Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

L’importance de prier avec un minyan (en tsibour)

+++ L'importance de prier avec un minyan (en tsibour) :

-> La guémara (Béra'hot 6a) commente : "D'où vient que lorsque 10 juifs prient ensemble, la Chékhina réside parmi eux? Du verset : "Hachem se tient dans l'assemblée Divine" (Elokim nitsav baadat-El - Téhilim 82,1)."
Rachi explique que le terme "assemblée" fait référence à un quorum de 10.
De même, la guémara (Sanhédrin 39b) dit que la présence d'Hachem (Chékhina) peut être trouvée partout où il y a un rassemblement de 10 juifs.

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 21b) disent : "D'où savons-nous qu'un individu ne peut pas dire de kédoucha, comme le dit le pasouk : "Je serai sanctifié parmi les bné Israël" (Emor 22,32) ; tout ce qui concerne la sanctification d'Hachem ne doit pas être inférieur à un quorum de dix".

-> Le Mabit explique quelques raisons pour lesquelles la prière nécessite un minyan, un quorum de dix personnes.
Tout d'abord, il n'y a pas de comparaison possible entre un petit nombre de personnes qui accomplissent une mitsva et un grand nombre de personnes qui accomplissent la même mitsva.
Lorsqu'une mitsva est accomplie en groupe, elle est beaucoup plus élevée que si chaque personne l'accomplissait individuellement.
Ce concept s'applique également aux choses ordinaires. Un groupe qui travaille ensemble accomplit plus de choses que des individus qui travaillent seuls. Cela est encore plus vrai en ce qui concerne les questions spirituelles ; une mitsva accomplie en groupe devient beaucoup plus élevée que l'élévation totale qui aurait été atteinte si chacune de ces personnes avait accompli la mitsva de son propre chef.

La deuxième raison est que si la prière d'un individu manque de kavana (intention) ou est dite de manière incorrecte, elle n'est pas acceptée du tout. Pourtant, cette même prière, lorsqu'elle est récitée dans le cadre du tsibour (en communauté), même de la même manière, avec le même manque de kavanah, elle pourra être acceptée en raison du pouvoir du tsibour.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam I 19) cite le Arizal selon lequel la prière de 10 juifs a la force d'élever spirituellement même 10 groupes d'anges (mala'him).

-> Le Ba'al HaTanya écrit : "J'ai entendu dire par mes maîtres que si un ange se tenait au milieu de 10 juifs, bien qu'ils ne conversent pas de Torah, il serait rempli d'une telle crainte et d'une telle inquiétude à cause de la Chékhina qui repose sur eux qu'il cesserait d'exister."

-> La guémara (Béra'hot 8a) dit : "Toute personne qui a une synagogue dans sa ville, et qui ne va pas à la synagogue pour faire la prière est appelée un "mauvais voisin" (chakhen ra)."

Le 'Hafets 'Haïm (Chemirat haLachon II - 'hatimat hasefer) explique :
lorsque l'on entre dans une synagogue pour prier avec le tsibour (minyan) à l'heure prévue, les anges ouvrent les portes du ciel pour le tsibour, de sorte que leurs prières puissent s'élever au-dessus.
Cependant, lorsque l'on fait la prière seul à la maison, il arrive que nos prières ne coïncident pas avec celles du tsibour, ils ont peut-être déjà fini de prier, et les portes du Ciel sont déjà fermées.
Alors, lorsque ces prières montent, elles frappent contre les portes du Ciel et dérangent les anges qui doivent faire des pieds et des mains pour porter ses prières là-haut.
Même s'ils sont prêts à l'aider, une telle personne est considéré comme un "mauvais voisin", [car elle se met dans une situation où elle dérange les anges]

-> Nos Sages (guémara Soucca 52b) disent : "si cet 'abominable' (le yétser ara) vous rencontre, faites-le entrer dans le beit midrach".
Si le yétser ara essaie de nous convaincre de ne pas prier avec le tsibour, emmenez-le à la synagogue et demandez-lui pourquoi il se rend à la synagogue si tôt tout en essayant de nous convaincre de ne pas y aller du tout! [Na'halé Dvach 26a] [Pourquoi il dépense autant d'énergies à ce qu'on ne soit pas concentrer? à nous faire parler avec d'autres personnes? ...

<--->

+ L'obligation de prier en tsibour :

-> Le Tour (Ora'h 'Haïm 90) dit : "On ne doit prier que dans une synagogue avec le tsibour, comme l'a dit rabbi Yo'hanan : "Une prière n'est [pleinement] entendue que dans une synagogue" (én téfila chél adam nichmaat éla bébeit aknesset - guémara Béra'hot 6a)."
Le Tour explique cela comme signifiant "avec le tsibour".

-> Selon le Rambam (Hilkhot Téfila 8:1) "La prière du tsibour est toujours entendue. Même s'il y a des fauteurs parmi eux, Hachem ne méprise pas la prière d'un grand nombre. Par conséquent, il faut s'inclure dans le tsibour et ne pas prier seul, tant que l'on est capable de prier avec le tsibour."

Bien que le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 90:9) dise seulement qu'il faut essayer de prier à la synagogue avec un minyan, de nombreuses autorités halakhiques actuelles affirment que l'on est en fait obligé de prier avec le tsibour, à moins que quelque chose d'indépendant de sa volonté ne nous empêche de le faire. [ex: Chéélot ouTéchouvot Igrot Moché II 27]

-> Le Choul'han Aroukh haRav (Ora'h 90:17) explique que bien que la prière en tsibour ne soit que de nature rabbinique, elle est plus importante qu'une mitsva de la Torah, car par elle nous sanctifions le Nom d'Hachem en public.

-> Le siddour Otsar haTéfillot cite rabbi Yéhouda haLévi (Kouzari III 19) selon lequel la prière en tsibour est une mitsva de la Torah.
Le Kouzari tire cette conclusion de la guémara qui commente que le verset : "Vous servirez Hachem, votre D." (Michpatim 23,25) se réfère à la lecture du Shéma et de la Amida. Ce verset est écrit au pluriel, ce qui prouve que la prière en tsibour est une mitsva de la Torah.

-> Le Choul'han Arou'h (90:9) écrit que s'il n'est pas possible de se rendre à la synagogue pour prier, on doit prier où que l'on soit, à l'heure où le tsibour (communauté) prie à la synagogue.
La michna Béroura commente que cela s'applique à quelqu'un qui se sent faible, même s'il n'est pas malade, ou à quelqu'un qui subirait une perte financière importante s'il faisait la prière avec le minyan. Cependant, s'il ne perd qu'un bénéfice potentiel, ce n'est pas une raison suffisante pour ne pas faire la prière à la synagogue.
La michna Béroura conclut que ceux qui évitent d'aller à la synagogue soit à cause de leur étude, soit pour gagner de l'argent, doivent être condamnés à une amende, et qu'un homme riche doit être condamné à une amende plus importante.
Même si quelqu'un ne prie pas à la synagogue avec le tsibour parce qu'il étudie la Torah, les gens soupçonneront qu'il n'a pas prié en tsibour (même s'il l'a fait), et de plus, il causera un 'hilloul Hachem, une profanation du Nom d'Hashem, parce que les gens diront que prier avec un minyan n'est pas important.
[à l'inverse en venant on peut pousser d'autres à venir prier en minyan (si lui y va, alors pourquoi pas moi!). ]

-> L'obligation du minyan de nos jours :
Le Gaon de Koziglouv, le rav Aryeh Tzvi Frommer (Chéélot ouTéchouvot Erets Tsvi I:22), écrit que de nos jours, l'obligation de prier avec un minyan est encore plus grande que celle mentionnée dans la guémara.
De nos jours, nous n'avons pas la capacité de prier avec kavana (intention), et nous ne pouvons pas accomplir la mitsva de la prière correctement. C'est pourquoi nous devons prier avec un tsibour, car la guémara (Taanit 8a) dit que la prière d'un tsibour est acceptée en-Haut, même si elle manque de kavana.
Les autorités halakhiques affirment que notre incapacité à prier aujourd'hui avec kavana est considérée comme une circonstance indépendante de notre volonté (un onèss). Néanmoins, prier avec le tsibour est quelque chose que tout le monde peut faire, et par conséquent, il n'y a aucune excuse pour ne pas prier avec le tsibour, compensant ainsi quelque peu notre manque de kavana.

Il ajoute que nous ne pouvons pas imiter les guédolim et les tsadikim qui ont pu prier en étant seuls, sans minyan, car ils ont certainement prié avec le kavanot appropriées.
Le Choul'han Aroukh dit que ces tsadikim ont prié seuls afin d'intensifier leur kavanot, puisqu'atteignant des niveaux de spiritualité proches de ceux des prophètes. Cependant, nous ne sommes pas à ce niveau, et nous n'avons même pas la capacité de prier avec les kavanot les plus élémentaire s; nous devons certainement prier avec un minyan.

-> Bien que le fait de prier avec un tsibour puisse signifier prier plus rapidement (l'officiant pouvant être très rapide), il faut néanmoins s'efforcer de prier avec le tsibour plutôt que seul ; la prière en tsibour permet d'atteindre des sommets spirituels.
[Maor vaChémech - Vaét'hanan]

-> Le Beit Aharon de Karlin était extrêmement attentif à ne prier qu'avec un minyan. Il avait l'habitude de dire que la prière en tsibour est acceptée en-Haut comme des prières de tsadikim.

<------->

+ Les avantages de prier en minyan :

-> Rabbi Yo'hanan a dit au nom de Rabbi Chimon ben Yo'haï : "Quel est le sens du verset : 'ma prière s’élève vers toi, Hachem, au moment propice/de faveur' (Téhilim 69,14). Quand est-ce un temps de faveur? quand le tsibour prie ...
Hachem ne méprise pas les prières d'un minyan" [guémara Béra'hot 8a]

-> La guémara (Béra'hot 8a) ajoute : "Hachem a dit : 'Quiconque s'implique dans la Torah et les actes de bonté, et prie avec le tsibour, je le considérerai comme s'il m'avait délivré, Moi et Mes enfants, des nations'."

Le Maharal (Nétsa'h Israël 10) explique cela comme suit. La présence Divine (Chékhina) accompagne le peuple juif en exil ; bien que la Chékhina ne soit pas du tout limitée par le fait d'être en exil, c'est néanmoins comme si elle était en exil avec le peuple juif.
Lorsque les juifs se rassemblent pour se tourner vers Hachem par leurs prières, le rassemblement lui-même neutralise l'effet de l'exil.
Lorsque le peuple juif se trouve parmi les nations, même un millier de juifs sont considérés comme "dispersés parmi les nations". Cependant, lorsqu'ils se rassemblent pour prier, ils ne sont plus sous la juridiction des nations, mais sont élevés pour servir Hachem, ce qui est considéré comme le rachat/libération du peuple juif des nations.

-> Nos Sages (Sota 33a) disent qu'il ne faut pas prier en araméen, car les anges ne connaissent pas la langue araméenne, et que c'est les anges qui portent les prières en-Haut.
Néanmoins, le tsibour peut prier en araméen, car la prière du tsibour n'a pas besoin de l'aide des anges pour être entendue. [voir Rachi sur cette guémara]

-> Nos Sages (Taanit 8a) nous disent également que la force d'un tsibour (minyan) qui prie ensemble est que même sans une kavana appropriée, leurs prières seront entendues.

-> Le midrach (Dévarim rabba 2:12) dit : "Le roi David parce qu'il priait seul, demanda : 'Pour moi, que ma prière à Toi, Hachem, soit à un moment favorable", mais la prière du tsibour ne revient jamais les mains vides, comme le dit le verset : "[Qui est] comme Hachem, notre D., chaque fois que nous Le prions" (Vaét'hanan 4,7)."

-> Le midrach (Eikha rabba 3:3) compare la prière faite en tsibour aux habitants de la ville qui ont fabriqué une nouvelle couronne pour le roi.
Tout le monde donna de l'or et de l'argent pour la nouvelle couronne. Un pauvre voulait aussi donner quelque chose pour la couronne, et il donna les métaux bon marché qu'il pouvait s'offrir. Le roi dit : "Dois-je refuser la couronne à cause du pauvre?" Immédiatement, le roi prit la couronne et la plaça sur sa tête.
De même, lorsque 10 tsadikim sont prêts à prier et qu'un racha se trouve parmi eux, Hachem dit : "Devrais-je refuser les prières de tous ces tsadikim à cause de ce seul racha?"

Le midrach poursuit avec les mots de nos Sages : Celui qui prie après que le tsibour ait terminé de prier, alors ses actes sont alors examinés à la loupe.

-> Le Pélé Yoets (Erekh Kéhalot 17) écrit que lorsque quelqu'un prie avec le tsibour, il peut être assuré que ses prières seront acceptées telles quelles et que ses actes ne seront pas examinés [pour juger s'il est méritant ou pas d'être exaucé].
Même s'il est racha, et bas [spirituellement], ses prières seront acceptées, comme le dit le verset : "Voici, D. est puissant et ne méprise pas" (Iyov 36,5).
Cependant, quelqu'un qui prie seul perd beaucoup de bien. De plus, sa prière ne sera pas acceptée en-Haut, à moins qu'il ne se soit perfectionné et que sa prière soit impeccable.
Qui peut dire cela de lui-même? Par conséquent, à moins qu'il n'y ait des circonstances indépendantes de notre volonté, on doit prier avec le tsibour, car il n'y a pas de comparaison entre la réalisation d'une mitsva par plusieurs et la mitsva par un seul individu.

-> Le Radbaz (Chéélot ouTéchouvot III 474) écrit que les Sages du Sod ont dit que la prière et les supplications émises par de nombreuses personnes (minyan) ont le pouvoir et la force de briser les hémisphères et d'annuler les forces Accusatrices.
Ces prières sont si puissants qu'elles s'élèvent jusqu'à la place qui leur revient, comme le dit le verset : "Voici, D. est puissant et ne méprise pas."

-> Le Chlah haKadoch demande, si la prière en tsibour est acceptée en-Haut, comment se fait-il que le tsibour prie 3 fois par jour pour la guéoula et que nous n'ayons pas encore été délivrés?
Il cite le Mabit (chaar haTéfila 17) qui répond qu'Hachem entend nos prières mais n'exauce pas nécessairement toutes nos demandes. Par exemple, chaque jour est une guéoula partielle ; il est impossible pour "une brebis parmi 70 loups" (Israël parmi les nations du monde) de survivre, et chaque jour "ils se tiennent au-dessus de nous pour nous détruire et Hachem nous sauve".

-> Le Chlah haKadoch (paracha Béchala'h - Torah Ohr 5) lui-même répond à la question comme suit.
Lorsque nous disons que la prière du tsibour ne reste pas sans réponse, cela ne signifie pas qu'Hachem leur donne tout ce qu'ils demandent. Cela signifie plutôt que leur prière est souhaitable et acceptée par Hachem, et qu'elle crée une impression en-Haut.
Chaque mitsva qu'une personne accomplit est une satisfaction (na'hat roua'h pour Hachem et crée une impression en haut, mais la récompense est gardée pour l'avenir, car la récompense pour les mitsvot n'est pas donnée dans ce monde (Kidouchin 39b).
La prière est une mitsva de la Torah, comme le dit le verset : "et de Le servir de tout votre coeur" (Ekev 11,13).
Les Sages ont dit : "Quel est le service du cœur? C'est la prière" (Taanit 2a). Parfois, la prière d'un individu n'est pas désirable pour Hachem, mais la prière d'un grand nombre est toujours aimée et acceptée et façonnée en une couronne, qui est gardée pour l'avenir afin d'accorder sa récompense.
Cela ne signifie pas nécessairement qu'Hachem exaucera ses demandes immédiatement ; la prière est comme toutes les autres mitsvot pour lesquelles une personne reçoit sa récompense dans le futur.

Le Chlah haKadoch conclut que la prière de quelques personnes ne peut être comparée à celle d'un tsibour ; la prière en tsibour a un impact en-Haut qui est beaucoup plus puissant et cette prière fait que le Roi est plus unifié dans Sa gloire.
Hachem attend que tous les minyanim aient fini de prier et rassemble tous les prières, créant ainsi un couronnement de gloire pour Hachem.
Bien que le peuple juif soit divisé en différents groupes, il est uni par ses racines. C'est pourquoi nous sommes appelés : "Knesset Israel" (assemblée d'Israël), car nous sommes par essence unis et rassemblés.

-> La plus simple des prière dite avec le tsibour est meilleure que la plus belle prière dite individuellement.
[rabbi Yé'hezkel de Shinov]

<--------------->

+ L'importance de prier avec le tsibour (minyan) :

Le 'Hafets 'Haïm (fin du Séfer Chemirat haLachon) énumèrent des avantages de prier avec le tsibour.

1°/ Tout d'abord, il y a la récompense de se rendre à la synagogue, indépendamment de toute autre récompense.
Comme il est dit (Pirké Avot 5,14) : "Il y a 4 types de caractéristiques parmi ceux qui vont au beit midrach : celui qui s’y rend, mais ne prend pas part à l’étude : il est rétribué pour s’y être rendu ; celui qui étudie, mais ne s’y rend pas : il est rétribué pour avoir agi [en étudiant] ; celui qui s’y rend et prend part à l’étude : c’est le pieux ; celui qui ne s’y rend pas et n’étudie pas : c’est le racha."
Celui qui va à a synagogue est récompensé en fonction du nombre de pas qu'il fait ; plus il marche, plus sa récompense est grande.

2°/ Lorsqu'une personne prend l'habitude de se rendre chaque jour au beit midrach pour prier avec le tsibour, beaucoup de ses amis et de ses connaissances apprendront de lui [de son exemple], et il sera également récompensé pour cela.

3°/ Il est bien connu qu'une mitsva accomplie par quelques personnes ne peut être comparée à une mitsva accomplie par un grand nombre. Lorsque quelqu'un se rend à la synagogue, outre la mitsva de la prière, il accomplit de nombreuses autres mitsvot pendant la prière : la mitsva de porter les téfilin, la mitsva de la lecture du Shéma, la mitsva de raconter la sortie d'Egypte.
Ainsi, lorsque l'on va à la synagogue pour prier avec le tsibour et que tout le monde réalise toutes ces mitsvot, chacune de ces mitsvot est élevée d'une manière extraordinaire, contrairement à ce qui se passe lorsque l'on prie seul.
Il est certain que si quelqu'un a la possibilité de réaliser une transaction commerciale qui ne lui laisse qu'un petit bénéfice, et qu'en même temps il a la possibilité de réaliser un bénéfice beaucoup plus important dans une autre transaction, il choisira le bénéfice le plus important. En faisant la prière avec un minyan, il augmente la valeur de toutes les mitsvot qu'il accomplit au cours de la prière.

4°/ La michna (Péa 1,1) que nous disons chaque jour est : "Voici les mitsvot dont une personne apprécie les fruits dans ce monde, et dont le principe reste intact pour elle dans le monde à venir ... se lever plus tôt pour aller à la synagogue (achkamat beit haknesset) [le matin et le soir]".

5°/ Cela mène à une longue vie, comme le rapporte la guémara (Béra'hot 8a) : "On a dit à Rabbi Yo'hanan : 'Il y a des personnes âgées qui vivent à Bavel'.
Il fut étonné, comme le dit le verset : "Pour que toi et tes enfants [viviez] longtemps dans le pays" (Ekev 11,21) [ce qui implique que la longévité dépend de la vie en terre d'Israël].
Lorsqu'ils l'informèrent que ces personnes allaient à la synagogue tôt et restaient tard, il dit que c'était pour cela qu'elles méritaient la longévité".

6°/ Chaque fois qu'une personne fait la prière, elle espère qu'elle le fait à un moment propice pour que sa prière soit exaucée. Or, selon nos Sages (Béra'hot 8a) : "Quand est-ce considéré comme un moment propice? quand le tsibour est en train de prier".

7°/ Nos Sages (Béra'hot 8a) ont dit que Hachem ne méprise pas la prière du tsibour.
Cependant, lorsqu'un individu prie seul, le Tribunal céleste examine très méticuleusement chaque bénédiction prononcée, pour voir s'il a dit la bénédiction avec la kavana appropriée.
Le Zohar (Béréchit 234) ajoute qu'en raison des lourdes charges qui pèsent sur les gens aujourd'hui, il n'est pas courant de trouver quelqu'un qui soit capable de prier ne serait-ce qu'une seule prière avec une kavana correcte. La seule façon d'y parvenir est d'y consacrer beaucoup de temps et d'efforts. Néanmoins, comme chacun souhaite que ses prières soient acceptés en-Haut, on peut être aidé par cette tactique : prier avec le tsibour, car Hachem ne méprise pas les prières du tsibour.

8°/ Il y a 3 prières qui ne peuvent être dites que par un tsibour : Baré'hou, Kédoucha, et Amen yéhé Shémé rabba. Chacun d'entre eux est en soi un concept extrêmement impressionnant en matière d'avodat Hachem.
Lorsque Baré'hou est récité, une couronne est créée pour Hachem, comme l'explique le midrach Konen.
Grâce à la Kédoucha, nous accomplissons le verset : "Je serai sanctifié parmi les bné Israël" (Emor 22,32).
Et lorsque l'on dit Amen yéhé Shémé rabba, tous ses péchés sont pardonnés (voir Shabbath 119b).

9°/ il y a une mitsva supplémentaire : la mitsva d'éduquer ses enfants dans la avodat Hachem. Lorsqu'un enfant voit son père se rendre à la synagogue et qu'il constate à quel point cette mitsva est importante et chère à son père, il accorde également de l'importance à cette mitsva, ce qui crée un énorme kiddouch Hachem.

<--------------->

+ Les récompenses et l’impact de la prière en tsibour (minyan) :

-> Pas de perte de notre parnassa :
Le verset dit : "Je ferai pleuvoir [sur] ton pays en son temps [approprié]" (Ekev 11,14).
La prière en tsibour entre souvent en conflit avec les affaires commerciales d'une personne. Lorsqu'une personne fait sa prière seule, elle dispose d'une plus grande marge de manœuvre pour établir son emploi du temps tout au long de la journée, mais lorsqu'elle fait sa prière avec le tsibour, elle est soumise à davantage de contraintes.
Néanmoins, Hachem ne permet pas qu'un préjudice lui soit causé lorsqu'il prie avec le tsibour ; à la place d'une affaire commerciale qui a été perdue pendant la prière, Hachem donne Sa bénédiction et le business prospérera de lui-même.
Comme le dit le verset : "oul'ovdo bé'hol lévavé'hem" (Le servir de tout son cœur). Le mot "lévavé'hem" (לְבַבְכֶם) est écrit au pluriel, ce qui implique que si vous faites la prière avec le tsibour, vous aurez des moyens de subsistance suffisants. Le verset suivant dit : "Je ferai pleuvoir [sur] ton pays en son temps [approprié]" = tu ne subiras aucune perte à cause de cela.
[Ktav Sofer - Eikev]

Selon, le Pélé Yoets (Orot Elim 569), prier tout seul est une expression d'un manque d'émouna. D'un côté, ils se disent [théoriquement] croire en Hachem, mais d'un autre leur action prouve le contraire (je vais y perdre en allant à la synagogue, voir je vais y aller mais je vais faire très vite la prière et partir à mes affaires/occupations).

-> L'équivalent des 3 prières :
Le Aboudraham (tikoun haTéfilot vé'inyanéhem) dit que les 3 Amida prononcés chaque jour (cha'harit, min'ha, arvit), avec 19 bénédictions chacune, totalisent 57 bénédictions, ce qui est l'équivalent numérique du mot "zan" (זן), qui signifie subsistance.
Regardez la grande récompense qui attend quelqu'un qui fait sa prière avec le tsibour. Une prière avec le tsibour (minyan) équivaut aux 3 prières quotidiennes priées en étant tout seul.
Comment cela se fait-il?
La Amida dite en silence comporte 19 bénédictions. Lorsque l'officiant récite les bénédictions à haute voix, il faut écouter les bénédictions, et nos Sages disent que l'écoute est comme si l'on avait dit les bénédictions soi-même, c'est la 2e récitation des 19 bénédictions.
On répond également "amen" après chaque bénédiction et nos Sages (guémara Béra'hot 53b) nous disent que répondre amen à une bénédiction est plus important que la récitation même de la bénédiction.
Par conséquent, c'est comme si on avait récité 3 fois les 19 bénédictions de la Amida, soit un total de 57 bénédictions, ce qui équivaut à un zan (זן).
Ce qui ressort de ceci est qu'une prière dite avec le tsibour apporte la récompense du "zan", de la subsistance Divine.

<--->

-> Celui qui voit sa propre grandeur et considère les autres de manière négative ne sera pas capable de s'humilier devant les autres. Une telle personne ne reçoit pas les mérites du tsibour, et sa prière est examinée très attentivement, ce qui est très dangereux pour elle.
En revanche, celui qui se joint au tsibour se lie aux tsadikim de la génération.
[Yichma'h Israël - Hochana rabba 32]

-> La guémara (Sota 5b) dit : "Grands sont ceux qui sont humbles en esprit devant Hachem ... et la prière d'un tel individu ne sera pas méprisée".
Le 'Hida (Dvach Léfi - maaré'hét 800:20) ajoute que cela est vrai même lorsqu'on fait la prière tout seul ; notre prière est égale à celle du tsibour, et sera entendue de la même manière dans le monde d'en haut.

La gravité de parler à la synagogue

+ La gravité de parler à la synagogue :

-> Rabbi Yossef Karo (Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 124,7) a écrit, au nom de Rabbénou Yona : "On ne devra pas mener de conversations futiles pendant que l'officiant récite à voix haute la prière ; on doit savoir que ceux qui parlent fautent, "et que leur fardeau est insoutenable".
On se doit de les réprimander."

=> Comment comprendre que cette expression "gadol avono minésso" (sa faute est trop lourde à porter) ne figure dans la Torah qu'une seule fois, dans la paracha Béréchit, à propos de Caïn au moment de l'assassinat de son frère, qui s'adressa alors à D. et Lui dit : "ma faute est trop lourde à porter".
Quel est le lien entre le fait de parler dans une synagogue et celui de commettre un crime?

-> Rabbi Mordé'haï Tsvi Sassné donne l'explication suivante :
"Le monde tient sur 3 choses : sur la Torah, sur le service Divin et sur la charité" (Pirké Avot 1,2).
Il en ressort que l'un des piliers du monde est le service Divin, c'est-à-dire la prière, comme cela est rapporté dans la guémara (Taanit 2b).
Ainsi, ceux qui parlent en plein milieu de la prière, non seulement fautent, mais qui plus est, font également fauter les autres avec eux, provoquant ainsi l'effondrement de l'un des piliers du monde, ce qui met le monde entier en danger de disparition, et risque même d'en déclencher la destruction totale.

Voilà pourquoi Maran (rabbi Yossef Karo) a utilisé cette expression applicable à Caïn, du fait qu'il existe entre eux un point commun : de la même façon que Caïn a tué Hével, a versé son sang et provoqué ainsi la destruction de la moitié du monde (c'est-à-dire non seulement le sang d'Hével, mais aussi celui de tous les descendants appelés à venir après lui), de même ceux qui parlent pendant la prière provoquent la destruction du monde.

-> Le livre "Déré'h Moché", rapporte les écrits du Arizal, qui énoncent que le seul fait de parler dans les synagogues et les maisons d'études (beit midrach), engendre la création d'anges de destructions qui tuent lors d'épidémies.

-> "Malheur à ceux qui profèrent des paroles vaines ou futiles pendant la prière, car nous avons vu de nos propres yeux plusieurs synagogues être détruites du fait du comportement indigne de quelques fidèles."
[Kol Bo - rapporté dans le Elya rabba]

[un synagogue est appelée : "un Petit Temple" (beit mikdach méat). De même que personne n'envisagerait de détruire le Palais d'un roi de chair et de sang, à plus forte raison envisagerait-t-on encore moins la destruction de la Maison du Roi des Rois.
Ainsi, pourquoi donc parler dans les synagogues ou les maisons d'étude, entraînant ainsi leur destruction?
Avons-nous conscience de la réelle gravité de profaner la Maison d'Hachem? Est-ce là toute la reconnaissance à laquelle est en train d'attendre Hachem de nous? ]

-> Le Rambam (Séfer haMitsvot) écrit : "Nous devons fixer en notre esprit le joug de la peur et de la crainte ; et ce n'est pas tant de la synagogue dont nous devons avoir peur, mais de Celui qui fait résider Son Nom dans cet édifice".

-> D'ailleurs, selon le Arizal au moment de rentrer dans une synagogue nous devons nous tenir en tremblant près de la porte, en transe et tout empli de crainte, de poser notre main sur la mézouza et de se prosterner face à l'Arche sainte en disant : "Je viens par la force de Ta mansuétude me prosterner devant le Saint E'hal avec crainte [la synagogue étant actuellement un Petit Temple (mikdach méat)]" (vaani bérov 'hasdékha avo bétékha échta'havé él hékhal kodché'ha béyir'atékha).

-> Le Kav haYachar enseigne que si nous avions les yeux pour voir, nous aurions pu distinguer comment la Présence Divine repose sur les murs des synagogues, à l'intérieur comme à l'extérieur, au point que dès l'entrée dans une synagogue, il nous serait aussitôt apparu honorable d'en embrasser les parois.
Le Kav haYachar écrit également : "Si les gens ne prennent pas garde à éviter les propos grossiers et futiles, calomnieux et médisants dans les synagogues, c'est cela qui fait fuir la Présence Divine d'Israël".

-> Dans le Méoré Ech, on rapporte que la Présence Divine pleure et se lamente sur cet homme qui a proféré des paroles interdites dans la synagogue, et qui a de ce fait provoqué le départ de la Présence Divine d'Israël.
On y trouve aussi que, à cause de ce péché plusieurs synagogues ont été détruites, du fait que les gens font pénétrer l'impureté du Sitra a'hra (forces du mal) dans le bastion de la Présence Divine, qui elle est totalement sainte, or le mélange de composantes étrangères dans des lieux saints n'est pas bon.

<--->

=> Comment comprendre que rabbi Yossef Karo dit que l'on doit invectiver ceux qui parlent pendant la prière ("on se doit de les réprimander")?
En effet, la Torah nous met tellement en garde de ne pas humilier autrui (ex: il est préférable de se jeter dans une fournaise plutôt que d'humilier quelqu'un en public). Pourquoi n'est-ce pas le cas au sujet de ceux qui parlent à la synagogue?
[certains décisionnaires disent qu'il est préférable de le faire discrètement, mais d'autres comme le Elya rabba (citant le Vavé haaMoudim) écrivent que chaque communauté doit nommer des responsables qui s'assurent que personne ne parle, et que ceux qui transgressent soient punis, comme il est écrit : "Ils l'humilieront en public, et le peuple entendra et craindra, et ils cesseront de fauter".]

-> C'est parce que ceux qui parlent pendant la prière mettent réellement en danger la vie des fidèles, et il nous est permis de leur faire honte en public, afin de sauver ce même public du danger qui place sur lui.

-> Une autre raison est que ceux qui parlent dans les synagogues profanent le Nom de D., dans la mesure où même les non-juifs ne parlent pas dans l'enceinte de leurs lieux de culte.
[cela réveille une accusation en Haut, car dans la maison de D., pendant notre rendez-vous en face-à-face avec D., nous préférons faire autre chose! Quel manque de respect!]
C'est pourquoi il a été décrété, pour leur bien et pour l'expiation de leurs fautes, qu'il fallait leur faire honte et les humilier en public.
[c'est une faute grave dans le sens où celui qui parle va se dire que ce n'est rien que quelques paroles, que tout le monde fait ça, ... et en ce sens il ne va pas faire téchouva sur cela, alors qu'en réalité c'est une faute énorme! D'où la nécessité d'éviter cela, car la punition dans le monde éternel à venir sera infiniment plus grande qu'une éventuelle honte dans ce monde!]

<--->

-> "Et pour te placer au-dessus de toutes les nations qu'Il a faites, en gloire, en renommée et en dignité" (Ki Tavo 26,19)

-> Le Baal haTourim écrit qu'il y a lieu de le comprendre d'après l'enseignement de nos Sages (guémara Sanhédrin 111b) affirmant que Hachem est appelé dans le monde futur à couronner la tête de chaque tsadik, au moyen de cette même couronne que nous Lui attribuons au moment de la prière.
Toutefois, concernant ceux qui tiennent des paroles profanes dans les synagogues, il faut savoir que leurs corps sera entièrement recouvert d'épines.

=> Nous apprenons de là ce que vont éprouver ceux qui parlent dans les synagogues, lorsqu'ils subiront leur punition devant le Tribunal céleste, devant les membres de leur famille et de leurs proches disparus, quelle souffrance, quels tourments et quelle honte indicibles!

<--->

-> Le livre "Déré'h Moché"(jour 5) écrit que de chaque parole prononcée dans une synagogue (depuis "barou'h chéamar" jusqu'après la "amida") nait un ange destructeur qui s'empare de la prière de ceux qui parlent.

[dans le monde futur, on nous montrera les anges destructeurs que nous avons engendrés [et les destructions terribles que nous avons engendrées], et la souffrance que nous éprouverons alors sera intolérable.]

-> Le Chomer Emounim (p.256) enseigne :
Ceux qui à notre époque prennent garde de s'abstenir de parler dans les synagogues et les maisons d'étude (beit midrach) reçoivent en retour une immense récompense, équivalente à la somme de toutes les récompenses individuelles, du fait que cette mitsva est délaissée par tous, tel un "mét mitsva" (défunt n'ayant personne pour s'occuper de ses funérailles), et que par ailleurs cette faute est si grave qu'elle entraîne l'exil ...
Et si seulement on pouvait prêter plus d'attention à cela, on pourrait annuler toutes sortes de mauvais décrets, et faire taire tous les accusateurs.

-> Selon le rabbi Yaakov Yossef d'Ostraha développait toujours l'idée dans ses Drachot, accompagnées de cris, de plaintes et de supplications, que les bavardages pendant la prière sont le principal facteur responsable de l'exil.
Il dévoila qu'à cause de ces agissements-là, des mauvais décrets avaient été suscités au cours des années 5400 (soit environ 1648), les années terribles des progroms en terre achkénaze.

-> Le Zohar demande : Pourquoi le peuple d'Israël est-il encore en exil?
Ce à quoi le Zohar répond :
Nous sommes en exil à cause de 3 choses :
1°/ nous bafouons la Présence Divine, c'est-à-dire : nous nous rendons à la synagogue et y bavardons, nous multiplions les paroles profanes.
2°/ Pendant la lecture de la Torah, certains ne suivent pas et sont occupés à d'autres choses (comme par exemple : la lecture de feuillets).
3°/ des personnes qui se souillent avec toutes sortes de transgressions.

<--->

-> Le rav Yonathan Eibschutz (Yaarot Dvach - 1er partie, 4e drouch) écrit :
"Il faut trembler dans la prière, car c'est tout ce qui nous reste en exil. Combien doit-on s'y consacrer en investissant toute sa concentration, se tenir dans la soumission la plus totale et le dos courbé, tout en prononçant des paroles de louange avec sérénité et conviction.
Heureux ceux qui prient dans les pleurs, le cœur serré et brisé, leurs prières ne restent jamais vaines.
Sur quoi peut-on compter durant cet exil, et qu'est-ce qui nous protège si ce n'est la prière et les supplications jaillies du plus profond du cœur?
Malheur à nous quand nous disons "Tu T'es recouvert d'un nuage qui ne laisse pas passer la prière".
Et qu'est-ce que ce nuage?
Il s'agit des vapeurs et de l'haleine contenant les péchés qui sortent de la bouche d'un homme ou d'une femme chaque jour, et en particulier les bavardages futiles dans la synagogue, et à plus forte raison pendant la prière, tout cela formant une nuée qui empêche la prière de s'élever."

<--->

-> Le Zohar (Tikouné Zohar 18, 65a) rapporte que les réchaïm sont repoussés du Palais du Roi, que l'on ne répond pas à leur demandes, et c'est sur eux qu'il est dit : "Qui vous a demandé de détruire Ma cour de vos mains?" (Yéchayahou 1,12).
Il s'agit là des réchaïm qui méprisent le Roi lors de leurs prières, qui s'en éloignent et les interrompent par des propos futiles.

-> Il est écrit dans le livre va'Haï ba'em (p.149) :
"Voyez tout ce que perdent ceux qui parlent pendant la prière, ils s'attirent une réputation de racha, méprisent le Maître de l'Univers, et seront punis de châtiments terribles.
Bien plus, leur prière n'est jamais exaucée, et Hachem les invective et leur dit : "Qui vous a demandé de détruire Ma cour", et Il n'éprouve aucune considération ni pour eux, ni pour leur prière."

[par le fait de parler dans la synagogue, on s'attribue le titre de "racha", et nos prières ne sont pas exaucées!]

-> Le Séfer 'Harédim, citant le midrach, rapporte que ceux qui parlent pendant la prière ne sont pas écoutés par Hachem, ainsi qu'il est dit : "Et tu n'es pas adressé à Moi, Yaakov" (Yéchayahou 43,22), alors que toute personne qui se concentre et s'abstient de parler, sa prière est exaucée.

-> Le Baal haTourim écrit :
Si tu souhaites que ta prière soit exaucée par D., tais-toi! D'où apprenons-nous cela?
Du fait qu'il est écrit : "Ecoute ma prière, dénuée d'hypocrisie" (Téhilim 17,1), qu'il faut comprendre ainsi : si tu veux que Hachem écoute ta prière, alors garde ta bouche tant que tu te trouves dans la synagogue, évite toute parole profane, et toute parole vaine et tous propos interdits.

<--->

-> Selon le Kaf ha'Haïm (151,8), il serait préférable que ceux qui profèrent des paroles profanes dans l'enceinte des synagogues, s'abstiennent totalement de s'y rendre, dans la mesure où du fait de ces bavardages non seulement eux-mêmes fautent, mais ils font également fauter les autres.
[d'un côté on amène autrui à discuter, mais également d'autres en nous regardant parler vont plus facilement en venir à parler par la suite (si tout le monde le fait, c'est que c'est pas si grave, c'est que c'est normal, alors pourquoi pas moi!)]
Cela a pour grave conséquence de déclencher le Satan qui vient porter alors des accusations et dire : n'ont-ils pas d'autres moments pour bavarder au point qu'ils choisissent d'attendre le moment de la prière pour cela (ce moment de rendez-vous en face-à-face avec le Maître du monde)?

-> Le 'Hida (Birké Yossef) écrit : "Une personne qui sait qu'en allant prier à la synagogue on va bavarder avec lui et évoquer des choses profanes, il sera préférable pour lui de rester prier tout seul chez lui, toute sa vie durant.
Du moment qu'il ne vient pas à la synagogue pour y proférer des paroles futiles.
Et même s'agissant des Yamim Noraïm, Roch Hachana, Kippour, Souccot, Sim'hat Torah, si l'on craint d'être amené à dire des choses profanes dans l'enceinte de la synagogue, il sera préférable de prier tout seul plutôt que de venir à la synagogue et y bavarder."

-> L'Admour Klausenbourg disait également qu'une personne qui parle dans une synagogue ou une maison d'étude, qui est parfaitement consciente qu'elle se mettra à parler aussi le jour Saint jour de Kippour, il vaut mieux qu'elle prie seule chez elle et s'abstienne totalement de se rendre dans des lieux de culte.

<--->

-> Selon le Zohar : "Celui qui parle à la synagogue (des paroles futiles) affaiblit sa foi ... et n’a pas de part dans le D. d’Israël".

-> Le Pélé Yoets enseigne :
"Je vous conjure, mes frères! Prenez soin à l’honneur de votre Créateur ainsi qu’au salut de vos âmes, et écoutez les paroles de nos Sages (qui ont averti de ne pas parler à la synagogue).
Votre âme se délectera alors ... Si la chose vous est difficile, mettez en balance le manque causé par le non-respect de la mitsva par rapport au salaire reçu, et sachez que la récompense est proportionnelle à l’effort".

<--->

"Hachem t’a glorifié à son tour en te conviant à être Son Peuple privilégié ... Il veut que tu deviennes la première de toutes les Nations qu’Il a faites, pour la louange, pour le nom et pour la splendeur ; et pour que tu sois un Peuple consacré à Hachem, ton D., comme il l’a déclaré" (Ki Tavo 26,18-19).

-> Le Baal HaTourim explique ainsi l’expression : "pour la louange, pour le nom et pour la splendeur" = "Autant que les juifs louent et glorifient le Nom, autant cela sera splendeur pour eux".
Ainsi, cite-t-il la guémara (Méguila 15b) : Dans le futur, Hachem sera une couronne sur la tête de chaque tsadik, comme il est dit : ‘En ce jour, Hachem sera une couronne de gloire et un splendide diadème’ (Yéchayahou 28, 5)."
Le Baal Hatourim explique alors : "Cette couronne par laquelle ils ont couronné Hachem lors de leurs prières, leur reviendra sur eux. En revanche, celui qui prononce des paroles profanes à la synagogue, verra son corps entouré de ronces."

Parler à la synagogue

+ Hachem dit : "Parce qu'ils ont abandonné Ma Torah que J'ai placée devant eux. Ils n'ont pas écouté Ma voix et ne sont pas allés dans [les sentiers de la Torah]" (Yirmiyahou 9,12).

La Torah nous révèle les péchés qui ont causé la destruction de la terre. Outre la négligence de l'étude, le peuple avait manqué d'honorer la Torah.
Lorsque l'on sortait le rouleau de l'arche avant la lecture, les fidèles annonçaient : "Voici la Torah que Moché a placé" (vézot haTorah achère sam Moché). Par ces mots, ils pensaient s'être acquittés de leur obligation d'honorer la Torah. Ils tournaient ensuite le dos au Séfer Torah et se mettaient à bavarder.
Or, il est écrit : "Ceux qui abandonnent Hachem seront anéantis" (Yéchayahou 1,28).

Cette faute est signalée par les mots : "Parce qu'ils ont abandonné Ma Torah que J'ai placée devant eux" = Cela veut dire qu'ils laissent le rouleau de la Torah ouvert devant eux et s'adonnent à leurs conversations personnelles.
Hachem a ajouté : "et n'ont pas écouté Ma voix" pour dénoncer les hommes qui à la synagogue se lancent des plaisanteries au moment de la lecture de la Torah, transgressant ainsi l'interdiction de parler à la synagogue.
Quiconque se rend coupable de ce grave péché n'a pas de part dans [la proximité avec le] D. d'Israël, car il Lui manque de respect. [Zohar - Térouma]

Deux anges désignés pour cette faute posent leurs mains sur la tête de l'homme qui bavarde et s'écrient : "Malheur à cet homme qui a parlé à la synagogue!"
Cette faute est semblable à la profanation du Shabbath car elle représente une profanation de la Torah.
Lorsque l'officiant procède à la lecture de la Torah, chaque fidèle doit écouter avec crainte.
A ce moment là ... il faut garder le silence comme si on avait la langue coupée. [Zohar - Vayakél]
[...]

"Celui qui écarte l'oreille et n'écoute pas la Torah, sa prière est aussi une abomination" (Michlé 28,9)

[Méam Loez - Pékoudé 38,22-23]

<--->

-> La sainteté d'un synagogue ou d'une maison d'étude est très grande.
Il faut y éprouver de la crainte et de la vénération comme dans le palais d'un roi ...
Il est donc interdit de parler à la synagogue.
On a l'habitude de souhaiter : "Santé!" à quelqu'un qui éternue, et certains décisionnaires l'interdisent à la synagogue.
Le Arizal veillait à ne pas prononcer la moindre parole à la synagogue. Même s'il voyait quelqu'un mal agir, il ne le reprenait pas de crainte d'en arriver à proférer des paroles inutiles. [Ora'h Haïm 151]

[Méam Loez - Pékoudé 40,33]

<--->

-> b'h, sur ce sujet : https://todahm.com/2016/12/26/la-gravite-de-parler-a-la-synagogue

-> également : https://todahm.com/2022/06/19/la-gravite-de-parler-a-la-synagogue-2

L’importance d’être parmi les 10 premiers à la prière

+ L'importance d'être parmi les 10 premiers à la prière :

-> "On doit toujours se rendre tôt à la synagogue, afin d’avoir le mérite d’être compté parmi les 10 premiers.
En effet, il reçoit le salaire équivalent à celui de tous les autres arrivés après lui, même s’ils sont une centaine."
[guémara Béra'hot 47b]

-> Rabbénou Yona explique : chacun des 10 premiers reçoit une récompense équivalente à celle de ceux qui viennent ensuite, parce que la Présence Divine réside dans la synagogue quand il y a un minyan, ainsi qu’il est écrit : "D. Se tient dans la communauté".
[les 10 premiers sont ceux qui font descendre la Présence Divine dans la synagogue, c’est la raison pour laquelle ils reçoivent une récompense équivalente à celle de tous.]

-> Le rav Yéhouda Tsadka enseigne que lorsque nous arrivons à l'heure à la synagogue, nous recevons une récompense pour chacun des pas que nous faisons pour aller et revenir de la synagogue.
Par contre, celui qui arrive en retard, sa récompense ne commence qu'à partir du moment où il prie.

-> Au moment où un minya commence à se former, les anges annoncent le nom du 1er qui arrive, et il est béni.
Lorsque le 2e vient les anges annoncent le 2e et également le 1er.
Lorsque le 3e arrive, les anges disent les noms du 3e, du 2e et du 1er.
Et il en est de même pour les 10 premiers hommes formant le minyan : les anges annoncent le nouveau participant, suivi des autres l'ayant précédés.
C'est ainsi que le 1er qui arrive est béni 10 fois.
[Zohar - Térouma p.131]

-> Le Ben Ich ‘Haï (Ben Yéhoyada sur la guémara Béra'hot) explique de façon identique :
"Pour mériter de compter parmi les 10 premiers, il faut comprendre qui les compte, et où ils sont comptés.
On sait que toute mitsva que fait l’homme en bas, l’ange proclame en haut : "Glorifiez Untel, qui a fait telle
chose", pour que les tsadikim entendent et le bénissent.
Et inversement, quand les réchaïm commettent des fautes, on le proclame pour qu’ils entendent et les maudissent.

C’est pourquoi dans une mitsva aussi importante, il y a évidemment une proclamation que grâce à ces dix premiers la Présence Divine va venir reposer, donc on proclame pour le premier : Glorifiez Untel qui a été le premier de dix premiers, et sur le second on proclame : qui a été le second, et ainsi de suite pour le troisième, jusqu’au dernier des dix.
Et quand on proclame que le second a été le second, le premier est béni en même temps que lui, car s’il ne l’avait pas précédé en étant le premier, l’autre n’aurait pas pu être le second.
Et ainsi de suite, il est donc compté avec chacun des suivants, car c’est comme une proclamation à son sujet."

-> "On doit toujours s’efforcer d’arriver tôt à la synagogue", et même si l’on ne fait pas partie des dix premiers, on doit tout de même arriver le plus tôt possible.
Pourquoi?
Parce que quiconque arrive tôt est plus proche de la source de la sainteté, alors que les derniers ne reçoivent que de façon très détournée.
[Atarat Zékénim (90)]

-> Il faut faire plus attention à arriver parmi les 10 premiers pour la prière de min’ha.
Même si un boutiquier peut gagner un peu plus s’il tarde à venir à la synagogue parmi les dix premiers, il vaut mieux qu’il perde un peu de bénéfice, et sa récompense sera plus grande que celle de ceux qui se lèvent tôt pour la prière de cha’harit, à un moment où il n’y a pas de perte financière.
[Rabbi ‘Haïm Falagi - Kaf Ha’Haïm (19,2)]

[quand la Présence Divine descend à la synagogue après l’arrivée des dix premiers, elle se trouve là, et il est possible et souhaitable de présenter des requêtes particulières au Roi des rois avant le début de la prière.]

<------>

-> Le Réchit 'Hokhma dit qu'arriver tôt pour la prière, fait que nous sommes considérés comme un tsadik par la Présence divine.
Il rapporte qu'à son époque (au 16e siècle), certaines personnes jeûnaient si elles n'étaient pas arrivées parmi les 10 premières à la synagogue.

-> Rabbi Yéhochoua ben Lévi a dit à ses fils : "Soyez les premiers le matin et les derniers le soir à la synagogue, pour avoir une longue vie."
[guémara Béra'hot 5a]

-> Arriver à la synagogue en premier garantit une longue vie.
[Ménorat haMaor 3,3]

-> A l'époque de la guémara, Rabbi Yo'hanan s'interrogeait sur pourquoi y avait-il autant de personnes âgées vivant à Bavél? Par quel mérite?
La raison est : c'est parce qu'ils arrivaient tôt à la synagogue pour la prière du matin et du soir, obtenant ainsi une longue vie.
[cf. guémara Béra'hot 8a]

-> Le rav Eliyahou Lopian (intro au Lev Eliahou) attribuait sa longévité (94 ans!) au fait d'avoir toujours été parmi les 10 premiers formant un minyan.

-> Le Pélé Yoéts dit que c'est une des mitsvot les plus faciles à faire, et pour laquelle on peut recevoir une récompense énorme.

-> Si les gens connaissaient l'importance d'être le 1er à la synagogue, ils se bagarreraient l'un l'autre pour avoir ce privilège.
[Méam Loez - Dévarim p.533]

<------>

-> Le Ben Ich 'Haï (Halakhot - 1ere année - Mikets) écrit :
Il y a une mitsva d’arriver dans les 10 premiers à la synagogue pour la prière, et ce, pour sha’harit comme pour Min’ha et ‘Arvit. Plus on arrive tôt, plus on est proche de la Kédoucha (sainteté).
Il y a également un mitsva de rester jusqu’à qu’il ne reste plus que dix personnes. Et il est bon d’éviter d’être le premier des dix derniers qui sort, car c’est lui qui entraîne que la Shéchina (Présence Divine) quitte l’endroit.

Il y a une mitsva de courir pour aller à la téfila, comme pour toute mitsva. Mais il faudra faire attention de ne pas se faire moquer. Le fait de courir pour les mitsvot entraîne que la Shéchina nous accompagne en exil et que les anges de la défense aillent plus vite que ceux de l’accusation.
On courra jusqu’à l’entrée de la synagogue, mais à l’intérieur il est interdit de courir par égard à la sainteté du lieu.

<-------------------------------->

-> Sur l'importance de prier en communauté, b'h, voir par exemple : https://todahm.com/2016/12/27/prier-avec-la-communaute

-> b'h, Voir aussi l'importance de ne pas parler à la synagogue : https://todahm.com/?s=parler+synagogue

Prier à une place fixe

+ Prier à une place fixe

Il faut prier autant que possible à une place fixe, surtout pour la amida (Ben Ich 'Haï - Mikets).

Pourquoi cela?

1°/ La prière vient remplacer le sacrifice journalier qu'on offrait dans le Temple sur l'autel.
De la même manière que les différentes étapes du sacrifice (korban) étaient faites au même endroit, de même, notre prière doit être prononcée à un endroit précis. [Choul'han Aroukh 90,4]

2°/ Dans la paracha Vayéra (19,27), Avraham s'est tenu pour prier la amida au même endroit où il avait l'habitude de le faire (michna Béroura 90,59).
Nos Sages (guémara Béra'hot 6b) disent que celui qui a une place fixe lors de ses prières recevra une aide céleste dans ce qu'il entreprendra, et qu'il est appelé 'hassid et humble, et élève Avraham qui priait toujours au même endroit.

3°/ Le Kaf ha'Haïm (90,117) enseigne qu'en ayant une place fixe pendant la prière, ceci protège de partir en exil, selon le principe de mesure pour mesure (on s'évite ainsi de devoir se déplacer pour sa parnassa ou autre raison).
Par ailleurs, en priant à un lieu fixe, on empêche les anges destructeurs (crées par les fautes de l'homme concernant la brit mila), de prendre nos prières et de les utiliser pour causer des dommages et du mal à l'homme.

4°/ Le Noda biYéhouda (sur Béra'hot 6b) affirme que la principale raison de devoir s'établir un lieu fixe pour sa prière est de tirer profit de la sainteté que la place désignée acquiert au fil des prières.
En effet, chacun à son niveau, nous pouvons alimenter un cercle vertueux : par notre respect du lieu et par nos prières sincères, nous augmentons la sainteté de la synagogue, et la sainteté de la synagogue renforce le pouvoir de nos prières pour qu'elles trouvent grâce aux yeux de D.

Le fait d'avoir un lieu fixe, nous pousse à reconnaître humblement que nos prières ne sont pas elles seules suffisantes, mais qu'elles nécessitent le pouvoir spirituel supplémentaire d'un endroit saint pour les aider à atteindre les Cieux.

-> Il ne faudra pas hésiter à céder notre place pour le shalom, afin de respecter autrui, ne pas faire honte (ex: quelqu'un y est déjà assis).

5°/ Il est écrit dans le Kouzari :
"Quiconque se réserve une place fixe pour sa prière, le D. d'Avraham lui vient en aide" (guémara Béra'hot 6b - Eloké Avraham béézro).

De quelle place fixe s'agit-il?
De réserver une place dans son cœur, exclusivement réservée à [la conscience] de la Providence d'Hachem.
Une fois atteinte cette conscience, ainsi que la perception qu'il n'est rien en dehors de Sa volonté, l'homme méritera, par sa prière, de voir ses besoins et ses demandes comblées par D. "

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique que si nous avons fixé une place fixe dans notre cœur pour nos prières, alors nous mériterons les bénédictions prévues pour ceux qui ont une place fixe.
L'idée est que la prière n'est pas quelque chose d'occasionnelle, mais au contraire c'est un lien de communication sincère et permanent avec notre papa Hachem, qui nous connait mieux que nous, et pour qui rien n'est impossible.

<------->

-> Le Arizal apporte la parabole suivante : un roi qui désire assiéger une ville cherche à faire une brèche dans la muraille. Il prend un canon et vise plusieurs fois le même point jusqu’à parvenir à faire une ouverture dans le rempart.
Mais s’il est stupide et qu’il vise une fois tel endroit et une fois un autre, la muraille restera entière et tous ses efforts auront été vains.

De même, depuis la destruction du Temple, des murailles de fer se sont interposées entre Hachem et nous. Notre prière est donc semblable au canon : si nous prions toujours au même endroit, elle pourra se frayer un chemin afin de trouer le mur de fer, mais si tel n’est pas le cas, le passage ne pourra pas se former.
Ainsi, chacun devra s’attacher à trouver sa propre synagogue, dans laquelle il établira également sa place spécifique.
[Besamim Rosh - dans le Siddour Otsar haTéfilot]

-> Tout celui qui établit une place fixe pour sa prière sera sauvé de ses ennemis.
[guémara Béra'hot 7]

<--------->

-> En se fixant un endroit pour la prière, l'individu parviendra à l'humilité et à la piété.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - anava]

<--->

Le Ben Ich 'Haï enseigne :
- dans Bénayhou (Béra'hot 6) = il y associe le choix d'une place fixe à l'humilité. Si une personne désigne humblement une place discrète, personne ne prendra cette place.
- dans Ben Yéhoyada (Béra'hot 6) = il y suggère également un autre lien avec l'humilité : Si un homme désigne un siège dans sa jeunesse ou lorsqu'il est encore un débutant en difficulté, et qu'il reste assis à cette place tout au long de sa vie, jusqu'à la maturité et la richesse, c'est une véritable indication qu'il est un homme humble.

-> L'auteur du Hanoten Imré Shefer (parcha A'haré Mot) souligne également un lien entre la prière dans un lieu établi et l'humilité. La raison la plus pratique de conserver un lieu de culte établi est d'éviter les changements inutiles, qui peuvent perturber la concentration. De même qu'une personne a du mal à s'endormir lorsqu'elle se trouve dans un lit étranger, une personne éprouve des difficultés à se concentrer sur ses prières lorsqu'elle se trouve dans un environnement différent.
Une personne qui va de synagogue en synagogue démontre avec arrogance qu'elle se considère au-dessus de ce type de considération, en suggérant que son environnement en perpétuel changement n'a aucun effet sur la qualité de ses prières.

Prier avec la communauté

+ Prier avec la communauté :

Nos Sages (guémara Béra'hot 8a) nous enseignent :

1°/ "Qu'est-ce qui est considéré comme un moment propice [afin que nos prières soient acceptées]?
C'est lorsque la communauté prie"

=> Ainsi, cette prière a beaucoup plus de puissance qu'une faite tout seul.

2°/ "Toute personne qui a une synagogue dans sa ville et qui n'y entre pas pour prier, amène l'exil sur elle-même et ses enfants"

Ne pas prier avec la communauté à la synagogue, ce n'est pas une faute, alors pourquoi est-ce que la conséquence est aussi sévère?

-> Le Maharal (Netsiv haAvoda - chap.5) explique que la synagogue (Beit haKnesset) est précisément ce que son nom (en hébreu) implique : un lieu de rassemblement.
Par la communauté (tsibour), nous nous unifions, nous prions ensemble, et nos prières ont une force exponentielle lorsqu'elles parviennent à D.
Lorsque nous choisissons de ne pas faire partie de la communauté, de s'en séparer, en réalité, nous nous exilons, et par cette attitude, amenons la punition sur nous.

-> Le Choul'han Aroukh écrit que D. ne rejette jamais une prière faite en tsibour.
Le Rambam (Hilkhot Téfila 88,5) écrit : "La prière d'une collectivité est toujours entendue, même si des fauteurs en font partie. Hachem ne repousse jamais la prière d'un office public".

Selon le midrach (Yalkout Chimoni Téhilim), Hachem a dit au roi David que ses prières seront entendues durant : un moment propice (ét ratson), mais la prière du tsibour est toujours entendues quelque soit le moment.

Pourquoi cela?
Est-ce uniquement le fait de louer D. en étant plus de personnes?

-> Le Ramban enseigne qu'au-delà de la prière seule, lorsque l'on prie en collectivité, on alimente une dynamique de : "pirsoum émouna" (rendre public notre émouna), car en groupe, nous déclarons ouvertement que nous sommes les sujets de D. et que nous croyons avec certitude en Lui.

Lorsque nous prions tout seul, nous n'avons pas cette possibilité de montrer à d'autres notre émouna en Hachem.
En communauté, nous apportons l'un à l'autre de la force, de la conviction, de la profondeur dans notre émouna, dans notre prière.

Il est également écrit à ce sujet : "Bien que la prière avec un minyan est une mitsva de nos rabbins, elle est en réalité plus grande qu'une mitsva positive de la Torah, car c'est un kiddouch Hachem en public." (Choul'han Aroukh haRav - Ora'h 'Haïm 90,17).

-> "Quand la nation s'accroît, c'est une gloire pour le roi" (Michlé 14,28)

<-------------->

-> Il y a également une autre explication à l'importance de prier en collectivité.
Lorsqu'une personne prie toute seule, ses demandes vont être analysées de façon individuelle.
Son comportement va être inspecté : est-ce qu'elle mérite que sa demande (prière) soit exaucée?
Puisque personne n'est parfait, cela n'est vraiment pas évident!

Par contre, si une personne prie avec la communauté, où l'on fait partie d'un ensemble, nos prières montent comme un groupe.

Puisque ce lot est composé de nombreuses prières, D. accepte celles imparfaites, en même temps que celles qui sont parfaites.

Rabbi Yé'hiel Spero rapporte à ce sujet à quel point les grands tsadikim étaient concernés par appartenir à un tsibour.
Par exemple, lorsque le Or Saméa'h était malade, Rav El'hanan Wasserman est venu lui rendre visite et lui a proposé de diffuser largement son nom et le fait qu'il était malade, dans le monde.
En effet, imaginez le mérite phénoménal de tout le monde de la Torah priant pour le rétablissement d'un de ses géants en Torah.

Mais le Or Saméa'h a refusé, bien que connaissant à quel point ces prières sont efficaces.
Pourquoi cela?

Car en devenant le centre des prières de milliers de personnes au travers le monde entier, cela va avoir comme conséquence que dans le Ciel, sa vie personnelle va être dans le feu des projecteurs, et il ne souhaitait pas être scruté dans les moindres détails.

Le Or Saméa'h préférait faire partie du tsibour, parmi les malades du peuple juif, plutôt que de sortir du lot.
La prière collective est toujours acceptée, tandis que celle individuelle est pesée avec précision (qui peut dire qu'il est à 100% conforme avec ce que D. attend de lui?).

<-------------->

-> Le Sfat Emet nous offre une autre explication sur l'importance d'une prière avec la communauté.
La guémara (Sanhédrin 39a) enseigne : "la Présence Divine réside dans chaque quorum de 10 juifs qui se réunissent pour prier devant Hachem".

Le Sfat Emet explique que lorsqu'il y a un minyan, la présence divine est présente dans la salle de prières, et cela a pour conséquence de nous attirer vers D. (comme un aimant!), et c'est comme si on avait directement accès à Sa présence.

<-------------->

-> Le Ari zal souligne l'importance d'accepter sur soi-même la mitsva d'aimer son prochain comme soi-même, et ce avant même de commencer notre prière du matin.
(on retrouve ce passage dans les Sidourim au tout début : aréni mékabel alaï mitsva assé shél véaavta léréa'ha kamo'ha ...).

Lorsqu'il y a une vraie communauté, il y a une unité et un objectif commun.
Le pouvoir du collectif est alors phénoménal.

On peut citer l'exemple de la génération de la Tour de Babel, qui était très unie vers la réussite d'un projet commun, et D. a dû les disperser, car avec cette unité, tout ce qu'ils demandaient aurait dû être exaucés (même les pires choses!).
A combien plus forte raison, si on s'unit pour le bien (dans nos synagogues), pour que D. règne pleinement dans le monde ...

Le rav Friedlander (Sifté 'Haïm) dit que lorsque les individus se réunissent ensemble et s'unissent comme un, ils sont capables de canaliser leurs volontés afin de pouvoir tout accomplir.

Quand papa Hachem, voit que ses enfants font le maximum pour se réunir ensemble, dans l'amour et le shalom de l'autre, afin de Le louer, d'un seul cœur, alors Il est tellement "heureux", qu'Il nous donne accès à toutes ses meilleures bénédictions.

-> Hachem exauce les requêtes du peuple juif seulement lorsqu'ils sont unis en un seul groupe. [guémara Ména'hot 27a]
On peut comprendre cela avec les mots du midrach (Vayikra rabba 30,12) : "[Lorsque les juifs sont unis,] ils font expiation l'un pour l'autre, et quand ils agissent ainsi, Je suis glorifié".
Le Darach David commente que c'est l'unification du peuple juif qui les fait juger collectivement, ce qui permet [plus facilement] d'obtenir l'expiation pour leurs fautes.
[il s'y ajoute également la glorification de D., qui est engendrée!]

<----------------------------->

-> "La prière d'une personne est écoutée ... si elle l'a récite dans une synagogue" (guémara Béra'hot 6a).

-> "Hachem ne repousse pas une prière faite en communauté, même s'il se trouve parmi le minyan des fauteurs" (Choul'han Aroukh 90,9).

-> Une prière en minyan n'est jamais vaine (midrach Rabba Dévarim 2,12), et elle est acceptée sans prendre en compte nos fautes (Zohar).

-> Grâce aux minyanim dans la ville, de nombreux mauvais décrets s'annulent ('Hafets 'Haïm), et ils allongent la vie de ceux qui prient régulièrement avec la communauté (guémara Béra'hot 8b).

-> Lorsque les fidèles prient tous ensemble, alors cela réveille la compassion de Hachem, qui va alors réduire les mauvais décrets.
[le Maor vaChéméch]

-> Le Maor vaChémech (paracha Michpatim) écrit également que la prière en tsibour constitue une formule miraculeuse pour obtenir une subsistance abondante, comme on peut le voir en allusion dans le verset :
"Vous servirez Hachem votre D., Il bénira ton pain et ton eau, et Il fera disparaître la maladie de ton sein" (Michpatim 23,25), qui débute au singulier et se termine au pluriel.
Le Maor vaChémech écrit : "L'essentiel du service Divin consiste à être associé au tsibour dans tout ce qui concerne ce service, qu'il s'agisse de la Torah ou de la prière ... et s'il prie avec le tsibour, il peut être assuré qu'il trouvera largement sa subsistance chaque jour, et qu'il jouira de la bénédiction dans toute l'œuvre de ses mains ... car grâce à la prière en communauté, il attirera sur l'ensemble de l'Assemblée d'Israël des influences célestes bénéfiques concernant le domaine matériel.
La prière avec le tsibour permet, en effet, d’attirer toutes les bonnes tinfluences sur Israël et d'annuler, au contraire, tous les mauvais décrets.
Il ne leur restera dès lors, qu'à prier pour la délivrance finale, qu'elle vienne de nos jours, Amen!"

-> Le Ktav Sofer dit que parfois le fait de prier en minyan entraîne en apparence une perte d'argent.
Par exemple, si un client vient dans notre magasin au moment de min'ha. Si on ne prie pas en minyan alors on pourra servir le client, et prier ensuite. Cependant, en minyan il y a une heure prévue, et on pourrait croire que l'on perd ainsi de l'argent.
Le Ktav Sofer écrit : "Hachem ne laissera pas une telle personne perdre de l'argent à cause de sa prière en communauté (minyan)".

Le Yisma'h Israël recommandait à ceux qui ont un commerce de toujours prier en minyan, et il a écrit dans une lettre à ses fidèles : "Je garantis que cela ne leur causera aucune perte. Au contraire, cela leur apportera une bénédiction dans leur parnassa."

-> "Il est parfaitement clair, pour moi, que la prière en tsibour peut aider l'homme dans n'importe quelle circonstance comme la prière du tsadik de la génération ...
C'est un principe pour moi : toutes les paroles et les prières prononcées en minyan opèrent les mêmes tikounim (réparations) que ceux des grands tsadikim sur lequel le monde repose."
[Beit Aharon]

-> Ceux qui prient avec le tsibour, auront le mérite de le faire aussi dans le Temple lors de la venue du Machia'h (midrach Rabba Dévarim 7,1).

-> Celui qui s'abstient de participer à un office, alors qu'il en existe dans sa ville, est appelé : un mauvais voisin (Choul'han Arou'h 90,11).

-> "La prière récitait tout seul ne rentre devant D. qu'uniquement par une véritable force, et Hachem regarde qui est cet homme qui prie, les fautes de celui-ci, et voit s'il est méritant.
Ce qui n'est pas le cas de celui qui prie en minyan : même pour celui qui n'est pas méritant, toutes les prières rentrent directement devant D., et Il ne regarde pas les fautes.
C'est pour cela qu'un homme doit prier en minyan.

Pour quelle raison?
Car D. ne méprise pas leurs prières, bien que toute prière n'a pas été forcement dite avec une bonne intention, et avec une volonté du cœur"
[Zohar - paracha Vayéhi - p.234a]

-> "Toute prière faite en minyan transperce les cieux pour rentrer devant le Roi"
[Zohar - paracha Pékoudé - p.245b]

-> La guématria de : "téfila bétsibour" est de 815, la même (en ajoutant le 1 du kollel) que : "ét ratson" (moment propice - 816).

<--->

-> Le terme : צבור (tsibour) a la même guématria que : רחמים (ra'hamim - la miséricorde).
En effet, lorsque nous prions avec un minyan (en tsibour), cela éveille la miséricorde d'Hachem, et cela permet à nos prières d'être exaucées.
[Mégalé Amoukot - Vayétsé 28,12]

<---------------->

-> Rabbenou Yona (Béra'hot 4a) et le Lé'hem Michné (Hilkhot Téfila 8,1) expliquent qu'une prière dite dans une synagogue est écoutée qu'elle soit faite de façon individuelle ou par un minyan.
Même si la puissance de la prière est nettement supérieure lorsque l'on prie avec la communauté.

Le rav Moché Sternbuch enseigne que les murs mêmes de la synagogue sont sanctifiés par l'étude de la Torah et la prière qui emplissent la pièce.
De la même façon que la Torah nous enseigne que la maison d'une personne est touchée de tsaraat (maladie ressemblant à la lèpre), et est contaminée par l'impureté de ses habitants, il en est de même des murs d'une synagogue qui sont imbibés de sainteté.

=> On comprend pourquoi les prières récitées dans un tel endroit ont une portée particulière.

<---------------->

-> Selon Rabbi Yéhouda haLévi (Kouzari), par le fait de prier en minyan à la synagogue, on accomplit une mitsva de la Torah, alors qu'en priant seul, la mitsva n'est que déRabbanan.

-> Le fait de prier en communauté permet d'accomplir d'autres mitsvot uniques : dire la kédoucha, répondre/réciter le Kadich, la birkat Cohanim, le baré'hou, faire partie des 10 premiers à la synagogue, craindre cet endroit et s'y conduire avec respect (Kaf ha'Haïm 24,25), s'asseoir à la synagogue (le 'Hida), ...

<---------------->

-> Lorsqu'une personne prie toute seule, ce sont les anges qui collectent ses prières.
Lorsqu'elle prie avec un minyan, c'est Hachem qui rassemble ses prières.
[michna Broura 101,15]

-> "Its'hak s'éveilla de son sommeil et dit : Certes, Hachem est présent en ce lieu et je ne le savais pas!" (Vayétsé 28,16)
Le Kouzari (3,19) fait remarquer que les dernières lettres de : "Its'hak s'éveilla de son sommeil et dit" (וַיִּיקַץ יַעֲקֹב, מִשְּׁנָתוֹ, וַיֹּאמֶר) forment le terme : communauté (tsibour - צבור).
Les prières lorsqu'elles sont faites en tsibour sont toujours répondues.

-> Seul un nombre très limité de personnes peuvent prier l'intégralité de la prière d'une façon parfaite et avec des intentions pures (kavana).
Lorsque les juifs s'unissent dans un minyan, l'un va apporter à l'autre la kavana qu'il n'a pas eu à un moment de la prière, faisant que leurs prières montent toutes ensembles au Ciel.
[Kouzari 3,17-19]

-> Le rav 'Haïm Chmoulévitch (Si'hot Moussar 71) écrit qu'une communauté ne se limite pas à la somme des individus qui la compose. Elle est une entité nouvelle, dont les qualités dépassent les mérites et les capacités de ses membres pris séparément.
[une brindille peut être cassée par un petit enfant, tandis qu'un tas de brindilles est extrêmement solide, pratiquement incassable!
Prier en collectivité, c'est propulser, donner une force phénoménale à nos prières, et c'est ainsi se donner les moyens qu'elle soit agréée.]

-> Le midrach (Eikha 3,3) rapporte qu'un groupe d'admirateurs est venu rendre visite au roi, lui apportant un cadeau. Parmi eux, il y avait un pauvre.
Le roi leur a dit : "C'est uniquement parce que ce pauvre a participé que je suis d'accord d'accepter votre présent".
=> Il en est de même dans un minyan : il se peut qu'une personne va contribuer à propulser l'ensemble des prières au plus haut dans le Ciel.
[une personne peut nous paraître très "originale", "simple", mais qui peut dire que ce ne sera pas grâce à elle que nos prières vont prendre une valeur folle!]

-> "Yaakov eut très peur et fut angoissé. Il divisa les gens qui étaient avec lui" (Vayichla'h 32,8)
Lorsque Yaakov s'est séparé de ses enfants, il avait peur car il prierait alors tout seul, et il n'était pas certain que ses prières seraient toutes acceptées, ce qui n'était pas le cas lorsqu'il priait en minyan avec ses enfants.
=> Si notre Patriarche Yaakov a été si angoissé au sujet de sa prière solitaire, à combien plus forte raison un juif de notre génération!
[Roch haGiva]

<------------>

-> Le rav 'Haïm de Volozhin disait que pour celui qui est toujours vigilant à prier en minyan, il sera aidé du Ciel pour trouver un minyan.

-> Le mirach (Yalkout Chimoni 4) rapporte le fait suivant :
Une très vieille dame a dit à Rabbi Yossi ben Halafta : "Je suis devenue trop âgée. Ma vie a perdu de son goût, car je ne peux ni boire, ni manger. Je changerais volontiers cette vie de problèmes contre une mort immédiate."
Rabbi Yossi lui demanda : "Par quel mérite avez-vous vécu si longtemps?"
Elle lui répondit : "Je me suis toujours habituée à quitter toute occupation, même la plus agréable, pour aller à synagogue tôt chaque jour"
Il lui conseilla alors : "N'allez pas à la synagogue 3 jours de suite".
Elle obéit, et le 3e jour, elle est tombée malade et en est morte.

-> La guémara (Béra'hot 8a) dit que Rabbi Yo'hanan était étonné devant le nombre très important de personnes âgées vivant à Bavél.
La raison était car elles allaient le matin et le soir prier à la synagogue.

Le Ahavat Israël donne l'explication suivante :
Lorsque les gens ne vont à la synagogue que pour réciter le kaddich, alors l'Attribut divin de la Justice se réveille, et donne la permission à l'ange de la Mort de tuer afin de contraindre des gens à venir à la synagogue pour y lire le kaddich. En effet, sinon toute le monde serait trop occupé, et il n'y aurait alors aucun minyan.
=> C'est la raison pour laquelle il y avait beaucoup de personnes âgées à Bavél. En effet, puisqu'ils allaient d'eux-mêmes à la synagogue, alors Hachem n'avait pas besoin de les tuer pour remplir les synagogues.

=> On voit de là l'importance de remplir les synagogues de nous-mêmes, et non contraints suite à de tristes nouvelles!

-> Comment comprendre que les gens de Bavél vivaient très longtemps, alors que selon nos Sages (guémara Béra'hot 8a) seule la terre d'Israël confère à ses habitants le privilège de vivre longtemps?

Rabbi Yossef Adès explique que lorsque le Temple fut détruit, Hachem dispersa ses pierres dans le monde, et en tout lieu où tomba l'une d'elles, une synagogue fut construite.
C'est pourquoi celles-ci sont surnommées "mikdach méat" (petit sanctuaire).

Ainsi, lorsque les juifs de Babylone s'y rassemblaient, ils rejoignaient un endroit où se trouvait une pierre du Temple, si bien qu'ils étaient considérés comme se trouvant dans le pays d'Israël.

De plus : "Les synagogues et les lieux d’étude de Bavél sont destinés à être implantés en Israël" (guémara Méguila 29a).
A ce titre, toutes les synagogues dans le monde sont considérées comme partie intégrande du pays d'Israël.

[ -> La guémara (Méguila 29a) rapporte qu’au moment d’être exilés, les juifs ont pris avec eux des pierres, et c’est avec ces pierres d’Israël qu’ils ont construit les synagogues et les lieux d’étude en exil.
Cette pratique a continué à toutes les époques.]

<---------------->

-> "Chaque homme doit se rendre tous les jours à la synagogue pour y prier avec ses enfants en minyan, cha'harit, min'ha et arvit, et répondre : "amen yéhé chémé raba mévora'h", la kédoucha et baré'hou.
Car grâce à cela, de nombreux décrets hostiles au peuple juif sont annulés chaque jour ... Les zélés en retireront un grand mérite parce qu'ils contribuent ainsi à sauver des juifs."

['Hafets 'Haïm - déclaration publique publiée en 1914 - citée dans le Séfer Piské Téchouvot - vol.1 - p.691]

<--->

-> Le 'Hafets 'Haïm (Nid'hé Israël Chap.5) s'étend longuement sur le fait qu'à notre époque, chacun d'entre nous a un besoin immense de miséricorde Divine, chacun selon les épreuves personnelles qu'il traverse, qu'elles concernent ses enfants, sa subsistance, ou tous les malheurs qui accablent le monde (que D. préserve). Et chacun attend que ses prières soient exaucées parce qu'elles ont été dites à un moment propice.

Le 'Hafets 'Haïm écrit :
"Si l'homme est intelligent, il suivra le conseil de nos Sages qui enseignent : "Quelle est l'heure propice? C'est lorsque le tsibour prie."
En priant avec le tsibour, il sera alors doté d'une force immense grâce à laquelle il pourra attirer sur lui la délivrance de ses maux, la guérison et tous les bienfaits du monde.
Par-dessus tout, il doit savoir que personne ne peut prétendre être certain que sa prière monte vers Hachem sans
aucune pensée étrangère.
Dès lors, que lui reste-t-il à faire?
Son seul espoir est la prière avec le tsibour, au sujet de laquelle il est dit (guémara Béra'hot 8a) : "Hachem ne repousse jamais la prière en public."
Grâce à cela, il sauvera son âme et permettra à sa prière d'être agréée par le Maître du monde."

=> Notre Yétser Hara, lui aussi, connaît très bien l'énorme potentiel de celui qui prie en tsibour. C'est pour cela
qu'il est prêt à investir d'immenses efforts afin de nous en détourner, par exemple en faisant en sorte qu'on ait de nombreuses affaires à traiter au point de considérer qu'il "perd" un temps précieux en priant avec un minyan, ou en lui suggérant des prétextes divers tels que : "En priant seul, je pourrai mieux me concentrer et être plus méticuleux dans ma prière!"
Quoi qu'il en soit, l'homme sensé ne se laissera pas séduire par ces mensonges, car bien au contraire, le meilleur "investissement" est de prier avec le tsibour.

<--->

-> "Hachem ne dédaigne jamais la prière en public" (guémara Béra'hot 8a).

-> Selon le Zohar (II, 245b) : celui qui prie seul, on le passe au crible, lui et sa prière, afin de savoir s’ils sont dignes d'être exaucés. En revanche, celui qui prie avec la communauté, on ne vérifie pas du tout sa prière (Cf Zohar I, 234a) ; celle-ci monte avec celle du tsibour jusqu'au Trône Céleste et est exaucée.

<---------------->

-> A ce sujet, le Méam Loez (Térouma 25,8-9) écrit :
Le roi David dit : "Il a libéré mon âme dans la paix parce qu'un grand nombre était avec moi" (Téhilim 55,19)
Ce verset signifie : "Hachem m'a libéré des ennemis qui m'attaquaient parce qu'un grand nombre était avec moi, car je priais toujours avec la communauté" ...

Si un homme prie à la synagogue, c'est comme s'il avait apporté une offrande de farine (korban min'ha), en d'autres termes un don à Hachem. [guémara Yérouchalmi Béra'hot 5,1 ; 33b]

"Je suis un mur et ma gorge ressemble à des tours" (Chir haChirim 8,10).
Les érudits sont comparés à un "mur" car le mérite de la Torah qu'ils étudient protège les juifs et annule les décrets funestes comme un mur protège une ville et empêche l'ennemi d'y pénétrer.

Les synagogues et les maisons d'étude, quant à elles, sont appelées des "tours".
Le mérite de la Torah et de la prière protège la génération comme des tours protègent une ville.
Les tours, très hautes, accordent une meilleure protection que le mur.
Depuis la tour, les soldats peuvent tirer des flèches, catapulter des pierres sur l'ennemi et le mettre en fuite. [guémara Pessa'him 87a]
[...]

Il est écrit : "Dans une multitude est l'honneur du Roi" (Michlé 14,28).
L'honneur du roi est rehaussé par la présence d'une multitude de personnes ...

Lorsque les juifs se rassemble dans les synagogues et les maisons d'étude pour prier et écouter l'enseignement du rav, Hachem dit aux anges : "Venez voir Mon peuple, celui que J'ai créé" ...

Si un homme fréquentant régulièrement la synagogue s'en absente une jour, Hachem demande de ses nouvelles.
S'il ne s'y est pas rendu parce qu'il devait accomplir une autre bonne action, ce sera admis.
Mais s'il s'est absenté à cause de ses affaires commerciales, il ne connaîtra pas de succès dans ses entreprises étant donné qu'il n'a pas mis sa confiance en Hachem.

Rabbi Yo'hanan enseignait qu'en l'absence d'un groupe de 10 hommes (minyan) à la synagogue, Hachem dit, dans Son courroux : "Pourquoi suis-Je venu alors que personne n'est là pour M'accueillir? J'ai appelé sans que personne ne réponde!" (Yéchayahou 50,2).
Hachem demande : "Pourquoi n'y a-t-il personne pour répondre Amen et dire la Kédoucha?"

Un homme qui dispose d'une synagogue dans son quartier et ne s'y rendant pas est appelé un mauvais voisin. Il attire l'exil, à lui-même ainsi qu'à ses enfants.

<--------------------------------------->

+ Quelqu'un qui prie avec le public (minyan), il lui est promis que sa prière est agréé et acceptée telle quelle, et on ne la regarde pas de trop près.
Et même si c'est une personne mauvaise et méprisable, le D. puissant ne la méprisera pas, et toutes les mitsvot qui accompagnent une prière publique lui seront également comptées favorablement.

Ce n'est pas le cas lorsqu'on prie seul. On perd beaucoup de bonnes choses, et la prières n'est pas acceptée du Très-Haut, à moins que la personne et la prière soient toutes les 2 parfaites.
Celui qui aime prier seul, à moins qu'il n'y soit absolument obligé, se fait du mal, et marche dans l'obscurité sans éclat.

La prière de la communauté (minyan) a toujours une importance, et elle n'a rien de commun avec celle de nombreuses personnes qui prient seules.

[Pélé Yoets]

<--->

-> Le rabbi Yé'hezkel de Shinov dit : "La pire prière [journalière] en communauté est meilleure que la meilleure prière faite individuellement."

<--->

-> La guémara (Béra'hot 30a) rapporte que lorsque rabbi Akiva priait seul, on le laissait dans un coin de la pièce, et on le retrouvait dans l'autre coin. Mais quand il priait avec le public, il raccourcissait sa prière pour ne pas fatiguer le public.

Rabbi Ouri de Strélisk nous explique :
Lorsque rabbi Akiva priait avec le public, c'est-à-dire que le public priait lui aussi avec lui avec concentration, alors sa prière était immédiatement entendue, et il n'avait pas besoin de la prolonger. [telle est la puissance de la collectivité!]

Mais si de tout le public, il était le seul à prier, rien que lui, alors à cause de la difficulté de faire monter leurs prières, rabbi Akiva était obligé de prolonger la sienne pour faire agréer la leur également.

<--->

-> "Il y avait un juif, à Shoushan haBira, dont le nom était Mordé'haï" (Méguilat Esther 2,5)
Il semble qu'il n'y avait qu'un seul juif vivant à Shoushan haBira, tandis que les autres juifs vivaient à Shoushan.
Esther a dit à Mordé'haï : "Va, rassemble tous les juifs qui se trouvent à Shoushan" (Méguilat Esther 4,16).
Elle lui demande de s'unir avec les autres juifs, qui se trouvent eux à Shoushan.
Mordé'haï ne doit pas rester seul, car ce n'est qu'en étant ensemble [en prières] avec la communauté, qu'il pourra alors annuler tous les décrets difficiles.
[rav Yonathan Eibschutz - Yaarot Dvach - 2,9]

-> "Les frères de Yossef descendirent à 10 pour acheter du blé en Egypte" (Mikets 42,3)

Rabbénou Bé'hayé enseigne que c'est afin de pouvoir prier en minyan pour la réussite de leur mission de retrouver Yossef et de le ramener à la maison.
En effet, un rassemblement de moins de 10 hommes n'engendre pas le fait de bénéficier de la Présence divine.
[le minyan octroie une force à la prière incomparablement plus grande, qu'en son absence!]

Le Divré Israël explique :
"Il faut savoir que l'essentiel de la subsistance dépend de la prière, comme l'enseignent nos Sages (guémara Kidouchin 82b) : "Il demandera sa subsistance de Celui à qui appartient la richesse et les biens."
D'après cela, l'homme sensé s'efforcera de prier au moment le plus propice.
Or, nos Sages enseignent (guémara Béra'hot 8a) : "Quelle est l'heure propice? C'est lorsque le tsibour (la communauté) prie".
C'est pourquoi lorsque les tribus s'en allèrent "pour chercher du blé" (suite à la situation de très forte famine), ils s'en allèrent à dix, afin de pouvoir prier en communauté.

D'après cette explication, l’expression "ils descendirent" est tout à fait appropriée, car elle rappelle celle utilisée par la guémara (Roch Hachana 34a) pour désigner la prière en public : "L'officiant descend devant le pupitre"."

<--------------------------------------->

-> Il est intéressant de rapporter les paroles du rabbi de Koznitz :
"Ce n'est pas parce que 10 juifs prient ensemble à la synagogue que la prière est publique. En effet, chacun prie en fonction de ses besoins : l'un pour son olivier, l'autre pour sa subsistance, un 3e pour accéder à des honneurs et un autre enfin pour posséder des richesses.
La vraie prière publique, c'est lorsque 10 juifs sont unis dans l'idée de chanter ensemble l'unicité de D. : "Hachem est notre D., Hachem est Un".

<------>

-> Rabbi Moché de Sassov dit :
"Avez-vous fait attention à cette curiosité? Si 9 hommes parmi les plus grands sages du peuple d'Israël, tous érudits et craignant D., sont réunis, ils ne peuvent pas constituer le quorum nécessaire pour une prière publique.
Mais il suffit 10 hommes parmi les plus humbles, même s'ils sont analphabètes, se réunissent pour que cette prière publique puisse avoir lieu".

[si on prend les 9 plus grands Sages de notre génération, et bien la prière n'aura pas la valeur énorme d'une prière en minyan. Par contre, on prend 10 juifs ignorants tout de la Torah, alors leur prière est en minyan.
On voit de là que tout juif a une valeur intrinsèque phénoménale, indépendante de ce qu'il peut faire dans sa vie! Combien cela doit nous renforcer de savoir que nous compterons toujours beaucoup aux yeux de papa Hachem! ]

<---------------->

-> Rachi (Michpatim 23,20) enseigne au nom du midrach (Tan'houma 18) : le Temple céleste est aligné parfaitement avec le Temple terrestre.

-> L'Admour Rabbi Yéhochoua de Belz explique que le Temple céleste a été conçu dans les mondes supérieurs avant même que ne soit construit le Temple sur terre. Lorsque les Bné Israël entreprirent la construction du Temple terrestre sur le mont Moria, ils l'orientèrent face au Temple céleste des mondes supérieurs.

Cependant, lorsque le peuple d'Israël fauta et que le Temple terrestre fut détruit, les Bné Israël furent exilés d'un endroit à un autre, d'un pays à un autre.
Hachem, dans sa grande miséricorde et au nom du grand amour qu'Il éprouve pour les Bné Israël, "déplace" depuis lors, si l'on peut s'exprimer ainsi, le Temple céleste pour qu'il soit aligné directement au Temple terrestre, que sont les synagogues et les maisons d'études où les juifs sont affairés à l'étude de la Torah et à la prière.
Car comme nous l'apprend la guémara (Méguila 29a), les juifs peuvent ressentir un peu du Temple dans les synagogues et les maisons d'étude.

-> Le rav Pin'has Friedman (Shvilei Pin'has) enseigne :
"Ils Me feront un sanctuaire et Je demeurerai au milieu d'eux" (Térouma 25,8).
A première vue, il aurait été plus juste que le verset soit écrit au singulier : "Ils me feront un sanctuaire et Je demeurerai au milieu de lui".
Pourquoi l'emploi ici du pluriel?
Lorsque les juifs ont construit le Temple terrestre, Hachem aligna le Temple céleste avec le Temple terrestre pour faire résider Sa présence depuis les mondes supérieurs jusqu'au Temple terrestre ici-bas et c'est la raison pour laquelle il est écrit : "Je demeurerai au milieu d'eux" = c'est-à-dire entre les 2 Temples.

Aujourd'hui, le Temple terrestre a été détruit à cause de nos nombreuses fautes, Hachem dans sa grande bonté et dans sa miséricorde, oriente le Temple céleste face à nos synagogues et nos maisons d'études afin que les juifs puissent élever leurs mitsvot et leurs bonnes actions depuis le monde d'en bas jusqu'au Temple céleste et ainsi attirer sur eux la sainteté des mondes supérieurs.

C'est pourquoi, nous devons être particulièrement attentifs à honorer nos synagogues et nos maisons d'études, comme il est écrit dans la guémara (Béra'hot 6a) : "Rabbi Yo'hanan a enseigné : au moment où Hachem se présente dans les synagogues, s'Il ne trouve pas 10 hommes, Il se met immédiatement en colère comme il est dit : "Pourquoi suis-Je venu et n'ai-Je trouvé personne?" (Yéhochoua 50,2)."
Hachem oriente le Temple céleste avec le Temple terrestre que sont les synagogues et les maisons d'études afin que les juifs puissent Le servir par ses prières et attirer ainsi sur le monde l'abondance de bonté du Temple céleste.
Ainsi, nous comprenons l'importance du minyan.
Lorsque Hachem ne trouve pas 10 hommes qui récitent le kaddich ou barékhou ... c'est comme si Hachem s'était "donné la peine" d'orienter en vain le Temple céleste face à ces lieux saints, ce qui attise Sa colère que D. nous en préserve.

La gravité de parler à la synagogue

+ La gravité de parler à la synagogue :

-> "Mon Sanctuaire vous révérerez" (Vayikra 26,2)

Le Sforno de commenter :
"Ce commandement s'applique aux synagogues et aux lieux d'étude, qui pendant l'exil, remplacent le Sanctuaire (le Temple)".
On appelle ainsi une synagogue : un mikdach méat (un Temple miniature).
Par exemple, lorsque le rav Yéhouda Zev Segal s'approchait de l'entrée de la synagogue, il se comportait comme quelqu'un qui entrait dans le palais du Roi.

-> Celui qui parle pendant la prière est coupable de voler la sainteté de la synagogue (massig gvoul).
[Rambam - Hilkhot Téchouva 26]

-> Selon le 'Hafets 'Haïm (michna Béroura 151,1), utiliser un lieu aussi sacré afin de se rassembler pour discuter vainement, c'est transformer la synagogue en : "un lieu d’idolâtrie".

-> Le 'Hafets 'Haïm (michna Béroura 151,2) insiste sur la gravité d'y parler pour rien :
"car en agissant ainsi, une personne exprime un manque de respect pour la présence divine.
[De plus,] il n'y a aucune comparaison entre une personne qui faute en privé et une personne qui faute dans le palais du Roi, en présence du Roi.

Ce mal s'aggrave lorsque l'on cause d'autres à se joindre à la faute ... voir que l'on est à l'origine d'autres fautes (lachon ara, créer des disputes, ...) ...

Et qui est la cause de tout cela, si ce n'est celui qui a initié cette démarche de discuter.
C'est certain, qu'il recevra une "récompense" pour tout cela."

-> En parlant, on exprime indirectement aux autres que ce n'est pas si grave, que c'est normal de se comporter avec légèreté dans la synagogue (si lui parle, pourquoi pas moi!).
Ainsi, lorsque nous parlons, nous ouvrons l'appétit, la tendance naturelle d'autrui à discuter (c'est plus facile et agréable sur le moment), en oubliant pourquoi et devant qui on est là.
C'est une forme de 'hiloul Hachem.

Si tu as envie de parler, alors parle à D.!
Ainsi, on peut être aussi une source d'exemple (si lui il prie de toutes ses forces, alors pourquoi pas moi!).
C'est une forme de kidouch Hachem.

=> Au lieu de venir louer D. (par notre prière), nous venons dans Sa maison, face à face avec Lui, et nous l'ignorons, Lui "crachant à la figure" en disant qu'il y a mieux à faire, plus important.
Quel affront!!

Imaginons qu'au moment du don de la Torah, alors que D. parle, nous discutons avec nos voisins en disant tu connais la dernière blague, le dernier potin, ...

=> Au lieu que notre prière soit une source de mérites, c'est tout le contraire ... notre prière se retourne contre nous!!

<----------------------------->

-> Le Zohar (vol.II - p.131b), nous enseigne :
"Concernant un individu qui parle dans une synagogue :
Honte à lui, pour le manque de foi, d'espérance [en Hachem] ;
Honte à lui, car il n'a pas de part dans le dieu d'Israël, car il démontre [qu'il croit] qu'il n'y a pas de dieu, et qu'Il n'est pas présent ici [dans la synagogue], et qu'il ne Le craint pas."

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot 'Hatam Sofer - vol.II - p.309) de nous dire :
"Dans Sa bonté et miséricorde, D. nous a laissé un Temple miniature (les synagogues et les lieux d'étude).
Si nous les traitons comme un lieu sacré, alors ils seront transportés (lors de la venue du machia'h) en terre d'Israël, et ils ont actuellement la même sainteté que la terre d'Israël ; et les prières qui y sont récitées montent jusqu'à la porte du ciel.

Cependant, si, D. nous en préserve, nous traitons ces lieux d'une manière honteuse, et que nous y échangeons des paroles vaines, alors la vapeur de ces discussions y est présente, et le "prince de l'exil" (le Satan) s'en revêtit.
Il devient alors : "le maître de la synagogue", que D. nous en préserve, et il accepte alors les prières et les dépose chez les forces négatives.
[Plutôt que de servir Hachem par notre prière,] c'est comme si nous adorions une idole (avoda zara) [dans le Temple miniature qu'est la synagogue]."

=> Prier et parler dans une synagogue, c'est alimenter, donner des forces au mal.
Nos prières au lieu de venir nous aider/bénir, viennent nous accuser/maudire.

De même que nos paroles ont un pouvoir positif phénoménal, elles peuvent aussi avoir un impact négatif énorme, si nous ne les utilisons pas comme il le faut, c'est pour cela que le yétser ara nous pousse beaucoup à y parler.

<----------------------------->

-> Selon le Zohar (paracha Térouma), en prononçant des paroles étrangères à la synagogue durant la prière, on témoigne que l'on n'a pas de part dans le peuple d'Israël.
C'est comme si on niait la présence divine dans ce lieu (Ben Ich 'Haï - Vayéra 1), et c'est cette faute qui prolonge l'exil et repousse la venue du Machia'h.

<----------------------------->

-> "Les synagogues et les lieux d'étude de Bavél sont destinés à être implantés en Israël"
[guémara Méguila 29a]

Lorsque Machia'h viendra, tous les endroits de prières et d'étude seront déplacés en Israël.
Mais il y a une condition pour cela : il faut que nous y ayons témoigné le respect dû, en évitant d'y discuter.

Rabbi Moché Wolfson dit :
"Il est certain que les synagogues dans lesquelles les personnes discutent régulièrement durant la prière vont rester à leur même place au moment de la guéoula [alors que les autres iront en Israël]"

=> Dans un futur imminent, après l'arrivé du machia'h, imagions notre honte lorsque l'on sera tous en Israël, et qu'on nous demandera : elle est où ta synagogue?

<----------------------------->

-> Le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 124,7) écrit :
"Une personne ne doit pas s'engager dans une discussion lorsque l'officiant répète la amida.
Si elle parle, elle est un fauteur, et sa faute est trop grande pour être supportée, et on la réprimandera."

Il est intéressant de noter qu'aucune autre faute n'est dénommée ainsi, et elle est à rapprocher de : "Caïn dit à Hachem : Mon crime est-il trop grand pour être supporté" (Béréchit 4,13).

<----------------------------->

-> La michna Béroura (124,27), cite le Kol Bo qui dit :
"Honte à ceux qui discute pendant la prière, car nous avons vu plusieurs synagogues détruites pour cette raison".

-> Le Tossefot Yom Tov (1578-1654) fit un rêve dans lequel on lui annonça que si la population juive d'Europe de l'Est a été dévastée par 2 années entières de pogroms cosaques (en 1648 et en 1649), c'est parce que les gens avaient l'habitude de parler à la synagogue durant la répétition de la amida.

Le rav Matitiahou Salomon développe à ce sujet :
"Que pensez-vous qu'il arriva lorsque commencèrent les massacres cosaques?
Que pensez-vous que firent les habitants des villages lorsqu'ils virent les cosaques à cheval sur leurs grandes montures fondre sur eux à toute allure?

Ils se précipitèrent à la synagogue et implorèrent D. avec désespoir.
Ils adressèrent des "prières complètes", intimement convaincus que leurs prières avaient le pouvoir de les sauver.
Ils prièrent sans arrogance ni complaisance, tels "des mendiants se tenant devant la porte".

Mais leurs efforts restèrent vains.
Leurs prières ne furent pas "immédiatement acceptées".
Pour quelle raison?

Parce que D. dit : "Lorsque tout allait bien et que vous veniez à la synagogue, vous aviez l'habitude de bavarder avec vos amis et vos voisins pendant la répétition de la amida, comme si vous ne vous trouviez pas dans un lieu saint.
Vous avez tourné en dérision les prières qui M'étaient adressées.
Et à présent, vous venez prier!
Maintenant, vous venez dire : notre Père, notre Roi! (avinou malkénou)!

Si Je suis un Père, où est Mon honneur?
Si Je suis un Roi, où est le respect qui m'est dû? (midrach rabba 46,4).

Me considériez-vous votre Père et votre Roi lorsque vous bavardiez en Ma présence?
Il est trop tard à présent. Je ne peux accepter vos prières."

Voilà pourquoi les bavardages à la synagogue pendant la répétition de la amida sont "une faute trop grande à porter". "

=> En y parlant, nous nous interdisons toute aide, tout sauvetage futur de D., lorsque nous en aurons véritablement besoin.

<--->

-> En 5408/5409, il y eut en Europe des grands pogroms et beaucoup de sang juif fut versé, sans raison apparente. De grands malheurs se produisirent et la raison de colère divine restait inexplicable.
Le Rav Tossfot Yom Tov décida alors de faire une "Chéélat ‘Halom" (une question dans les rêves), et reçut cette réponse : le décret divin provient des paroles futiles prononcées dans les synagogues.
Il rédigea alors un Michébérakh spécial pour les personnes se taisant à la synagogue.

-> L’Admour de Gour (le Imré Emet) expliqua l’impossibilité des Nazis d’atteindre les juifs d’Afrique du Nord par le fait qu’ils craignaient et respectaient profondément la synagogue.

-> Le rav Yonathan Eibschutz dans son livre Yaarot Dvach explique également par cette raison la destruction des synagogues de Prague.

<----------------------------->

-> "Les difficultés qu'une personne rencontre dans sa vie, en ce qui concerne les enfants, la santé et la parnassa, proviennent de la faute de parler durant la prière"
[Rabbi Dov Ber de Loubavitch]

<----------------------------->

+ Encore quelques mots sur la synagogue :

La michna Béroura (Siman 46, introduction) affirme qu'avant qu'une personne n'entre dans une synagogue [le matin], alors qu'elle est encore à l'extérieur, elle doit dire : "Dans la maison de D., nous entrerons avec agitation".

En franchissant le seuil de la synagogue, il faut prendre un moment pour s'imprégner de la sainteté intense et imposante qui nous enveloppe.
Ensuite, on doit dire : "Et moi, grâce à Ton immense bonté, j'entrerai dans Ta maison, je me prosternerai à Ton Saint Temple pénétré par Ta crainte" (Téhilim 5,8 - vaani bérov 'hasdé'ha avo bété'ha ...).

Selon le rav Mattitiahou Salomon cela nous enseigne que nous devons faire une pause et réaliser le privilège que nous avons de pouvoir prier dans une synagogue.
Combien nous sommes chanceux de pouvoir nous tenir entre ces saints murs et nous rapprocher de D.

<----------------------------->

-> Une personne qui vient à la synagogue pour parler, est considérée comme un fauteur qui entraîne les autres à la faute, et ce comportement lui fait perdre sa part dans le monde à venir.
[Dover Shalom - p.70]

-> Un tsadik a rencontré une fois Eliyahou haNavi, qui était en train de charger 300 chameaux avec des punitions.
Il lui a demandé : "Pour qui sont-ils?"
Eliyahou lui a répondu : "Pour celui qui parlent entre "barou'h chéamar" et la fin de la Amida".
[Or'hot Israël citant la Pessikta]

-> La michna Broura rapporte (56,101), au nom du traité Dérekh Erets, que Rabbi 'Hama a trouvé le prophète Eliyahou en train de conduire des milliers de chameaux chargés de Colère divine et d'Emportement pour punir ceux qui parlaient pendant le Kaddich et la Kédoucha.

Le Michna Broura continue en citant le Sefer 'Hassidim qui raconte l’histoire d’un homme pieux qui a rêvé d’un de ses amis décédé, pieux lui aussi, dont le visage était vert.
Le rêveur lui a demandé la raison de cette couleur, il lui a répondu "parce que je parlais pendant le Kadich".

Le Michna Broura écrit que même penser des paroles de Torah pendant le Kadich est interdit, car il faut beaucoup se concentrer sur les réponses du kadich.

Pour la répétition de la Amida ('Hazara), cela est écrit clairement dans le Choul’han Aroukh (chap.124, alinéa 7) : "qu’on n’a pas le droit de parler de choses profanes pendant que l’officiant fait la 'Hazara (et le rav Ovadia Yossef qu’on n’a même pas le droit d’étudier de la Torah ne serait-ce qu’en pensée, et à plus forte raison d’en parler (Halik'ot Olam, Tome 1 p.192), et si la personne a parlé, elle fait un péché qui est insoutenable et qui doit être réprimandé."

-> Le Magen Avraham rapporte que le Arizal ne disait que des mots de prière dans la synagogue, évitant même des discussions de moussar et de téchouva, de peur d'être amener à des sujets inconvenables pour le lieu.

-> La michna Broura écrit que nous devons éduquer nos enfants à respecter la synagogue.
[il faut être un exemple à leurs yeux, et ne pas attendre d'eux ce que nous ne faisons pas]
Il est ainsi mieux de ne pas les y amener trop jeunes, si c'est pour qu'ils y jouent et dérangent les autres, et surtout qu'ils acquièrent de mauvaises habitudes qui vont rester durant toute leur vie (ex: la synagogue est un lieu où l'on peut venir s'amuser, parler comme dans café, ...).

<----------------------------->

+ La sainteté d’une synagogue est la même que celle du Temple.
De la même manière que nous nous conduisons actuellement dans une synagogue, de la même manière nous nous comporterons dans le futur Temple.
[…]
Si nous ne nous efforçons pas d’honorer une synagogue, alors [pour l’éternité] nous n’aurons aucune compréhension de ce qu’est réellement la sainteté du Temple.
[Rav Avraham Pam]
[citation rapportée dans le Séfer Torah Tavlin du rabbi David Hoffman (Kédochim 5776)]

-> Le Smak écrit que de nos jours, la synagogue est un Temple miniature (mikdach méat).

-> Le Kav haYachar ajoute que les murs d’une synagogue sont tellement saints que la lumière de la présence Divine plane constamment au-dessus.

<----------------------------->

"Au moment où l'on sort les Séfer Torah de l'Arche (la Téva), il ne faut pas parler.
On reste debout avec crainte, car à ce moment-là, les Portes du Ciel et les Portes de la Miséricorde s'ouvrent, et l'amour de D. s'éveille envers Ses Créatures.

A ce moment, on doit sentir qu'on reçoit la Torah. Il ne faut donc pas parler, pas même pour dire des paroles de Torah, et certainement pas des paroles futiles."

[le Méam Loez - sur Vayélé'h 31,19]

[ex : imaginons l'insulte à Hachem, qui est en train de donner Sa Torah, et nous pendant ce temps là nous discutons du dernier match de foot!]

-> "Dès que le Séfer Torah est posé sur la Téva, toute l'assemblée doit ressentir de la crainte, "trembler" et se considérer comme face au mont Sinaï et disposée à recevoir la Torah.
Chacun des fidèles doit se concentrer et prêter l'oreille à la lecture, et nul n'a le droit "d'ouvrir la bouche" même pour dire des paroles de Torah.
Chacun doit être animé d'une crainte lui faisant oublier qu'il possède une bouche."
[Zohar - Vayakél 206a]

<----------------------------->

+ A la synagogue, on n'engagera pas de discussions légères, que ce soit le Shabbath ou en semaine.
[A shabbath,] Quiconque se comporte de la sorte, les 2 anges qui l'accompagnent, imposent leurs mains sur sa tête et disent : "Untel n'a pas de part dans le D. d'Israël".
De plus, il profane le [jour du] Shabbath.

Hélas, nous voyons nombre de gens qui conversent à la synagogue comme s'ils étaient chez eux.
Ils oublient que s'ils avaient un invité de marque, ils ressentiraient une gêne profonde si d'autres se mettaient à discuter en sa présence.
A plus forte raison à la synagogue, qui représente la maison de D.

Les juifs viennent y prier Hachem, lui demandent d'effacer leurs péchés et de subvenir à leurs besoins. Mais si les gens discutent entre eux, comment est-il possible de lui demander ses bienfaits?
Quiconque discute dans la synagogue, se dissocie de l'assemblée.
Il faut donc éviter d'y prononcer même un mot, et ne penser qu'à sa prière afin qu'elle soit acceptée par D.

[Méam Loez - Béréchit 2,2]

<--->

-> Lorsqu'un homme bavarde à la synagogue, même si ce n'est pas pendant la prière, que ce soit le Shabbath ou même en semaine, 2 anges posent les mains sur sa tête et déclarent : "Malheur à cet homme qui n'a pas de part en le D. d'Israël ni part au monde futur!".
S'il parle à la synagogue Shabbath, Roch Hachana ou Yom Kippour, outre la faute de dire des paroles profanes à la maison de prière, c'est comme s'il profanait le Shabbath ou le jour saint (yom tov).
Il faut donc se renforcer dans ce domaine.
[...]
Quiconque parle à la synagogue s'exclut du sein du judaïsme.
[Méan Loez - Nasso 5,5-6]

<---------------------->

-> "Actuellement, comme nous le savons, puisque le Temple a été détruit, les endroits où Hachem fait résider Son Esprit Divin, sont les synagogues et les lieux d’études (beit midrach) du peuple juif (cf. guémara Méguila 29a).

C’est pourquoi celui qui parle dans une synagogue ou durant la prière est littéralement en train de se rebeller contre Hachem, et il entraîne que la présence divine s’éloigne. Il accomplit ce que l’armée grecque n’a pas pu faire.
Il rend l’air [spirituellement] impur, et [c’est comme si] il met des idoles dans la Court [du Temple] [מעמיד צלם בהיכל], car pour chacune de ses fautes il entraîne l’apparition d’une séparation avec D. (klipa) et d’un esprit impur!"

[Noda biYéhouda – Rabbi Yé’hezkel Landau – Drouché Tzla’h ‘Hanoucca]

<--->

-> Le Yalkout (Chouël I - remez 106) dit : "Dans le futur, le peuple d'Israël va mépriser 3 choses : la malkhout chamayim, la malkhout (royauté) beit David, et le Temple (beit hamikdach). Et le peuple d'Israël ne sera pas méritant d'être délivré tant qu'ils n'en reviennent à désirer ces 3 choses".

D'après la guémara (Méguila 29a), depuis la destruction du Temple, les synagogues et maisons d'étude viennent en place du Temple. [la synagogue est un Temple en miniature (beit mikdach méat)]

=> Ainsi, nous devons témoigner de l'importance et du respect à nos synagogues, et grâce à cela nous aurons le mérite d'avoir la venue du machia'h, d'avoir le Temple reconstruit pour l'éternité.
[d'après un divré Torah du rav Its'hak Sorotzkin]

<---------------------->

+ "Qu'ils Me fassent un Sanctuaire (mikdach) et Je résiderai parmi eux" (Térouma 25,8-9)

-> Le Méam Loez (Térouma 25,8-9) nous enseigne :
La Présence Divine allait résider essentiellement à l'intérieur des juifs, et non dans le bois et le métal du Michkan.
Certes, un édifice tangible devait être construit mais sa seule fonction était de stimuler spirituellement le peuple.

Entrer dans le Michkan, le Temple ou une synagogue n'est pas suffisant en soi. Un bâtiment n'est fait que de bois et de pierre. Le principal, ce sont les personnes qui s'y trouvent et qui doivent s'imprégner de la sainteté de la Présence Divine, sanctifier leur cœur et se tenir avec crainte devant D. pour ne pas agir contrairement à Sa volonté.

Un tel édifice peut alors être appelé "un Sanctuaire", un Michkan, une congrégation sainte ou un Temple.
Ce n'est pas le bois dont il est fait qui est important mais le cœur des fidèles qui s'y rassemblent.

L'édifice physique a pour seul but de tirer ceux qui le fréquentent de leur torpeur spirituelle et de diriger leur conscience vers Hachem.
Ainsi chacun se dira : "Si je me trouve dans ce lieu saint où réside la Présence Divine, je dois me comporter avec crainte et ne pas prendre part à des conversations futiles".
[Alchikh haKadoch]

Ce sont donc les personnes elles-mêmes qui constituent le "vrai" Michkan. C'est pourquoi après avoir dit : "Qu'ils me fassent un Michkan", Hachem ajouta : "ainsi ils feront".
Les hommes doivent travailler sur eux-mêmes pour faire le Michkan en purifiant leur cœur.
[...]

Construire une synagogue est considéré comme un acte aussi important que de bâtir le Temple.

Les prières offertes chaque jour à la synagogue sont comparables au service (avoda) des sacrifices effectué au Temple. En effet, la prière est aussi appelée "service" (avoda) ...
La synagogue qui reflète le Temple d'en-Haut doit être aussi belle que possible.

<-------------------->

Il y a des anges chargés de surveiller les gens qui parlent dans les synagogues.
Lorsqu'ils en trouvent, ils imposent leurs mains sur la tête du pécheur et disent : "Malheur à cet homme qui parle en ce lieu".

[Zohar - Vayakel]

-> Parler sans raison dans une synagogue est un grave péché.
Quiconque le fait ne mérite pas le D. d'Israël, car il montre clairement qu'il n'honore pas Sa Présence au sein de la synagogue.
[En ce sens, Yaakov disait : "Que ce lieu est redoutable!"]
[Zohar - Térouma]

-> Tout juif doit être conscient de la gravité de prononcer des propos profanes dans la synagogue.
Le Zohar explique que celui qui discute à la synagogue provoque une séparation, détachant son âme de D.
[le Maharam Shick]

<--------------------------->

-> b'h, également à ce sujet : https://todahm.com/2020/03/23/13473
mais également :
-> https://todahm.com/2016/06/30/4605
-> https://todahm.com/2014/08/08/parler-pendant-la-priere
-> https://todahm.com/2014/02/01/1036
-> https://todahm.com/2020/12/28/parler-a-la-synagogue
-> https://todahm.com/2021/01/21/30262

<--------------------------->

-> A cause de ceux qui parlent dans la synagogue, la date de la guéoula est repoussée, et il devient plus difficile aux juifs de monter s'installer en Israël.
[Zohar - rapporté dans un cours du rav David Touitou]

-> Prier dans une synagogue où l'on y discute/parle, va avoir pour conséquence qu'aucune téfila ne monte, car les paroles créée un nuage noir et la prière ne monte alors pas plus haut que le toit.
[Yaarot Dvach]

-> Toute personne qui parle dans une synagogue n'a pas de part au D. d'Israël, dans ce monde et dans le monde à venir.
[Zohar - Térouma 131]

-> Si un homme avait conscience d'à quel point le fait de parler dans une synagogue détruit son mazal, il rentrerait comme un muet dans la synagogue.
[Tikouné Zohar]

-> Le salaire qu'une personne peut obtenir par la synagogue (efforts pour y aller, répondre amen, prier, ...), est perdu par sa faute d'y parler.
Plus grande est la faute que le salaire qu'on obtient.
[rabbénou Yona]

-> Parler dans une synagogue est un signe que cette personne n'a pas de crainte du Ciel.
[Chla haKadoch]

<--->

-> Selon le Baal haTourim, chaque parole que nous prononçons dans une synagogue va créer des ronces dans notre monde futur (sauf si nous faisons téchouva la dessus).
[est-ce que nous voulons une éternité rayonnante de beauté, ou bien gâchée par de mauvaises herbes (ronces), qui nous piquent au rappel de notre grave faute de parler à la synagogue!]

-> "Hachem t’a glorifié à son tour en te conviant à être Son Peuple privilégié ... Il veut que tu deviennes la première de toutes les Nations qu’Il a faites, pour la louange, pour le nom et pour la splendeur ; et pour que tu sois un Peuple consacré à Hachem, ton D., comme il l’a déclaré" (Ki Tavo 26,18-19).

Le Baal HaTourim explique ainsi l’expression : "pour la louange, pour le nom et pour la splendeur" = "Autant que les juifs louent et glorifient le Nom, autant cela sera splendeur pour eux".
Ainsi, cite-t-il la guémara (Méguila 15b) : Dans le futur, Hachem sera une couronne sur la tête de chaque tsadik, comme il est dit : ‘En ce jour, Hachem sera une couronne de gloire et un splendide diadème’ (Yéchayahou 28, 5)."
Le Baal Hatourim explique alors : "Cette couronne par laquelle ils ont couronné Hachem lors de leurs prières, leur reviendra sur eux. En revanche, celui qui prononce des paroles profanes à la synagogue, verra son corps entouré de ronces."

-> Selon le Chomer Emounim, le salaire de ne pas parler dans une synagogue est incommensurable, et a même la capacité d'annuler de durs décrets qui sont sur le peuple juif.
On s'évite beaucoup de malheurs en évitant de parler dans une synagogue.

-> Le Séfer Ahavat 'Haïm enseigne que le salaire de celui qui ne parle pas dans une synagogue, alors Hachem ne laissera pas parler contre lui des anges Accusateurs, au moment du jugement en Haut devant le beit din, le jour de sa mort.

-> Parler dans la synagogue fait partir la Présence Divine, et Hachem dit que puisque tu ne respectes pas ma maison, là où tu iras je mettrai le bazard (balagan) dans ta vie.
[Ohr Tsadikim]

<--->

-> Un téléphone allumé dans une synagogue est un grand affront envers D.
[rabbi 'Haïm Kanievsky - le 24 Iyar 5780]

Comportement à la synagogue …

-> "A la synagogue ou au Beit Midrach, il est interdit d’agir avec légèreté, par exemple en plaisantant, en riant ou en conversant de sujets ordinaires."

[Choul’han Arou'h, Ora’h ‘'Haïm 151:1]

-> Il est écrit dans le Séfer Yeraim (409) :
" 'Et vous craindrez votre D.ieu.'
L’homme a le devoir lorsqu’il entre au Beit HaMikdach, à la synagogue ou au Beit Midrach, d’agir avec un respect mêlé de crainte, et de la vénération, comme il est dit : "Craignez Mon Temple" (Vayikra 26,2).
Ce n’est pas le Temple lui-même que nous craignons, mais plutôt Celui qui nous enjoint à traiter le Temple avec respect, c’est-à-dire D. "

["Et Je serai pour eux un petit Mikdach dans les terres où Je les ai dispersés." (Yé'hezkel 11 :16) …]

Une synagogue est belle car …

+ Une synagogue est belle car ...

"Qu’elles sont belles tes tentes, Ô Yaakov, tes demeures, Ô Israël."  (Bamidbar 24 ;5)

Le Talmud dit : "Tes tentes", fait référence aux maisons de culte.

Elles sont magnifiques lorsqu’elles sont des "demeures", des lieux habités par les fidèles.
Cependant, si elles ne sont que de grands édifices dépourvus de fidèles, elles n’ont que peu de valeur.
[Rabbi Yaakov Yossef de Polnoah]

L’objectif principal d’une synagogue n’est pas d’être un chef d’œuvre architectural qui ravira les touristes ou fera la gloire de la communauté.

Pour qu’une synagogue ait de la valeur, elle doit être un lieu de résidence, habitée de manière régulière par les fidèles qui y prient et qui cherchent à se rapprocher de D.
Elle doit être une maison d’étude, où la parole de D. est recherchée et enseignée en permanence.

Il existe une relation de réciprocité entre l’homme et D.
Si nous résidons dans Sa maison, Il résidera dans la nôtre.

La synagogue doit être un lieu vivant, un endroit avec lequel nous nous identifions, un lieu de vie.

=> Se sont ses fidèles qui font la beauté d'une synagogue, et non son architecture ...

 

Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du rav Avraham Twerski

Avant d’entrer dans une synagogue …

+ Le rav Elimémelh de Lizhensk prononçait les mots suivants avant d'entrer dans la synagogue pour prier :
"Sache où tu entres, ce que tu vas y faire, Qui se trouve dans cette maison, à Qui est cette maison et Qui t'a donné la capacité d'y entrer."