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"La Mitsva 'd’aimer son prochain comme soi-même' commence par son épouse"

[ le Ari Zal ]

Shabbath précédant le mariage

=> Qu'est-ce qui rend le Shabbath qui précède le mariage si spécial?

-> On nous enseigne que le Shabbath précédant Roch 'Hodech est : "Shabbath mévaré'him" (Shabbath où l'on bénit), on va introduire le nouveau mois et on en profite pour y faire des bénédictions car cela va imprégner le mois à venir de bénédictions. (voir rabbi Tsadok haCohen - Pri Tsadik - Roch 'Hodech Av 3)
Il en est de même lors du Shabbath qui précède un mariage. Ce Shabbath annonce la cérémonie à venir, et il sert de source de bénédictions pour le mariage à venir. (voir le Imré Pin'has - Inyanim Shonim 86)

D'où vient ce concept?
Le Zohar (Yitro 88a) nous enseigne que toutes les bénédictions adressées aux sphères célestes et terrestres pendant la semaine sont liées au Shabbath qui précédent.
[Darché 'Haïm véShalom 1045:2]

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-> "[Le roi d'Israël] écrira pour son usage, dans un livre, une copie de cette Torah ... Elle sera avec lui et il y lira tous les jours de sa vie ... pour les accomplir" (Choftim 17,18-19).
Ainsi, un roi doit consulter la Torah pour être guidé pour que chacune de ses actions de sa vie soit en phase avec ce qui est écrit dans la Torah.

Par ailleurs, il est écrit : "Un 'hatan (le marié) est comme un roi" ('hatan domé lémélé'h - Pirké déRabbi Eliézer - chap.16).
Un 'hatan étant comparé à un roi, on a pris l'habitude de le faire monter à la Torah le Shabbath précédant le mariage, pour lui rappeler de construire son foyer sur ces fondations.

Le compliment

+ Le compliment :

1°/ Le compliment en tant que besoin ...

-> Le Rambam nous apprend que la perception d'appréciation constitue le besoin le plus considérable de l'être humain.

Il a écrit dans son commentaire sur la michna (chapitre 'Hélek du traité Sanhédrin) :
"Car tu t'aperçois que la plupart des hommes harassent leur esprit et leur corps par un labeur et un effort sans pareils, simplement pour obtenir de l'estime et de l'honneur auprès de leurs semblables ...
Nombreux sont ceux qui renoncent au plus grand plaisirs du corps par la seule crainte du déshonneur et de la honte que leur en infligerait leur entourage, ou par souci de leur réputation."

-> Nos Sages, à propos de l'expression (dans la bénédiction de Yaakov à son fils Yéhouda - Béréchit 49,12) : "Ses dents blanches" comme :
"Rabbi Yo'hanan l'affirme : "Mieux vaut montrer ses dents blanches [sourire] à son prochain que de l'abreuver de lait." (guémara Kétouvot 111b)

-> Ce besoin profond et la souffrance qui affecte celui qui en est frustré explique la rigueur avec laquelle la Torah juge celui qui porte atteinte aux sentiments d'autrui et l'humilie en public :
"Quiconque fait honte à son prochain en présence de tiers n'a pas de part au monde à venir." (guémara Baba Métsia 59a)

Pourquoi une telle sévérité?
Parce que l'humiliation de son prochain est assimilé à son meurtre.
Il suffit, pour s'en rendre compte, d'observer la couleur du visage de l'offensé, qui vire au blanc, comme sous l'effet d'un coup porté par le meurtrier vidant sa victime de son sang. (cf. b"h, l'article : faire honte à son prochain : http://todahm.com/?s=meurtrier ).

Et il en est réellement ainsi ; les gens qui rapportent ce qu'ils ont ressenti lors d'une humiliation en public déclarent couramment qu'au moment de l'incident, il auraient préféré mourir plutôt que de subir une telle détresse, ou qu'ils ont prié que la terre s'ouvre et les engloutisse (à D. ne plaise).

-> Nos Sages nous enseigne également qu'un meurtrier conserve une part au monde à venir, après qu'il s'est lavé et purifié de sa faute, alors que "celui qui fait honte à son prochain" la perd.
Le Maharal d'expliquer que si le meurtrier a tué le corps de sa victime, celui qui a causé son humiliation a commis un forfait plus grave encore : il a tué son être profond.

-> L'importance que revêt l'image positive de l'homme à ses propres yeux apparaît dans le commandement : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Vayikra 19,18), dont la mise en application consiste en tout 1er lieu dans le devoir de le louer, comme le souligne le Rambam sur ce verset :
"Il lui est enjoint d'aimer chaque membre d'Israël comme lui-même ... C'est pourquoi, il doit formuler ses louanges." (Hilkhot Dé'ot 6,3).

L'homme aspire à ce qu'on loue non seulement sa personnalité, mais également ce qui lui appartient ou se rattache à lui (ses enfants, son mari/femme, sa maison, ...).

(b"h) N'hésitez pas à consulter, l'article : "L'importance de valoriser et de témoigner de l'appréciation à autrui" : http://todahm.com/2015/02/16/limportance-de-valoriser-et-de-temoigner-de-lappreciation-a-autrui/

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2°/ Le compliment en tant qu'acte de bienfaisance :

-> La guémara (Baba Batra 9b) nous enseigne combien, par sa valeur, le don affectif au prochain l'emporte sur le fait de lui accorder un moyen de subsistance :
"Rabbi Yits'hak enseigne : Quiconque fait don d'une prouta à un pauvre recueille 6 bénédictions, alors que celui qui l'encourage par ses paroles en reçoit 11."

Cet acte d'encourager le nécessiteux et de lui procurer le sentiment que l'on compatit à sa souffrance l'emporte sur le fait de lui donner l'aumône
Le Maharcha (Soucca 49b) d'expliquer que : "plus grande est la guémilout 'hassadim que la tsédaka, celle-là en appelant à sa personne (bégoufo), et celle-ci uniquement à sa propriété (bémamono)."

Celui qui a de l'argent à sa disposition préférera en offrir au nécessiteux plutôt que de l'aider de sa personne.

-> Les maîtres du moussar définissent le pauvre comme le prototype du "nécessiteux" auquel s'identifie tout individu, chacun pouvant être considéré comme tel dans certains domaines, à l'instar de celui en besoin d'argent.
Ainsi :
-> la femme est la "pauvre" de son mari : elle a besoin de lui.
-> le mari est le "pauvre" de sa femme : il a besoin d'elle ;
-> les enfants sont les pauvres de leurs parents : ils ont besoin d'eux.

=> Voilà pourquoi les principes énoncés au sujet du pauvre s'appliquent à tous les rapports d'assistance.

-> Nos Sages nous enseignent que l'homme peut prêter son assistance sur 3 plans :
1°/ par son argent ;
2°/ par sa personne (par des actes engageant sa personne) ;
3°/ par l'appui et les encouragements verbaux.

Le plus dur est la gratification orale de chaleur et de sentiment.
En effet, l'homme est disposé à faire don de son argent, voir engager ses propres actions au profit de son prochain, mais il a du mal à lui céder une partie de son âme ( = le fait de formuler un compliment ou témoigner de l'affection).

-> Le prophète Yécha'aya (58,10) décrit celui qui réconforte et encourage le pauvre par ses paroles, comme "lui offrant son âme" : "Offre ton âme à l'affamé, et rassasie le torturé"

[A un pauvre, l'investissement dans les 3 plans sont nécessaire, mais celui dont autrui à le plus besoin est le 3e.]

-> D. attend des époux qu'ils se lient en une âme, et cela ne peut se réaliser qu'en se manifestant mutuellement un lien positif et chaleureux.
Celui qui sent que son conjoint le considère et l'apprécie se lie d'autant plus intensément à lui, et plus son conjoint le lui fait savoir et le lui affirme par des mots, plus il l'encourage et le complimente, plus cette relation s'approfondit et se resserre.

Ainsi, peut se réaliser la fonction primordiale du mariage : s'attacher mutuellement par des chaînes de l'amour.

=> D'une manière générale, le compliment est générateur de lien entre les personnes, c'est également un stimulant en tant qu'encouragement à l'action positive.

"La tendance générale est de se cacher des qualités [de l'autre] et de ne voir que ses défauts"

[le Roch - Or'hot 'Haïm - chap.65]

Pour un juif, il faut aller à l'opposé de cette tendance : on minimisera les défauts d'autrui, et on maximisera ses qualités.

-> Avoir une bonne image d'autrui, va conduire au fait que l'on va l'aimer (c'est un être rare, c'est top de pouvoir le fréquenter!), et aussi au fait qu'on va s'aimer (je m'aime car j'ai des amis de grande valeur, donc je suis quelqu'un de valeur).

-> Chercher à avoir une bonne image d'autrui, va détruire notre tendance naturelle à critiquer/abaisser l'autre afin de mieux se valoriser.

Dans un couple, plus son partenaire aura de la valeur à nos yeux, moins on aura envie de se prendre la tête avec (je suis avec une personne tellement exceptionnelle, que serait ma vie sans elle, ...).
Elle est bien (à mes yeux), donc je suis bien (à mes yeux), et donc elle est bien parce que je suis bien, ... c'est que du bénéf !!

[la vie est tellement courte, sachons faire des concessions, voir positif, afin de passer des moments communs au top!]

Le conseil de Shalom Bayit d’Adam …

+ Le conseil de Shalom Bayit d'Adam ...

Le 1er jour de sa vie, Adam a été présenté à 'Hava, et ils se sont immédiatement mariés.
Nous sommes tous leurs descendants.

Le midrach (Béréchit Raba 14,7) nous dit au nom de rabbi Yo'hanan, qu'Adam et 'Hava ont été créés en ayant l'apparence de personnes de 20 ans d'âge.

[la guémara Roch Hachana 11a nous enseigne que tout dans la création y était plein et complet.
(A l'homme d'agir ...)]

Adam est l'homme le plus beau qui n'ai jamais existé.
Ainsi, dans la guémara (Baba Métsia 84a), pour d'écrire l'incroyable beauté de notre Sage du Talmud : Rav Avuhu, il est dit que sa beauté était quelque peu similaire (mei'èn) à celle de notre patriarche Yaakov, et que la beauté de Yaakov était quelque peu similaire à celle à la beauté de Adam.

Par ailleurs, la guémara (Méguila 15a) nous apprend que notre matriarche Sarah était une des 4 femmes les plus belles qu'il n'ait jamais existé au monde.
Une autre guémara (Baba Batra 58a) nous dit que la beauté de Sarah face à 'Hava était comme un âne en comparaison d'un humain.

Celui qui a habillé/paré 'Hava comme une mariée et qui l'a accompagné dans l'allée menant au 'Hatan, n'est autre que D. (Midrach Rabba Béréchit 18,1).

Le Baal haTourim commente le verset : "D. édifia en femme la côte qu'Il avait prise à l'homme, et Il la présenta (vayévi'éa) à l'homme" (Béréchit 2,22)
La valeur numérique de vayévi'éa (ויבאה) est égale à 24, et nous indique que D. embellit 'Hava à l'aide de 24 ornements, en relation directe avec les 24 livres du Tanakh.

[mais aussi avec les 24 chapitres du traité de guémara Shabbath. Cela prend d'autant plus de sens lorsque sait que le Shabbath est une fiancée (bo'i kala) pour le peuple juif.]

Suite au mariage, ils ont vécu dans le gan Eden, et ayant le monde entier à leur disposition, on peut les considérer comme le couple le plus riche qu'il n'ait jamais existé.

D'une façon romancée, on peut décrire 'Hava, tout juste mariée, sans belle-mère (ni ancêtres, amies), qui décide de faire son shopping dans le gan Eden afin de faire le plus beau des repas à son mari.
Elle croise le serpent avec qui elle discute, et qui lui conseille fortement le fruit de l'Arbre de la connaissance.
Afin d'en être sûre, elle le goûte d'abord, et en donne également à son mari, se réjouissant ensemble de ce bon repas.

C'est alors qu'ils entendent la voix de D., et Adam réalise qu'il a commis une faute.
Au début, il essaya de mettre la responsabilité sur sa femme, mais en vain, car D. Le tient comme coupable, l'expulsant du paradisiaque Gan Eden, et lui, ainsi que toute l'humanité souffrira des conséquences de cette faute, à partir de ce jour.

[Le Or ha'Haïm nous enseigne qu'Adam ne savait même pas qu'il était en train de manger de l'Arbre de la connaissance, et n'était ainsi pas autant responsable que 'Hava]

=> Comment se serait fini un tel mariage de nos jours (sachant que ce n'était que leur 1er jour de vie commune!)?

Jetons un rapide coup d’œil sur la succession des versets dans la Torah à ce sujet :
-> verset (3,12) : "Adam répondit : La femme, que tu m'as associée, c'est elle qui m'a donné du fruit de l'arbre, et j'ai mangé" (Rachi rapporte la guémara Avoda Zara (5b) : "Il marque ici de l’ingratitude envers la bonté de D."
-> verset (3,17) : "Et à l'homme D. dit: "Parce que tu as cédé à la voix de ton épouse, et que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais enjoint de ne pas manger ..."
-> verset (3,20) : "L'homme donna pour nom à sa compagne 'hava parce qu'elle fut la mère de tous les vivants."

=> Dans le cas d'Adam, non seulement, il ne divorça pas, mais il lui donna, suite à cela, le nom de : 'hava (Rachi : du verbe 'haya : vivre) : c'est la source de toute vie.
Sachant qu'elle a contribué à amener la mort, la souffrance, ... suite à la faute, cela peut paraître surprenant.

Après la faute, Adam a été devant 2 possibilités :
-> soit d'imputer sur 'Hava l'erreur (elle m'a donné à manger et je ne savais pas ce que c'était!), vivant alors dans l’amertume et le regret.
-> soit de mettre le passé derrière (ce qui est fait est fait, on peut rien changer, pas la peine d'aggraver la situation et d'y perdre encore plus), et de se focaliser plutôt sur les qualités et caractéristiques positives de sa femme, la valorisant malgré sa faute (c'est un être humain, pas un ange. Malgré de petits écarts, elle a quand même énormément de qualités, elle fait énormément pour moi (gratitude), et sans elle que serait ma vie : c'est ma source de vie, ma 'hava ...).

Alors qu'il s'apprête à quitter le gan Eden, par sa faute, Adam nous transmet ce magnifique conseil de Shalom Bayit, qui va en plus lui permettre de conserver une grande proximité avec D., comme nos Sages nous ont dit : "lorsqu'un homme et une femme vivent en harmonie, ils méritent que la présence divine réside parmi eux" (guémara Sota 17a).

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"Hachem fit tomber une torpeur sur l'homme, qui s'endormit, prit un de ses côtés et ferma la chair du dessous.
Hachem façonna une femme à partir du côté qu'il avait pris à l'homme, et la présenta à l'homme" (Béréchit 2,21-22)

-> Le Toldot Its'hak commente :
"Hachem endormit Adam afin qu'il ne voit pas sa femme créée depuis un morceau de chair. S'il en avait été témoin, il aurait pu en concevoir du dégoût.

Ceci nous enseigne également qu'un homme doit agir comme s'il était assoupi lorsqu'il se trouve dans sa maison. Il ne sera ni pointilleux sur les actes de son épouse, ni querelleur à la moindre erreur.
Même si parfois, elle s'oppose à lui, il ne se mettra point en colère à son égard."

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-> Le Méam Loez enseigne sur ce verset  :
On doit réaliser que la femme fut créée à partir d'un os, et elle est donc dure et inflexible.
L'homme, quant à lui, fut créé avec de la terre et est donc plus souple.
[...]

Certains disent qu'au début Adam et 'Hava furent créé dos à dos.
Adam marchait en avant tandis que 'Hava se déplaçait en arrière.
Plus tard, ils furent séparés.

Bien évidemment, cela ne signifie pas que D. regretta son premier projet.
Hachem les relia afin de nous enseigner qu'un couple forme un tout unique. Si l'un fait le bien, les 2 en bénéficient.
D. les sépara [ensuite] pour qu'ils soient pareils aux autres créatures.

La Torah relate que dès que D. créa la femme : "(Il)la présenta à l'homme".
Le midrach enseigne qu'il récita alors la bénédiction nuptiale sur eux. C'est pourquoi la Torah dit : "D. les bénit" (Béréchit 1,28).

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-> Selon le Targoum Yonatan, Adam fut créé avec une côté supplémentaire, ainsi après la création de la femme, rien ne lui manquait.

"Si, à chaque occasion, un mari fait savoir à sa femme à quel point elle lui est précieuse, et à quel point il apprécie toutes les choses qu'elle fait en permanence afin de lui rendre sa vie plus agréable, tellement de peine serait évitée, et le mariage serait le paradis."

[Rav Yéhouda Lefkowitz -
Roch Yeshiva Kétana de Ponovezh pendant 55 ans en duo avec le rav Aharon Steinman]

Savoir être souple au moment de la tempête :

+ Savoir être souple au moment de la tempête :

-> Nos Sages nous enseignent (guémara Taanit 20a) :
"Que l'homme soit toujours souple comme le jonc ; qu'il ne soit pas dur comme le cèdre qui, pris dans un courant, se déracine aussitôt et se renverse.
Alors que tous les vents du monde soufflent sur le roseau sans parvenir à l'arracher ; il va et vient avec eux et, dès qu'ils s'apaisent, il se tient droit à sa place."

-> Le rav Yits'hak Hutner (dans son Pa'had Yits'hak), nous explique à ce sujet :
"De là nous apprenons que même si, généralement la soumission et la victoire forment une antinomie, il est des situations où le pouvoir de soumission, précisément, recèle la force du triomphe.

La victoire du roseau sur la tempête lui vient de son aptitude à la subordination."

=> Dans un moment de tempête (dispute), il faut savoir prendre exemple sur le roseau qui "va et vient avec les vents ( = les paroles dures à entendre) et, dès qu'ils s'apaisent, il se tient droit à sa place ( = ce qui n'aurait pas été le cas s'il était resté rigide comme le cèdre)".

Une fois que les vents se calment (le temps et les sentiments passant, l'amour d'autrui refaisant surface), il est possible alors de discuter sans risque de déraciner, de faire tomber autrui.
(les dégâts, suite à une tempête/dispute, peuvent être irréparables, sinon ils prennent beaucoup beaucoup de temps à être colmatés).

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La règle principale et fondamentale dans la communication, est de considérer non point ce que l'on dit et comment on le dit, mais : comment et qu'entend l'auditeur?

[ => Dans le cas d'une discute, quelle est la réponse à votre avis? ...]

"Un 'hatan (le marié) est comme un roi" ('hatan domé lémélé'h - Pirké déRabbi Eliézer - chap.16)

On a demandé au rav Eliyahou Lopian : "Pendant combien de temps un 'hatan est considéré comme un roi?"

Le rav a répondu : "Pour aussi longtemps qu'il traite sa femme comme une reine".

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-> Il est de coutume de donner des cadeaux à un couple qui se marie. (voir Zohar Vayétsé & Emor)
Pourquoi?
Le Séfer Matamim explique que puisque des cadeaux étaient offerts à un roi le jour de son couronnement (voir Chmouel I 10,27), il est approprié d'offrir des cadeaux à un couple qui se marie, et qui sont assimilés à la royauté.

-> "[Le roi d'Israël] écrira pour son usage, dans un livre, une copie de cette Torah ... Elle sera avec lui et il y lira tous les jours de sa vie ... pour les accomplir" (Choftim 17,18-19).
Ainsi, un roi doit consulter la Torah pour être guidé pour que chacune de ses actions de sa vie soit en phase avec ce qui est écrit dans la Torah.
Un 'hatan étant comparé à un roi, on a pris l'habitude de le faire monter à la Torah le Shabbath précédant le mariage, pour lui rappeler de construire son foyer sur ces fondations.

"Le marié et la mariée doivent être conscients que leur objectif est de permettre la révélation du meilleur contenu chez son partenaire, et ce sera leur épanouissement dans la vie."

[rabbi Avigdor Miller]

"Hachem dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; Je vais lui faire une aide qui lui corresponde (עזר כנגדו - ézer kénegdo - litt. Une aide qui soit face à lui)" (Béréchit 2,18).

-> Le verset (Béréchit 2,18) décrit une femme comme étant une "ézer kénegdo" pour son mari. Littéralement, cela signifie une "aide contre lui".
Personne ne veut avoir quelqu'un contre lui. Que signifie exactement ce verset?
Rachi explique que cela signifie que si un mari le mérite, elle sera une aide pour lui, et s'il ne le mérite pas, elle sera son ennemie.
=> Cette explication nécessite une compréhension plus approfondie.

-> En termes simples, plus un mari et une femme travaillent ensemble, plus ils sont productifs. Si un mari et sa femme s'entendent bien, sa femme lui sera d'un grand secours.
En outre, le Gaon de Vilna (Even Chéléma 1,2) dit que le but ultime de l'homme dans ce monde-ci est de perfectionner ses midot.
Chacun d'entre nous est doté d'un mélange de bons et de mauvais traits de caractère..
Si nous sommes entourés de personnes qui nous donnent toujours des tapes dans le dos, nous ne serons jamais mis au défi et nous n'arriverons jamais à nous révéler à nous-mêmes.
Le mariage est le meilleur moyen pour nous de perfectionner nos midot.

-> Le Nétsiv (Haémek Davar - Béréchit 2,18) écrit que nos femmes sont ézer lorsqu'elles sont kénegdo.
Lorsqu'elles sont contre nous (kénegdo) et nous obligent à faire des compromis, c'est ainsi qu'elles deviennent notre aide (ézer). Cependant, si nous ne les considérons pas comme ézer mais plutôt comme kénegdo, si nous les considérons comme ennuyeuses alors qu'elles nous forcent à faire des compromis, alors elles resteront kénegdo.

-> Le 'Hatam Sofer (sur 'Hayé Sarah) dit que lorsqu'il choisit une épouse, un homme devrait spécifiquement choisir quelqu'un qui a des traits de caractère et des tempéraments différents des siens. En étant kénegdo, elle est un ézer.

C'est ce que signifie mériter une compagne. Si un homme mérite de réaliser que les différences de sa femme sont la clé de son succès, elle sera sa compagne dans son voyage vers le perfectionnement de son midot (le but ultime de la vie selon le Gaon de Vilna).
Cependant, s'il ne réalise pas cela, il considérera sa femme comme une nuisance et seulement comme un kénegdo.
C'est au mari de déterminer comment il perçoit les différences entre lui et sa femme. Il peut considérer ces différences comme des opportunités de grandeur ou comme des contrariétés, allant à l'encontre de ses propres besoins.
Si un homme veut savoir s'il a choisi la bonne, peut-être que plus il y a de différences entre lui et sa femme, plus il y a de chances qu'elle soit la bonne!
[rabbi Mordé'haï Sultan]

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[à l'image d'un miroir qui permet de voir nos tâches, une mauvaise coiffure, ... un conjoint permet non seulement de se travailler pour vivre dans le shalom, mais également il permet de voir ce qui va pas en nous pour s'améliorer.]

[ le Raavad (dans son introduction à Baalé Néfech) explique que lorsque Hachem a créé les animaux, il les a tous créés mâles et femelles, deux êtres distincts. Cependant, lorsqu'Il a créé les humains, Il a créé un seul être, un mâle et une femelle ensemble, et les a ensuite séparés en deux.
Le Arvé Na'hal (Béréchit) affirme que ce phénomène n'a pas seulement eu lieu lors de la création originale de l'homme, mais il s'applique également à tous les hommes qui ont été créés par la suite.
=> On peut éventuellement dire que cela est dans un but d'éviter tout sentiment de honte dans le cadre de notre travail des midot. En effet, puisque notre conjoint est une autre moitié de nous-même, alors on n'a pas vraiment honte que ses faiblesses soient découvertes par l'autre, car en réalité c'est aussi nous, donc personne d'extérieure n'est au courant (donc pas de vraie honte!). ]

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-> Accepter les critiques :
Le fait de prendre la critique comme une insulte ou de l'accepter dépend de notre volonté de progresser ou non.
Le Roch (Or'hot 'Haïm 45) dit que lorsque nous entendons une critique, nous devrions la considérer comme si nous avions trouvé un énorme trésor. L
a critique est le moyen le plus puissant de réaliser ce sur quoi nous devons travailler. La plupart d'entre nous ne voient pas leurs propres défauts, et nous avons besoin que d'autres nous les signalent. Si nous cherchons à nous améliorer constamment, nous devons apprendre à accepter la critique. En revanche, si nous nous considérons comme des produits finis, nous ne sommes pas au bout de nos peines ...

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-> Il est important de se rappeler que lorsqu'une personne nous critique, cela ne signifie pas qu'elle ne nous aime pas. C'est tout le contraire.
Le Ohr ha'Haïm (Ekev 8,5) explique que nous critiquons ceux que nous aimons le plus. Nous nous soucions tellement d'eux que nous voulons éliminer toute faute.
Un conjoint critique cherche à faire de son conjoint une meilleure personne.

[il faut trouver le bon moment, le bon endroit, les bons mots pour le dire, et surtout enrober le tout de beaucoup d'amour et de bienveillance. On peut demander à Hachem à nous aider à le faire, et à éviter toute maladroitesse. ]