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"L'objectif de Hachem dans la Création [du monde] est d'accorder ... le bien ultime qui puisse être supporté par Son ouvrage.
[...]
Lorsque Adam a fauté, il a entraîné le développement du mal à la fois en lui et dans toute la Création, et par conséquent, il lui est devenu beaucoup plus difficile d'atteindre ce bien."

[Ram'hal - Dére'h Hachem 2,1 et 3,8]

"A la mer Rouge, les juifs étaient largement plus nombreux que leurs poursuivants égyptiens, et pourtant ils n'ont pas pensé à se défendre, car ils gardaient toujours leur mentalité d'esclaves.

Le même principe s'applique chez chacun de nous dans sa bataille contre son yétser ara.
Si une personne se voit comme inférieure et se sent excessivement coupable, elle n'essaiera même pas de se battre contre ses pulsions négatives.
Puisqu'elle ne croit pas en elle et en ses capacités, une telle personne se décourage totalement.

Notre travail est de nous regarder d'une manière élevée, internalisant la certitude que nous avons un énorme potentiel (divin, puisque D. nous a créé à Son image!).

Soyons conscients de nos forces, et sachons que lorsque nous sommes décidés à être victorieux de nos pulsions (négatives), alors nous en serons victorieux."

[Rav 'Haïm Chmoulévitz - Si'hot Moussar]

"Le jour de mon Jugement, je n'aurai pas peur de la question : Pourquoi n'as-tu pas été comme Moché rabbénou?

La question que je me dois de garder à l'esprit est : Pourquoi est-ce que je ne suis pas parvenu à la totalité de ce que Israël Salanter aurait pu être?"

[Rabbi Israël Salanter]

[lors de la traversée de la mer Rouge, il y avait 12 passages, un par tribu. Notre vécu dans ce monde est unique, mais la question finale est la même : as-tu réussi à atteindre le maximum de TA personne?]

"Dans Sa promesse à Avraham, Hachem n'a utilisé que 2 mots pour indiquer qu'Il va punir les égyptiens pour avoir réduit en esclavage le peuple juif, à savoir : "Je [le] jugerai" (dan ano'hi - דָּן אָנֹכִי - Lé'h Lé'ha 15,14).

Si Hachem a réalisé tellement de miracles pour tenir une promesse d'uniquement 2 mots, imaginez combien plus spectaculaire sera la guéoula finale, qui a été promise à de très nombreuses reprises dans les livres de Névi'im."

[Rabbénou Saadia Gaon ]

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-> Les plaies ont été faits par l'étsba Elokim (le doigt d'Hachem - Vaéra 8,15).
L'ouverture de la Mer Rouge a été provoquée par la yad Hachem (la main d'Hachem), comme il est dit : béyad 'hazaka (avec une main forte - Dévarim 5,15 ; 9,26&29 ; 26,8 ; Téhilim 136,12-3 ).
Comment Hachem accomplira-t-il les miracles dans la future rédemption?

Ce sera Hachem lui-même, comme l'affirme la guémara (Taanit 31a) : dans le futur, Hachem fera un cercle de tsadikim dans lequel Il sera assis au milieu, et chacun d'eux pointera son doigt vers Hachem, comme il est dit : "Il dira ce jour-là, voici notre D., nous avons espéré en Lui et Il nous a sauvés, voici Hachem en qui nous avons espéré, exultons et réjouissons-nous de Son salut" (Yéchayahou 25,9).

Ceci explique le verset : "comme à l'époque de ta sortie d'Egypte (kimé tsété'ha mé'érets mitsraïm), je te ferai voir des prodiges" (Mikha 7,15).
"Kimé" (כִּימֵי) comme les jours, implique que les futurs miracles [de la guéoula] seront encore plus grands que les merveilles de la sortie d'Egypte.

[ les 3 matsot du Séder font référence aux 3 Avot. Par conséquent, la matsa du milieu correspond à Its'hak. Its'hak est notre défenseur de la géoula (guémara Shabbath 89b). Sa matsa est celle que nous cassons et dont le plus gros morceau est l'afikoman.
Ce plus gros morceau représente la future géoula qui sera plus grande que celle de la sortie d'Egypte. ]

Le Gaon de Vilna explique que la paracha Bo commence par : "bo el Pharaon" (venez à Paraon), et que nous devrions littéralement "entrer" dans les lettres de Pharaon (פַּרעֹה).
Puisque pé (פ) s'écrit pleinement : pé-hé (פה), la lettre intérieure est un hé (ה).
Rch s'écrit réch-youd-chin, les lettres intérieures sont donc chin et youd (ש-י).
Ayin s'écrit ayin-youd-noun, les lettres intérieures sont donc youd et noun (נ-י).
Hé s'écrit hé-alef, la lettre interne est donc un alef (א).
Les lettres internes (hé, youd, chin, youd, noun, alef) ont une somme totale de : 376. C'est la même gématria que Essav.
[de plus, ces lettres forment le mot hichiani (הִשִּׁיאַנִי) qui est dit à propos du serpent (Béréchit 3,13) : "ha'na'hach hichiani va'ochél" (le serpent m'a trompé et j'ai mangé), car c'est là qu'Essav est enraciné. ]

Edom-Eisav est le dernier exil. Il s'agit d'une allusion à la délivrance de l'exil Edom avec ces plaies.

Par ailleurs, si nous prenons à nouveau la phrase ""bo el Pharaon" littéralement, c'est-à-dire que nous combinons la somme du mot bo (3) à (el) Pharaon (355), on obtient une guématria totale est : 358, qui est la même que machia'h (358).
[358 est également la même guématria que "na'hach", puisque nous serons alors rachetés de l'exil d'Edom, qui est enraciné dans le serpent - Essav. (voir Pri Tsadik - 'Houkat 16) ]

[c'est ce que suggère le mot vaéra (וָאֵרָא), abréviation de : "ani rishon vaani a'haron" (je suis le premier et je suis le dernier - Yéchayahou 44,6).
Tout comme Hachem nous a rachetés grâce aux plaies qui commencent dans la paracha Vaéra (ani rishon), de même, dans le futur, Hachem nous délivrera en amplifiant les merveilles bien plus qu'en Egypte (vaani a'haron).
En ce sens, le 4e ani maamim est : "je crois avec une foi totale que le Créateur est le premier et le dernier" (ani maamin bé'émouna shléma shé haBoré Yitbara'h Shmo hou richon véhu a'haron). ]

[d'après Yéhochoua Alt]

-> Lorsque nous remplissons notre cœur d'affection, d'amour d'autrui, il n'y a alors plus de place pour la jalousie.
[Rav Yé'hezkel Levenstein - Likouté Yé'hezkel]

-> Lorsque l'amour entre, la jalousie part.
[guémara Baba Kama 72]

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+ Exemples : aimer autrui pour éviter la jalousie :

+ "Tu ne laboureras pas avec un bœuf et un âne ensemble" (Ki Tétsé 22,10)
Pourquoi cela?

-> Le Daat Zékénim méBaalé haTossafot apporte la réponse suivante.
Le bœuf est un ruminant (mâchant les aliments avant de les avaler), tandis que l'âne ne l'est pas.
Lorsque le bœuf et l'âne sont attelés ensembles, et que l'âne voit que le bœuf rumine, il pense qu'il est en train de manger quelque chose. L'âne en devient alors jaloux, car il pense que le bœuf a été nourri, tandis que lui non.

En réalité, ils ont chacun la même quantité de nourriture, mais puisque le bœuf doit la mâcher, il donne l'impression qu'il a triché pour en avoir plus.

=> Pour éviter une telle souffrance émotionnelle à l'âne (provenant d'un sentiment de jalousie : pourquoi est-ce qu'on lui donne davantage à manger qu'à moi!), la Torah interdit de les atteler ensemble.

-> Selon le rav 'Haïm Chmoulévitz, si la Torah fait tellement attention aux sentiments d'un animal, combien à plus forte raison elle l'est concernant les êtres humains.

=> On apprend de là qu'il faut être vigilant lorsque nous racontons nos "bonheurs" autour de nous de ne pas en venir à heurter autrui (ex: nous racontons nos magnifiques vacances alors qu'ils n'ont pas les moyens, nous racontons combien notre femme/enfants sont encroyables alors qu'ils n'arrivent pas à se marier, à avoir des enfants, ...).
Si la Torah souhaite éviter que l'âne devienne jaloux du bœuf, alors à plus forte raison, nous devons tout faire pour éviter de déclencher des sentiments de jalousie chez notre prochain.

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-> Au moment de l'inauguration du Michkan, la Torah va décrire d'une façon plutôt répétitive et détaillée, la description des sacrifices que chaque chef de tribu a pu apporter (Nasso 7,12-83)
Pourquoi cela?

Rav Chmouel Greineman enseigne qu'il y avait 12 jours d'inauguration, et que chaque jour une autre tribu apportait un sacrifice.
Au final, chaque chef de tribu a choisi d'apporter exactement le même sacrifice, en copiant celui amené le 1er jour par Na'hchon fils de Aminadav, de la tribu de Yéhouda.
La raison est qu'ils ont volontairement agi ainsi pour éviter l'apparition de tout sentiment de jalousie. En effet, si les sacrifices auraient été différents, il y aurait alors pu avoir des comparaisons, entraînant de la jalousie.
Au contraire, en agissant ainsi, ils ont démontré tout l'honneur et l'amitié qui régnaient entre les différentes tribus.
[on a tous offert le meilleurs sacrifices!]

=> Rav Greineman explique que Hachem était si content de ce comportement, qu'Il a permis que le 7e sacrifice se fasse pendant Shabbath, et Il relate ce fait dans la Torah d'une façon très détaillée, et ce pour chacune des tribus.

Si pour de la spiritualité, il est important d'éviter de la jalousie, à plus forte raison pour de la matérialité.

"Aussi longtemps que l'arrogance, la jalousie et la dispute divisent nos rangs, la guéoula (Délivrance) du peuple juif doit être retardée."

[Kli Yakar]

"Lorsqu'il n'y a pas de jalousie ou de haine entre nous, alors nous n'avons rien à craindre de nos ennemis."

[Rabbi Aharon Roth (l'auteur du Chomer Emounim) - Choul'han haTahor]

"Si une personne me dit qu'elle a un sérieux mal de tête et qu'elle ne peut pas se concentrer convenablement sur sa prière, je lui répondrais : 'Qui vous a dit de prier avec la tête? Vous devez prier avec votre cœur!' "

[Rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

Le Yétser ara

+ Le Yétser ara :

-> Le yétser ara et l'ange de la Mort sont les mêmes.
[guémara Baba batra 16]

[comment peut-on confier sa vie à celui qui va nous la retirer?
Il agit dans ce monde comme notre meilleur ami, nous incitant à faire des choses, mais après notre mort, il devient notre pire ennemi, lançant des accusations, demandant des punitions pour chaque fois où nous avons pu l'écouter!
=> Il nous tue et nous enfonce pour l'éternité! ]

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-> Le Réchit 'Hokhma enseigne :
Au guéhinam, l'âme qui a fauté verra son yétser ara se tenant devant le Trône Divin, déclarant d'un ton moqueur : "Quel crétin as-tu été! Comme tu es pitoyable. Tu n'as pas écouté Hachem, préférant m'écouter.
Qui suis-je de toute façon? Je ne suis qu'un simple serviteur [de D.].
Pourquoi as-tu échangé un monde éternel pour un éphémère?"

-> "Dans le futur, Hachem va prendre le yétser ara et Il va le tuer devant les tsadikim et les réchaïm"
[guémara Soucca 52a]

=> A l'image de ce qu'il nous propose, le yétser ara est lui-même éphémère!
Comment peut-on lui faire confiance, au détriment de D.?

-> "Dans le futur, Hachem va prendre le yétser ara [qui est aussi l'Ange de la Mort] et Il va le tuer" (guémara Soucca 52a)
Le Toldot Yaakov Yossef (Kédochim), rapportant le Baal Chem Tov, explique que : "Il va le tuer" = Hachem va retirer du yétser ara tout le mal qui est en lui, et il va alors devenir aussi saint, qu'un bon Ange.

=> Ainsi, selon cet avis, la finalité du yétser ara est de devenir bon. Alors, pourquoi lui faire confiance actuellement, au point de lui confier sa vie présente, et à venir?

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-> Le yétser ara nous empêche de discerner ce qui est important, de ce qui est futile.
[guémara Baba métsia 83b]

[il raisonne en termes de : juste maintenant, juste un petit peu (c'est pas si grave!), ...
En instaurant du flou dans les réelles priorités de notre vie, son rôle est de nous empêcher de faire fructifier au maximum les ressources que Hachem nous octroie (le temps, des capacités, ...).

C'est ainsi que dans le monde éternel, au lieu d'être des milliardaires en mitsvot, nous serons alors couverts de milliards de hontes, de regrets (si seulement j'avais fait, pourquoi n'ai-je pas agi au maximum de mon potentiel?, ...)

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-> Rabbi Na'hman de Breslev appelle le yétser ara : le pouvoir de l'illusion (koa'h hamidamé).
Il arrive à convaincre tout le monde que sa main fermée contient ce dont nous avons personnellement besoin.
Hypnotisé, nous suivons alors cette carotte fictive et faisons sa volonté, jusqu'à ce qu'il ouvre sa main, qui est en réalité vide.

Rabbi Na'hman compare les plaisirs de ce monde aux rayons du soleil dans une pièce sombre. Ils semblent être une réalité solide, mais dès qu'on essaie de les attraper, il ne reste absolument rien dans notre main.

[de même, nous investissons beaucoup de temps et d'énergies pour obtenir les choses en apparence brillantes de ce monde (comme les rayons du soleil), mais au final, il ne nous restera rien, et ce pour l'éternité.]

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-> "Lorsqu'un individu laisse ses désirs le contrôler [et non la Volonté de D.], alors il vit la vie d'un animal, et non d'un être humain."
[rav Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou]

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-> Pourquoi la guémara (Béra'hot 61a) compare-t-elle le yétser ara (mauvais penchant) à une mouche?

Le 'Hafets 'Haïm donne comme réponse :
Certains animaux sont peureux. Quand on les menace, ils s'enfuient immédiatement et on peur de revenir.
Mais la mouche, elle ne connaît pas la peur. La chasserait-on 100 fois, elle reviendra sans cesse.
De plus, elle importune l'homme sans répit. Il la chasse de son nez, elle se pose sur son front.
Même, s'il change de place, elle le poursuit.

[le yétser ara peut aussi être comparé à une mite, qui même si elle est minuscule, quasiment invisible, peut avec le temps endommager les fondations du plus bel immeuble/palais, jusqu'à le faire s'écrouler ...

D'ailleurs, nos Sages ont dit : "Le mauvais penchant de l'homme le domine chaque jour ... et si ce n'était D. qui lui vient en aide, l'homme serait impuissant contre lui" (guémara Soucca 52 a-b)

C'est pour cela que le Yaarot Dvach affirme que le meilleur moyen de le combattre est par notre prière, en se tournant vers Hachem pour bénéficier de Son aide. ]

-> La rabbanite Feldbrand apporte l'explication suivante au fait qu'il soit comparé à une mouche.
Une mouche a 6 pattes qui vont dans les différentes directions (sauf vers le haut : D.), et des yeux qui font 20% de son corps, en allusion au fait que la force principale du yétser ara réside dans sa capacité à enflammer nos yeux de désir [nous aveuglant aux véritables priorités de ce monde, et nous faisons aller dans toutes les directions sauf celle de Hachem].

-> Le rav Elimélé'h Biderman explique que la mouche ne fait rien d'autre que de déranger la tranquillité d'esprit des gens, puisqu'elles bourdonnent à proximité de l'oreille et qu'elles volent autour du visage sans pouvoir mordre ou nuire.
C'est le but essentiel du yétser ara : détruire notre sérénité.
[ex: nous ne sommes plus nous même, et le yétser ara prend alors les commandes!]

Une autre similarité est que les 2 sont attirées par les saletés.
Les mouches sont attirées par les plaies ouvertes infectées.
Le yétser ara agit de même puisqu'il va en permanence attirer l'attention d'une personne sur ses défauts et ses fautes, afin de lui causer du désespoir.
Nos Sages disent : "Le yétser ara ne veut pas nous faire fauter, ce qu'il veut c'est mettre en nous de l'abattement qui suit la faute", et alors il peut nous mettre à terre en nous faisant se concentrer sur nos fautes et autres bassesses, saletés internes.
[le moins nous avons de valeur de nous-même, le moins nous agissant avec grandeur spirituelle, le moins nous sommes dérangés à fauter]

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-> Nos Sages ont comparé le mauvais penchant à une mouche (guémara Berakhot 61a).
La mouche, en soi, ne fait pas de mal. Elle ne mord pas, ne pique pas, elle ne fait que s'agiter, voleter de ci de là, mais elle nous rend fous. Finalement, elle est "semeuse de trouble" : comme le mauvais penchant!

Le mauvais penchant peint des tableaux imaginaires, qui sont à notre avantage, mais qui n'ont rien à voir avec la réalité, et nous convainc ainsi que celui-ci nous a fait du mal, que celui-là nous a blessés, que le troisième a médit de nous... et que nous sommes bien obligés de leur rendre le double, "pour qu'ils sachent et qu'ils craignent". C'est ainsi que naît la dispute, que s'amplifie la haine, et que se cultive la médisance.
[rav Yaakov Israël Pozen]

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-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
Le roi Salomon traite le yétser ara de mouche : "Des mouches venimeuses corrompent, font tourner l'huile du parfumeur" (Kohélet 10,1).
Pourquoi?
La mouche ne se lasse pas. Elle va et vient même mille fois. Ainsi est le mauvais penchant. Il ne se lasse jamais de l'homme. Il peut aller et venir même mille fois, jusqu'à faire tomber l'homme dans son domaine.

Cependant, la mouche ne va pas dans les endroits propres. La malpropreté est sa porte d'entrée. Lorsque la mouche trouve la moindre trace d'insalubrité, elle rentre et dérange.
Le mauvais penchant n'a pas le droit de s'approcher d'un homme qui est entier dans son comportement.
Une femme entièrement pudique ou respectant parfaitement le Shabbath, le yétser ara n'est pas en mesure de la faire trébucher dans ces domaines.
Si un homme a trébuché, c'est le signe qu'il a laissé une porte ouverte au mauvais penchant.
Bien que l'ouverture soit minuscule, mais il y en a une, le mauvais penchant l'élargit et dérange ...

Nous devons être des "malades de la propreté" de notre âme du mauvais penchant, surveiller notre âme afin d'être propres de souillures spirituelles. Nous ne devons jamais être indifférents.
Uniquement ainsi, la "mouche", le mauvais penchant, ne viendra ni chez nous ni dans notre famille, ainsi nous arriverons à la véritable intégrité dans ce monde et dans le monde futur.
[...]

La guémara (Béra'hot 61a) nous enseigne que le mauvais penchant ressemble à la mouche.
Le parallèle entre cet insecte dérangeant et le mauvais penchant connu de tous est le suivant :
Celui qui a eu à faire à une mouche sait bien que la mouche est une véritable "embêteuse" ... Elle ne se lasse jamais! Elle peut attaquer mille fois, chaque fois d'un angle différent, et toutes les tentatives pour la chasser, n'empêcheront pas la prochaine attaque ... En effet, le mauvais penchant ressemble tout à fait à ceci ... Lui aussi est un "embêteur", il est également prêt à tenter de faire trébucher l'individu même mille fois, chaque fois d'un angle différent, et il ne se lasse jamais non plus, même si on le chasse sans arrêt.

De plus, il est notoire que la mouche transmet des maladies et des microbes. Lorsque nous voyons une mouche, nous ne pouvons pas savoir de quel microbe elle est porteuse, et lorsqu'on voit la nourriture sur laquelle elle s'est posée, on ne peut pas savoir quelle maladie elle y a laissée ...
Le résultat, nous le découvrions dans une étape plus tard, lorsqu'il est déjà difficile d'y faire face ...

De nouveau, il en est de même en ce qui concerne le mauvais penchant ... Nous ne voyons pas et ne comprenons pas suffisamment les dangers qu'il nous met à la face, mais il ne faut pas en diminuer le risque ...
Le microbe de la faute, les maladies de l'âme, se trouvent au sein du penchant, et il peut nous les implanter sans y prendre garde ...
Si nous ne le combattons pas pour le renvoyer sans compromis, sans comprendre pourquoi et comment, et sans réfléchir à 2 fois, il réussira à nous empoisonner, il sera alors difficile de réparer les dégâts.

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+ Quelques moyens pour lutter contre le yétser ara :

-> La guémara (Kidouchin 30b) nous enseigne que de même que D. a créé le yétser ara, il a créé son antidote : l'étude de la Torah.

Selon le 'Hafets 'Haïm, l'étude de la Torah est notre meilleure arme et armure dans la bataille contre notre yétser ara.

-> La guémara (Baba Batra 78b) nous recommande de mettre en perspective : qu'est-ce que je gagne à fauter (plaisir éphémère)? Qu'est-ce que j'y perds (éloignement de D. et donc de ses bénédictions, le prix futur à payer pour cette faute, ...)?

-> Le rabbi Mendel de Kotzk dit que nous devons être tellement occupés que nous n'avons plus de temps à accorder pour écouter notre utéser ara.
(éviter d'être dans des situations de faiblesse avec lui, et s'occuper de bonnes actions ne lui laissant pas le temps de s'agripper à notre mouvement).

Par exemple, la guémara (Avoda Zara 5,2) écrit : "Lorsqu'une personne est occupée avec la Torah et les bonnes actions, elle est capable de contrôler son yétser ara.

-> Selon Rabbénou Yona, nous devons imaginer notre honte lorsque l'on diffusera en public devant Hachem la vidéo de notre vie (ex: actes cachés, nos pensées, visions), et que nous n'aurons plus aucune raison qui tienne pour justifier nos actes.

-> La guémara (Béra'hot 5a) rapporte que si un personne arrive à garder dans son esprit le jour de sa mort, alors elle sera sauvé du yétser ara.

D'ailleurs, sachant cela, le yétser ara fait tout pour nous encourager à penser que le monde nous appartient, et que nous faisons partie d'une élite de gens qui vivrons éternellement contrairement aux autres (Zohar 3;126).

Le rav Dessler note que même une personne âgée, avec les faiblesses et maladies liées à son âge, se persuade qu'elle est dans ce monde pour rester durablement (pourquoi alors faire téchouva, changer ses habitudes).

[on peut observer nos Sages qui jusqu'à leur dernier souffle pensent à s'améliorer, à étudier la Torah.
Il n'y a pas de demain je vais le faire, car qui sait si je vivrais encore, et de plus ce que je ne fais pas aujourd'hui est une perte définitive, car ce jour ne se reproduira jamais!]

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-> "Si tu l’affames (ton yétser ara) alors il sera rassasié, mais si tu le rassasies (en lui accordant les fautes qu'il te demande de faire) alors il devient davantage affamé."
[guémara Sanhédrin 107a]

-> "L'unique remède prouvé pour guérir du notre faim [au yétser ara] est en l’affamant lui-même"
[Rav Dessler - Mikhtav méEliyahou]

En effet, on pourrait être tenter de se dire : "ok, je vais céder rien qu'une fois à mon yétser ara comme cela il me laissera tranquille ensuite!"
Mais la réalité est toute autre : à chaque fois que nous faisons sa volonté, alors nous aurons davantage d'attirance, de tentation envers ce qu'il nous proposera par la suite.

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-> Ne te focalise pas sur la petitesse de la faute, mais sur la grandeur de Hachem, à Qui nous devons obéir.
[Rabbénou Yona]

-> "Le yétser ara lui-même est content lorsque les personnes ne tombent pas dans ses pièges."
[Rabbi Mendel Menahem de Kotsk]

=> En nous mettant à l'épreuve, le yétser ara (un des anges au service de D.) nous donne une opportunité de se développer spirituellement, de tendre vers la perfection de notre être.
Son plus beau cadeau est de nous voir réussir, car cela signifie qu'il a été utile, qu'il a contribué à nous faire grandir.

Par exemple, le rav Israël de Koznitz (se basant sur la guémara 'Houlin 91b) dit qu'après avoir été battu par Yaakov, le yétser ara (ange d'Essav) s'est empressé de monter au Ciel pour faire des louanges devant Hachem.
En effet : "Ma mission est une réussite, puisque cet homme m'a vaincu!"

[de même, dans la Création du monde, D. caractérise le yétser ara de bonne chose, car il est indispensable à notre croissance spirituelle.]

=> le plus beau cadeau à faire à notre yétser ara, c'est d'écouter son (et notre) patron : Hachem!

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b'h, voir également :
-> http://todahm.com/2020/03/22/12461
-> http://todahm.com/2016/08/22/notre-cher-yetser-ara
-> http://todahm.com/2020/03/22/12508
-> http://todahm.com/2014/05/18/guemara-yetser-ara
-> http://todahm.com/2014/08/08/une-force-du-yetser-ara-faire-que-lhomme-soit-toujours-occupe-pour-eviter-de
-> http://todahm.com/2015/02/16/face-au-yetser-ara
-> http://todahm.com/29018-2

-> http://todahm.com/2021/09/09/32696

-> Surmonter son mauvais penchant = trouver grâce aux yeux d’Hachem : http://todahm.com/2021/11/07/surmonter-son-mauvais-penchant-trouver-grace-aux-yeux-dhachem
-> et aussi sur ce sujet dans le divré Torah : http://todahm.com/2021/11/07/33594

La Torah Orale s'appelle : "Torah chébéal pé" = la Torah de la bouche.
Cela signifie également : la Torah de celui qui domine sa bouche (en ne laissant pas de lachon ara en sortir).
Puisqu'il garde le souffle de ses entrailles, alors il mérite de comprendre la Torah Orale qui est transmise de bouche à bouche, de souffle à souffle.

[Sfat Emet]