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Désigner une place pour prier à la synagogue

+ Désigner un lieu pour prier à la synagogue :

-> Rabbi Tan'houm bar 'Hiya dit : "Une personne doit désigner un endroit pour elle-même dans la synagogue". [guémara Yérouchalmi Béra'hot 4:4]

-> Le Tour (90) écrit que l'on doit désigner un endroit pour soi pour la prière et ne pas en changer à moins qu'il y ait des circonstances atténuantes, comme rabbi Houna l'a dit (Béra'hot 6b) : "Celui qui désigne un endroit pour lui pour la prière, le D. d'Avraham l'assistera".
Le Tour poursuit en disant que non seulement on doit toujours faire la prière dans une synagogue spécifique, mais que même dans cette synagogue, on doit avoir un siège fixe et ne pas s'asseoir sur un siège différent chaque jour.

Le Tour (98) explique que les prières correspondent aux korbanot ; par conséquent, de même que chaque korban avait un endroit désigné dans le Temple où il était abattu et sacrifié, de même les prières doivent se trouver dans un endroit désigné.

-> Le Tsela'h (Béra'hot 6b) enseigne :
1°/ Si quelqu'un change toujours de place, ses yeux se promèneront constamment, puisqu'il se trouve chaque jour dans un nouvel endroit. Il perd alors sa concentration.
En revanche, si quelqu'un prie à la même place, jour après jour, il s'habitue à son environnement et ne ressent pas le besoin de regarder autour de lui. Ainsi, il peut se concentrer pleinement et prier avec kavana.

2°/ Lorsque l'on se déplace d'un endroit à l'autre, c'est comme si l'on suggérait que Hachem nous entend mieux à un endroit qu'à un autre. Cependant, lorsque l'on fait constamment notre prière dans un seul endroit, c'est comme si l'on témoignait que Hachem nous entend également de n'importe où, il n'y a donc aucune raison de se déplacer d'un endroit à l'autre.

3°/ Chaque place a son propre mazal et son propre ange. En se déplaçant d'un endroit à l'autre, c'est comme si l'on dénigrait l'endroit où l'on était assis à l'origine, ce qui à son tour dénigre l'ange qui se tenait à cet endroit, ce qui pourrait même lui causer du tort. C'est pourquoi il convient de rester à la même place.

4°/ L'endroit où l'on fait la prière acquiert de la sainteté grâce aux prières qu'on a pu y faire, et la prochaine fois que l'on fera la prière à cet endroit, la sainteté de l'endroit contribuera à l'acceptation en-Haut de notre prière.

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-> Nos Sages (guémara Taanit 21b) disent : "Ce n'est pas le lieu qui fait la réputation de la personne, mais la personne qui fait la réputation du lieu".
Par conséquent, une personne orgueilleuse dit qu'elle n'a pas besoin de l'endroit pour lui donner de la respectabilité, qu'elle n'a pas besoin de l'endroit pour l'aider à obtenir la sainteté, ou pour aider ses prières à être exaucées. Elle croit plutôt que, puisqu'elle rend l'endroit respectable, tout endroit qu'elle choisit pour prier sera rempli de sainteté du fait qu'il y priera. C'est ce qu'il croit dans son arrogance/orgueil.
D'un autre côté, celui qui désigne un endroit pour lui-même pour faire la prière reconnaît qu'en réalité il a besoin d'aide avec sa kavana lorsqu'il fait la prière, et que la sainteté d'un endroit spécifiquement désigné l'aidera à porter ses prières en-Haut. C'est un signe de véritable humilité.
[Tsela'h - Béra'hot 6b]

-> Le Maharal écrit qu'une partie de la perfection de la prière à laquelle on doit aspirer est de ne pas faire la prière de manière fortuite. La prière est l'expression d'un attachement (dvékout) avec Hachem.
Un attachement qui se produit au hasard ne peut être appelé attachement/connexion (dvékout), car quelque chose qui est fait au hasard n'a pas de permanence, et un lien avec Hachem n'est pas fortuit.
C'est pourquoi nous devons désigner un endroit défini pour la prière. Si l'on s'assoit à un endroit différent chaque jour, cela n'a aucune permanence et l'on ne peut pas se connecter à Hachem.

-> Le Kitvé Arizal (Otsar haTéfilot - Bessamim Roch 25) illustre ce point par la parabole d'un roi qui veut conquérir une ville et tente de percer les murs. Ses canons visent à frapper le mur au même endroit, encore et encore, jusqu'à ce que le mur soit suffisamment affaibli pour faire une brèche dans le mur. Cependant, si chaque boulet de canon était tiré à un endroit différent, le mur ne serait pas affecté.
Il en va de même pour la prière. Depuis la destruction du Temple, un mur solide nous sépare d'Hachem.
Notre prière est comme un boulet de canon ; nous le tirons à chaque fois à un endroit différent du mur et rien ne se passe. Pourtant, si chaque prière est placée au même endroit, le mur finira par être franchi.

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-> Rabbi 'Helbo dit au nom de rabbi Houna : "Quiconque désigne un lieu pour sa prière , le D. d'Avraham l'assistera. [De plus,] après sa mort, on dira de lui : "Quelle personne humble, quelle personne pieuse, parmi les disciples d'Avraham Avinou" (Vayéra 19,27)."
[guémara Béra'hot 6b]

-> Rabbénou Yona commente que la guémara ne peut pas simplement se référer à n'importe quel individu qui désigne un endroit pour la prière.
Shmouel haKatan, qui était l'un des géants de sa génération, qui aurait été digne de voir la Chékhina reposer sur lui comme Moché Rabbénou, a été loué avec ces mots. Il s'agit certainement d'un éloge d'une nature spirituelle plus importante.
Par conséquent, Rabbénou Yona explique qu'il s'agit de quelqu'un qui est si méticuleux dans sa façon de prier qu'il s'efforce même de prier au même endroit chaque jour ; une telle personne a certainement un énorme amour pour la prière. Puisque son désir de faire la prière est si grand, il doit certainement être humble, car on ne peut pas faire la prière avec kavana si l'on n'est pas humble. Une personne humble sera certainement aussi pieuse, puisque l'humilité mène à la piété.
Ainsi, sa méticulosité dans la prière lui permet de mériter toutes ces vertus, et lorsqu'elle quittera ce monde, ces louanges seront prononcées à son sujet (Quelle personne humble, quelle personne pieuse, parmi les disciples d'Avraham Avinou!).

-> La guémara (Béra'hot 7a) ajoute que si quelqu'un désigne un endroit pour sa prière, ses ennemis tomberont devant lui.

-> Dans le Kitvé Arizal, nous trouvons que cette référence aux ennemis d'une personne se réfère en fait aux forces spirituelles maléfiques qui prospèrent sur les prières qui sont dites sans kavana.
Lorsque l'on prie correctement, ces forces n'ont rien à quoi s'accrocher et elles ne causent aucun dommage.
[séfer Déré'h Moché 9]

-> La Chékhina repose sur une âme en fonction de ses actions. Si une âme est fermement établie dans la Torah ou la prière, comme le prouve le fait qu'on désigne un lieu établi pour la prière (makom kavoua), alors cette âme devient un lieu établi où la Chékhina peut se poser.
Cependant, si l'âme n'a pas de lien pour la prière ou la Torah, mais qu'elle se contente d'étudier ou de prier si cela fonctionne, la Chékhina ne repose sur cette personne que par hasard. [Tikouné Zohar 6:21b]

-> Le Mabit (Beit Elokim - chaar haTéfila 5) écrit à propos de l'avantage d'avoir un lieu désigné pour faire la prière : bien que la présence d'Hachem soit omniprésente, la providence divine peut se manifester dans certains endroits plus que dans d'autres, en fonction du raffinement et du caractère moral de ce lieu.
Certains lieux ont un plus grand potentiel de flux divin que d'autres. Un endroit désigné pour la prière est déjà établi comme un lieu où les prières du peuple juif sont acceptées. Par conséquent, lorsqu'un juif fait la prière dans un tel endroit, même seul, et même sans une kavana parfaite, ses prières ont plus de chances d'être entendus.

-> De nombreuses personnes pensent que la perfection spirituelle dépend du lieu, et que l'acceptation des prières dépend de l'endroit où l'on fait la prière. En vérité, même si certains lieux ont un potentiel spirituel plus important, tout dépend de l'homme ; les actes d'une personne sont le conduit qui permet d'amener la Chékhina dans le monde.
Comme le disent nos Sages : "ce n'est pas l'endroit qui rend la personne éminente. C'est plutôt la personne qui rend l'endroit important" (Taanit 21b).
[rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach I , drouch 13 ]

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-> Le Séfer 'Hassidim (siman 770) écrit qu'il faut éviter de s'asseoir à côté d'une personne qui n'est pas convenable, car cela conduirait à des pensées indésirables.
On ne peut que se faire du mal en s'asseyant à côté d'une telle personne.

-> Le Pélé Yoetz (Yaalozou 'hassidim 90b) cite le Séfer 'Hassidim selon lequel, en public, il ne faut pas montrer qu'on est gêné de s'asseoir à côté d'une personne inconvenante, car il ne faut certainement pas embarrasser quelqu'un en public.
Si on ne peut pas éviter subtilement de s'asseoir à côté d'une telle personne, on ne doit pas s'inquiéter,
"même une barrière de métal ne nous sépare pas de notre Père qui est aux cieux".
Néanmoins, si les personnes assises à côté de nous sont des personnes peu recommandables qui parlent pendant la prière, font des commentaires désobligeants tout au long de la prière, perturbent sa prière, et qu'on sent qu'on ne peut rien leur dire, alors on doit s'éloigner d'elles ; on doit simplement s'assurer d'éviter les disputes.

-> 'Hanna a prié pour un enfant alors qu'elle se tenait près d'Eli haCohen, car la proximité d'un tsadik a un effet sur les prières d'une personne et sur leur efficacité.
[drachot 'Hatam Sofer II 357]

-> Si l'on se retrouve assis à côté d'une personne inconvenante, il faut comprendre que c'est un signe qu'il faut intensifier ses prières.
[Toldot Yaakov Yossef]

-> De nombreuses personnes n'ont pas d'endroit précis à la synagogue pour prier ; elles se promènent tout autour pendant qu'elles prient. Si elles se rendaient compte de ce qu'elles gagneraient en désignant un endroit pour faire leur prière, comparé à ce qu'elles perdent en se déplaçant d'un endroit à l'autre pendant la prière, elles n'agiraient pas ainsi.
[Métsouva véOssé - mitsva téfila 9]

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