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Répondre Yéhé chémé rabba

+ Répondre Yéhé chémé rabba :

-> En répondant à Yéhé chémé rabba "de toutes ses forces" (Rachi explique cela avec une concentration intense), on peut renverser les mauvais décrets (guémara Shabbos 119b), et en particulier être sauvé des souffrances liées à la naissance du machia'h (Gaon de Vilna - introduction au Tikouné Zohar).
Le but de ces douleurs liées à la naissance du machia'h est de nous pousser à crier vers Hachem. Par conséquent, quelqu'un qui crie (littéralement, ou de tout son cœur et de toute son âme) pour que l'honneur d'Hachem et Son royaume soient révélés, ce serviteur d'Hachem n'a pas besoin de réveils "externes" pour l'amener à crier vers Hachem, puisqu'il le fait déjà.

Celui qui dit Yéhé chémé rabba avec une grande concentration provoque à la fois une sanctification du nom divin dans ce monde et dans les mondes supérieurs, et démontre en même temps que le cœur de son âme aspire véritablement à cette sanctification.
Une telle personne mérite que les mauvais décrets qui pourraient peser sur elle en raison de certains méfaits personnels soient annulés, car son âme ayant déjà atteint un niveau si élevé, elle n'a plus besoin de punitions ou de purifications de son âme. [voir rav Yossef Yéhouda Leib Bloch - Shiouré Daat - vol.2]
De plus, son aspiration même à la sanctification du nom divin est le témoignage le plus clair de son désir ardent d'être témoin du royaume glorieux d'Hachem à l'arrivée du machia'h.
Une telle personne n'a certainement pas besoin d'être réveillée pendant la période des 'hevlé machia'h pour sortir de son sommeil : elle est déjà très éveillée.

Le 'Hafets 'Haïm déplorait le fait que les gens dépensent de l'argent et du temps pour toutes sortes de ségoulot, mais négligent la meilleure ségoula de toutes : dire Yéhé chémé rabba.
Dans une lettre publiée au début de la 1ere guerre mondiale (Mikhtav haRav 'Hafets 'Haïm - section 167), qu'il considérait comme faisant partie des douleurs de la naissance du machia'h, il exhortait les gens à se rassembler en grand nombre dans chaque ville pour les 3 prières et à répondre à Yéhé chémé rabba.
De cette façon, écrivait-il, des milliers de personnes seraient certainement sauvées de la mort, et ce serait un grand mérite pour ceux qui pourraient organiser cela, puisqu'ils apporteraient leur propre salut privé ainsi que celui de la nation juive tout entière.
[rav Moché Sternbuch]

La lecture du Shéma

+ La kriat Shéma :

-> La lecture du Shéma Israël est une mitsva de la Torah (déOraïta) qui revêt une importance particulière en temps de guerre, puisque la guémara (Sota 42a) dit : "Même si vous n'avez fait que la mitsva de réciter le Shéma le matin et le soir, vous ne serez pas livrés aux mains de vos ennemis".

L'une des raisons en est qu'en récitant la kriat Shéma, nous intériorisons l'unité et l'omnipotence d'Hachem, et nous renforçons notre conviction qu'il n'y a pas d'autre pouvoir ou force dans le monde.
Lorsque les juifs ressentent vraiment cela, la nation est effectivement invincible.
[le Maharal (Gour Aryé - Choftim 20,3) enseigne de même. ]

C'est en raison de l'importance particulière de la mitsva de la kriat Shéma que le Shass (les traités du talmud/michna) commence par elle. En récitant le Shéma dans le temps halakhiquement fixé et avec une grande concentration, ce qui nous permet d'intérioriser les messages transmis par le premier verset de la kriat Shéma, nous pouvons écarter tout danger (au niveau personnel comme collectif).
[rav Moché Sternbuch]

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-> "Le mérite de réciter la Kriyat Shéma le matin et le soir nous sauve de l'ayin ara".
[rav 'Haïm Palagi - séfer Néfech 'Haïm ]

Il faut savoir que notre prière est acceptée en fonction du degré de concentration avec lequel elle est dite.
[Aboudraham]

[Hachem ne nous demande pas l'impossible. Ainsi, la puissance de notre prière dépend du ratio : la kavana que j'ai / la kavana que je pourrais avoir actuellement ]

Les pensées étrangères pendant nos prières

+ Les pensées étrangères pendant nos prières :

-> Il est assez étonnant que des pensées étrangères s'imposent à une personne lorsqu'elle prie ou lorsqu'elle prépare son cœur à la prière.

L'explication est la suivante :
Ce qu'une personne dégrade en fautant et en transgressant, elle désire inconsciemment l'élever lorsqu'elle est engagée dans le service de la prière.

Ainsi, nos pensées étrangères sont maintenant au premier plan dans notre esprit ... car la parole, en tant que récepteur des pensées, est considérée comme féminine, et les pensées étrangères ont affligé les paroles qui sont saintes.
... Les étincelles [de sainteté] qui ont été emmenées en captivité [dans l'impureté à cause de nos fautes], vont être libérés des griffes de l'ennemi en prononçant les mots divins de la prière.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Eikha 1,5 ]

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-> Selon le Zohar (Zohar 1,240b ; 3,243a) : "le temps de la prière est le temps de la bataille", et "c'est la manière des combattants ... que lorsque l'un prend le dessus, l'autre s'efforce également de toutes ses forces" (Tanya - début chap.28).
Le vaste éventail de pensées errantes et étrangères qui pénètrent dans l'esprit d'une personne pendant la prière doit avoir un but intérieur. Il s'agit en fait d'élever le banal vers le sacré.
[Likouté Torah - début Ki Tétsé]

=> A chaque prière nous menons un combat contre des pensées étrangères. En maintenant une kavana et une ferveur dans notre prière, par cela nous réparons les dégâts de nos fautes.

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-> sur ce sujet, le rabbi de Berditechev enseigne également : Tester la pureté de nos pensées par la prière : https://todahm.com/2024/08/13/tester-la-purete-de-nos-pensees-par-la-priere

"Le pouvoir de la prière est si grand qu'il peut même changer la nature"
[Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - partie sur la prière
- gadol koa'h atéfila afilou léchanot téva ]

La puissance des Téhilim

+ La puissance des Téhilim :

-> Le Maguen Avaham al haTorah (Likoutim léSéouda 'Hévra Téhilim) écrit que lorsqu'un juif(ve) dit des Téhilim avec kavana, la lumière de son âme (néchama) brille si fort qu'il attire sur lui une partie de la sainteté d'Hachem.
Grâce à cela, ses prières deviennent beaucoup plus puissantes et peuvent apporter des bénédictions spirituelles et matérielles.

-> Le Chlah haKadoch (massé'het Yoma - Ner mitsva - siman 28) écrit que lorsqu'un juif(ve) dit des Téhilim, c'est comme s'il priait et s'impliquait dans la Torah en même temps.

-> Selon le Tséma'h Tsédek (Loua'h haYom - yom 24 Shevat), si nous savions ce que nos Téhilim accomplissent au Ciel, nous les réciterions tout le temps.
Ils font tomber les barrières entre nous et Hachem et sont capables d'aller droit devant le Trône de Gloire d'Hachem (le Kissé haKavod) et d'apporter de la bonté ('hessed) et de la miséricorde (ra'hamim).

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-> également sur l'impact des Téhilim : https://todahm.com/2020/07/22/les-tehilim

Prière & kavana

+ Prière & kavana :

-> Avant de prier, nous devons nous efforcer d'intérioriser le fait que nous sommes sur le point de prier devant le Roi.
Le Rav Eliyahu Lopian fait remarquer que, puisqu'Hachem peut lire nos pensées, celles-ci sont équivalentes à la parole en ce qui concerne Hachem, de sorte que si, lorsque nous prions, nous pensons à des sujets qui ne sont pas liés à la prière, c'est comme si nous communiquions dans une langue brouillée avec Hachem.
Il est écrit "Hachem est proche de tous ceux qui L'invoquent, de ceux qui L'invoquent avec vérité" (Téhilim 145,18) = qui recherchent la proximité avec Lui et excluent autant que possible les pensées étrangères lorsqu'ils prient, "parlant" ainsi dans une langue qu'Il "comprend".

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-> Le Cha'ar haMélé'h (au début des Hilkhot Téfila) note que la prière sans kavana n'est pas une prière, mais simplement des "mots". Le but principal de la prière est de sentir que nous implorons le Roi des rois qui écoute notre prière. C'est tout un art que de sentir cela, car prier correctement, surtout tous les jours, demande beaucoup d'efforts, d'autant plus que les fautes créent des klippos (forces impures ; littéralement : "enveloppes" ou "coquilles" recouvrant l'âme) qui mélangent nos pensées et nous empêchent d'atteindre le niveau de concentration souhaitable.
[de plus le yétser ara a conscience de la valeur d'une prière avec kavana, du coup il nous fait penser à d'autres choses. ]

A l'époque du machia'h, la principale tâche des juifs est la prière.
[rabbi 'Haïm Vital - Pri Etz 'Haïm]

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-> "Il y a un autre grand principe, quelque chose qui rapproche la guéoula, c'est la prière, comme c'était le cas en Égypte ... Nous voyons par là que Hachem, veut que nous Le priions en abondance, et alors Il nous délivra.
Aujourd'hui, nous devons aussi nous fortifier dans la prière, puisqu'il désire que nous le priions.
Pourquoi devrions-nous rester silencieux en ce moment?"
['Hafets 'Haïm - 'Hokhmat haDaat]

-> "Lorsque les juifs crieront (en prière du fond de leur cœur) devant Lui, le salut viendra à eux"
[midrach rabba]

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-> Selon le rav Chaim Vital (Eitz haDa'at Tov), l'asservissement le plus difficile auquel le peuple juif sera confronté à la fin des jours sera celui des descendants de Yishmael. Ce n'est que par la foi, la confiance et la prière sincère que nous pourrons être sauvés d'eux et accélérer la venue de machia'h.

Le Gaon de Vilna (paracha Haazinou) dit que les bné Yichmaël cherchent à nous détruire et que nous pouvons annuler le décret par la prière.
Le nom de Yichmael, qui signifie "Hachem entendra" (yichma kEl), fait allusion au fait qu'Hachem entendra nos prières et nous sauvera de Yichmael. Cela se produira lorsque nous mettrons notre confiance exclusivement en Hachem et que nous nous tournerons vers Lui dans la prière, en reconnaissant qu'absolument aucune autre puissance ne peut nous sauver.
Pour renverser les mauvais décrets, nous devons persévérer et prier jusqu'à ce qu'Hachem ait pitié de nous, surtout dans une génération comme la nôtre, où nous n'avons pas assez de bonnes actions pour servir de conseils de défense.
[rav Moché Sternbuch - Taam vaDaat Vaéra 8,4]

La force de crier de tout notre cœur à Hachem

+++ La force de crier de tout notre cœur à Hachem :

Les cris (venant du cœur) sont plus proches que tout d'Hachem ...

Celui qui prie et pleure vers Hachem jusqu'à ne plus pouvoir articuler de mots avec ses lèvres, cette prière devient parfaite parce qu'elle provient du cœur, et elle ne revient jamais sans réponse.
[...]

Rabbi Yéhouda dit : 'grands sont les cris qui déchirent les décrets de toute une vie d'homme'.
Rabbi Its'hak dit : 'grands sont les cris qui dominent l'Attribut de rigueur d'en Haut'.
Rabbi Yossé dit : 'grands sont les cris qui ont un effet dans ce monde-ci et dans le monde futur'.
Par les cris, l'homme peut mériter son monde ici-bas et son monde futur, comme il est écrit : 'Ils crièrent vers Hachem dans leurs souffrances et Il les sauva de leur oppression' (Chémot 2,23)."
[Zohar - Chémot 20a]

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-> Le roi David dit: "Ceux qui crient, Hachem les entend et Il les délivre de tous leurs tourments" (Téhilim 34,18).
Le fait de crier permet l'annulation du décret et la délivrance du malheur.

-> Sur le verset (Chémot 3,9) : "La plainte des enfants d'Israël est venue jusqu'à Moi", le Ohr ha'Haïm écrit : cette expression "Est venue jusqu'à Moi" (baa élaï) indique qu'il existe des degrés dans les prières présentées à Hachem. Certaines suppliques sont apportées par les anges du service et amenées à Hachem. D'autres ont une telle force qu'il n'y a pas besoin d'intermédiaires. Elles montent directement à Dieu. C'est le cas ici, la plainte est montée sans émissaire.

=> Le cri est la prière qui fronde les cieux, sans l'intervention des anges. Les anges ne comprennent pas le juif qui crie, ils ne s'occupent pas de sa requête. C'est pourquoi, cette sorte de prière, où le cœur de l'homme s'exprime librement, est la plus parfaite.

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-> Ainsi, le fondement de la grandeur des cris provient de ce qu'ils fendent le cœur, le cœur brisé.
Le Chlah haKadoch ramène qu'il existe 3 sortes de prières : "Téfila de Moché", "Téfila de David" et "Téfila du pauvre".
Laquelle est la plus importante? La prière du pauvre. Et pourquoi? Parce qu'il a le cœur brisé, comme il est dit : "Hachem est proche des cœurs brisés" (Téhilim 34,19).

Le Chla haKadoch vient expliquer les paroles du Zohar sur la grandeur de la "Prière du pauvre", et voici ses paroles : Hachem ouvre toutes les fenêtres du Ciel, et toutes les autres prières qui montent sont repoussées devant la prière du pauvre, comme il est dit : "Prière d'un malheureux qui se sent défaillir".
Pour cela, chaque homme dans sa prière doit ressembler à un pauvre et à un indigent devant Hachem afin que sa prière parvienne au Trône de Gloire.
À ce sujet David dit : "Incline l'oreille, ô Hachem, exauce-moi, car je suis pauvre et malheureux".

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-> Le Maor vaChéméch enseigne :
On peut s'interroger pourquoi est-il écrit : "Les enfants d'Israël gémirent/crièrent du sein de l'esclavage" (vayiz'akou - Chémot 2,23), et non pas qu'ils prièrent à Hachem (vayitpallel)?
La raison est ... que parfois il y a des anges Accusateurs qui créent un mur de fer qui empêche les prières de monter ...
D'après le Zohar (vol.2,p.63), la solution est : "de gémir des profondeurs de notre cœur et avec toute notre kavana".
Le gémissement/cri est uniquement un son sans mots.
Les anges Accusateurs (mékatéguim) ne sont pas conscients de ce type de prière, seulement Hachem l'est et Il se tourne vers ces gémissements ... et Il répond à ces appels.
C'est une prière bien plus spéciale que les prières habituelles (téfilot) où l'on prononce des mots, que les anges comprennent et peuvent empêcher [de monter vers le Ciel].
Uniquement Hachem connait nos pensées et nos requêtes qui sont exprimées par des cris/gémissements, et Hachem les exécute."

[ => il en résulte que lorsqu'il nous est dur de prier, nous ne devons pas désespérer ou tout abandonner, mais au contraire nous devons déverser notre intériorité en gémissement à D.]

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-> Rabbénou Bé'hayé écrit : "Leur cri/gémissement monta vers Hachem du sein de l'esclavage", bien que la fin de l'esclavage soit arrivée, ils n'avaient pas le mérite d'être sauvés. Mais puisqu'ils ont élevé leurs voix vers Hachem, Hachem les a entendus.

Le Sforno explique "Hachem considéra" leur affliction et leurs prières, qui émanaient du plus profond de leur être.

Le Nétsiv (haEmek Davar) écrit : "Les Bné Israël ne savaient pas prier dans un langage pur. Ils ne savaient pas épancher leur cœur, afin que leur requête soit exaucée. Ils étaient simples et grossiers comme le sont les esclaves. Ils n'ont pu que crier "Aïe! Aïe! Hachem notre D.!" Ce cri du cœur a suffi pour que Hachem les exauce.

[ainsi, peu importe notre état spirituel, si nous crions de tout cœur à Hachem, alors nous mériterons une délivrance personnelle/spirituelle. ]

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-> Nos Sages disent qu'en Egypte, nous n'avions pas le mérite (suffisant pour) être délivrés, et seuls les cris nous ont sauvés et délivrés.
Le guémara (Roch Hachana 16b) enseigne : "Quatre choses permettent de déchirer les décrets décidés sur l'homme, l'une d'entre elles est 'les cris' comme il est écrit : 'Ils crièrent vers Hachem dans leur détresse et Il les sortit de leur oppression/esclavage'."

Il est écrit ailleurs (Roch Hachana 16a) : "Les cris de l'homme sont bons avant les décrets et après les décrets."
C'est l'effet particulier des cris que même si à cause des actes un mauvais décret a été ordonné, la force du cri le déchire pour le bien.

-> Ainsi le Rambam (Halakhot sur la Téchouva (2,6) écrit : "Bien que la téchouva et les cris soient bénéfiques pour le monde, pendant les 10 jours de pénitence allant de Roch Hachana à Kippour, ils sont encore plus efficaces et sont immédiatement acceptés, comme il est dit : 'Cherchez Hachem pendant qu'll est accessible' (Yéchayahou 55,6)."

Il existe 10 expressions pour la prière : la demande, le cri, cœur brisé, chant, venue, rocher, appel, prosternation, argumentation, supplication (midrach Dévarim rabba 2,1).
Pourquoi de toutes ces expressions, la guémara et même le Rambam utilisent l'expression "cri" pour les prières du jour du jugement?
À la lumière de ce que nous avons expliqué, tout devient clair. La prière a une force particulière, surtout pendant ces 10 jours de l'année, mais quelle sorte de prière a cette force de déchirer les décrets ? Le cri.

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-> b'h, voir également : Hachem écoute nos cris du coeur : https://todahm.com/2020/01/05/38366

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-> Nous faisons nos prières à Hachem par habitude, et au mieux on essaiera d'y mettre de la kavana.
Mais en réalité, pour donner de la puissance à notre prière, on doit se déshabiller de tout ce que l'on croit avoir (ex: j'ai un salaire qui tombe chaque mois, j'ai une femme, j'ai des enfants, j'ai de l'argent sur mon compte, j'ai la santé, j'ai des capacités intellectuelles, ...). On prie souvent mais dans notre tête, on se dit c'est pas si grave si Hachem ne m'exauce pas car j'ai ça et ça (ma situation n'est pas si grave), et au pire je pourrais faire ça, demander à telle personne, ... [bref, on ne se remet pas à 100% à Hachem, comme celui qui n'a absolument rien. ]
Ainsi, avant de commencer à prier on doit se considérer comme étant un "pauvre", comme ayant tout perdu (je suis dans la galère totale!). En ne prenant rien pour acquis, en s'imaginant dans la pire situation, alors on peut briser et vider tout notre cœur à Hachem (je n'ai plus rien sur lequel me rattacher, ma vie est vraiment en danger!).
Au final, on donne un force incroyable à notre prière, on renforce notre émouna que seul Hachem peut nous aider, et on en vient à apprécier ce qu'on a (puisque s'étant imaginé ne les ayant plus).

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+ Machia'h & Crier à Hachem

-> "A l’époque qui précédera l’arrivée du machia'h, l’effronterie grandira ('houtspa yisgué)" (guémara Sota 49b)

-> Le séfer Imré Kodech, cite le rav Ouri de Strelisk, qui explique cette guémara en disant :
"Avant que le machia'h ne vienne, nous crierons pendant la prière, même si nous ne sommes pas à ce niveau. Même les personnes indignes crieront des louanges à Hachem. C'est une grande 'houtspa (effronterie).
Cependant, "yisgué", cela nous aidera. ces prières seront considérées comme très importantes au Ciel parce qu'ils montrent notre véritable désir de nous connecter à Hachem."

Une personne est impuissante à se libérer des affres d'une maladie sans la prière, elle est également impuissante à se protéger du mauvais penchant sans la prière.
Celui qui a fauté est prisonnier du mauvais penchant, et un prisonnier est incapable de se libérer de son emprisonnement. Par conséquent, une personne doit constamment prier pour que Hachem la sauve des mauvais desseins du yétser ara.
[Maharal - Gour Aryé - Vayéra 21,17]