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La colère – Quelques citations de nos Sages (1ere partie)

+ La colère - Quelques citations de nos Sages (1ere partie) :

-> La colère est la pire de toutes les qualités.
[Gaon de Vilna - Biour haGra - Michlé 16,31]

-> Le Saba de Kelem mettait beaucoup en garde contre la colère, disant qu’il l’avait examinée sous tous les angles et n’y avait rien trouvé de bon. Il fallait l’éliminer totalement, comme le ‘hamets à Pessa’h.

-> Savoir retenir son tempérament est le meilleur des bons traits de caractère.
[Séfer 'Hassidim 72]

-> Se dominer dans un moment de colère, voilà la plus noble attitude qui puisse être.
[Méiri - guémara Erouvin 65b]

-> La colère est un des 2 traits de caractères (avec l'orgueil), qui bloque totalement notre service de Hachem.
Elle fait partie de la liste des pires qualités pour lesquelles il faut adopter une attitude de tolérance zéro.
Une personne ne doit jamais se permettre d'être en colère, même sur des choses qui entraînent à juste titre de la colère (et même si cela semble parfaitement justifiable).
[Rambam - Hilkhot Déot 2]

-> La colère souille à l'intérieur de l'homme et à l'extérieur.
[rabbi Raphaël de Brachd]

-> Une personne chez qui règne la colère, elle se refuse de vivre une vie heureuse.
[Or'hot Tsadikim - Chaar haKaas]

-> Une personne qui va faire des efforts pour contrôler sa colère ne regrettera jamais les efforts investis.
[Séfer haYachar - Chaar 6]

-> Qui retient sa colère n'éprouvera jamais de regret.
[Rabbénou Tam - Séfer haYachar - Chaar 6]

-> "Qui résiste à la colère l'emporte sur le héros ; qui domine ses passions sur un preneur de villes." (Michlé 16,32)

[ => Pour un juif, un super héro n'est pas superman, mais plutôt quelqu'un qui ne se met pas en colère!]

La colère – Quelques citations de nos Sages (2e partie)

+ La colère - Quelques citations de nos Sages (2e partie) :

+++ Quelques inconvénients de se mettre en colère :

-> b’h, à ce sujet il est important de se rendre compte d'à quel point la colère, c’est : détruire notre "moi" le plus intime : https://todahm.com/2019/01/12/la-colere-cest-sauto-detruire/

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-> "Ne maudis jamais personne, car souvent, les malédictions se retournent contre leur auteur et contre sa descendance"
[Séfer 'Hassidim]

=> La colère est un moment propice à maudire autrui, et les malédictions émises contre son prochain ont beaucoup plus de probabilité de retomber sur nous que sur autrui. Alors pourquoi prendre un tel risque !
[c’est être l’arroseur arrosé de malédictions !]

-> "Ne hais point ton frère en ton cœur" (Vayikra 19,17)
Le 'Hafets 'Haïm (Ahavat Israël) fait remarquer que la haine gratuite est une faute que l'on peut avoir à chaque instant, et cela durant des mois, voir des années entières.
Les transgressions se multiplient alors à l'infini!!
[à chaque pensée, ressentiment envers mon prochain juif je génère une nouvelle faute de la Torah !]

-> Le coléreux serait prêt, s'il le pouvait, à détruire le monde entier.
Car la raison n'a plus d'emprise sur lui. C'est un forcené, une véritable bête sauvage ...
Il en vient aisément à commettre toutes les transgressions imaginables si son humeur l'y conduit ; n'agissant plus sous aucune autre impulsion que sa colère, il va là où celle-ci l'entraîne.
[Ram'hal - Messilat Yécharim 11]

=> On vient de voir qu’en se m’étant en colère, en réalité, on se maudit soi-même, et on se créé pleins de fautes, sur lesquelles il sera difficile de faire téchouva, car nous ne pensons pas avoir mal agit : ce n’est que de simples pensées !

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-> "Les coléreux n'ont pas de vie"
[guémara Pessa'him 103]

-> La colère est le mal par excellence.
[Gaon de Vilna - Even Chléma]

-> Quoiqu'une personne colérique puisse réaliser [dans sa vie], sa colère va [venir] le détruire.
[Rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha - Roua'h haKadech 3]

-> Que l'homme ne s'étonne pas si ... il ne décèle ni bénédiction ni réussite dans les actes de ses mains.
Sache-le bien : cela est dû à la colère qui l'habite, car la sainteté l'a abandonné, et il n'est plus soumis qu'à l'esprit d'impureté qui le domine.
Voilà pourquoi il ne voit pas de bénédiction dans ses accomplissements.
[Ma'ané Rakh - chap.14]

-> A partir du moment où la colère d'une personne démarre, la miséricorde [Divine] est bloquée, avec toutes les conséquences terribles que cela peut avoir.
[le Baal haTanya - Sidour Kol Hachana]

-> "Rabbi Yonathan dit : Quiconque se met en colère est dominé par toutes sortes de Guéhinam.
[guémara Nédarim 22a]

-> Toutes sortes de manifestations de l'enfer s'abattent sur celui qui se met en colère, comme il est dit : "Chasse ta colère de ton cœur et éloigne le malheur de ta chair" (Kohélet 11,10).

-> La colère est aussi dure pour son corps que s'il était condamné à toutes sortes de châtiments de l'enfer.
[le Roch]

-> Qui se met en colère est dominé par toutes sortes de souffrances et d'afflictions, assimilées par nos Maîtres à l'enfer (guéhinam), dans son existence ici-bas.
Celles-ci sont : les rigueurs de la pauvreté, les maladies intestinales, les pressions des créanciers et une mauvaise femme.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara Nédarim 22]

-> L'homme coléreux est la cible des maux affectant la zone des intestins.
[guémara Nédarim 22a]

Le Chita Mékoubétset commente : Par la colère, la température s'élève et brûle les aliments ingérés. Ceux-ci se digèrent mal et ne peuvent pas être rapidement évacués par le corps, lequel va endurer ainsi des souffrances intestinales.

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-> Lorsque [les époux] s'affrontent dans leur emportement, ils deviennent tous les deux : feu et feu, et le feu dévore jusqu'à la perdition.
[Réchit 'Hokhma - Anava]

-> Les êtres coléreux meurent avant leur terme, comme en témoigne le verset : "C'est sa mauvaise humeur qui tue l'insensé" (Iyov 5,2).
[Séfer 'Hassidim 145]

-> La colère abrège les jours de l'homme.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot]

-> La vieillesse s'empare de l'homme pour 4 raisons : la peur, la colère inspirée par les enfants, une mauvaise femme et les guerres."
[midrach Tan'houma - 'Hayé Sarah 2]

-> Il existe 3 catégories [d'hommes] dont la vie n'en est pas une : les cléments, les emportés et les être sensibles."
[guémara Pessa'him 113b]

-> Qui tend à s'emporter et à tenir rigueur ne connaît de satisfaction ni dans ce monde, ni dans celui à venir.
Il n'éprouve nulle joie ici-bas, car il s'emporte et tient rigueur pour tout ce qu'il voit qui ne s'accorde pas avec son opinion, et il ressent constamment de l'amertume et de l'aigreur ...
Il ne connaîtra pas plus de satisfaction dans le monde futur, puisqu'il se sera dirigé [toute sa vie durant] dans l'obscurité.
[Ma'ané Rakh - chap.21]

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-> "La destinée de celui qui se met en colère est de perte sa grandeur, même si cela lui avait été décrété."
[guémara Pessa'him 66b]

[L'exemple donné est celui d'Eliav (cf. Chmouël I 17,28), le frère aîné du roi David, qui a perdu la royauté d'Israël, car Hachem a vu en lui une tendance à la colère. (selon le rav Eliyahou Lopian - Sité 'Haïm Emouna)]

-> Moché pour s'être exclamé, en réprimandant la tribu de Réouven : "Bande de pêcheur" (Bamidbar 32,14), son petit-fils est devenu un serviteur de l'idole Mikha (cf. Choftim 18,30).
Cela bien qu'il se soit emporté au nom de la Gloire Divine. Toute chose exige de la pondération.
[Séfer 'Hassidim 137]

-> La colère porte un préjudice considérable à la richesse.
L'homme doit savoir que, lorsque le mauvais penchant l'incite à s'irriter, c'est qu'une somme d'argent lui est justement envoyée du Ciel et que le yétser ara désire la lui enlever.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Etsot]

-> Lorsqu'une personne se met en colère, elle gâche les bénédictions de richesse qui devaient lui arriver ...
Mais lorsqu'une personne retient sa colère et agit avec patience même dans les situations les plus éprouvantes, elle atteint la richesse, un bon nom et une âme sans défaut.
Toutes les autres âmes désirent s'unir avec cette âme et il peut réussir à amener beaucoup d'âmes plus proches de Hachem.
Par cela, la Gloire de D. est révélée.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Etsot - Kaas 9]

-> Une querelle repousse 100 occasions de gagner son pain.
[Chla haKadoch]

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-> Rav Na'hman bar Its'hak affirme : "Il est évident que ses fautes [de celui qui se met en colère] sont plus nombreuses que ses mérites"
[guémara Nédarim 22b]
[ainsi, se mettre en colère est tellement grave, que d’une certaine façon à elle seule …]

-> Une personne qui se met [fréquemment] en colère, il est connu que ses fautes sont plus nombreuses que ses mérites, comme il est écrit : "un homme ... qui se laisse emporter par la colère a de nombreuses fautes" (Michlé 29,22).
[Rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot]

-> 24 choses entravent le repentir. L'une d'elles est la colère.
[Rambam - Hilkhot téchouva 4,5]

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-> "En se mettant en colère, il est tombé dans l’erreur" (Sifri - rapporté par Rachi Matot 31,21)
Le sens simple est qu'en se mettant en colère on en vient à oublier des choses, à faire des erreurs (que l'on n'aurait pas faites sinon).
Mais il y a un sens plus profond à cela : la présence de la colère révèle la présence d'erreur, de faute. En effet, une personne va en venir à perdre son tempérament car elle sait dans son cœur qu'elle s'est trompée, et dans un désir de cacher cela au monde, elle va agir avec colère.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou]

[notre âme est frustrée car suite à notre erreur il y a un décalage entre ce que l'on devrait être et ce que l'on a fait. Plutôt que de prendre cette frustration afin de s'améliorer soi-même, de faire téchouva, nous allons la déverser sur autrui.]

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-> "Tout homme qui s'énerve, s'il est sage, sa sagesse le quitte ...
S'il est prophète, son inspiration prophétique l'abandonne."
[guémara Pessa'him 66b]

-> Rabbi Yirmiya de Difti ajoute : "Il [celui qui se met en colère] en vient à oublier son étude et à faire preuve de sottise."
[guémara Nédarim 22b]

-> La Torah ne peut être comprise que par celui qui ne se met pas en colère, et ce n'est qu'à une telle personne que j'apparaîtrai.
[paroles de Eliyahou haNavi - Kalla rabbati - chap.5]

Par exemple, avant de transmettre sa sagesse en Kabbala à rav Yéhouda ha'Hassid, son maître l'a testé 6 fois pour voir s'il allait perdre son sang-froid.

-> Le midrach (Vayikra rabba 13,1) écrit : "En 3 circonstances Moché s'emporta, et chaque fois il oublia une loi : celles du Shabbath, des ustensiles métalliques et du deuil.
Après avoir prouvé que chacune de ces colères était parfaitement justifiée, le rav 'Haïm Chmoulévitch (Si'hot Moussar 5733), dit que Moché oublia quand même un certain nombre de lois.
=> Il arrive à la conclusion suivante : la perte de sagesse ne survient pas comme une punition, mais c'est plutôt un phénomène naturel, par lequel toute colère entraîne forcément une perte de connaissances acquises.
Peu importe que cela soit justifié/nécessaire ou non : l'homme se voit privé de sagesse suite à tout accès de colère.

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-> Le coléreux n'est pas aimé de ses semblables car ils le considèrent comme un sot.
De ce fait, ses paroles et ses actes ne sont pas appréciés par les hommes et personne ne prend exemple sur lui.
[Orékh Apayim]

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-> Le Zohar dit qu’une personne qui s’énerve est considérée comme si elle allumait les feux de l’enfer.
Une personne qui s’énerve pendant Shabbath fait partir l’âme supplémentaire qui réside en elle.
[Nichmat Yaakov]

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-> "Tout homme qui se met en colère, n'a plus de respect pour quiconque, pas même pour la Présence Divine ...
Il oublie même son étude de Torah et il devient plus stupide ...
Il est certain que les torts d'un coléreux sont plus nombreux que ses mérites."
[guémara Nédarim 22a-22b]

b'h, les commentaires à ce sujet : https://todahm.com/2020/07/22/14466

La colère – Quelques citations de nos Sages (3e partie)

+ La colère - Quelques citations de nos Sages (3e partie) :

+++ Quelques avantages de se préserver de la colère :

-> Hachem aime tout particulièrement 3 personnes : celui qui ne se met pas en colère, celui qui ne devient pas saoul, et celui qui pardonne (n'étant pas rigide sur ses droits).
[guémara Pessa'him 113b]

-> Celui qui se garde de la querelle et de la colère mérite que son foyer soit comparé au saint Temple.
[Zohar - Tikounim 69,2]

-> Celui qui se garde des disputes et de la colère est récompensé en ayant sa maison qui ressemble au Temple.
Les anges qui lui rendent visite la nuit de Shabbath disent : "Ce n'est pas le lieu d'une personne simple. C'est plutôt l'endroit que Hachem désire!" (Béréchit 28)
[Béer Moché - Chémot 993]

-> Celui qui se garde de la colère, ses ennemis n'ont pas de prise sur lui.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot]

-> L'homme qui maîtrise sa colère mérite d'atteindre un niveau plus élevé, au monde futur, que celui des anges.
[Séfer 'Hassidim 140]

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-> "Celui qui n'écoute pas la colère des autres et reste calme a le mérite que 100 malheurs lui soient annulés."
[guémara Sanhédrin 7a]

Rachi commente : Heureux soit celui qui subit l'humiliation et se tait, d'autant plus s'il s'habitue à un tel comportement. Grâce à son silence, il s'évite 100 peines.

-> "Tout celui qui est capable de dépasser ses mauvais traits de caractère a le mérite que ses fautes lui soient pardonnés"
[guémara Roch Hachana 17a]

Rachi commente : "Celui qui est capable de dépasser ses mauvais traits de caractère et n'est pas pointilleux sur le mal qu'on lui fait mérite que ses fautes lui soient pardonnées.
La stricte justice ne s'appliquera pas à lui de la même manière qu'il a été capable d'outrepasser sa tendance naturelle".

-> Il est bon de garder à l'esprit que le fait de refréner nos réactions au moment d'une offense constitue une expiation de nos fautes plus grande encore que celle de Yom Kippour.
[Chla Hakadoch - Chaar haOtiyot - 200]

-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva - 1ere chap, 28) dit que celui qui sait retenir sa colère bénéficie d'une opportunité de taille. En effet, si quelqu'un a une chance de s'en sortir au Jour du jugement, c'est bien lui, car de lui seul il est dit que toutes ses fautes lui sont pardonnées.
Rabbi Dov Yafé disait : "Vous vous rendez compte du cadeau que ça représente! On a l'opportunité de racheter toutes nos fautes!"

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-> Le Séfer Ha'harédim (76,75) écrit que celui qui veut trouver grâce aux yeux de Dieu doit se préserver de la colère, comme il est dit : "Et Noa'h trouva grâce", sans qu'il soit dit pour quelle raison.
La raison est suggérée dans le nom même de Noa'h, qui signifie 'agréable'. Il savait se maîtriser, et être agréable envers tous, et c'est ainsi qu'il a trouvé grâce ; je cite :" Grâce et délicatesse ne font qu'un".

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-> Ne te mets pas en colère et tu ne pécheras pas.
[guémara Béra'hot 29b]

-> "Retire la colère de ton cœur, et [ainsi] éloigne les souffrances de ton corps"
[le roi Salomon - Kohélét 11,10]

-> Celui sur qui le penchant à la colère n'a pas d'emprise, le feu de l'Enfer ne régnera pas sur lui.
[Réchit 'Hokhma]

Le 'Hafets 'Haïm (Chemirat haLachon) enseigne également que celui qui retire la colère de sa façon d'aborder la vie, sera sauvé de l'Enfer (guéhinam) et il méritera le monde à venir.

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-> Si tu veux atteindre un âge avancé, travaille sur ta colère.
[Rabbi 'Haïm Palagi]

-> Les élèves de Rav Adda bar Ahava lui ont demandé : "Comment as-tu mérité de vivre si longtemps?"
Il leur a répondu : "Toute ma vie, je ne me suis pas mis en colère dans ma maison"
[guémara Taanit 20b]

De même, il est écrit : "Les jours de l'homme, né de la femme, sont raccourcis s'il est rempli de colère" (Iyov 14,1)

[naturellement, nous avons davantage tendance à éviter de se mettre en colère en public. Nous nous retenons par peur de la honte et de la mauvaise image qui va s'en dégager.
Par contre, dans l'intimité de notre maison, c'est là que l'on verra si une personne contrôle véritablement sa colère.
Le Ben Ich 'Haï interprète "dans ma maison" = à l'intérieur de son corps, car le corps d'une personne est aussi désigné maison (baït). Ainsi, il a pu se mettre en colère extérieurement pour le bien d'autrui, mais sans jamais avoir la moindre miette de profit personnel, à l'intérieur de lui-même (sa maison).]

-> On a demandé à rav Eliyahou Lopian : "Pourquoi as-tu mérité une longue vie? (il est mort à 94 ans!)
Il a répondu : "A partir du moment où je suis devenu mature, je n'ai jamais été en colère, quelque soit la personne ou le sujet."

Il a expliqué : "A partir du moment où tu laisses autrui vivre [en ne te mettant pas en colère], alors mesure pour mesure, Hachem te permettra de vivre."

[ => lorsque ma colère vient empêcher mon prochain de vivre/exister, en réalité c'est ma propre vie que je raccourcis. Est-ce que cela en vaut vraiment la peine? En effet, cela fait très cher payé, uniquement pour avoir momentanément le dernier mot!]

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-> Celui dont la voix est calme et qui est fréquemment silencieux [pour des paroles inutiles, interdites], devient un chariot pour la présence divine.
[Ohr Tsadikim]

-> "Je t'aime d'un amour impérissable, aussi t'ai-Je attirée à moi avec bonté." (Yirmiyahou 31,2)
Cela fait référence à une personne qui ne s'est pas mise en colère. Elle devient un chariot pour le Nom Divin de bonté ('hessed), qui est appelé : amour.
[Réchit 'Hokhma - Chaar haAnava - chap.3]

-> Le rabbi Moché Leib de Sassov affirme que le fait de surmonter sa colère, est plus important que 1 000 jeûnes.

-> Aussi longtemps qu'une personne traite autrui avec respect et patience, Hachem l'inclut parmi les personnes vertueuses.
[Or'hot Tsadikim]

-> Difficile à mettre en colère et facile à apaiser : tel est le sommet de la piété.
[midrach Chmouël - Pirké Avot 5,14]

-> Qui désire accéder à l'esprit de sainteté prendra garde à s'éloigner de l'orgueil [...] et de la colère.
[Rabbi 'Haïm Vittal - Chaaré Kédoucha]

-> Rien ne retire autant l'attachement de l'homme à son Créateur que la colère.
[...]
Le texte affirme sur celui qui ne se met pas en colère : "Je t'aime d'un amour impérissable" (Yirmiyahou 31,3)"
[Réchit 'Hokhma - Chaar haAnava - chap.3]

-> Une personne qui est patiente et qui surmonte sa colère va mériter la subsistance et la richesse, atteindra la perfection dans la prière, et ses ennemis ne régneront pas sur elle.
De plus, elle méritera une bonne réputation, et ramènera de nombreuses âmes proches de Hachem.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot]

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-> La colère et la joie sont diamétralement opposées ; la colère et la tristesse vont de pair.
Il est impossible à une personne en colère d'être joyeuse, car elle n'accepte pas avec amour et joie toute chose qui peut lui arriver.
[Erech Apayim - siman aleph]

-> "La colère engendre la tristesse"
[Rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Kaas 34]

-> Une personne qui conquiert sa colère, va acquérir la joie.
[Déré'h Erets Zouta 4]

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-> A Roch Hachana et à Yom Kippour, nous disons : "A celui qui contrôle Sa colère dans le jugement" (לכובש כעסו בדין).

Le Imré 'Haïm dit que ces mots font allusion au fait que celui qui contrôle sa colère a la possibilité de se tenir en jugement devant Hachem.
Il peut demander que Hachem ne se mette pas en colère contre lui, de même que lui ne s'est pas mis en colère contre autrui.

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-> L'âme elle-même est atteinte par la colère d'un homme.
[...]
Quand le père est coléreux, les enfants sont stupides.
[rabbi Na'hman de Breslev]

La colère – Quelques citations de nos Sages (4e partie)

+ La colère - Quelques citations de nos Sages (4e partie) :

+++ Regarder une personne en colère :

-> Regarder le visage de celui qui est en colère fait oublier [le fruit] de l'étude.
Il est atteint par l'ange malfaisant que génère la colère.
[Séfer 'Hassidim]

-> Le Or'hot Tsadikim nous avertit également de ne pas regarder une personne qui s'est mise en colère, car nous absorbons alors l'impureté de la colère qui a été exprimée.

Le Arizal conseille à une personne en colère de regarder un jeune enfant, et cela la calmera.

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+++ Colère & humilité :

-> On doit toujours être humble comme Hillel, et ne pas s'emporter rapidement comme Shammaï.
[guémara Shabbath 30b]

-> La colère est une forme d'orgueil, car l'être véritablement humble ne s'emporte jamais.
[Gaon de Vilna]

-> L'homme se met en colère sous l'effet de l'orgueil, lorsque sa volonté n'est pas accomplie.
S'il était véritablement modeste et conscient de ses failles, il ne s'irriterait jamais.
[Rabbi 'Haïm Vittal - Chaaré Kédoucha]

Le Noam Elimélé'h ajoutait à ce sujet :
"Si on enracinait dans son cœur l’idée qu’il n’y a absolument pas à s’attendre à ce que tout se passe comme nous le voudrions, on vivrait dans la joie et le cœur et l’esprit pourraient fonctionner au mieux."

-> Il est certain que le coléreux aime les honneurs.
Or le coléreux n'accomplit les mitsvot que pour les honneurs qu'il en retire.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot]

-> L'humilité est vue comme étant l'opposé de la colère.
D'ailleurs, le test pour savoir si une personne est humble réside dans sa façon de réagir lorsqu'elle sera mise en colère.
[Séfer ha'Hassidim - 184]

-> "Les paroles des sages dites avec douceur sont mieux écoutées que les cris d'un souverain éclatant parmi des sots" (Kohélet 9,17)

"Avec douceur" = des paroles qui ne sont pas dites avec arrogance (c'est moi qui est raison, c'est moi qui aura le dernier mot!).
En effet, une personne qui s'attache à la qualité d'humilité, n'en viendra jamais à être colérique, puisqu'elle est patiente, et qu'elle ignore ceux qui la tournent en ridicule.
[le Chla haKadoch]

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+++ Colère & Tu aimeras ton prochain :

-> Dans le monde à venir, on nous demandera à chacun : "Est-ce que tu as fait de ton prochain un roi sur toi, avec douceur d'esprit?"
[Réchit 'Hokhma]

[à cause de notre colère, nous répondrons par la négative, avec toute la honte éternelle que cela nous générera!]

-> Rabbi Eliézer dit : "Que l’honneur de ton prochain te soit aussi cher que le tien, ne sois pas prompt à la colère" (Pirké Avot 2,10)

[Lorsque tout va bien, il est facile d'affirmer que nous respectons autrui.
C'est pour cela qu'il faut considérer nos moments de colère comme des occasions de prouver que l'honneur de notre prochain compte véritablement à nos yeux.
C'est également l'occasion de travailler à être moins dépendant des honneurs extérieurs, car notre bonheur est alors prisonnier de l'extérieur et non de notre intériorité.]

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+++ La Colère : dieu c’est nous !

-> "Rabba bar rav houna enseigne : Lorsqu'un homme se met en colère, même la Présence Divine n’a plus d’importance à ses yeux."
[guémara Nédarim 22b]

-> Le cœur de l'homme est le sanctuaire de la Présence Divine.
Le coléreux, assimilable à celui qui s'adonne aux cultes étrangers, ne fait qu'introduire une idole dans ce sanctuaire et chasser la Présence Divine de son cœur.
[Réchit Hokhma]

-> "Celui qui se livre à la colère est comparable à un idolâtre"
[guémara Shabbath 105b]

Le Séfer haTanya explique : "quand un homme s'emporte sa foi l'abandonne, car s'il croyait que ce qui lui arrive est voulu par Hachem, il ne se mettrait pas en colère."

[la colère révèle sur une personne qu'elle pense être le maître et le centre de son propre univers.
Elle pense être puissante, qu’elle contrôle le monde : ça doit se passer comme j'en ai envie! ; comment oses-tu me manquer de respecter, à moi (tu sais qui je suis !) ; ...
Cette attitude vient en contradiction de la vision juive : "Tout est dans les mains du Ciel, à l’exception de la crainte de D." (guémara Béra'hot 33b).
En effet, la conscience que c'est Hachem qui orchestre tout doit normalement éteindre la colère. (personne ne peut rien nous faire, si D. n’a pas émis un décret le permettant !).

-> Le 'Hazon Ich (Emouna ouBita'hom enseigne : "Une personne qui se met en colère manque de foi. En effet, quoiqu'il y a pu lui arriver cela a été décrété [par Hachem], et cela n'est pas vraiment dépendant de l'autre personne."
(lorsqu'on oublie l’existence de D., alors on en vient à s’énerver contre le bâton (l'émissaire), et non contre celui qui le tient : Hachem.

D'ailleurs, la guémara (Nédarim 22b) enseigne qu'au moment d'une colère, toutes les pensées d'une personne sont : "Il n'y a pas d'Hachem".
En effet, une personne en colère voue un culte à elle-même (moi je … !), au point où il n’y a plus de place pour Hachem.
["L’orgueilleux repousse les pieds de la Présence Divine.
D. dit à son sujet : Moi et lui, nous ne pouvons demeurer ensemble!" - guémara Sotah 4b]
==> Se mettre en colère, c’est dire à Hachem : Dégages ! Je souhaite plutôt agir selon MA volonté.

-> Le 'Hozé de Lublin (Zot Zikaron) dit :
"Il est bon de se rappeler qu'absolument tout provient du Créateur, comme la guémara (Taanit 7b) l'affirme : "Une personne ne se cogne pas son orteil si cela n'a pas été décrété du Ciel", et ce même si c'est causé par un être humain qui a le libre arbitre."

Dans son code de conduite, le 'Hozé de Lublin avait écrit : "Ne jamais se mettre en colère, et être vigilant à ne pas s'irriter, car [au final] tout est pour le bien."

==> La colère peut être vu comme un test pratique de notre émouna : est-ce pour nous uniquement de belles paroles théoriques? ou également une réalité bien tangible (bita’hon)?
Quelle valeur sommes-nous prêts à donner à D. pour Lui rester fidèles, plutôt que de suivre naturellement notre égo? ]

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-> Le rav Chlomké de Zwil avait coutume de dire que le véritable "test" pour savoir si quelqu’un est doté de émouna est lorsqu'il est confronté aux difficultés et plongé dans l'obscurité.
Si l’on s’aperçoit alors qu'il est en colère contre lui-même et contre le monde entier, cela prouve que sa émouna est défaillante. Car le croyant véritable crie de tout son coeur : "C'est ce qu'Hachem a décrété, et je crois d'une foi parfaite que tout ce qui m'arrive provient de mon Père Céleste, et que ce n'est que bénéfique, source de bénédiction, de joie, de délivrance et de consolation".

Cette attitude le préservera de la colère, qui est un très mauvais trait de caractère, au sujet duquel le rav Chlomké de Zwil disait : "Celui qui se met en colère est un apostat fini, car s'il croyait réellement, il n'aurait rien ni personne contre qui s'irriter, puisque l’autre ne lui a rien fait, et que c’est Hachem Lui-même qui est à l’origine de ce qu’il subit. Et dans le fond, sa colère ne fait que trahir sa pensée profonde selon laquelle quelqu’un d’autre existerait en dehors d’Hachem, qui serait en mesure d’agir également.
C’est ce que nos Sages enseignent : "Celui qui se met en colère ressemble à un idolâtre"(Rambam Déot
2,3 d’après guémara Shabbat 105b)."

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-> Quand une personne a la émouna, elle ne se met pas en colère.
Si une personne se met en colère, c'est un signe qu'elle n'a pas d'émouna, qu'elle ne vit que pour elle-même et ne pense qu'à elle-même (ex: moi je ; ce n'est pas comme JE veux/pense).
Avec la émouna, une personne ne devient pas triste ou déprimée, car elle sait qu'elle se tient juste à côté d'Hachem.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot - Elloul]

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-> Lorsqu'une personne se met en colère, c'est seulement son égo qui la pousse à être contrariée.
Une partie de la raison qui met en colère quelqu'un, est que les choses ne vont pas comme il le désire. Sa volonté a été contrariée et il ne peut pas réaliser ses plans.
En réalité, les raisons sous-jacents à la colère, sont que sa vision de lui-même est trop importante.
C'est ainsi, lorsqu'une personne se met en colère, c'est comme si elle servait des dieux étrangers. Lequel en particulier? Lui-même.
C'est pourquoi, avant de se mettre en colère, nous devons se rappeler que nous sommes sur le point de transgresser la faute de l'idolâtrie.
[Or'hot 'Haïm]

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-> "Eloigne-toi de l'homme qui a la colère en son âme car il est considéré comme un autel idolâtre" (Yéchayahou 2,22).
Par l'intermédiaire du prophète Yéchayahou, Hachem nous recommande de nous séparer d'un homme qui se souille et perd son âme par sa colère, car il est considéré comme un autel idolâtre.
Le verset : "Ne fais pas pour toi (la'h) d'idoles de métal" (Ki Tissa 34,17) signifie : "Ne fais pas de toi une idole".
[Zohar Tétsavé ; Réchit 'Hochma - Chaar haYira 9]

[s'emporter, se mettre en colère, c'est perdre toute sa sainteté, et devenir semblable à une idole! => Or, Hachem nous demande de ne pas faire d'idole ... ]

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-> "Ne fais pas pour toi d'idoles de métal" (Ki Tissa 34,17)
Selon rabbi Mendel de Kotzk, cela signifie : "ne fais pas du métal un dieu!"

-> "Tu réuniras l'argent dans ta main" (Réé 14,25)
Le rabbi Méir de Prémichlan explique : "Il faut que tu restes, en toute circonstance, le maître de ton argent et que lui ne devienne jamais ton maître".

[ => le yétser ara fait que l'on accorde beaucoup trop d'importance à notre métal (le faisant briller) au point de lui vouer un culte, et on en oublie d'avoir Hachem comme l'Unique au-dessus de tout.]

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-> b'h, également : colère & Trouver grâce aux yeux d’Hachem en étant agréable aux hommes : https://todahm.com/2021/11/07/noah-trouver-grace-aux-yeux-dhachem-en-etant-agreable-aux-hommes

La colère – Quelques citations de nos Sages (5e partie)

+ La colère - Quelques citations de nos Sages (5e partie) :

+++ Réagir face à la colère :

-> Tu peux être en colère ou bien résoudre le problème, mais tu ne peux pas faire les deux.
[Rav Sim'ha Wasserman]

-> "Le coléreux se punit à cause de la sottise de son prochain.
[Rabbi Nathan Tsvi Finkel - le Saba de Slabodka]

-> De même que l'eau éteint le feu, de même le silence annule la force de la colère.
[Pélé Yoets]

-> Si l'on vient de gagner des millions au loto, alors il est difficile de nous mettre en colère, car nous avons un tel plaisir intérieur à l'idée d'avoir gagné une telle fortune que nous ne nous laissons pas perdre le moral.
Nous avons à chaque instant l'énorme cadeau de pouvoir être en vie, et cette joie d'être vivant doit être suffisante pour réduire au silence tous ce qui peut venir nous perturber.
[Hokhma ouMoussar]

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-> Le rabbi Naftali Amsterdam raconte : "Un jour, j’ai demandé au Admor (son maître : le rabbi Israël Salanter) quel était le remède à la colère. Il m’a répondu : Si on travaille à se montrer bienfaisant et à ne faire que du bien au prochain, la colère se trouvera éliminée automatiquement."

Rabbi Israël Salanter se montrait très sévère vis-à-vis de la rancune envers autrui, disant qu’il fallait absolument l’extirper totalement, car elle était la cause de nombreuses fautes. Il disait que presque toutes les fautes envers autrui avaient leur cause dans la rancune.

Il a également dit que l’homme doit réfléchir au fait que toutes les affaires de ce monde-ci sont des vanités, et que l’homme ne connaît pas le moment où il devra quitter ce monde. Par conséquent, de quoi peut-on tenir rigueur? D’un monde qui de toutes façons n’est pas à moi?

-> Rabbi Israël Salanter estimait qu’en fait, c’est une mitsva positive de la Torah, "tu marcheras dans Ses voies". L’homme a l’obligation de s’attacher aux voies du Hachem.
Quand on L’irrite, non seulement Il se montre longanime, mais en même temps Il donne également la vie à la personne en question, et par conséquent lui accorde tout ce dont il a besoin et tout ce qu’il demande.
Certes, il arrivait parfois, en particulier devant un public, que Rabbi Israël ait l’air de se mettre en colère, pour faire des reproches à un individu ou à une communauté, mais toute sa colère était uniquement simulée.
On sentait parfois que dans sa colère, il tournait le visage vers le mur et se murmurait à lui-même "la colère du visage et non celle du cœur".

Si quelqu’un lui avait causé quelque tort ou l’avait offensé, non seulement il se dominait et le lui pardonnait, mais en même temps il s’efforçait de lui rendre un service en compensation du mal qu’il lui avait fait.
[à l'image d'Hachem qui même si on l'irrite continue de nous prodiguer des bontés. De plus, en faisant une bonté à quelqu'un qui nous a irrité, on applique le principe que donner à autrui c'est développer de l'amour pour lui. Ainsi, puisque nous avons pu en perdre par son comportement, nous pouvons compenser cela par le fait de lui donner, et la colère (le fait de lui en vouloir) n'a alors plus sa raison d'être!]

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-> Rabbi Israël Salanter dit :
"Avant que je ne commence à apprendre le moussar, j'étais souvent en colère, mais uniquement contre les autres, jamais envers moi-même. Une fois que j'étudiais le moussar, j'étais également en colère contre moi-même.
Maintenant, après avoir étudié le moussar depuis longtemps, je ne suis en colère que contre moi-même. Tous les autres, je les juge favorablement."

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-> De même que le visage des gens est différent, de même en est-il de leurs opinions.
[guémara Béra'hot 58a]

Le rav Bounim Eiger enseigne : de même que nous ne nous mettons pas en colère parce qu'une autre personne a un visage différent du nôtre, de même, cela n'a pas de sens de se mettre en colère s'il pense différemment de nous.

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-> Dans le Lev Eliyahou, il est écrit que le rav Eliyahou Lopian pour s'assurer de ne pas réagir sous le coup de la colère avec ses enfants ou élèves, il attendait un instant, jusqu'à être certain de ne plus éprouver d'irritation à leur égard.
Un jour, comme l'un de ses enfants avait commis un écart de conduite particulièrement grave, il attendit 2 semaines avant de lui adresser des reproches, jusqu'à être parfaitement sûr de ne plus éprouver le moindre ressentiment à son égard.

-> Même pour la réalisation d'une mitsva, il est uniquement permis de feindre [extérieurement] la colère, mais pas de s'emporter intérieurement.
[Choul'han Aroukh haRav - Ora'h ha'haïm 156]

-> "Pourquoi n’avez-vous pas mangé le sacrifice expiatoire dans le lieu saint" (Chémini 10,17)
Le Rabbi Israël Its'hak d’Alexander explique : les initiales des mots de ce verset forment le mot "malé ahava" (rempli d’amour).
Et auparavant, il est écrit "Moché se fâcha", pour nous enseigner la nature de cette colère : lorsqu’elle provient de Moché, elle est remplie d’amour [à 100%].

-> "Moché se mit en colère ... Moché leur dit" (Matot 31,14-15)
Pourquoi le nom de Moché est-il répété ici à 2 reprises?

Le rav Zalman Sorotskin (Oznaïm laTorah), commente que la répétition du nom de Moché fait allusion au fait qu'il laissa s'écouler un intervalle entre son accès de colère et les paroles qu'il leur adressa : c'est seulement après s'être calmé qu'il formula ses reproches.
=> Cela nous enseigne que lorsqu'une personne est en colère, elle doit attendre avant de parler que sa colère soit passée.

-> Le Rabbi Its'hak de Vorka disait qu'on ressent un énorme besoin de répondre lorsque nous sommes en colère, mais on a encore beaucoup d'occasions pour le faire par la suite [sans avoir à payer personnellement le prix de s'être mis en colère].

[sur le moment c’est souvent destructeur (combat d’égo plutôt que de raison), tandis qu’après coup on peut construire pour le bien de tous, de la Vérité.]

-> L'Alter de Kelm avait un manteau spécial, qu'il appelait : "l'habit de la colère".
En effet, à chaque fois qu'il ressentait de la colère, il devait aller le porter.
Le temps nécessaire pour le revêtir, lui suffisait pour complètement se calmer.

-> A l'époque du Ramak, une personne qui s'était mise en colère, donnait de l'argent à la tsédaka, recevait des coups, et s'abstenait de viande et de vin.
De plus, elle allait se tromper au mikvé pour retrouver sa néchama, et elle étudiait des parties ésotériques de la Torah. [selon le Ohr Tsadikim]
[cela ne nous concerne pas, mais permet de se rendre compte d'à quel point ils abordaient sérieusement la moindre colère]

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-> "La charité pratiquée discrètement protège de la colère" (Michlé 21,14)

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-> "Ne te lie pas d'amitié avec ceux qui se mettent en colère, tu pourrais copier leurs mœurs et t'engager toi-même dans un piège." (Michlé 22,24-25)

-> Ne sois pas en compagnie de quelqu'un qui se met facilement en colère. Une telle relation te sera forcément négative.
[Roch - Or'hot 'Haïm - lettre 122]

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-> Selon le 'Hazon Ich (Emouna ouBita'hon), il y a 2 forces en l'homme : aimer et haïr.
Elles ne peuvent pas fonctionner en même temps. Si tu détestes, tu n'aimes pas et si tu aimes, tu ne détestes pas.
Lorsque tu aimes quelqu'un, tu interprètes tout ce qu'il fait positivement, sans effort. A l'inverse lorsque tu détestes quelqu'un, tu le suspectes pour chacun de ses actes.

Par ailleurs, il faut prendre conscience que la majorité des gens n'a pas des traits de caractère parfaits, et qu'ainsi nous ne devons pas avoir des attentes d'autrui qui sont exagérées.
[De même que nous avons un visage différent, de même nous avons une façon de mener notre vie différente. De même que je ne suis pas parfait, autrui également a des défauts, et je dois vivre avec.
D'ailleurs, tout le mariage consiste à gérer des différences!
Vivre c'est accepter que tout ne va pas comme on le souhaite, car chacun est humain et unique!
[la Vérité de la Torah ne peut se percevoir que de différentes facettes!]]

-> Un jour, la femme du rav Moché Shmouël Shapiro s'est excusée d'être en retard, et elle lui a demandé d'attendre encore quelques minutes.
Le rav lui a répondu : "Tant que tu n'es pas prête, cela signifie que nous n'attendons pas, et que tu ne nous mets pas en retard.
C'est plutôt le contraire! Tant que tu n'es pas prête, cela signifie que le moment de quitter [la maison] n'est pas arrivé!"

[la colère est parfois une excuse pour évacuer de la frustration, de la culpabilité personnelle, ...
Plutôt que de se parler, il est plus facile de vider son sac par la colère.
Au-delà d'avoir une vision positive et juste sur la vie, nous devons également être prêt à parfois payer un prix nécessaire pour maintenir la paix, tellement cette dernière est précieuse.
En effet, il est écrit : "La paix est le récipient des bénédictions" - michna Ouktsin 3,12]

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-> L'homme doit penser : "Est-il possible qu'un homme qui a perdu un florin brise un vase qui vaut mille florins sous l'effet de la déception et de la colère?"
[Séfer 'Harédim]

-> Rabbi Shlomo Ze'ev Klein (Ma'hané Rach) nous conseille de redéfinir nos priorités.
Est-ce que ce sur quoi je m'énerve maintenant, je vais encore en être énervé dans 5 minutes, une heure, un jour...?
Ainsi, est-ce que cela vaut-il vraiment la peine de me mettre en colère (qu'est-ce que je peux y gagner, par rapport à l'énormité de ce que je peux perdre!).

[tout passe tellement vite dans la vie, pourquoi se prendre la tête pour des futilités éphémères.
Au contraire, nous devons nous réjouir qu'en nous contrôlons et en "subissant" la situation, nous avons la possibilité d'obtenir des expiations pour nos fautes, à un prix infiniment inférieur à celui que nous devrions sinon payer dans le monde à Venir.
b'h, quelle affaire Hachem Tu me permets de faire!!]

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-> "Si quelqu'un t'appelle : "un âne", mais une selle sur ton dos"
[guémara Baba Kama 92]

=> L'idée est que lorsque nous admettons avoir une erreur/faute, alors autrui va arrêter de parler.
[autrui te fait comprendre : tu n'es qu'un âne (abruti) => tu as raison regard ma selle! => parfois avec cette personne, situation, il faut couper court, plutôt que d'alimenter un feu de discorde dévastateur!]

-> Certains se lèvent le matin cherchant une raison de s'énerver ...
Ils passent leur journée à observer des choses qui vont les fâcher, généralement en faisant abstraction de tout ce qui est positif.
Lorsqu'une personne recherche des opportunités pour se mettre en colère, elle les trouvera.
[Rav Guershon Henoch de Radzin]

[Souvent nous nous mettons en colère contre quelqu'un, et ensuite nous nous rendons compte que ce n'est pas vraiment contre elle que nous sommes en colère, mais plutôt contre la personne que nous pensions qu'elle était.]

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-> "Si la personne dont les mots t'ont mis en colère est sage, dans une large mesure de jugement, reconnaît ses opinions comme étant valables d'être écoutés.
Si c'est un fou, alors considère ses mots comme les gazouillis des oiseaux ou le braiment de l'âne."
[Réchit 'Hokhma - chap.5]

-> Si tu es conscient de tes propres défaillances, tu seras moins exigeant envers les autres [et donc moins en colère à leur égard. De même que j'ai mes défauts, ils ont les leurs!]
[Rav Yé'hezkel Levenstein]

-> "Puisque je reconnais que je ne suis pas parfait, que j'ai encore tellement à corriger dans mes pensées, paroles, et actions, alors j'écoute les mots de ces personnes.
En effet, à l'opposé de mes amis, mes ennemis ne vont pas hésiter à exposer mes fautes, et je peux en profiter, même si leurs intentions peuvent ne pas être pures, et ce en extrayant la part de vérité et en l'utilisant pour mon propre bénéfice."
[l'Alter de Kelm]

[=> ainsi, au lieu de se mettre en colère, c'est la fête/joie, puisqu'on nous révèle des pistes d'amélioration personnelle!]

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-> "Attends aussi peu que possible des autres, et ainsi tes attentes seront rarement déçues [ce qui évitera la colère en résultant]"
['Hazon Ich]

-> La paix et tout ce qui est bon fleuriront dans ce monde, si seulement les gens portaient de l'attention au fait de juger autrui favorablement."
[le Migdal Oz]

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-> "Ne cède pas trop vite à ton humeur irascible, car la colère est à demeure au sein des fous"
[le roi Salomon - Kohélét 7,9]
Le 'Hafets 'Haïm (Chemirat haLachon) dit que toute personne sensée se doit de fuir la colère, comme elle le ferait s'il y avait un feu dévorant.

-> La guémara ('Houlin 58b) rapporte la colère entre 2 mouches, bien que leur espérance de vie soit uniquement d'une seule journée.
Le rav Yaakov Meïr Schechter dit que nos 70 à 80 années de vie dans ce monde, sont nulles devant l'éternité du monde à venir. Ainsi, combien est-il affreux/horrible de consacrer ce temps si limité dans de la colère et des conflits.
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[le Zohar enseigne que toute personne pense intérieurement qu'elle fait partie d'un groupe restreint de gens qui sont immortels.
Or, l'orgueil et la colère reposent sur ce sentiment que nous allons vivre pour l'éternité, car sinon pourquoi se prendre la tête, se prendre au sérieux, alors que nous ne sommes que de court passage sur la scène de ce monde!]

Jalousie – avoir conscience de la responsabilité qui vient avec

+ Jalousie - avoir conscience de la responsabilité qui vient avec :

-> Le rav Chimchon Raphael Hirsch émet l'idée que plus nous possédons de la matérialité, plus nous aurons des comptes à rendre à ce sujet.
Il enseigne (dans 'Horev), que la grandeur d'une personne dépend de l'exploitation de ses capacités personnelles.
Peu importe la grandeur des réalisations que nous avons pu accomplir, ce qui compte c'est ce que nous avons fait de toutes les ressources que Hachem a mis en nous.
[les avons-nous utilisées à 40%, 50%, ... de ce que nous aurions pu faire idéalement]

=> Ainsi, lorsque nous avons davantage de richesses, c'est que Hachem attend davantage de nous.

-> Selon le Pélé Yoets, un riche est une personne chez qui D. a déposé de l'argent dans l'unique but qu'il le transmettre à ceux qui en ont besoin, afin de leur retirer la détresse liée à la pauvreté.
[d'une certaine façon, les pauvres sont à l'origine de notre richesse, afin que nous soyons ce conduit, cette intermédiaire de confiance qui va leur déverser ce que Hachem leur donne.]

-> Le 'Hafets 'Haïm fait remarquer qu'avec la richesse qui arrive, il vient également avec un nouveau yétser plus fort, nous empêchant de donner avec facilité notre argent.
[l'excuse qu'on donnera quand on aura, ne tient pas, car lorsque l'on aura, nous aurons un yétser ara plus fort qui nous empêchera de le faire facilement!]

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-> L'Apter Rabbi enseigne que si l'on néglige nos obligations de reverser notre richesse à la tsédaka, alors Hachem peut nous la reprendre et la donner à quelqu'un d'autre.

[ce que l'on donne est comme un conservateur, qui permet d'augmenter la durée de vie d'un aliment!
Dans tous les cas, on devra en rendre des comptes, à l'image d'un père qui donne à l'un de ses fils de l'argent supplémentaire pour aider un de ses frères, et qu'au lieu de le faire il garde l'argent pour lui.
=> Imaginez la réaction du père, lorsqu'il se rendra compte qu'un de ses enfants a dû souffrir, parce qu'un de ses frères a préféré garder l'argent pour lui! ]

-> Lorsque la femme de rabbi Israël Salanter a apporté un billet de loterie, il a immédiatement fait appelé 2 témoins, et en leur présence a dit : "Je n'ai rien à voir avec ton argent ou sur tout intérêt qui peut lui être lié."
Pourquoi cela?

Rabbi Salanter avait peur que sa femme puisse gagner à la loterie et en devenir riche.
Il s'expliqua : "lorsque Hachem accorde de la richesse à une personne, ce n'est pas uniquement pour le profit de cette personne. Elle est responsable de la reverser à la charité et d'aider les pauvres.
Qui peut accepter une responsabilité si lourde?
Cela nécessite de rechercher à chaque coin de la ville s'il y a un pauvre en détresse, ou bien un malade qui a besoin d'aide, ou bien un petit enfant dont la famille manque d'argent pour lui embaucher un enseignant.
Qui est-ce qui peut tous les retrouver?"

=> Ainsi, ne voulant pas faire face au test de la richesse, le rav Israël Salanter s'est dépêché de se débarrasser de toute somme d'argent que la loterie pouvait éventuellement lui apporter.

==> Dans ce monde, la richesse est particulièrement clinquante (pouvant même à nos yeux être la solution à tous nos problèmes), mais nous oublions de prendre conscience de la responsabilité énorme qui vient avec!
Imaginons que le géant en Torah qu'est le rav Salanter, a préféré ne pas en avoir (se privant de toutes les mitsvot qu'il aurait pu faire avec!), au regard de la difficulté extrême de la tâche!!
Combien à plus forte raison en ce qui nous concerne.

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-> L'épreuve de la richesse est plus grande que celle de la pauvreté.
[Alcheikh haKadoch - Vayikra 25,39]

-> "Kessef" (l’argent) est en connotation avec "kossef" (désirer), car celui qui a des richesses en veut toujours d’avantage.
[Maharal - Nétiv haOcher 2]

-> "Celui qui aime l’argent n’est jamais rassasié d’argent." (roi Chlomo - Kohélét 5,9).
Lorsque l'on en veut non pas pour ce qu’il permet d’accomplir mais parce qu’on aime l’argent, cet appétit n’a pas de limites.

"La même compassion que l'on ressent devant un mendiant qui n'a pas même de quoi se vêtir, doit être ressentie pour ceux qui se sont éloignés de l'étude de la Torah et de l'accomplissement des mitsvot.
Avec quoi pourront-ils habiller leurs âmes dans l'au-delà?

Car les seuls joyaux qui peuvent parer l'âme sont la connaissance de la Torah et l'accomplissement des mitsvot."

['Hafets 'Haïm - Aavat 'Hessed - 3e partie - chap.7]

"Même une personne qui faute durant toute sa vie, elle peut quand même être considérée comme un tsadik, tant qu'elle n'abandonne jamais et qu'elle continue à se battre [pour vaincre son yétser ara]."

[Séfer Ménou'ha véKédoucha - écrit par un élève du rav 'Haïm de Volozhin]

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-> "Ton peuple : tous sont tsadikim" (Yéchayahou 60,21)

-> Le 'Hafets 'Haïm cite plusieurs fois le Zohar (Pékoudé 264b), qui dit que le lachon ara cause la mort, la guerre et le massacre dans le monde.

-> En prononçant du lachon ara, l'épée flamboyante à double face se transforme en mal pour semer la destruction, alors que si nous nous abstenons de prononcer du lachon ara, l'épée se transforme en bien pour nous permettre de nous venger de nos ennemis. [ rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach II - drouch 15) ]
Ainsi, les victoires dans les guerres dépendent de l'usage que nous faisons de notre bouche, et quiconque protège sa bouche du lachon ara, où qu'il se trouve, conquiert l'épée à double face au profit de ceux qui se battent sur le front.

+ Si les assiettes sont bien emballées et serrées, l'une reposant sur l'autre, la boîte qui les contient peut être transportées sans qu'aucune assiette ne se casse.
Mais si elles sont disposées approximativement, sans être collées, même la plus petite peut être brisée [lors d'un déplacement].

Il en est de même pour les juifs. S'ils vivent dans l'amitié et la paix, [unis ensemble par le fait de] laisser de la place pour l'autre, alors ils ne peuvent pas être endommagés, et rien de mal ne peut leur arriver.
Par contre, s'il y a des disputes [qu'ils sont distants les uns des autres], chacun demandant une place personnelle [qui empiète sur l'espace de vie d'autrui], alors ils ne peuvent pas résister à la moindre turbulence.

[rabbi Yé'hezkel de Kouzmir]