son âme", on peut connaître le bien véritable et comprendre que les difficultés sont des présents de D. destinés à nous élever et à nous purifier.
[rabbi Yonathan Eibschutz - Eikha 3,25]

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-> L'homme doit accepter la souffrance avec amour, puisqu'il sait que c'est D. qui l'a décrétée.
[Rachi - Eikha 3,28]

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-> "Quand Il [D.] a frappé, Il exerce Sa piété selon l'étendue de Sa bonté" (Eikha 3,32)
Rachi commente : L'attribut Divin de rétribution n'est qu'un moyen par lequel D. accordera Sa pitié par la suite. La punition expie la faute et rend l'homme digne de recevoir les bontés de D.

Selon le Alchikh haKadoch, ce verset veut dire : "Lorsque l'homme médite [sur ses fautes et se repent], Hachem exerce Sa pitié selon l'étendu de Sa bonté".

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-> Bien que le prophète Yirmiyahou (à qui l'on attribue le livre de Eikha) se soit lamenté de toutes les difficultés d'Israël, il considère ces tourments comme "les bontés de D." (Eikha 3,22).
Toutes les souffrances sont des bénédictions cachées destinées à élever Israël à un niveau supérieur de service de D.
[Méam Loez - Eikha 3,22]

-> b'h, notre relation avec les souffrances : http://todahm.com/2017/12/11/notre-relation-avec-les-souffrances

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-> "De quoi donc se plaindrait l'homme vivant, si ce n'est de ses péchés?" (Eikha 3,39)

-> Le midrach (Eikha 3,13) commente :
De quoi se plaindrait un homme vivant? N'est-ce pas suffisant qu'il soit vivant?
Rabbi Lévi dit : Hachem déclare : Ta vie est dans Ma main ... et tu te plains?
Rabbi Bérakhya dit : Pourquoi se plaindre de sa vie en ce monde? Il faut se plaindre de ses péchés! ...

La tendance à se plaindre est héritée d'Adam harichone. Bien que D. lui ait donné tout ce dont il avait besoin au Gan Eden, il a fauté et s'est plaint, en accusant 'Hava de la faute qu'il a commise ...
La foi parfaite en Hachem implique d'accepter Sa volonté même lorsque les événements semblent mauvais.

-> Rachi commente :
L'homme doit comprendre qu'il est jugé par D., qui est Juge équitable.
[Ainsi, de quoi les hommes se plaindraient-ils? Si un homme ressent le besoin de déplorer sa situation, il doit se rendre compte que sa propre conduite est en faute.]

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-> Lorsqu'une personne souffre, que D. préserve, elle ne doit pas dire que les choses sont "mauvaises", mais plutôt, que la situation est "amère".
En effet, Hachem ne fait jamais rien qui est mauvais.
C'est à l'image d'un médicament qui peut être très amer à prendre, mais qui nous est très bénéfique au final. De même tout événement qui nous arrive, dans ses moindres détails, a été décrété/administré par Hachem, et au final tout est pour notre meilleur bénéfice, même si sur le moment cela peut nous paraître amer.
[rav Moché de Kobrin]

"Il conserve sa faveur à la millième génération" (Ki Tissa 34,7)

-> Le Sforno explique que Hachem prend les bonnes actions qu'une personne fait et les utilise pour aider les enfants et les petits-enfants, et ce même de nombreuses années plus tard.
Il est évident que chacun est récompensé pour ses propres actions, mais Hachem est tellement rempli de bonté qu'Il utilise également nos actions au bénéfice de nos descendants.

[à chaque action (même la plus simple), et à plus forte raison dans une épreuve difficile dans laquelle nous restons fidèle à Hachem, nous devons avoir à l'esprit que nous laissons un super héritage à notre descendance.
Certes nous bénéficierons personnellement de l'énorme récompense, mais nous mettons en place un moyen par lequel D. comblera de bénédictions nos descendants.]

Les lumières Célestes qu'un juif mérite [de recevoir] lorsque sa émouna va le retenir de se mettre en colère ou bien d'avoir des pensées/sentiments négatives, sont si importantes qu'elles surpassent la lumière que l'on reçoit en faisant une mitsva, comme manger de la matsa ou bien mettre ses téfilin.
[Telle est la valeur de la émouna!]

[Baal haTanya - Likouté Torah - paracha Pékoudé]

Le fait de croire que Hachem est derrière toute chose qui se produit dans notre vie est l'objectif principal de la Torah.
Toutes les 613 mitsvot sont des moyens nous permettant d'atteindre cette compréhension ultime que tout dans la vie ne provient que de Hachem.

De plus, lorsque nous sommes persuadés que rien n'arrive par accident, par hasard, alors uniquement cela [cet état d'esprit] permet d'adoucir les jugements dont on fait face, et peut même aider à rectifier toutes les fautes d'une personne.

[rav Tsadok haCohen - Séfer Dover Tsédek (156)]

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-> Si quelqu'un traverse un moment difficile et n'a pas encore reçu la bénédiction espérée d'Hachem, et que malgré tout il continue à servir Hachem, alors ses actions [selon la volonté de D.] sous ses conditions sont gravées au Ciel, et éternellement stockées par Hachem pour fournir à cette personne une récompense immense.

Chaque fois qu'on sert Hachem (à chaque mitsva!), bien que nous n'avons pas obtenu ce que nous voulions de Hachem, alors Hachem considère cela comme si une personne Lui faisait une faveur.
['Hafets 'Haïm - Ma'hané Israël]

A chaque fois qu'une punition doit s'abattre sur un juif, la Présence d'Hachem qui est en bas se place devant la punition pour la recevoir à sa place.
L'homme qui se trouve alors derrière la Présence Divine ne reçoit qu'un léger éclat, ou un échantillon de la punition qu'il aurait dû réellement recevoir.
C'est ainsi qu'agirait une mère pour son fils, et c'est ainsi qu'Hachem agit pour nous par cette Présence
(chékhina) qu'Il a laissée en bas.

[Zohar - sur méguilat Eikha]

"[Le 2e Temple a été détruit] parce qu’il y avait une haine gratuite entre les juifs (sinat ‘hinam).
Ceci nous montre que la haine gratuite équivaut aux 3 transgressions majeures [qui causèrent la destruction du 1er Temple] : l’idolâtrie, l’immoralité et le meurtre."
[guémara Yoma 9b]

-> Sous la haine gratuite, se loge un manque de foi en Hachem. En effet, si celle-ci était plus ferme en nous, nous n’en arriverions pas à haïr, éprouver de la jalousie, médire et nous quereller.

Le Gaon de Vilna s’interroge sur le sens de l’expression "haine gratuite" (sim'at 'hinam).
A priori, lorsqu'on hait son prochain, ce n’est pas pour rien (gratuitement), mais pour une raison bien précise, à cause d’un certain tort qu’il nous a causé.
Pourtant, Hachem qualifie cette attitude de "haine gratuite". Pourquoi cela : s'il y a une raison à la haine, c'est qu'elle n'est pas pour rien (gratuite)?

C'est parce qu'en réalité, cet individu n’est pas responsable de ce tort, mais D. Lui-même, qui l’a chargé de nous le causer. Il n’est qu’un envoyé d'Hachem, exécutant fidèlement Ses ordres. S’il ne l’avait pas fait, D. aurait confié à quelqu’un d’autre cette mission.
Ainsi, haïr son prochain en raison de sa mauvaise conduite à notre égard traduit un manque de foi en D.

Si l’on demande à n’importe qui s’il croit en D., il répondra, sans hésiter : "Bien-sûr, quelle question!"
Si on l’interroge ainsi : "Crois-tu que tout vient du Ciel?", il nous l’assurera avec la même certitude.

Voilà de belles paroles. Mais, si tout vient du Ciel comme nous l’affirmons si bien, alors pourquoi nous mettons-nous en colère contre notre prochain?
Si cette croyance était fermement implantée en nous, nous querellerions-nous avec notre ami?
Pourquoi nous plaignons-nous, tout au long de la journée, de ce que nous ont fait ou pris des gens?

[il est assez facile d'avoir théoriquement confiance que rien ne peut se passer dans le monde sans que Hachem ne le décide, que tout est pour notre bien, ... mais dans la pratique pensons-nous toujours la même chose? ]

[on parle de "haine gratuite" car aucune personne au monde ne peut faire du mal à l'autre. Seul Hachem envoie la difficulté à qui doit la recevoir.
L'agresseur n'est qu'un envoyé du Ciel et si le coup n'était pas venu par son intermédiaire, il serait venu par l'intermédiaire d'un autre.
La haine que cultive l'homme envers celui qui l'a blessé est donc appelé une "haine gratuite"!
]

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-> Ainsi :
Le 2e Temple a été détruit à cause de la haine gratuite. Le Gaon de Vilna explique ce qu'on entend par "haine gratuite" = "Si quelqu'un nous cause une peine, une souffrance, sans qu'on ne lui ait rien fait, nous le détestons. Mais alors D. nous dit : "Sachez que celui qui vous pourchasse et vous oppresse, ce n'est pas votre voisin, mais c'est bien Moi. Ainsi, cette haine que vous éprouvez envers lui est gratuite. Si celui-ci ne vous avait pas causé d'ennuis, c'est un autre qui s'en serait chargé. C'est donc pour rien que vous le haïssez."

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-> "Poursuis-les de Ton courroux et anéantis-les sous le Ciel" (Eikha 3,66)

Le Imré Emet explique qu'il faut s'appliquer à repousser la pensée selon laquelle un événement peut se passer ici-bas, "sous le Ciel", sans qu'Hachem ne l'ait voulu.
"Détruis le souvenir d'Amalek sous le Ciel" signifie : "Détruis l'influence d'Amalek qui se trouve dans ton cœur et qui te dit qu'un événement peut se produire "sous le Ciel", derrière le dos d'Hachem! Tout ce qui se passe dans le monde a sa source au-dessus du Ciel!"

[haine gratuite = rien ne nous arrive gratuitement, sans raison, par hasard, mais uniquement par un décret d'Hachem pour notre bien ultime. ]

-> "Ta colère le poursuivra, et Tu le feras disparaître de sous les cieux de D." (Eikha 3,66)
Le Imré Emet demande : "Que signifie l'expression 'sous les cieux de D.'? Lorsque l'on voit des événements se dérouler dans notre monde, nous devons retirer l'écran qui nous empêche d'y voir la main de Dieu. C'est alors seulement que l'on voit que tout ce qui se passe ici, c'est au-dessus du Ciel, par la volonté de Dieu que cela se produit. Tu dois faire disparaître l'idée qu'il puisse y avoir quoi que ce soit dans le monde 'sous les cieux de D.', comme si cela pouvait être en dehors de Sa volonté et de Sa connaissance. 'Tu effaceras le souvenir d'Amalek de sous les cieux' : efface le Amalek qui sommeille en toi, et qui te convainc dans ton cour qu'il existe quelque chose qui existe 'sous les cieux'. Quant à toi, tu dois savoir que tout est 'au-dessus des cieux'."

-> Lorsqu'on est en tension avec un voisin parce qu'il a dit ceci, ou qu'il a fait cela, il est bon de savoir que D. nous regarde tous deux et nous dit : "Ne savez-vous donc pas que tout vient de Moi?"
La guemara (Shabbat 129a), dit : "Il est bon que l'on vende les poutres de sa maison, et que l'on se chausse de chaussures". Les Maîtres de la Tradition expliquent : "Les poutres de la maison, c'est le toit, qui recouvre la maison. Et quel est le lien entre le toit et les chaussures ? Le toit est ce qui nous sépare du ciel. Si l'on vend le toit, on peut comprendre que tout vient du Ciel, et alors on achètera des chaussures, mettant ainsi une séparation entre nos pieds et la terre. En effet, jusqu'à présent, avant de comprendre que tout venait de D., nous étions rattachés à la terre ; mais après avoir retiré le toit, nous pouvons nous détacher du sol, et comprendre que la main de D. est en toute chose, en toute action et en tout sujet."

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-> "Chaque génération qui ne voit pas la reconstruction du Temple est considérée comme si elle avait elle-même causé sa destruction." [guémara Yérouchalmi Yoma 1,1]

-> Rabbi Eliyahou Lopian explique l'intention de nos Sages : si le Temple était présent de nos jours, nos fautes auraient engendré sa destruction.

-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
La seule raison pour laquelle nous sommes encore en exil, c'est à cause de la haine gratuite ...
La dégradation des traits de caractère débute lorsque chacun commence à penser : "Qui suis-je? Rien! Où est mon honneur?". Lorsqu'un homme pense à lui et ne se préoccupe que de lui, il ne peut que se valoriser.
Un homme ne doit pas penser à lui-même, mais il doit se soucier des autres, et se dévouer pour leur faire du bien.
[de même qu'on est tenté par la haine gratuite, on doit réparer cela par de l'amour gratuit (qui ne se base pas sur quelque chose de précis en retour des choses, mais parce que c'est mon frère juif, le fils adoré de notre papa commun : Hahem. Et que D. m'a demandé d'aimer mon prochain)] ...

"Hachem vit qu'il se détournait" (Chémot 3,4), c'est-à-dire que Moché s'est détourné de sa propre personne, de son individualité, il cessa de se concentrer sur lui-même pour se préoccuper des ennuis des autres, les aider, c'est pourquoi "alors D. l'appela" (suite du verset), Hachem s'est ainsi dévoilé à lui.

-> "Hachem dit [à Avraham : ] "Marche devant Moi et sois intègre (tamim)" (Lé'h Lé'ha 17,1)

-> "Hachem, qui séjournera sous Ta tente? Qui habitera sur Ta montagne sainte?
Celui qui marche intègre (tamim), pratique la justice et dit la vérité de tout son cœur ; qui n’a pas de médisance sur la langue, ne fait aucun mal à son semblable, et ne profère point d’outrage contre son prochain ..." (roi David - Téhilim 15,1-3)

[il est intéressant de noter que dans ce Téhilim 15, le roi David résume les 613 Commandements de la Torah en 11 principes essentiels (guémara Makot 24a). De même Mikha résumera les 613 mitsvot à 3, et 'Habakouk les réduisit à une seule ("le Juste vivra par sa foi [émouna]" - 'Habakouk 2,4)]
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=> Comment comprendre : "Celui qui marche tamim"?

-> Rachi (Choftim 18,13) écrit :
Le terme "tamim" doit être compris au sens d'une parfaite confiance en D. et d'une acceptation confiante de toutes les épreuves avec un cœur entier, sans se poser de questions et sans demander d'explications. Il s'agit de mettre en Lui ton espoir, de ne pas interroger l'avenir et d'accepter tout ce qui t'advient avec une totale innocence.

-> Selon le Rama :
Être tamim, c'est être "maamine", c'est-à-dire avoir foi en Hachem jusqu'à annuler son propre da'at (sa raison) et sa 'hokhma (sagesse) personnelle devant les ordres de Hachem.
De plus, être tamim c'est ne jamais protester contre les décrets d'Hachem, à l'exemple d'Avraham (voir guémara Baba Batra 15a) à qui Hachem avait donné la terre d'Israël et qui, cependant, dut acheter à prix fort un terrain de sépulture pour Sara à Makhpéla, sans murmurer pour cela.

-> Selon le Radak :
L'homme qui marche tamim est celui qui aborde toute ses actions dans ce monde sans s'engager dans des plans réfléchis ou des calculs ('hechbonot) pour s'assurer le succès, car il est confiant que si Hachem le veut, Il fera réussir cette action sans avoir besoin d'aucune machination.

-> Selon le Arou'h Laner :
Avraham marchait tamim, car il pratiquait les mitsvot de façon désintéressée (léChem chamaim) sans attendre de contrepartie dans ce monde-ci.

Il n'y a qu'un seul Maître de maison (baal habayit) dans ce monde.
Tout ce que nous avons lui appartient.
S'Il nous laisse en vie, c'est forcément qu'Il ne nous abandonne pas, qu'Il ne cesse d'espérer en nous.
C'est pourquoi tu n'as pas le droit de l'abandonner, de désespérer en Lui.

['Hazon Ich]

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[Chaque jour, dans la 1ere phrase prononcée par tout juif : le "modé/moda ani", nous remercions Hachem pour la grande confiance qu'Il a en nous (rabba émounaté'ha), par le fait de nous rendre de nouveau notre âme (qui est allée se régénérer à sa source au Ciel pendant la nuit).
Cela témoigne de l'importance de toujours avoir en tête que tant que l'on vit, c'est que Hachem espère en nous, que nous avons toujours un apport indispensable, unique, à amener à l'Histoire du peuple juif.

D'une façon similaire, nos Sages commentent : "léaguid baboker 'hasdékha, véémounaté'ha balélot" (לְהַגִּיד בַּבֹּקֶר חַסְדֶּךָ וֶאֱמוּנָתְךָ בַּלֵּילוֹת - Téhilim 92,3).
Il est dit : "ta confiance [celle de D.] pendant la nuit". [et non pas "notre confiance" (celle de Hachem + la nôtre)]
La nuit fait référence aux périodes obscures, noires de notre vie (c'est-à-dire à la fois nos moments où l'on a des douleurs/galères, mais aussi nos moments où l'on faute beaucoup [période noire]).
On peut en arriver à désespérer de nous-même, mais Hachem a toujours confiance en nous.
Quoique nous puissions faire (même le pire du pire!), Il espère toujours en nous! ]

Les gens questionnent Hachem, mais ils sont certains, sûrs d'eux-mêmes.
Ils devraient plutôt être certains d'Hachem, et se remettre en question eux-mêmes.

[rabbi Israël Salanter]

Ne jamais désespérer

+ Ne jamais désespérer :

-> Même si une personne ne mérite pas d'être aidée, Hachem l'aidera en récompense pour sa confiance.
Ainsi, on ne doit jamais craindre de ne pas être [assez] méritant.
[Ramban - Emouna ouBita'hon 3]

[selon nos Sages, notre bita'hon nous amène dans les appartements privés du Roi, indépendamment de qui nous sommes. Aucun ange Accusateur, aucun ayin ara, ... ne peut venir s'interposer, et nous nous plaçons sous la protection directe de notre papa Hachem.

Il est écrit : "Qui change d'endroit, change son mazal" (guémara Roch Hachana 16b)
Une explication de nos Sages est qu'à partir du moment où nous avons du bita'hon, alors nous sommes amenés plus près de Hachem, et puisque nous avons changé d'endroit alors notre mazal change!]

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-> Si une personne ne croit pas que même lorsqu'elle s'enfonce et se vautre profondément dans la boue, Hachem est là présent à ses côtés, alors elle n'a pas de bita'hon.
[rabbi Avraham Dov d'Avritch]

-> "Si j’escalade les cieux, tu es là ; si je suis dans les profondeurs les plus basses (chéol), te voici encore!" (Téhilim 139,8)
[où que nous soyons spirituellement, une chose est certaine : Hachem ne nous abandonne pas!]

-> Ce n'est qu'à partir du moment où une personne est persuadée que Hachem l'aidera toujours, même si elle ne le mérite pas, qu'elle pourra toujours compter sur Hachem.
[Pischei Lev]

[en effet, le fait de douter d'être assez méritant pour que D. nous aide, a pour effet de mettre un terme à notre bita'hon. On comprend pourquoi la force du yétser ara est de nous faire douter, car ainsi il coupe notre lien avec Hachem et par là toute possibilité qu'Il nous aide par le mérite de notre bita'hon.]

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-> Au plus bas de ma dépression, je me suis souvenu des mots : "Dans les profondeurs les plus basses (chéol), [Hachem] Te voici encore!" (Téhilim 139,8).
Je savais que je n'étais pas seul, car Hachem était avec moi, et j'avais tellement besoin de ce réconfort!
Le pire de tous les sentiments est de se sentir abandonné, délaissé.
[rabbi Na'hman de Breslev]

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-> "Je veux proclamer ce qui est une loi immuable: "Hachem m’a dit : Tu es mon fils ... demande-le moi, et je te donnerai" (Téhilim 2,7-8).

=> Nous ne devons pas aborder notre relation en terme de assez méritant ou pas, mais plutôt d'une relation d'un père multi-milliardaire avec son fils.

Hachem nous donne tellement à chaque instant, que nous aurons toujours une dette énorme, infinie de gratitude à Son égard.
Ainsi, nous espérons de Lui des cadeaux gratuits (matnot 'hinam), indépendamment de tout mérite, uniquement comme fruit d'un amour infini d'un Père avec son enfant, qui veut l'aider, et qui a des ressources illimités pour le faire.

Le Téhilim nous garantit que c'est une loi immuable, qui ne changera pas, quoique nous fassions de notre vie : tant que tu es persuadé que Hachem est ton Père, que tu mets en lui toute ta confiance et tes demandes d'aide, alors Il t'aidera forcément.

-> b'h, voir également : http://todahm.com/2019/07/08/9693

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-> "Celui qu'Il aime, Hachem le châtie, tel un père [aimant] le fils qui lui est cher" (Michlé 3,12)

-> Rachi explique :
Il aime son fils et souhaite pour lui le meilleur ... désirant l'apaiser [une fois le coup donné].
Ainsi, si nous avons été durement punis, alors c'est que [papa] Hachem va très prochainement nous témoigner une bonté et une miséricorde toute particulière.

-> Le Gaon de Vilna commente :
Lorsqu'Il (Hachem) retire Son bâton [avec lequel Il nous a frappé], Il souhaite réaliser chacun des désirs [de son fils] et Il le réconforte et l'apaise.
Ainsi, ne méprisez pas les souffrances, car s'Il vous afflige avec des souffrances, c'est assurément que vous Lui êtes très cher (très important à Ses yeux), comme un enfant préféré, et lorsque les souffrances sont terminées, Il va vous apaiser et accomplir votre volonté.

[nos moments difficiles ne sont pas un signe de rejet d'Hachem, au contraire c'est un signe d'amour : "Celui qu'Il aime, Hachem le châtie, tel un père [aimant] le fils qui lui est cher".

En plus de tourner toute sa confiance, tous ses espoirs vers Hachem, c'est également un moment très favorable (ét ratson) pour Lui demander de réaliser quelque chose pour nous, et Il nous l'accordera. ]

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-> Le désespoir selon rabbi Na'hman : http://todahm.com/2019/07/14/le-desespoir

-> b'h, voir également : http://todahm.com/2020/12/27/29757